Sa tentative de record en solitaire, battre Francis Joyon qui a établi le record avec : 72 jours, 22 heures, 54 minutes et 22 secondes.
Ellen MacArthur, crossed the finish line off Ushant at 22:29:17 GMT
tonight (Monday, 7.2.05) to set a new solo, non-stop round the world record
of 71 days, 14 hours, 18 minutes and 33 seconds.
MacArthur has taken 1 day, 8 hours, 35 minutes, 49 seconds off the previous
fastest 72 day, 22 hours, 54 minute solo time of Francis Joyon (Joyon
finished his record attempt on 3.2.04).
- News
- Carte de sa position au 7 février
1 Jours 8 heures 35 minutes et 49 secondes d'avance
- Record SNSM 2005
- Records du Pacifique 2006
- Record SNSM 2006
Le 20 janvier 2008
Ellen félicite Francis Joyon
« C'est tout simplement… énorme », répond Ellen MacArthur lorsqu'on lui demande de livrer son sentiment quant a l'exploit accompli par Joyon. « J'avais dû donner tout ce que j'avais pour lui prendre son record de 2004, et aujourd'hui il améliore le mien de 14 jours. Un sens marin hors du commun, une météo idéale et un bateau plus rapide expliquent ce différentiel, mais avant tout je veux aujourd'hui dire à quel point je respecte ce grand bonhomme », poursuit la navigatrice britannique, visiblement émue.
La nuit dernière avait elle-même apporté son lot d'émotions, Ellen ayant embarqué à bord d'une vedette afin d'aller accueillir Francis Joyon sur la ligne d'arrivée, une ligne franchie à 00h39 (heure française). Sous grand-voile arisée, le maxi trimaran a déchiré la nuit, Joyon se réappropriant un record qu'il avait initialement établi en 2004. « Je suis si heureuse pour lui… si heureuse que ce soit lui », déclarait alors la jeune femme, les yeux brillants d'admiration et de respect, alors que l'équipe du trimaran IDEC affalait les voiles et dirigeait le navire vers un coffre d'amarrage en rade de Brest. Le skipper y passerait la nuit, avant de rejoindre au matin l'agitation propre aux grandes arrivées - une agitation dont il n'est pas réellement amateur. « Les moments qu'il vit sont extrêmement précieux », ajoutait alors Ellen, « il n'y a rien de semblable ». Et personne mieux qu'elle ne pourrait prendre la mesure de l'exploit.
Invitée à le faire par l'équipe d'IDEC, Ellen MacArthur a rejoint Francis sur le podium après avoir survolé le trimaran en route vers le port ce matin. La navigatrice a reçu un accueil chaleureux de la part du public français, appréciant a sa juste valeur son geste et son fair-play. Ce qui naturellement était le cas de Joyon lui-même qui l'a remerciée avant d'ajouter : « Tenter de battre son record était un défi de taille et ce n'est pas quelque chose que je pensais refaire de sitôt, mais comme elle m'avait battu, il fallait bien que je fasse quelque chose ! Je savais a quel point cela avait été difficile pour elle, puisqu'elle avait réussi à améliorer un temps de référence pour lequel je m'étais beaucoup battu en 2004, aussi lorsque je suis parti je savais que je m'attaquais à un gros morceau. Je n'aurais bien sur jamais rêvé parvenir à mettre 14 jours de moins », a conclu Francis avant de s'éclipser pour rejoindre sa famille.
« Francis a envoyé un message »
Ellen MacArthur : « Au-delà du sport et de la performance
exceptionnelle, cette aventure a également été un
moyen d'envoyer un message concernant la sauvegarde de la planète.
Il n'avait pas de moteur a bord de son trimaran, et n'a compté
que sur des énergies renouvelables, ce qui démontre que
cela peut être fait, que des solutions existent. Les problèmes
d'environnement et de gestion de nos ressources sont actuellement au cœur
de mes préoccupations et l'aspect propre du tour du monde de Francis
ne lui donne que plus de valeur à mes yeux. »
Faits et chiffres
Francis Joyon et Ellen MacArthur sont les deux seuls marins à avoir
bouclé un tour du monde WSSRC en solitaire sans escale en multicoque.
