2004-2005
  
Les liens soulignés vous renvoie à d'autres pages du site, entre autre, les portraits des skippers

Sommaire :

Les sites officiels

Les pages de la course (département de Vendée)

Le site officiel de la course

Historique des courses précédentes (résumé)

Autres sites

Les photos de Matthieu Dumont (des centaines de photos du départ)

  

Origine et histoire

Le Vendée Globe est né en 1989 du fruit de l’imagination d’un marin, Philippe Jeantot, qui rêvait d’infini, d’un tour du monde sans escale et sans assistance.
Véritable expédition traversant les trois océans de la planète, le parcours du Vendée Globe voit, au terme de la descente de l’océan Atlantique, se succéder le cap de Bonne Espérance au sud de l’Afrique, le cap Leeuwin au sud de l’Australie et le cap Horn au sud de l’Amérique du Sud.
Quarantièmes rugissants, cinquantièmes hurlants, vagues hautes comme des immeubles, solitude et solidarité, courage et témérité…
Le Vendée Globe est bien plus qu’une course : une authentique aventure humaine avec ses joies et ses drames.
Le grand public ne s’y est pas trompé qui au fil des éditions, en 1992, 1996, 2000, lui a accordé une place sans égale et toujours grandissante en son coeur.
Cette épreuve d’exception a forgé ses héros, Titouan Lamazou, Alain Gautier, Christophe Auguin, Michel Desjoyeaux, mais aussi ses aventuriers, comme « l’extraterrestre » Yves Parlier.

Rendez-vous le 9 novembre 2008, date de départ de la 6ème édition du Vendée Globe.

 

Les Skippers et leur bateau pour le

Vendée Globe 2004 – 2005 :
Liste actualisée le 22 octobre 2004

 
Les bateaux

Patrice Carpentier
Jean-Pierre Dick
Raphaël Dinelli
Patrick Favre ne partira pas
Mike Golding
Charles Hedrich ne partira pas
Conrad Humphreys
Sébastien Josse
Roland Jourdain
Hervé Laurent
Jean Le Cam
Karen Leibovici
Anne Liardet
Nick Moloney
Benoît Parnaudeau
Patrick De Radigues ne partira pas
Vincent Riou
Bruce Schwab
Norbert Sedlacek
Joe Seeten
Marc Thiercelin
Alex Thomson
Dominique Wavre

VM Matériaux
Virbac-Paprec
Akéna Verandas

Ecover

Hellomoto
VMI
Sill Véolia
UUDS
Bonduelle
Bénéfic
Roxy
Skandia
Max Havelaar Charente Maritime

PRB
Ocean Planet
Brother
Arcelor Dunkerque
Pro Form
Hugo Boss
Temenos

Les vainqueurs précédent :

Édition 2000 Michel Desjoyeaux sur PRB

Édition 1996-97 Christophe Auguin sur GEODIS

Édition 1992-93 Alain Gauthier sur Bagages Superior

Édition 1989-90 Titouan Lamazou sur Ecureuil Aquitaine II


haut
 

Les palmarès du Vendée Globe.

1989-1990 : 1. Titouan Lamazou (Écureuil d'Aquitaine) en 109 jours ; 2. Loïck Peyron (Iada Pock) en 110 jours ; 3. Jean-Luc Van Den Heede (3615 met) en 112 jours ; 4. Philippe Jeantot (Crédit agricole) en 113 jours ; 5. Pierre Follenfant (TBS/Charente-Maritime) en 132 jours.

1992-1993 : 1. Alain Gautier (Bagages Superior) en 110 jours ; 2. Jean-Luc Van Den Heede (Sofap Helvim) en 116 jours ; 3. Philippe Poupon (Fleury Michon) en 117 jours ; 4. Yves Parlier (Cacolac d'Aquitaine) en 124 jours ; 5. Nandor Fa (kh Bank Ma Tav) en 128 jours.

1996-1997 : 1. Christophe Auguin (Geodis) en 105 jours ; 2. Marc Thiercelin (Crédit immobilier de France), 3. Hervé Laurent (Groupe LG) ; 4. Éric Dumont (Legal le Goût) ; 5. Pete Goss (Aquacorum).

2000-2001 : 1. Michel Desjoyeaux (PRB) en 93 jours ; 2. Ellen MacArthur (Kingfisher) en 94 jours ; 3. Roland Jourdain (Sill Mtines la Potagère) en 96 jours ; 4. Marc Thiercelin (Active Wear) en 102 jours ; 5. Dominique Wavre (Union bancaire privée) en 105 jours.

haut
Podium 2000-2001
© Jean-Marie Liot
 
 Le groupe 2004-2005
 © Benoït Stichelbaut / DPPI/Vendée Globe
et les photos du départ de Matthieu Dumont
  
 Le podium 2004-2005
 © Jean-Marie Liot
Le classement final
 
 
Les news
 
  

Le 1er novembre 2004

Derniers préparatifs à 7 jours du départ

Le 7 novembre 2004

Bon départ ! Le Vendée Globe est bien parti des Sables d’Olonne ce dimanche 7 novembre 2004 à 13h02 précises. C’est dans un vent de 8 nœuds de nord-ouest que les vingt concurrents sont partis pour 23 680 milles soit 43 855 kilomètres. C’est PRB skippé par Vincent Riou qui a coupé la ligne en premier en déroulant son gennaker avant les autres. Il était suivi par Bruce Schwab sur Ocean Planet et Temenos de Dominique Wavre. Tous sont partis pour boucler un parcours côtier de 6 milles qui les emmènera vers Bourgenay pour revenir ensuite vers les Sables d’Olonne avant de mettre le cap vers la pointe nord-ouest espagnole (Cap Finisterre) distante de 400 milles.

Le 11 novembre 2004

Au large des Canaries, la descente est rapide et il y a toujours de la bagarre devant et derrière. 4ème jours en tête pour Vincent Riou. En fait, il ne l'a jamais lachée.

Le 13 novembre 2004

Jean Le Cam (Bonduelle) vient de hisser son nouveau bateau à la première place alors que les îles du Cap Vert pointent à l’horizon, à moins de 180 milles de son étrave. L’avance de Jean Le Cam est encore infime, 1,6 milles, sur l’ancien leader Vincent Riou (PRB). Il y a une belle bagarre et les changements sont nombreux. (voir le classement) En choisissant une route plus Est, Jean Le Cam joue la carte de la vitesse dans un flux faible d’est à sud-est. A l’inverse, ses plus proches poursuivants au classement ont adopté une stratégie différente. Tous cherchent à gagner dans l’Ouest. Une option pour l’instant guère payante. Vincent Riou (PRB), Sébastien Josse (VMI), Alex Thomson (Hugo Boss), Roland Jourdain (Sill et Veolia) et enfin Mike Golding (Ecover) vont deux à trois nœuds moins vite que le nouveau leader. Qui aura raison, sachant que tous en ont en ligne de mire le passage du Pot au Noir, qui n’est plus distant que de 800 à 900 milles ?

Quant à Nick Moloney (Skandia) depuis le début il remonte tous les jours. A suivre

Le 17 novembre 2004

Un changement dans l'ordre de classement des filles, Karen est passée devant Anne, mais cette dernière a eu un gros problème de spi qui s'est enroulé autour de l'étaie.

Nota : sur le site officiel, toutes les vacations sont en direct, sympa

Le 19 novembre 2004

Il y a maintenant trois groupes constitués et aujourd'hui, beaucoup de bagarre dans le groupe 2 (voir les classements). Quant aux filles , dans le groupe 3, elles naviguent ensemble à vue.

Le 20 novembre 2004

Grande stabilité dans le classement, en fonction des vents les groupes se font et se défont et les écarts se creusent. Le groupe 2 semble s'éclater. Les filles ont toujours des difficultés pour quitter le peloton de queue. Quant à Brother, il a maintenant, plus de 1800 miles de retard. Aller voir les photos, et les profils des marins, j'ai mis en ligne les photos de Matthieu Dumont qui a suivi le départ en direct.

Le 21 novembre 2004

Pour cette fin de semaine, il n'y a plus de changement dans le groupe de tête, à la recherche d'un trou de souris. Par contre, le groupe 2 avec la superbe remontée de Nick Moloney est spectaculaire. Peu de changement dans la sortie du Pot au noir pour le groupe 3.

Le 23 novembre 2004

Très peu de changement aujourd'hui, les positions se tassent un peu dans le groupe de tête et une seule modification dans le groupe 2 avec un chassé-croisé entre Hellomoto et UUDS.

Le 24 novembre 2004

Vincent Riou (PRB) est à nouveau leader depuis le classement de 16 heures. En tête depuis le départ des Sables d’Olonne, Vincent avait laissé, bien malgré lui, les commandes de la course à Jean Le Cam (Bonduelle) il y a maintenant onze jours. Lors de la vacation de midi, Vincent était encore deuxième, à 13, 7 milles du leader ! Cette avance n'a été que de courte durée puisqu'au pointage de 20h, JLC reprenait l'avantage.