IDEC (Francis Joyon) 2004
Arrivée a Brest : 3 février
Temps : 72j 22h 54 min 22 sec
Record resté valable 370 jours
B&Q (Ellen MacArthur) 2005
Arrivée a Ouessant : 7 février
Temps : 71j 14h 18 min 33 sec
Record resté valable 712 jours
IDEC (Francis Joyon) 2007
Arrivée a Brest : 20 janvier
Temps : 57 j13 h 34 min 6 sec
Record d'Ellen MacArthur amélioré de 14 jours, 44 minutes
et 27 secondes
Castorama 75 pieds
le nouveau bateau d'Ellen
Depuis son retour à la base française de Lorient mi-septembre,
le trimaran de 75 pieds Castorama a été remis à niveau
en vue du record autour du monde.
Ellen MacArthur bientôt prête pour son Tour du Monde en Solitaire
L'équipe de préparateurs, menée par le Project Manager
Oli Allard, a travaillé nuit et jour pour que le trimaran soit
prêt à être remis à l'eau ce vendredi.
"La liste des travaux à effectuer était assez longue,
confie Ellen, mais comme d'habitude, les gars ont réalisé
un travail fantastique et tout est presque terminé. Une fois que
le bateau sera remis à l'eau, le gréement sera ré-installé
et on pourra faire plusieurs tests en mer avant de mettre le cap vers
Plymouth pour passer officiellement en stand-by pour la tentative de record
autour du monde en solitaire".
La préparation a notamment impliqué une vérification structurelle complète du bateau, le remplacement du gréement, y compris le gréement courant, et un jeu de voiles neuf, avec un nouveau Code 0 (voile avant). Le team a également installé, en cas de situation d'homme à la mer, un nouveau système permettant à Ellen de déclencher à distance un radeau de survie d'une personne, grâce à une télécommande. "Si vous passez par dessus bord lorsque vous naviguez en solitaire, vos chances sont plutôt minces, explique Ellen. Mais avec ce nouveau système, qui a été développé en France, je vais pouvoir ouvrir un radeau de survie, tout en étant en dehors du bateau".
Le 28 novembre 2004
Ellen MacArthur, skipper du trimaran Castorama, a coupé la
ligne de départ à 8h10m44s GMT. Elle est passée à
quelques milles au large de l'île d'Ouessant où les représentants
du WSSRC ont noté l'heure exacte de départ. Le vent de secteur
NNW soufflait alors entre 28 et 30 noeuds.
C'est parti pour un Tour...
Une demi-heure avant le départ, Ellen confiait : "je suis
un peu nerveuse et je n'ai dormi que 10 minutes cette nuit..."
Le Chronomètre Omega est maintenant en marche pour suivre la tentative d'Ellen qui devra faire mieux que 72 jours, 22 heures, 54 minutes et 22 secondes.
Castorama devra couper la ligne d'arrivée avant 7h04m06s GMT le 9 février 2005
Le 1er décembre 2004
Ellen a environ 3 heures d'avance sur le temps de Joyon
Le 5 décembre 2004
Toujours en avance avec 13 heures sur le record, mais Ellen approche du fameux Pot au noir!!
Le 13 décembre 2004
Toujours en avance, mais il ne lui reste que 3 heures ...
Le 14 décembre 2004
Ça repart, avec 5h d'avance aujourd'hui et une promesse de vent pour demain
Le 15 décembre 2004
Plus de 15h d'avance à nouveau et la journée la plus rapide depuis le départ
Le 16 décembre 2004
Embellie toujours en vue, a donf ! comme le dirai Ellen qui s'approche du premier cap "Bonne Espérance"
Le 17 décembre 2004
A 175 MILLES DE LA LONGITUDE DU
CAP DE BONNE ESPÉRANCE, Ellen a de fortes chances de
décrocher un nouveau record en solitaire jusqu'au premier des trois
caps du parcours. A une vitesse moyenne de 18 nœuds, il lui faudra
10 heures pour rejoindre les 18 29 degrés de longitude Est du Cap
de Bonne Espérance, soit un passage vers 17h00 GMT ce soir (18h00
heure française). Mais si le vent souffle aujourd'hui entre 20
et 25 nœuds, comme c'est prévu, Ellen pourrait franchir cette
longitude bien plus tôt. Le 12 décembre 2003, lors de sa
tentative de record autour du monde, Francis Joyon avait rejoint Bonne
Espérance en 19 jours, 20 heures et 31 minutes. Pour battre ce
temps, Castorama devra franchir la longitude du premier cap des mers du
sud avant 04h41 GMT demain matin, ce qui est plus que probable…
Dernière minute, un temps record
de 19 jours, 9 heures et 46 minutes, soit 10 heures
et 45 minutes de mieux que le temps de Francis Joyon...
Le 18 décembre 2004
UN EMAIL d'ELLEN qui est
maintenant dans l'océan indien avec 20h d'avance sur le record
Saturday, 18 December 2004 at 14:53
C'est incroyable ! Ces dernières 24 heures, nous avons vécu
à la fois des moments absolument effrayants et d'autres moments
vraiment formidables. La houle des mers du sud est énorme, comme
des chaînes de montagnes dont il est difficile de percevoir les
limites tant les vagues déferlent à perte de vue…
Cette nuit il faisait très noir. On n'y voyait pas grand chose. On entendait juste le bruit de Castorama filant sur l'eau et le rugissement du vent et des vagues déchaînées. Les pentes sont si raides que notre pauvre trimaran n'a pas d'autre choix que de les dévaler à toute vitesse ou de les remonter péniblement. Des vagues viennent régulièrement se casser sur le flotteur au vent. On peut les voir, même dans le noir, car leur crête est phosphorescente et brille plus que nos instruments de navigation allumés. Incroyables de beauté et par moment tellement immenses. On a beau essayer de se reposer blotti sous la casquette, on passe en fait son temps à deviner la vitesse du bateau, l'endroit où il se trouve sur ces montagnes d'eau, le moment où il va freiner dans les creux…
Pendant la nuit, j'ai effectué plusieurs changements de voiles. Des vents à plus de 45 nœuds, des surfs à plus de 30 nœuds et le tout en plongeant dans les creux imprévisibles d'une mer puissante et dans l'obscurité totale. De quoi se faire de belles poussées d'adrénaline !
Ce matin, le lever du soleil était magnifique. Une très
belle lumière, et comme toujours, des oiseaux tout autour de nous.
Albatros hurleurs, albatros bruns, océanites à ventre noir,
petits puffins. Tous dansaient non seulement avec le vent, mais aussi
avec les vagues. J'imagine que pour eux, c'est une journée de plus
dans les mers du sud. Un peu comme moi en fait… J'ai parfois du mal
à me dire que c'est mon métier. ellen
Le 23 décembre 2004
Ellen, au Nord des Kerguelen a dans sa ligne de mire le dernier bateau de la flotte du Vendée Globe (Karen Leibovici).
Le 24 décembre 2004
Quelques soucis techniques pour Ellen (dessalinisateur) qui reperd une grande partie de son avance, c'est le coup de "l'élastique".
Le 25 décembre 2004
Pour éviter la tempête qui arrive, Ellen remonte au Nord quitte à perdre un peu de temps, mais la météo est très mauvaise dans le NE des Kerguelen. Karen Leibovici n'est plus qu'à une centaine de milles.
Le 27 décembre 2004
Ellen a doublé deux candidats, et a pris plus de 1 journée d'avance sur Francis Joyon maintenant.