Le 25 novembre 2004

L’addition continue d’être de plus en plus salée pour les poursuivants du tandem Le Cam/Riou. Jean et Vincent continuent d’allonger la foulée au rythme des classements et profitent des vents d’ouest/sud-ouest pour aligner les milles sur la route. A 20 heures ce soir, les deux compères glissent tribord amure à 12 nœuds de vitesse moyenne, là où leurs plus proches adversaires progressent entre 9 et 1,3 nœuds… et le groupe 3 se regroupe terriblement, bloqués qu'ils sont dans l'anticyclone.

Le 26 novembre 2004

Vraiment dans un mouchoir de poche les deux premiers, qui ont joués à toi à moi toutes la journée, avec maintenant une très belle avance sur le groupe des poursuivants. Là aussi ça bouge, pour les places dans le petit temps. Une vidéo sympa de JLC qui a été reprise par toutes les chaines de télévision.

Le 28 novembre 2004

Vincent tient bon devant JLC, mais derrière, un regroupement entre les attardés du groupe 1, le groupe 2 et les meilleurs du groupe 3 se dessine, avec une belle remontée de Nick Moloney sur Skandia.

Le 1er décembre 2004

Passage dans l'Océan Indien : JLC a repris le dessus, mais tactiquement demain PRB va faire mal car il s'est mis à l'abris alors que JLC lève le pied dans le mauvais temps, à suivre...

Le 3 décembre 2004

Grosse remontée de Marc Thiercelin (4 places), Alex Thomson contraint à la réparation, fait route au Nord, VR reprend la tête devant JLC.

Le 4 décembre 2004

Marc Thiercelin et Nick Moloney font une grosse impression, malgré les dégats causés aux bateaux dans la tempête. UUDS à la recherche de meilleur temps pour finir le diagnostique. JLC reprend de peu la tête grâce à une navigation proche de la route directe.

Le 5 décembre 2004

Premier abandon : C’est l’échappée pour Jean Le Cam (Bonduelle) et Vincent Riou (PRB) : Roland Jourdain (Sill et Veolia) est 3e à 571,4 milles derrière le leader. Abandon d’Hervé Laurent (UUDS) qui a perdu son safran gauche. Avarie du safran droit pour Conrad Humphreys (Hellomoto) qui se dirige vers la région de Cape Town pour le changer par ses propres moyens. Raphaël Dinelli (Akena Vérandas) n’a pas résolu son problème de bas étai. Les deux leaders sont ce soir dans le travers des Iles Crozet et à 780 milles dans l’ouest des Iles Kerguelen. La tête du deuxième groupe est aujourd’hui dans l’océan Indien et les 40ème.

Le 6 décembre 2004

Hellomoto s'est arrêté

Le 8 décembre 2004

Deuxième abandon : Hervé Laurent sur Hugo Boss, il faisait parti de mes préférés. La tactique de Vincent Riou (PRB) est payante : Jean Le Cam (Bonduelle) a perdu du terrain pour remonter vers le nord et faire le tour des îles Kerguelen, une photo impressionnante du bnateau de Nick Moloney au large du Cap.

Le 9 décembre 2004

Troisième abandon : Norbert Sedlacek sur Brother.

Le 11 décembre 2004

Premier jour où il n'y a eu aucun changement dans le classement. Les écarts se stabilisent, mais la mer devient très dur, attention à la casse, c'est le cas pour Joé Seeten (Arcelor) qui a une avarie sur son deuxième safran, sachant que le premier est abimé, il s'arrête pour faire le point dans l'archipel des îles Crozet (l'île du cochon).

Le 13 décembre 2004

Deuxième jour où il n'y a eu aucun changement dans le classement. Les groupes se reforment, et celui de tête compte cinq bateaux qui vont très très vite et qui ont fait le trou. Il y a maintenant deux courses. Vincent Riou (PRB) est toujours en tête et pilote un peu moins prudemment que Jean Le Cam (Bonduelle). Joé Seeten (Arcelor) et Conrad Humphreys (Hellomoto) sont repartis.

Le 14 décembre 2004

Passage du deuxième cap (Cap Lieuwin) et entrée dans le Pacifique pour les deux premiers.

Le 15 décembre 2004

Le groupe des cinq premiers se resserre, et fait le trou avec les poursuivants. Voir la carte ci-dessous uniquement les 15 et 16 décembre)

Le 17 décembre 2004

Nouvel abandon ce matin, Roland Jourdain (Billou) sur Sill et Véolia a cassé sa quille, il fait route, au nord-est, vers la Nouvelle-Zélande. Les écarts dans le groupe de tête sont minuscules, moins de 7 milles entre PRB et Bonduel ce matin.

Le 19 décembre 2004

En fin de compte, Roland Jourdain fait route vers Hobbart en Tasmanie (carte). La remontée de Conrad Humphreys sur Hellomoto est spectaculaire et laisse Karen Leibovici sur Bénéfic en dernière position de la course. Devant, le vent est plus faible et le groupe des quatre se resserre.

Le 20 décembre 2004

L’histoire se répète éternellement entre Jean Le Cam (Bonduelle) et Vincent Riou (PRB). Pour la cinquième fois depuis le départ, le “roi Jean“ a repris les rênes de la course devant son grand rival “Vincent le Terrible“. En dehors d’un passage éclair de Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) aux avant-postes à la première bouée du parcours côtier et le lendemain matin au premier classement de 5h00, Jean et Vincent ont toujours occupé alternativement la première place de cette régate planétaire. Souvent bord à bord, les deux marins n’ont été séparés qu’une seule fois de plus de 100 milles depuis le départ, le 15 décembre au matin (103,7 milles d’avance pour PRB). En terme de leadership, l’avantage revient à Vincent Riou qui a ouvert la voie pendant plus de 25 jours cumulés, contre 18 jours pour le nouveau leader. Jamais dans l’histoire du Vendée Globe deux concurrents se sont autant disputé la première place. Et ils n’ont franchi la mi-parcours que samedi dernier…

Le 21 décembre 2004

Le groupe des quatre remonte au Nord pour éviter la zone d'icebergs (carte)

Le 22 décembre 2004

Jean Le Cam (Bonduelle) toujours en tête, a été le premier à signaler qu'il rencontrait un iceberg ce matin, ce n'est plus du tout la même course, et la voile passe au second plan, tant le risque est important. Jean Le Cam (Bonduelle) et Vincent Riou (PRB) ont franchi ce soir l’antéméridien, aux antipodes de la France. Au dernier relevé, Jean Le Cam, bâbord amures vers le sud-est, compte désormais 60 milles d’avance sur Vincent Riou (PRB), tribord amures vers le nord-est. Les deux marins ont aperçu des icebergs aujourd’hui et passent la nuit sur le pont à veiller aux éventuels growlers (voir la photo prise par JVDH l'année dernière).
Au milieu des icebergs, Jean Le Cam et Vincent Riou ont opté pour des routes différentes (carte). Le premier file vers le sud-est, au plus proche de la route directe, tandis que le deuxième est reparti au nord-est en espérant éviter les grandes zones de glaces signalées, l’une par les services néo-zélandais dans son nord, l’autre par Jean Le Cam dans son sud. Ce soir, le Roi Jean a franchi en premier la longitude 180° Est-180° ouest, l’antéméridien, qui marque le retour des concurrents dans les longitudes ouest. En heure locale d’Auckland, Jean a franchi la ligne vers 8h00 du matin le jeudi 23 décembre. Mais dès lors qu’il est passé de l’autre côté de cette longitude, l’heure locale (correspondant aux îles Samoa) est 8h00 le mercredi 22 décembre. En fin de compte, Jean et Vincent, qui viennent de vivre la journée du mercredi 22 décembre côté néo-zélandais, vont revivre cette même journée côté samoan !

Le 23 décembre 2004

Sébastien Josse (VMI), actuellement 4e du Vendée Globe, a contacté à 16h30 son équipe à terre pour signaler qu´il venait de taper dans un growler (petit iceberg) par 53°46´S 176°52´E. A première vue, la structure du bateau ne semble pas endommagée et le monocoque ne fait pas d´eau. En revanche, le balcon avant et le bout-dehors sont cassés.

Le 24 décembre 2004

Loin devant leurs poursuivants, les quatre premiers du Vendée Globe accusent pourtant une journée de retard sur le reste de la flotte ! Explications de ce paradoxe…Aux premières lueurs du jour en France, le soleil se couche en Nouvelle-Zélande aux antipodes de notre pays. Ce décalage horaire a permis à la Nouvelle-Zélande d’être le premier pays à passer à l’an 2000, 12 heures avant Paris, 23 heures avant Tahiti. Parce qu’ils ont déjà franchi l’antéméridien, les quatre premiers naviguent donc, en heure locale, en TU –11h au lieu de TU+12h au sud de la Nouvelle-Zélande. Ces 23 heures d’écart signifient que la nuit qui vient de se coucher pour les quatre premiers est celle du 23 au 24 décembre, tandis que Dominique Wavre (Temenos) et tous les autres poursuivants, peuvent commencer à réveillonner puisqu’ils sont déjà le 24 décembre, comme nous, et que le soleil se couche… Sébastien Josse (VMI), dont la route a croisé celle d’un growler hier, va pouvoir réveillonner deux fois de suite. Il vient tout juste de franchir l’antéméridien, quelques heures avant minuit heure locale. Un bond en arrière de 24 heures qui le renvoie donc au 23 décembre !

Le 26 décembre 2004

Ellen MacArthur commence à doubler des concurrents.