Le 28 décembre 2004
RECORD AU CAP LEEUWIN 28 Dec 2004
- 07:37
Après avoir battu Francis Joyon à
l'équateur et au Cap de Bonne Espérance, Castorama décroche
une nouvelle fois un temps de référence, en franchissant
la longitude du Cap Leeuwin à 22h15GMT, soit 15 heures de mieux
que le temps de Joyon. "J'ai falli ne pas m'en rendre compte. J'étais
à l'intérieur en train de travailler et d'un seul coup je
me suis dit que je devais approcher de la longitude du cap Leeuwin alors
je me suis ruée sur la table à cartes et on en était
à moins d'une minute !"
Le 30 décembre 2004
Au milieu de la flotte du VDG et avec plus d'un jour et demi d'avance sur le record de FJ
Le 31 décembre 2004
A donf, voilà Ellen avec 2j 10h et 44m d'avance ce matin!!!
Le 3 janvier 2005
Toujours 2j et 10h d'avance, mais Ellen est passée par un coup de vent et de grèle très impressionnant. Dépassant un à un les concurrents du Vendée Globe, elle n'en a repéré aucun.
Le 5 janvier 2005
Ça va bien pour Ellen avec maintenant 2j 22h et 14m d'avance sur le record de Francis Joyon
Le 6 janvier 2005
Epuisée, mais en avance de 3j 14h et 58m d'avance
Le 7 janvier 2005
L'avance se monte à 4j et 9h, c'est super quand on imagine la somme d'effort qu'il faut produire dans une course
Le 9 janvier 2005
Toujours à fond, avec un record de vitesse pour cette épreuve (490 milles en 24h), et une fuite en avant pour échapper à une très forte dépression...
Le 12 janvier 2005
CASTORAMA A PASSE LE CAP HORN
Ellen MacArthur a passé le Cap Horn ce matin à 7h46 GMT,
à 35 milles au large. Le duo Ellen/Castorama a franchi la marque
avec 4 jours 2 heures et 45 minutes d'avance sur le temps de Françis
Joyon en 44 jours 23 heures 36 minutes.
Le 14 janvier 2005
Ellen a eu de la visite hier, un bateau de la Royale et d'un avion de l'armée de l'air...
Le 15 janvier 2005
ELLEN : J'AI BESOIN DE FAIRE UN BREAK ! 15 Jan
2005 - 08:13
Deux rapides coups de fil d'Ellen qui n'a pas eu beaucoup de temps
pour se reposer depuis le passage du Cap Horn il y a deux jours. Cette
nuit malgré le vent plus modérée, les vagues contraires
(vent de dos, mer de face) ont méchamment secoué le trimaran.
"Tout le bateau remue. C'est horrible, vraiment horrible ! Et je
ne peux absolument rien faire !"
Le 16 janvier 2005
La fatigue et les conditions de mer et de vent rendent la tache difficile pour Ellen qui perd un peu de terrain. On la soutient moralement, il faut qu'elle tienne. Le passage, au-dessus des 40ème, va peut être lui donner un peu de répit.
Le 17 janvier 2005
Ce matin Ellen va mieux et son empannage lui permet de souffler un peu et surtout de reprendre un peu d'avance sur le record précédent. Il n'y a plus devant elle que 5 concurrents du Vendée Globe.
Le 18 janvier 2005
Problème ce matin, l'anticyclone est plus grand que prévu et Ellen perd un peu de temps. Espérons qu'elle en profitera pour se reposer : elle est sérieusement en déficit de sommeil.
Le 19 janvier 2005
C'est un mur qui se dresse devant Ellen et son avance est en train de fondre. Les autres marins du Vendée Globe ont aussi été obligé de mettre le cap à l'Est, mais un peu plus tôt et cela s'est mieux passé.
Le 20 janvier 2005
Ellen progresse au près dans des vents assez forts
de nord-est, vers l'anticyclone devant elle. Le vent et la mer devraient
se calmer progressivement, en réduisant encore plus l'avance de
Castorama, et en empêchant Ellen de trouver le sommeil dont elle
a tant besoin en ce moment.
Le 21 janvier 2005
En plus de la fatigue et des conditions météos pas très sympathiques, Ellen a cassé le chariot de tétière de la GV (voir photo ci-dessous). Nous en saurons plus sur la réparation dans quelques heures.
Le 22 janvier 2005
Epuisée, mais heureuse d'avoir réparée son Castorama (voir les photos), il faut maintenant un peu de vent pour repartir. Chapeau Ellen !
Le 23 janvier 2005
Pas d’amélioration côté météo. Commanders prévoit toujours des vents légers qui devraient péniblement souffler aux alentours de 3 à 6 nœuds aujourd’hui.
Le 24 janvier 2005
Pétole quand tu nous tiens ! ça y est, Ellen prend maintenant du retard sur le record de Francis Joyon avec ce matin 8 milles et cela ne va pas s'arranger. A la même époque, Francis Joyon battait deux jours de suite sa meilleur journée.
Le 25 janvier 2005
Encore une nuit au ralenti.
Le 26 janvier 2005
Ellen est repartie et s'approche de l'équateur.
Le 27 janvier 2005
Ellen est de retour dans l'hémisphère Nord avec un nouveau temps de référence en solitaire en poche ! C'est à 21h45m55s GMT qu'elle a franchi l'Equateur en 60 jours 13 heures et 35 minutes, soit 1 jour et 10 heures de mieux que Françis Joyon à qui il avait fallu 62 jours 0 heure et 25 minutes
Le 29 janvier 2005
Conditions de près aujourd’hui avec des vents oscillants entre 14 et 20 nœuds… La météo oblige Ellen à travailler dur. Elle pousse Castorama au maximum de sa vitesse et change constamment de voiles pour s’adapter aux variations de vent. La navigation sera plus agréable demain, lorsque le vent tournera un peu plus au nord, permettant ainsi à Castorama d’avancer cap au nord-nord-est. Lundi, le vent proviendra de l’est-sud-est, promettant à Castorama de belles vitesses en début de semaine prochaine.
Le 31 janvier 2005
Castorama atteint plus de 20 noeuds de moyenne. La vitesse VMG nécessaire pour battre le record à partir de maintenant est de 10,3 noeuds, et ces dernières 24 heures, Ellen a parcouru un peu plus de 400 milles
Le 1er février 2005
"Je navigue sous deux ris et solent, le mouvement
du bateau est assez mauvais alors que nous remontons dans une mer d'alizés
qui nous vient quasiment de face. Ma têtière de grand voile
est positionnée de façon à soulager la partie endommagée
du rail. Je pense avoir fait mon maximum pour que tout se passe bien.
Mais, si ça s'arrachait, je pourrais de toutes les manières
naviguer avec un ris dans la grand voile."
Le 2 février 2005
Si Ellen courait un MARATHON...
Elle ne serait plus qu'à un ou deux kilomètres de l'arrivée...
Ellen puise dans ses réserves énergétiques. Elle
est absolument épuisée et compte de nombreuses douleurs
aux muscles. Elle est toujours devant le peloton de tête, mais celui-ci
accélère l'obligeant à tenir la cadence. Elle peut
presque apercevoir l'arrivée. Ele se bat pour gagner mais elle
ne sait pas si elle va y arriver...
Le 4 février 2005
Ce matin, l'énorme anticyclone qui barre la route d'Ellen, lui a déjà fait perdre 1 jour sur son avance. La suite est très incertaine...
Le 6 février 2005
PAS SEULE SUR L’EAU Castorama navigue actuellement à une poignée de milles de deux concurrents du Vendée Globe, (voir la carte) la course en solitaire autour du monde. Il s’agit de Dominique Wavre sur TEMENOS (4ème) et de Sébastien Josse sur VMI (5ème). Ellen a discuté un peu avec Seb quelques semaines auparavant, ils s’étaient alors souhaités réciproquement bonne chance. Dom et Ellen étaient concurrents de l’édition 2000-01 du Vendée Globe. Ils avaient navigué au coude à coude du Cap Horn à l’arrivée aux Sables d’Olonne.