Le 27 décembre 2004

Patrice Carpentier vient d’envoyer un email à la Direction de Course annonçant qu’il souhaitait s’arrêter dans un endroit abrité dans le Sud de la Tasmanie. Le skipper de VM Matériaux souhaite donc réparer par ses propres moyens et dans les meilleures conditions possibles sa bôme cassée en deux. Côté course, les écarts restent identiques en tête de la flotte. Seul Conrad Humphreys (Hellomoto) fait un bon au classement et prend la 13e place à Anne Liardet sur Roxy.

Le 29 décembre 2004

Patrice Carpentier (VM Materiaux) est arrêté en Tasmanie. Pas de changement en tête de la course.

Le 30 décembre 2004

7 bateaux sont passé à l'Ouest.

Le 31 décembre 2004

Nouvel abandon officiel, Marc Thiercelin s'est arrêté en Nouvelle-Zélande, à la suite de pas mal d'avaries, dont la dernière, au mat, n'est réparable qu'avec de l'assistance.

Le 1er janvier 2005

Le groupe de tête ne peut plus être rejoint, Jean Le Cam possède maintenant près d'un jour d'avance et n'est plus qu'à deux jours du Cap Horn.

Le 3 janvier 2005

Jean Le Cam passe en tête le Cap Horn et enlève ainsi la passe de trois à Vincent Riou qui avait passé Bonne Espérance et Lieuwin. Il est passé de nuit (6h15 française) à environ 6 milles sous le fameux Cap Horn. Jean était encore propulsé par les derniers miasmes moribonds de la grosse dépression qui concerne toujours, avec des incidences différentes, ses poursuivants immédiats. Premier à s’extraire du « pays de l’ombre » avec à la clef un solide temps de référence depuis Les Sables d’Olonne, (56 jours, 17 heures et 13 minutes), le Roi Jean n’a ni le temps, (ni le tempérament) de s’auto-congratuler ; le vent de nord ouest le quitte, tout en se renforçant pour le duo Riou (PRB)-Golding Ecover) qui revient à toute allure. Incroyable scénario au passage du Cap Horn ! Jean Le Cam est fortement ralenti du côté Atlantique tandis que Vincent Riou et Mike Golding, côté Pacifique, reviennent à vitesse grand V sur le leader. Les écarts se réduisent comme peau de chagrin. La course prend un nouveau “tournant“ au passage du mythique rocher…Jean Le Cam ne s’attendait pas à une telle transition météo. D’autant que ses adversaires directs, Vincent Riou (PRB) et Mike Golding (Ecover), filent toujours à vive allure et réduisent rapidement leur retard. En 24 heures, Mike a repris 172 milles et Vincent 153 milles. Jamais dans l’histoire du Vendée Globe les trois premiers n’ont été aussi proches les uns des autres. Un deuxième départ est en train d’être donné après le Cap Horn (photo) pour le trio de tête, avec un petit avantage en distance pour Jean Le Cam, et un petit avantage psychologique pour Mike Golding qui revient de très loin.

Le 4 janvier 2005

Les trois premiers dans l'Atlantique, remontent vers la chaleur et sont sortis d'affaire, mais devant eux une régate de 6 600 Km.

Le 6 janvier 2005

Sébastien Josse (VMI), actuellement 4e du Vendée Globe passera le Cap Horn dans la nuit. Patrice Carpentier (VM Materiaux) est arrêté en Nouvelle-Zélande et demandera peut être de l'aide, dans ce cas il ne sera plus classé.

Le 7 janvier 2005

4 bateaux dans l'Atlantique, et seulement 32milles séparrent Jean Le Cam de Vincent Riou

Le 8 janvier 2005

Un Cap Horn d’anthologie pour Dominique Wavre (Temenos), une tempête qui dure pour Nick Moloney (Skandia) et des conditions de mer et de vent le plus souvent difficiles pour les autres concurrents encore dans le grand sud, telle est aujourd’hui la carte postale du Vendée Globe. Avec bien sûr, dans les eaux de l’Atlantique Sud, un trio de tête plus que jamais à la bagarre. Sur sa route plus à l’est, Jean Le Cam (Bonduelle) est en passe de perdre une nouvelle fois son leadership. Au classement de 16 heures, il ne possède plus que 14 milles d’avance sur Vincent Riou (PRB) et seulement 42 milles sur l’anglais Mike Golding (Ecover) qui, pour la première fois depuis le départ, va peut être monter sur la deuxième marche du podium d’ici demain dimanche, jour où le Vendée Globe va boucler son deuxième mois de course ! Tout simplement incroyable et c’est loin, très loin d’être fini. A 20h, seulement 6 milles d'avance pour JLC.

Le 9 janvier 2005

Nouveau chambardement dans le classement, Vincent Riou (PRB) reprend la tête avec Mike Golding (Ecover) à moins d'un milles, cela est du à la route (nord-est) suivi par Jean Le Cam (Bonduelle), un pari sur l'avenir avec le passage de l'équateur et du terrible pôt au noir derrière. Rien n'est encore joué. Voir le classement

Le 10 janvier 2005

Vincent Riou (PRB) garde la tête de 2 petits milles et Jean Le Cam (Bonduelle) reprend la deuxième position, laissant Mike Golding (Ecover) à plus de 30 milles. Ce n'est pas fini... Voir le classement

Le 12 janvier 2005

Mike Golding (Ecover) est pour la première fois en tête du VDG, mais rien est joué tellement les écarts sont serrés. Voir le classement

Le 15 janvier 2005

L’Australien Nick Moloney (SKANDIA) a franchi la latitude du cap Horn, vendredi soir à minuit heure française au terme de 68 jours, 10 heures et 58 minutes de course. Il se situe toujours à plus de 500 milles du tableau arrière de Virbac-Paprec et va profiter encore ce samedi des forts vents d’ouest pour contourner l’Ile des Etats et devient le 7ème concurrent du Vendée Globe à entrer en Atlantique. Pour le classement de ce soir, on est revenu à la configuration de lundi.

Le 16 janvier 2005

L'intox entre les premiers fait rage et à ce petit jeu Jean Le Cam (Bonduelle) se débrouille très bien en mettant la pression sur Vincent Riou (PRB). L'avarie de drisse sur Ecover donne des difficultés à Mike Golding

Le 19 janvier 2005

Il ne reste que quatre concurents dans le Pacifique. Deux sont dans le Nord et un devrait passer cette nuit au-dessus de l'équateur. (voir la carte)

Le 21 janvier 2005

Il ne reste que trois concurents dans le Pacifique, en effet, Benoît Parnaudeau (Max Havelaar) vient de passer l'Horn. Devant c'est toujours la bagarre avec un avantage pour Vincent Riou (PRB) devant Jean Le Cam (Bonduelle) et Mike Golding (Ecover). L'anticyclone qui se trouve devant les trois hommes de tête va ralentir la course et donnera un avantage au premier sorti.

Le 25 janvier 2005

Les écarts entre les trois premiers se resserrent, et Vincent Riou (PRB) est sur une route moins directe. Quelle stratégie sera la plus payante à la sortie du Pôt au noir ? Nouvel abandon, Nick Moloney (Skandia) a perdu sa quille, il fait route vers Rio.

Explications : Le 18 janvier dernier, il avait heurté violemment un OFNI au nord des Malouines, ce qui pourrait partiellement expliquer la rupture de l’appendice aujourd’hui. Mais seule une étude approfondie du moignon de quille encore en place pourra peut-être expliquer les raisons de cette casse. Quelques heures plus tôt, vers 6h00 du matin, Nick avait senti que la quille présentait un problème. Un sentiment renforcé, au moment de virer, par une gîte anormale du bateau. Prévenant immédiatement son équipe à terre, le skipper australien a eu l’intelligence d’affaler ses voiles et de remplir ses ballasts au maximum de leur capacité (5 tonnes) pour assurer la stabilité du bateau. Un bon réflexe puisque la quille s’est définitivement brisée quelques heures plus tard. Nick Moloney fait désormais route au moteur à 4-5 nœuds vers Rio de Janeiro, situé à 120 milles dans son nord.

Le 26 janvier 2005

Anne Liardet (Roxy) a passé le Cap Horn dans l'après-midi. Toujours une grosse très grosse bagarre devant, mais Vincent Riou (PRB) résiste

Le 27 janvier 2005

Karen Leibovici (Benefic) aligne de belles journées en direction du Cap Horn. La jeune femme parcoure près de 250 milles par 24 heures. Elle pourrait parer le fameux rocher dimanche prochain. Propulsé par un front froid, elle profite d’un bon flux d’Ouest nord Ouest appelé à tenir jusqu’à la pointe du continent Sud Américain. Et les surfes semblent au rendez vous : « Je dois dire que j’ai savouré cette journée. Enfin Benefic a pu s’exprimer pendant quelques heures, et en plus le soleil a été de la partie. Record de vitesse en surf battu : 27 nœuds ! ». Sauf accident imprésible, Vincent Riou (PRB) ne semble plus rattrapable, mais une course...

Le 28 janvier 2005

Raphaël Dinelli (Akena) passe le Cap Horn. Devant c'est un accordéon... à 5 jours de l'arrivée

Le 29 janvier 2005

La bulle anticyclonique en errance vers le Golfe de Gascogne est bien l’arbitre désigné aujourd’hui par Vincent Riou (PRB). Le leader du Vendée Globe compte ce soir 51,8 milles d’avance en distance au but sur Jean Le Cam (Bonduelle), et 125,6 sur Mike Golding (Ecover). Il ne reste que Karen Leibovici (Benefic) dans le Pacifique. (carte)

Le 30 janvier 2005

Le britannique Conrad Humphreys (Hellomoto) est confronté à un grave problème de quille. Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec), est le 6e concurrent à retrouver l’hémisphère nord. Joé Seeten (Arcelor Dunkerque), 7e à 3290 milles du premier, espère arriver à temps pour profiter des derniers jours du Carnaval de Dunkerque, après ses prises d'avant hier . Karen Leibovici (Benefic), 13e et dernière concurrente en course, vient de passer ce matin à 9h30 le Cap Horn. C’est une énorme émotion. J’en rêvais depuis des années, depuis l’âge de 15 ans. Je ne pensais pas que j’y arriverais un jour...

Le 31 janvier 2005

Incroyable journée Le classement de 11 heures donne un minuscule avantage à Jean Le Cam (Bonduelle), 0,7 milles d’avance sur Vincent Riou (PRB). Ce dernier continue sa progression au Nord Nord Est à la recherche du fameux point d’où il déclenchera le virement de bord final vers l’arrivée. A 615 milles des Sables d’Olonne, Vincent évolue à la latitude de Brest quand le nouveau leader Le Cam navigue à hauteur de La Rochelle. Mike Golding (Ecover) est toujours le marin le plus rapide de cet extraordinaire trio. Il a couvert 209,6 milles lors des dernières 24 heures et pointe à moins de 60 milles de ses deux concurrents directs. Ce D-Day (Decisive Day) tient toutes ses promesses ; dans l’attente du duel de virements de bord à venir, il nous offre une valse des leaders en guise d’ouverture du dernier acte d’un Vendée Globe vraiment exceptionnel. Ce soir, Vincent a repris le commandement avec seulement 16 milles d'avance.

Le 1er février 2005
Une arrivée demain mercredi dans la nuit ? C’est bien le scénario qui se profile pour mettre fin au suspense de cette cinquième édition du Vendée Globe. A quelques 36 heures de l’arrivée, Vincent Riou (PRB) est plus que jamais en position idéale pour succéder au palmarès à Michel Desjoyeaux. Leader depuis maintenant 20 jours, malgré une perte de pouvoir, sur le papier, de quelques heures dans la journée d’hier, Vincent ne craque pas. Il fait face, avec toujours autant de brio, à l’inexorable pression mise par ses deux adversaires.

Le 2 février 2005

Sauf accident improbable, Vincent Riou (PRB) arrivera cette nuit vers 0h aux Sables d'Olonne pour faire la fête. Il sera suivi demain de Jean Le Cam (Bonduelle) et de Mike Golding (Ecover) pour terminer ce podium.

Des grands champions! À 23 heures 49 minutes et 55 secondes heures françaises ce mercredi 2 février 2005 que le monocoque 60 pieds PRB skippé par Vincent Riou a coupé la ligne d’arrivée du Vendée Globe 2004, course en solitaire, sans escale et sans assistance au départ des Sables d’Olonne (France).

Le temps de course pour parcourir les 23 680 milles est de 87 jours 10 heures 47 minutes et 55 secondes à la vitesse moyenne théorique sur le parcours de 11,28 nœuds (22 km/h).

Il succède ainsi à Michel Desjoyeaux (PRB) qui avait gagné l’édition 2000/01 et avait parcouru les quelques 40 000 kilomètres de course en 93 jours 03 heures 57 minutes et 32 secondes. Vincent bat donc le précédent record de 5 jours 17 heures 9 minutes 37 secondes. Vincent Riou a pris la tête le premier jour et malgré quelques accrochages avec le Roi Jean, il finit en tête, incroyable !

Le 3 février 2005

Vincent le Terrible, le roi Jean, Goldinger ! Ces trois surnoms vont entrer, d’ici 24 heures, dans le Panthéon des grands exploits maritimes.

À 06 heures 22 minutes et 08 secondes heures françaises ce jeudi 3 février 2005 que le monocoque 60 pieds Bonduelle skippé par Jean Le Cam a coupé la ligne d’arrivée du Vendée Globe 2004, course en solitaire, sans escale et sans assistance au départ des Sables d’Olonne (France).

Le temps de course pour parcourir les 23 680 milles est de 87 jours 17 heures 20 minutes et 08 secondes à la vitesse moyenne théorique sur le parcours de 11,24 nœuds (20,81 km/h). Jean Le Cam termine sur la deuxième place du podium avec 06 heures 32 minutes et 13 secondes de retard sur le vainqueur, Vincent Riou à bord de PRB.

Rebondissement

Mike Golding (Ecover) a averti la direction de course à 15 heure française qu´il avait un problème avec sa quille. Mike affirme être parfaitement en sécurité. Il n´a pas demandé assistance et souhaite rallier en course, donc par ses propres moyens, Les Sables d´Olonne. La nature de son problème est pour l´instant inconnue. La Direction de course a prévenu le Cross Etel qui envisage avec la préfecture maritime la possibilité de sécuriser la zone où se trouve le navigateur britannique. Ecover se trouve à 52,5 milles des Sables d´Olonne. Il progresse à 2,5 noeuds cap au 151. Il semblerait selon son entourage à terre qu’il ait affalé ses voiles et rempli ses ballasts, comme l’avait fait l’Australien Nick Moloney avant de perdre la quille de son Skandia. A 19h Mike Golding vient de confirmer à son équipe à terre la perte de la quille de son Ecover. Il a rempli ses ballasts et affalé sa grandvoile. Il n’a toujours pas demandé assistance et entend bien franchir la ligne d’arrivée du Vendée Globe par ses propres moyens.

Le 4 février 2005

C’est à 4 heures 17 minutes et 13 secondes heure française que le monocoque 60 pieds Ecover skippé par Mike Golding a coupé la ligne d’arrivée du Vendée Globe 2004, course en solitaire, sans escale et sans assistance au départ des Sables d’Olonne (France). Le temps de course pour parcourir les 23 680 milles est de 88 jours 15 heures 15 minutes et 13 secondes à la vitesse moyenne théorique sur le parcours de 11,13 nœuds (20,61 km/h).

Avec celle de Mike, c´est la cinquième avarie de quille dans ce Vendée Globe. ETA des prochaines arrivées aux Sables d’Olonne pour Dominique Wavre (Temenos) et Sébastien Josse (VMI) : lundi 7 février dans l’après-midi, mardi 8 au matin.

Le 5 février 2005

En dessous, un autre duel tourne à l'avantage de Conrad Humphreys (Hellomoto) qui passe ce soir devant Joé Seeten (Arcelor Dunkerque)

Le 6 février 2005

Dominique Wavre (Temenos) résiste bien et devrait prendre la 4ème place.

Le 7 février 2005

Aucun doute, Dominique Wavre (Temenos) sera 4ème dans la nuit, mais le mauvais vent qui joue aussi des tours à Ellen Macarthur n'a rien arrangé. « Il y avait des grains dans tous les sens, le bateau s’est couché. J’ai eu pas mal de boulot. J’ai viré une douzaine de fois, j’ai pris des ris. Cette zone, dans le milieu du golfe de Gascogne, était très perturbée. J’ai donc tiré des bords toute la nuit. Franchement, je suis vanné… ». A n’en pas douter, Dominique Wavre (Temenos) sera heureux d’en finir cette nuit et pour bien en profiter, il espère pouvoir trouver une fenêtre pour dormir d’ici là. Le vent de secteur sud-est, 10 à 15 nœuds, celui tant attendu, devrait lui faciliter la tâche… Heureusement pour Dominique, Sébastien Josse (VMI) n’est plus en mesure de l’inquiéter. Une pression en moins pour lui, même si Sébastien fait évidement tout pour arriver au plus vite. « Je suis à la barre, excusez moi, je n’ai pas le temps de venir à la vacation »

Le 8 février 2005

C’est à 05 heures 15 minutes et 20 secondes TU soit à 06 heures 15 minutes et 20 secondes heures françaises ce mardi 8 février 2005 que le monocoque 60 pieds Temenos skippé par le Suisse Dominique Wavre a coupé la ligne d’arrivée du Vendée Globe 2004-2005, course en solitaire, sans escale et sans assistance au départ des Sables d’Olonne (France).
Le temps de course pour parcourir les 23 680 milles est de 92 jours 17 heures 13 minutes et 20 secondes à la vitesse moyenne théorique sur le parcours de 10,64 nœuds (19 km/h).

Dominique Wavre termine à la quatrième place avec 5 jours 06 heures 25 minutes et 25 secondes de retard sur le vainqueur, Vincent Riou à bord de PRB.

C’est à 12 heures 04 minutes et 10 secondes TU soit à 13 heures 04 minutes et 10 secondes heures françaises ce mardi 8 février 2005 que le monocoque 60 pieds VMI skippé par Sébastien Josse a coupé la ligne d’arrivée du Vendée Globe 2004-2005, course en solitaire, sans escale et sans assistance au départ des Sables d’Olonne (France). Le temps de course pour parcourir les 23 680 milles est de 93 jours 0 heures 2 minutes et 10 secondes à la vitesse moyenne théorique sur le parcours de 10,61 nœuds (19 km/h). Sébastien Josse termine à la cinquième place avec 5 jours 13 heures 14 minutes et 15 secondes de retard sur le vainqueur, Vincent Riou à bord de PRB.

Le 9 février 2005

Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) est sur la voie royale pour accrocher la sixième place de ce Vendée Globe. Le flux d’ouest va se renforcer au fil des heures et laisse entrevoir une arrivée probable dimanche prochain.

Le 10 février 2005
Alors que Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) est passé sous la barre des 1 000 milles restants à parcourir, Conrad Humphreys (Hellomoto) et Joé Seeten (Arcelor Dunkerque) ont divorcé cette nuit. 55 milles d’écart au classement ce matin mais surtout 250 milles de différence en latéral entre les deux protagonistes. En résumé, chacun opte pour sa route à l’approche de l’anticyclone des Açores. A noter qu’Anne Liardet (Roxy) n’est ce matin qu’à… 80 petits milles de Salvador de Bahia (Brésil) et Benoît Parnaudeau (Max Havelaar/Best Western) à 70 milles de Recife (Brésil). Ils pourraient presque en sentir les effluves du carnaval !

Le 11 février 2005

C'est très dur pour Karen Leibovici (Benefic), quant à Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) il se bat pour arriver dimanche au Sables d'Olonne.

Le 12 février 2005

Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) bateau jugé par tous ses adversaires comme étant un des plus rapides et des mieux préparés, il aura vécu un Vendée Globe riche en émotions. Bôme cassée, vit de mulet explosé par deux fois, liaison safran-pilote automatique sur le bord de la rupture font partie de la longue liste des avaries. Mais le plus étonnant est sans conteste que Jean-Pierre ait réussi à tourner autour de la planète avec ses seuls panneaux solaires. Et cela dès l’entrée dans l’océan Indien. Bien d’autres auraient baissé les bras… Même si le skipper avoue volontiers avoir songé à l’abandon, il a tenu bon et a continué sa route au prix d’une économie drastique qui l’a privé de tout élément de confort – lumière, musique, téléphone, eau à volonté, etc…. Demain, Jean-Pierre sera accueilli par une foule qui lui donnera l’impression d’être le premier. Au large, Joe Seeten (Arcelor Dunkerque) n’a pas manqué de relever son opiniâtreté. « Il a fait un sacré parcours. C’est un grand bonhomme ».

Le 13 février 2005

C’est à 15 heures 51 minutes et 38 secondes TU soit à 16 heures 51 minutes et 38 secondes heures françaises ce dimanche 13 février 2005 que le monocoque 60 pieds Virbac-Paprec skippé par Jean-Pierre Dick a coupé la ligne d’arrivée du Vendée Globe 2004-2005, course en solitaire, sans escale et sans assistance au départ des Sables d’Olonne (France). Le temps de course pour parcourir les 23 680 milles est de 98 jours 03 heures 49 minutes et 38 secondes à la vitesse moyenne théorique sur le parcours de 10,05 nœuds (18,61 km/h). Jean-Pierre Dick termine à la sixième place avec 10 jours 17 heures et 01 minute de retard sur le vainqueur, Vincent Riou à bord de PRB.

Le 14 février 2005

L’information du moment est bien sûr la 7e place reprise par Joe Seeten (Arcelor Dunkerque) sur Conrad Humphreys (Hellomoto). C’est depuis hier soir 20 heures que le Dunkerquois a repris l’avantage sur le Britannique. Joé a creusé l’écart pour porter son avance à 38,5 milles au classement de 16 heures ce jour, mais rien n’est pour autant joué car la situation météorologique pourrait permettre une arrivée dans un mouchoir de poche. L’autre information du jour ou plutôt de la nuit prochaine sera le passage de l’équateur par Anne Liardet (Roxy). Demain milieu de journée, il ne devrait y avoir plus que deux concurrents en course dans l’hémisphère Sud ! De son côté Karen Leibovici (Benefic) ne dispose plus que de 10 litres de gasoil…

Le 15 février 2005

Joé Seeten s’est dangereusement approché du centre des hautes pressions et peine à entrer dans le refus synonyme de virement de bord vers l’arrivée. Depuis longtemps privé de ses grandes voiles d’avant, son Arcelor Dunkerque n’est pas des mieux armé pour se déhaler dans le petit temps. Conrad Humphreys aimerait éviter le louvoyage au près vers la Vendée. Sa quille pendulaire n’est plus tenue que par un seul vérin hydraulique et le jeune anglais doit à chaque virement de bord détacher puis rattacher la tête de quille à l’aide de bouts... C’est pourtant à ce régime que devrait se disputer cet haletant duel franco anglais pour le gain de la 7ème place. A 300 milles dans le Sud Est de Salvador de Bahia, Karen Leibovici (Benfic) vit des moments douloureux. Ses problèmes d’énergie se sont brutalement aggravés cette nuit avec la perte de l’hélice de son hydro générateur : « Je viens de me prendre une « baston » de 70 nœuds. Le temps que je monte sur le pont, le bateau s'est couché, le pilote a décroché. Il a fallu que j'abatte en grand pour pouvoir réduire la toile ; j'ai perdu l'hydro générateur qui s'est arraché avec la vitesse du bateau. C’est épouvantable. » Avec seulement une dizaine de litres de gas oil pour recharger ses batteries, et de faibles panneaux solaires, Karen risque de se trouver rapidement à court d’énergie. La jeune femme est aux prises avec des lignes de grains orageux. Elle tente de mettre cap à l’est pour s’échapper.

Le 16 février 2005

En quelques jours, Conrad Humphreys (Hellomoto) et Joé Seeten (Arcelor Dunkerque) ont alterné à la 7e place. Ce matin, le skipper anglais s’est de nouveau glissé devant son adversaire. Décalé dans le sud-est de Seeten, Humphreys bénéficie d’un vent légèrement plus soutenu au sud de l’anticyclone. De son côté, Joé subi les calmes du centre anticyclonique. Il a passé des heures à tenter de s’extirper des vents erratiques particulièrement instables en force et direction.

Le 17 février 2005

Vers 11h00 jeudi matin, Anne Liardet (Roxy) a appelé la Direction de Course pour signaler une avarie au niveau de sa dérive bâbord et de son puits de dérive. Bien qu’elle n’ait pas senti de choc, il est néanmoins probable que ce soit la rencontre d’un OFNI qui ait provoqué cette avarie. Le bout retenant la dérive ayant cassé, l’appendice s’est enfoncé dans le puits de dérive et l’a endommagé, créant une voie d’eau. La navigatrice s’est rapidement mise à la cape sur le bord opposé pour limiter cette entrée d’eau, estimée à un seau de 10 litres toutes les 40 secondes...

Le 18 février 2005

Les sept concurrents encore en mer n’ont tous qu’une idée à l’esprit : arriver le plus vite possible pour boucler la boucle et mettre un terme à leurs souffrances ou à celles de leurs bateaux. Les sept derniers de ce Vendée Globe ont tous connu leur lot de galères plus ou moins handicapantes…Conrad Humphreys (Hellomoto) et Joé Seeten (Arcelor Dunkerque) seront heureux de connaître dimanche les honneurs du public sablais. Conrad navigue toujours à l’aveuglette, privé d’énergie depuis qu’il n’arrive plus à démarrer son moteur. Tous ses instruments électroniques sont coupés et Conrad essaye de barrer un maximum d’heures par jour. Joé, de son côté, doit se contenter de 44 m2 de trinquette sur la plage avant alors que les conditions de vent nécessiteraient au moins le double. Mais Joé n’a plus ni solent, ni gennakers, ni grand spi. Derrière, Bruce Schwab (Ocean Planet) est désormais à moins de 1000 milles de l’arrivée. L’Américain a réalisé son tour du monde avec la boîte à outils en permanence ouverte pour réparer les nombreuses avaries du bord. Benoît Parnaudeau (Max Havelaar-Best Western), Anne Liardet (Roxy), Raphaël Dinelli (Akena Vérandas) et Karen Leibovici (Benefic) sont souvent dans le même cas. Anne Liardet a réussi la nuit dernière à récupérer sa dérive bâbord qui s’était enfoncée sous l’eau – peut-être à cause d’un OFNI – et qui avait endommagé le puits de dérive, occasionnant une voie d’eau. Comme à la pêche miraculeuse, Anne a crocheté un bout de la dérive et a pu la remonter. Ensuite, elle a colmaté la voie d’eau au niveau du puits de dérive. Cette avarie lui a fait perdre 150 milles sur Benoît Parnaudeau. Pendant une dizaine d’heures, Anne a dû se mettre à la cape, à 3 nœuds vers le sud ! L’autre femme de la course, Karen Leibovici (Benefic), n’est pas à la fête non plus. A cause de l’humidité et de l’eau de mer, les mains de Karen ont doublé de volume et sont particulièrement douloureuses. Pour les soigner, il faudrait que Karen se lave régulièrement les mains à l’eau douce, ce dont elle manque cruellement à bord. Espérons que dans deux ou trois jours, au passage du Pot-au-Noir, Karen pourra en profiter pour refaire le plein d’eau douce et soigner ses mains douloureuses. En attendant, la jeune femme n’a pas pu entamer le bricolage d’une nouvelle hélice pour son hydrogénérateur.

Le 19 février 2005

Conrad Humphreys et Joé Seeten sont dans le golfe de Gascogne. Le skipper britannique, qui devrait arriver en milieu de nuit prochaine, envisage, une fois la ligne franchie, d’attendre en mer l’arrivée de Joé Seeten pour entrer ensemble dans le chenal vers midi dimanche, lorsque la marée sera assez haute. Conrad Humphreys (Hellomoto) et Joé Seeten (Arcelor Dunkerque) vont passer leur dernière nuit en mer après plus de 104 jours de course. Au dernier pointage, le jeune Britannique possédait toujours 38 milles d’avance sur le Dunkerquois. Joé pensait d’ailleurs à la vacation du jour que seule une « embrouille technique » pourrait changer l’ordre d’arrivée entre les deux concurrents qui se bagarrent ensemble depuis l’Australie.

Le 20 février 2005

C’est à 02 heures 34 minutes et 24 secondes TU soit à 03 heures 34 minutes et 24 secondes, heure française, ce dimanche 20 février 2005, que le monocoque 60 pieds Hellomoto skippé par le Britannique Conrad Humphreys a coupé la ligne d’arrivée du Vendée Globe 2004, course en solitaire, sans escale et sans assistance au départ des Sables d’Olonne (France). Le temps de course pour parcourir les 23 680 milles est de 104 jours 14 heures 32 minutes et 24 secondes à la vitesse moyenne théorique sur le parcours de 9,43 nœuds (17,4 km/h). Conrad Humphreys termine à la septième place avec 17 jours 03 heures 44 minutes et 29 secondes de retard sur le vainqueur, Vincent Riou à bord de PRB.

Joé Seeten (Arcelor Dunkerque) a coupé la ligne d´arrivée le dimanche 20/02/2005 à 12:04:45 Heure française. Soit après 104jours 23heures 02minutes 45 secondes de course à la vitesse de 9.40 nds sur le parcours théorique de 23 680 milles.

 

Le 21 février 2005

Mercredi ou jeudi ? Bruce Schwab navigue au beau milieu de « l’autoroute des cargos », ce rail qu’empruntent les bateaux marchands entre Ouessant et le Cap Finisterre. Ocean Planet s’apprête à entrer dans le Golfe de Gascogne et à entamer sa dernière ligne droite vers Les Sables d’Olonne.

Le 22 février 2005

L’Américain Bruce Schwab (Ocean Planet) termine son tour du monde par du cabotage ! Passé à moins de 30 milles des côtes nord-ouest de l’Espagne, Bruce a slalomé aujourd’hui au milieu des nombreux bateaux de pêches qui travaillent au large de La Corogne. Après la traversée de l’autoroute de cargos au niveau du rail du Cap Finisterre, le voici donc sur les Champs-Élysées des pêcheurs qui arborent tous leurs feux de navigation, des feux de pêches, des gyrophares et des feux de pont pour éclairer le travail des marins-pêcheurs. Cette surabondance de lumière à l’horizon impose une grande lucidité pour savoir dans quel sens se dirigent les chalutiers espagnols.

Le 23 février 2005

La neige qui tombe sur toute la France depuis deux jours est également allée faire un tour au milieu du golfe de Gascogne. Cette nuit, l’Américain Bruce Schwab (Ocean Planet) a eu le droit, lui aussi, à des petits flocons de neige sur le pont de son monocoque 60 pieds ! Salué ce matin par un bâtiment de la Marine Nationale, Bruce Schwab est toujours attendu aux Sables d’Olonne jeudi après-midi, si les conditions ne faiblissent pas trop. A moins de 183 milles de l’arrivée à 16h00 mercredi, le compte à rebours est lancé pour l’Américain qui doit entrer dans le chenal avant 20h00 s’il ne veut pas rater la marée. Nul doute qu’une nuit de plus en mer par le froid actuel ne doit guère enchanter le skipper d’Ocean Planet…

Le 24 février 2005

L’Américain Bruce Schwab, qui pensait arriver jeudi après-midi aux Sables d’Olonne, a été fortement ralenti au milieu du golfe de Gascogne par une bulle anticyclonique sans vent. Du coup, son arrivée n’est plus prévue avant la fin de nuit prochaine ou vendredi matin. Tout dépend du retour du vent sur la zone. Bruce, qui se trouve à la latitude de l’île d’Oléron, n’était plus qu’à 63 milles à 16h00 jeudi, mais progressait lentement vers Les Sables (3,8 nœuds de vitesse de rapprochement). Assez ému de terminer son tour du monde, Bruce a eu la surprise d’entendre sa maman, venue spécialement de Seattle, à la vacation du jour. De nombreux amis du skipper californien ont également fait le déplacement des Etats-Unis et de toute l’Europe pour venir acclamer demain le premier Américain à finir un Vendée Globe.

Le 25 février 2005

À 4h00, il restait 15,5 milles à parcourir à Bruce Schwab.
C’est à 08 heures 00 minutes et 57 secondes TU soit à 09 heures 00 minutes et 57 secondes heures françaises ce vendredi 25 février 2005 que le monocoque 60 pieds Ocean Planet skippé par l’Américain Bruce Schwab a finalement coupé la ligne d’arrivée du Vendée Globe 2004-2005, course en solitaire, sans escale et sans assistance au départ des Sables d’Olonne (France). Le temps de course pour parcourir les 23 680 milles est de 109 jours 19 heures 58 minutes et 57 secondes à la vitesse moyenne théorique sur le parcours de 8,98 nœuds (16,6 km/h). Bruce Schwab est le premier Américain à finir un Vendée Globe. Il termine à la neuvième place avec 22 jours 08 heures 13 minutes et 02 secondes de retard sur le vainqueur, Vincent Riou à bord de PRB.

Fort coup de vent pour Benoît et Anne Au large de Gibraltar, entre les Açores et Madère, Benoît Parnaudeau (Max Havelaar-Best Western) et Anne Liardet (Roxy) s’attendent à vivre trois ou quatre jours sacrément musclés avec des vents de 50 nœuds. Une dépression, qui s’est créée sur l’archipel des Açores, se dirige vers Gibraltar et va passer sur les deux prochains concurrents attendus aux Sables d’Olonne en milieu de semaine prochaine. Anne Liardet s’est bien reposée en vue de ce coup de vent et a déjà sortie sur le pont son tourmentin (plus petite voile d’avant). En suivant une belle ligne droite grâce à des conditions météo favorables depuis plusieurs jours, Anne est revenue à moins de 350 milles dans le tableau arrière de Benoît – contre 490 milles il y a deux jours !

Coup de mou pour les deux derniers Raphaël Dinelli (Akena Vérandas) n’a pas le choix ! Il doit prendre son mal en patience en attendant le retour du vent. Coincé dans le centre d’un large anticyclone qui barre l’Atlantique Nord entre les Canaries et le Cap Vert, Raphaël n’a parcouru que 70 milles en 24 heures à la vitesse moyenne de 2,9 nœuds ! Une situation difficile pour les nerfs, d’autant que les fortes chaleurs tropicales et la houle résiduelle ne rendent pas la situation très confortable. Les nuits étoilées, le lever de lune, et la fraîcheur nocturne sont nettement plus romantiques et appréciables. En queue de flotte, Karen Leibovici (Benefic) remonte au près dans un alizé de plus en plus instable en force et direction. Karen vient d’atteindre la latitude de l’archipel du Cap Vert et devrait, à son tour, connaître les mêmes calmes que Raphaël au moment de traverser le centre anticyclonique dans les prochains jours.

Le 27 février 2005

35-40 nœuds au près pour Benoît Parnaudeau et Anne Liardet ; pétole pour Karen Leibovici. Les quatre derniers concurrents ne sont pas gâtés par les conditions météo en ce moment. Le long des côtes portugaises, Benoît Parnaudeau (Max Havelaar-Best Western) remonte plein nord dans un vent de force 8 établi depuis plus de 24 heures. La mer, évidemment, est dure et le bateau fatigué tape beaucoup. Ces conditions peu confortables devraient durer encore 24 heures pour le prochain concurrent attendu aux Sables d’Olonne jeudi prochain. Comble de galère, le vent est exactement orienté dans l’axe de la route, ce qui oblige Benoît à remonter à 60° du vent, et réduit sa vitesse de rapprochement de moitié par rapport à sa vitesse réelle.
La nuit d’Anne Liardet (Roxy) était nettement moins ventée que celle de Benoît mais tout aussi agitée. Prise au cœur de la dépression, la navigatrice a encore subi de violents orages...
Raphaël Dinelli (Akena Vérandas) semble le mieux loti des quatre derniers concurrents. Il file à plus de 10 nœuds en route directe vers l’Europe avec un vent moyen de 15-20 nœuds. En réalité, Raphaël n’est pas à la fête non plus. La mer croisée fait souffrir son bateau déjà lourdement usé par son tour du monde. Raphaël, qui a connu beaucoup d’avaries depuis le départ, notamment au niveau des puits de dérives et du gréement, doit vivre avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête.
La situation de Karen Leibovici (Benefic) n’est pas des plus enviables. Coincée dans une dorsale anticyclonique depuis plus de 24 heures, la jeune femme tente désespérément de progresser vers le nord pour sortir de cette bulle sans vent. Mais avec moins de 3 nœuds de vent, il est difficile d’aller exactement où l’on veut. Karen est d’autant plus inquiète qu’elle pense que cela peut durer encore une semaine ! Cette fin de course n’en finit plus pour les derniers…

Le 28 février 2005

Pas de demi-mesure. Soit il y a trop de vent – 40 à 50 nœuds – pour Benoît Parnaudeau et Anne Liardet, soit il n’y en a pas du tout pour Karen Leibovici et Raphaël Dinelli. Après bientôt quatre mois de mer, les quatre derniers concurrents encore en course sont épuisés physiquement et nerveusement.40 nœuds établis, des rafales à 50 ! Ce n’est pas tant la force du vent qui pose problème à Benoît Parnaudeau (Max Havelaar-Best Western) et Anne Liardet (Roxy), mais l’état de la mer et le fait de devoir l’affronter au près. Non seulement leur vitesse de rapprochement est quasiment nulle, mais en plus, le bateau souffre terriblement dans cette mer « monstrueuse ».

Le 1er mars 2005

De Karen Leibovici (Benefic), à plus de 2 000 milles de l’arrivée, à Benoît Parnaudeau à 450 milles des Sables d’Olonne, les 4 marins encore en course dans le Vendée Globe font preuve d’un courage et d’une abnégation qui forcent l’admiration. Près d’un mois après l’arrivée du vainqueur Vincent Riou (PRB), deux femmes, Karen Leibovici et Anne Liardet (Roxy) et deux hommes, Benoit Parnaudeau et Raphaël Dinelli (Akena Verandas) composent, en plus d’une lassitude bien compréhensible, avec des éléments capricieux qui s’acharnent à rendre chaque mille gagné vers les côtes Vendéennes plus cher à payer en manœuvres et en souffrance.

Le 2 mars 2005

Comme le soulignait à la veille du départ de cette 5ème édition du Vendée Globe, Sir Robin Knox-Johnson, vainqueur en 1969 de la première course à la voile en solitaire autour du monde sans escale et sans assistance, ceux qui en termineront avec cet « Everest » de la voile hauturière seront tous et indépendamment de leur classement, des vainqueurs. Vainqueurs et héros si l’on observe l’incroyable dureté de cette fin de course pour les deux femmes et les deux hommes encore en mer. L’Atlantique et ses systèmes météos associés ont bouleversé leurs schémas habituels pour offrir à ces 4 marins en lutte depuis 116 jours un infâme cocktail à base de pétole pour les uns, et grains violents pour les autres, avec un dénominateur commun dans cette misère générale, le près, allure contre le vent et face à la houle où hommes et machines déjà meurtris sont davantage encore passés à la moulinette. Les Sablais le savent, qui seront nombreux encore demain soir à accueillir Benoît Parnaudeau et son Max Havelaar Best Western.

Le 3 mars 2005

C’est à 13 heures 08 minutes et 54 secondes TU soit à 14 heures 08 minutes et 54 secondes heures françaises ce jeudi 03 mars 2005 que le monocoque 60 pieds Max havelaar-Best Western skippé par le Rochelais Benoît Parnaudeau a coupé la ligne d’arrivée du Vendée Globe 2004-2005, course en solitaire, sans escale et sans assistance au départ des Sables d’Olonne (France). Le temps de course pour parcourir les 23 680 milles est de 116 jours 01 heures 06 minutes et 54 secondes à la vitesse moyenne théorique sur le parcours de 08,50 nœuds (15,7 km/h). Benoit Parnaudeau termine à la dixième place avec 28 jours 14 heures 18 minutes et 59 secondes de retard sur le vainqueur, Vincent Riou à bord de PRB.

Le 4 mars 2005

Anne Liardet (Roxy) attend son heure. L’heure de la délivrance, l’heure de l’aboutissement d’un tour du monde vécu avec passion. L’heure de devenir la troisième femme, après Catherine Chabaud et Ellen Macarthur, à terminer classée un Vendée Globe. Dimanche ? Lundi ? Le Golfe de Gascogne n’a pas encore déverrouillé tous ses loquets, au premier rang desquels, le cap Finisterre et sa mauvaise houle qui ralentissent aujourd’hui la Brestoise, contrainte à suivre un cap bien éloigné de la route. Heureuse en mer et point du tout lassée après 117 jours de navigation en solitaire, l’étonnante Anne avoue une seule irrépressible envie, celle de retrouver ses enfants.

Le 5 mars 2005

Anne Liardet et son Roxy sont attendus et espérés demain dimanche en milieu de journée aux Sables d’Olonne. La marée l’autorisera à entrer dans le chenal vers Port Olonna jusqu’à 15 heures 40. Les Vendéens le savent, qui souhaitent réserver un accueil « énorme » à la première femme du Vendée Globe, en passe de prendre la onzième place du classement général. Anne cravache. Elle est en route directe en plein Golfe de Gascogne et profite d’un fort vent de secteur Nord Ouest pour accélérer au reaching vers l’arrivée. Vigilante aux cargos et autres bateaux de pêche très nombreux dans sa zone de navigation, et malgré sa grande hâte d’en finir, la Brestoise ménage sa monture fatiguée par plus de 24 000 milles de course.

Le 6 mars 2005

C’est à 17 heures 30 minutes et 40 secondes TU soit à 18 heures 30 minutes et 40 secondes heures françaises ce dimanche 06 mars 2005 que le monocoque 60 pieds Roxy skippé par la Brestoise Anne Liardet a coupé la ligne d’arrivée du Vendée Globe 2004-2005, course en solitaire, sans escale et sans assistance au départ des Sables d’Olonne (France). Le temps de course pour parcourir les 23 680 milles du parcours théorique est de 119 jours, 05 heures, 28 minutes et 40 secondes à la vitesse moyenne théorique sur le parcours de 08,28 nœuds (15,30 km/h). Anne Liardet termine à la onzième place avec 31 jours 18 heures 40 minutes et 45 secondes de retard sur le vainqueur, Vincent Riou à bord de PRB. Elle devient la 3ème femme après Catherine Chabaud et Ellen MacArthur a terminé classée le Vendée Globe.

Le 7 mars 2005

Après l’arrivée forte en émotions hier d’Anne Liardet (Roxy), onzième du Vendée Globe 2004/2005, ils ne sont plus que deux concurrents à lutter encore dans des conditions difficiles à moins de 900 milles de la ligne d’arrivée. Karen Leibovici, Karen Courage, se bagarre sur tous les fronts à moins de 200 milles dans le Nord Est de l’archipel des Açores pour ramener coûte que coûte son Benefic aux Sables d’Olonne ; sur le front de la météo d’abord, dans du vent fort et sur une mer épouvantable, sur le front des avaries ensuite, qui s’accumulent sur le vaillant voilier après 120 jours de mer, et sur le front de la souffrance physique enfin, que Karen endure avec un stoïcisme qui force l’admiration. Raphaël Dinelli (Akena Verandas) postule avec de plus en plus d’impatience à la douzième place de ce Vendée Globe. Douzième, donc classé. Une belle victoire sur lui même et sur le destin après deux tentatives infructueuses (abandons en1996 et 2000).

Le 8 mars 2005

Le rideau pourrait tomber le prochain week end sur la 5ème édition du Vendée Globe. Un Vendée Globe Majuscule, marqué du sceau de la performance, de l’exploit et de l’émotion. Raphaël Dinelli (Akena Verandas) et Karen Leibovici (Benefic) écrivent un dernier acte à l’encre de leur courage et de leur passion. Le Golfe de Gascogne n’aura fait aucune exception depuis l’arrivée des premiers concurrents début février. Il accueille les navigateurs en offrant son jour le plus hideux, vent orienté Nord Est et mer formée, obligeant hommes et machines déjà entamés par 23 000 milles de combat à rallonger la route en multipliant les virements de bord. Raphaël se voit ainsi contraint, après avoir longtemps pointé son étrave vers le nord de la Bretagne, de regarder aujourd’hui vers la côte espagnole ! (voir la carte du jour) Karen elle, est bien calée sur la route directe, mais traverse une zone de calme mal pavée. En tout état de cause, l’épilogue se dessine pour les deux navigateurs qui devraient , avec peu d’écart, clore leur péripleà partir de vendredi prochain.

Le 9 mars 2005

Au stress du jour alimenté par un vent toujours soutenu et une mer très chaotique s’ajoute à bord des deux monocoques toujours en course dans le Vendée Globe l’inquiétude de devoir négocier les derniers milles avant la ligne d’arrivée dans du vent très, très faible. De Karen Leibovici (Benefic), à 200 milles dans l’Ouest du cap Finisterre, à Raphaël Dinelli (Akena Verandas) par le travers de l’île d’Yeu, on s’échine à faire marcher au mieux des voiliers de plus en plus marqués par 4 mois d’effort. Ces deux navigateurs composent avec des scénari bien différents. La jeune femme fait route sur un seul bord vers le centre du Golfe de Gascogne, tandis que le marin Vendéen tire de longs bords pénalisants sous les côtes Bretonnes. A ce petit jeu, Karen a repris une centaine de milles à Raphaël.

Le 10 mars 2005

«J'ai un cargo qui s'est présenté dans mon tableau arrière à 2 heures du matin, et depuis il est sur mon tribord à moins d'1 mille sur la même route. Il me tarde de quitter ce rail de cargos, ça fera du stress en moins. J'en ai encore eu pas mal cette nuit, ainsi qu'un gros bateau de pêche espagnol. » A une météo tortueuse à souhait s’ajoute pour Raphaël Dinelli (Akena Verandas) comme pour Karen Leibovici (Benefic) une surveillance accrue aux cargos particulièrement nombreux sur les routes qu’empruntent actuellement les deux derniers concurrents du Vendée Globe pour rallier l’arrivée. Raphaël tire des bords au près à la latitude de la Vendée, mais pile dans l’axe Ouessant-Cap Finisterre. Un axe que Karen s’apprête à rejoindre 250 milles dans le Sud Ouest de Raphaël. Nos deux navigateurs puisent au plus profond de leurs ressources physiques et mentales et déploient des miracles d’énergie pour progresser dans un vent toujours fort pour Karen, et contraire pour Raphaël, tout en préservant des voiliers de plus en plus affectés par plus de 4 mois de mer.

Le 11 mars 2005

Raphaël Dinelli (Akena Verandas) est attendu demain aux Sables d’Olonne. Il prendra après 125 jours de mer la 12ème place du Vendée Globe. Karen Leibovici (Benefic) devrait elle, s’adjuger dimanche la 13ème place de ce tour du monde qui comptait 20 postulants lors du départ le 7 novembre dernier. Avec l’arrivée hors course aujourd’hui vendredi à 15 heures 50 (française) de Patrice Carpentier (VM Matériaux), le Vendée Globe 5ème du nom tirera donc sa révérence ce week-end, après 126 jours de compétition exacerbée et d’émotions intenses.

Le 12 mars 2005

C’est à 16 heures 09 minutes et 07 secondes TU soit à 17 heures 09 minutes et 14 secondes heures françaises ce samedi 12 mars 2005 que le monocoque 60 pieds Akena Verandas skippé par le Vendéen Raphaël Dinelli a coupé la ligne d’arrivée du Vendée Globe 2004-2005, course en solitaire, sans escale et sans assistance au départ des Sables d’Olonne (France). Le temps de course pour parcourir les 23 680 milles est de 125 jours 04 heures 07 minutes et 14 secondes à la vitesse moyenne théorique sur le parcours de 07,88 nœuds (14,6 km/h). Raphaël Dinelli termine à la douzième place avec 37 jours 17 heures 19 minutes et 19 secondes de retard sur le vainqueur, Vincent Riouà bord de PRB.

Le 13 mars 2005

C’est à 20heures 04 minutes et 20 secondes TU soit à 21 heures 04 minutes et 20 secondes heures françaises ce dimanche 13 mars 2005 que le monocoque 60 pieds Benefic skippé par Karen Leibovici a coupé la ligne d’arrivée du Vendée Globe 2004-2005, course en solitaire, sans escale et sans assistance au départ des Sables d’Olonne (France).Le temps de course pour parcourir les 23 680 milles est de 126 jours 08 heures 02 minutes et 20 secondes à la vitesse moyenne théorique sur le parcours de 07,81nœuds (14,46 km/h). Karen Leibovici termine à la treizième place avec 38 jours 21 heures 14 minutes et 25 secondes de retard sur le vainqueur, Vincent Riou à bord de PRB.

Le récit des dernières minutes de ce suspens : "Survient alors une nouvelles question : le chenal d´entrée aux Sables d´Olonne n´est praticable que jusqu´à 20h30, pour cause de hauteur d´eau insuffisante, ensuite ... Les calculs sont faits et refaits, et il est admis que "cela doit passer jusqu´à 21h10 mais de justesse ...".
Vers 17 heures, les plaisanciers, les vedettes de l´organisation, les supporters de Karen, tout le monde se met en route et quitte les pontons pour aller accueillir Benefic au large des Sables. Elle est maintenant à moins de 15 milles de la ligne. Rien du tout comparé aux 23 000 et quelques milles qu´elle vient déjà d´accomplir, et pourtant ...
Vision surréaliste que ce cortège de vedettes, semi rigides et de voiliers entourant dans une "pétole" tenace le "cigare rouge" de Karen, presque à l´arrêt, les voiles faseyant dans le tout petit souffle d´air du plan d´eau. Tout doucement, dans un grand silence, les uns après les autres les journalistes s´approchent du bateau pour reccueillir les commentaires d´une Karen Leibovici un peu énervée par la situation ... Et le temps qui défile, l´animateur à terre essaye d´informer les gens qui attendent mais que dire ? Qu´on ne sait pas quand tout cela va se terminer ...
Heureusement, les conditions finissent par lui permettre d´empanner une dernière fois vers 19h30 et de faire route directe vers la ligne d´arrivée. Comme par magie, le vent rentre avec la nuit tombante ... 3 noeuds, puis 4 puis 5, toute la flotte entoure maintenant Benefic et avance enfin, l´ambiance se détent, les cornes de brumes tonnent dans la nuit tombée, les supporters crient et Karen se détend, règle son bateau une dernière fois et profite enfin du bonheur des dernières encablures de course.
A 21h04, délivrance, Karen Leibovici franchit la ligne en 13ème position et ferme ainsi la marche. Vite le chenal, il faut y aller ! Benefic est pris en charge par les semi rigides de l´organisation et fonce vers les jetées à plus de 6 noeuds ! C´est bon, ca passe, ouf ! Le bateau est ralenti, et la foule acclame la 4ème femme à boucler un Vendée Globe. Quelle ambiance, les gens ont attendu depuis des heures mais sont là, au rendez-vous, comme toujours.
Amarrage au ponton, acclamations des supporters, douche au champagne, bouquets de fleurs, embrassades, larmes, protocole, ... la magie opère une nouvelles fois et Karen finit par descendre de son bateau et se frayer un chemin sur le ponton pour monter vers le podium. Elle va raconter ses premiers sentiments, encore sous le choc de tout ce qui se passe.
Raphaël Dinelli, Benoît Parnaudeau, Jean-Pierre Dick, Isabelle Autissier, Catherine Chabaud, Jean-Luc Vand Den Heede, Alain Gautier, le comité d´acceuil du podium est à la hauteur de l´événement. Pour rien au monde ils n´auraient manqués l´arrivée de celle qui aura fait preuve d´un courage exceptionnel tout au long de ces 126 jours de mer ! Nouvelles embrassades, encore des larmes et puis la cérémonie se termine par les notes de la chanson que son frère Roch lui a écrite pendant ce Vendée Globe.
Fin de la cérémonie, début d´une longue nuit avec les amis, les partenaires, les proches ...
Fin d´une longue mais magnifique journée, la dernière de ce Vendée Globe 2004, l´une de celles qui font les légendes de cette course à nulle autre pareil.

 

Le 7 mai 2005

La remise des prix du Vendée Globe en direct sur le site !
C´est ce samedi à partir de 22 heures que se déroulera la traditionnelle cérémonie de remise des prix du Vendée Globe 2004/2005. Un show d´1h30 sur la grande plage des Sables d´Olonne qui a rassemblé au moins 100 000 personnes !
Remise de leurs prix aux skippers, remise de son trophée à Vincent Riou le vainqueur mais aussi films rétrospectifs et feu d´artifice grandiose sont au programme de cette grande soirée.

 

 
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Les classements provisoires
du départ
  

dimanche 07 novembre 2004 - 13h57

Virbac-Paprec skippé par Jean-Pierre Dick est passé en tête à la première marque du parcours côtier (6 milles), la bouée Roches de Joanne, mouillée en face de Bourgenay. Il était suivi par VMI de Sébastien Josse et de PRB de Vincent Riou.

passage à la bouée de Bourgenay :

1- Virbac-Paprec ; 2- PRB ; 3- VMI ; 4- Bonduelle ; 5- Sill et Véolia ; 6- Hugo Boss ; 7- Hellomoto ; 8- Temenos ; 9- VM matériaux ; 10- Max Havelaar Best Western ; 11- UUDS ; 12- Pro Form ; 13- Ecover ; 14- Akena vérandas ; 15- skandia
16- Roxy ; 17- Arcelor Dunkerque ; 18- Ocean Planet ; 19- Brother ; 20- Benefic ;

A 14 h 26, Vincent Riou enroulait la bouée des Sables, devant Jean Pierre Dick, Jean Le Cam, et Sébastien Josse.

passage à la bouée des Sables (La Pironnière), dernière marque avant le large :

1- PRB Vincent Riou ; 2- Virbac-Paprec Jean-Pierre Dick ; 3- Bonduelle Jean Le Cam ; 4- VMI Sébastien Josse ; 5- Ecover Mike Golding ; 6- Hellomoto Conrad Humphreys ; 7- Sill et Véolia Roland Jourdain ; 8- Hugo Boss Alex Thomson ; 9- Skandia Nick Moloney ; 10- Roxy Anne Liardet ;

La suite ici au jour le jour

 

 
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La carte du jour