Le 7 février 2005
SUSPENS
"J'attends le DERNIER virement. J'en ai marre. J'ai déjà viré 11 fois, mais le vent n'arrête pas de tourner. C'est incroyable. Même George (de Commanders) ne comprend pas. A chaque virement, on a à peine le temps de relancer le bateau que ça tourne à nouveau et qu'il faut virer dans l'autre sens". Castorama n'a parcouru que 30 milles sur la route directe cette nuit, mais après la bascule, il devrait enfin pointer ses étraves vers la ligne d'arrivée...
ETA : 22H30 GMT 7 Feb 2005 - 21:17
Toute dernière ETA pour le passage de la ligne : 22h30 GMT,
soit 23h30 heure française !
Extraordinaire exploit, quand on songe à la somme d'effort que ce record représente
Le 8 février 2005
REACTIONS D'ELLEN et les dernières photos
Difficulté…
Sur ce tour du monde, j'ai vraiment puisé dans mes ressources.
Par moments, j'étais absolument vidée. Dans ces cas là,
il ne reste plus rien. Mais il faut tenir. C'est du 24h/24 et il n'y a
pas de sortie. Et puis il faut aller vite, sinon c'est terminé.
Peu importe le retard ou l'avance, il faut aller vite, tout le temps.
L'Atlantique Sud au retour a vraiment été très difficile.
J'ai eu problème sur problème et le moindre souci pouvait
mettre le record en péril. Surtout que c'est arrivé au moment
où j'étais le plus fatiguée. Pour moi, cette tentative
de record a été beaucoup plus dure que le Vendée
Globe. Quand j'ai eu mes problèmes de générateur,
j'étais "près" d'abandonner… mais pas "prête"
!
Non, je ne crois pas avoir retardé une manœuvre parce que
j'étais trop fatiguée. Il m'est arrivé de ne pas
mettre une voile, mais c'était plutôt pour des raisons liées
à la mer ou au vent. Quand le bateau a besoin de moi, je suis toujours
là pour lui.
Plaisir…Heureusement, il y a quand même une part de plaisir. Il y a des moments fantastiques comme les ciels étoilés. Pendant ce tour du monde, j'ai très peu barré. En fait, quand je pouvais barrer, j'avais plutôt envie d'être sur le pont et d'apprécier la nature. Mon pilote barrait très bien tout seul.
Chance…Sur ce type d'aventure, il y a forcément une part de chance. Mais il y a aussi un gros travail d'équipe et de réflexion en amont. C'est une balance entre la météo, la préparation, la gestion du matériel pendant la course, la gestion de soi-même, et un peu de chance…
Trimaran…Mon bateau passe très bien dan les grandes vagues. Les étraves n'ont jamais planté pendant le tour du monde. Sur un multicoque de 60 pieds ce serait différent. Mais c'est vrai, qu'on avance moins bien au près que sur un 60 pieds. Par contre, au portant, Castorama est très performant. Et puis en dehors de ça, il a un très grand cœur. Il a bien pris soin de moi pendant toute cette aventure.
Course / Record…Une tentative de record, c'est très différent d'une course. Sur une course, on peut regarder les autres concurrents et cela motive pour tenir le coup et garder la cadence. Mais là, même sans concurrent, j'ai du donner le maximum. Et puis le record, c'est un chiffre, un challenge énorme. On ne vit pas les choses de la même façon. Le moment où j'ai pu vraiment le partager, c'est quand mon équipe est montée à bord. Là c'était très fort !
Forme…Mes mains ne sont pas très
belles. Elles ont pas mal souffert. Ca va mieux quand il fait plus froid,
donc depuis l'équateur, elles sont moins abîmées.
Après une semaine à terre, ce sera nickel !
Ce que j'ai envie de manger ? Je n'ai pas vraiment d'appétit. Quand
on a mangé aussi longtemps pour prendre des forces et survivre,
on n'est pas très difficile…
Futur… Mon avenir ? Je crois que
pour moi le multi ce n'est pas terminé, mais comme je viens juste
d'arriver je ne sais pas encore... Si quelqu'un bat le record l'hiver
prochain ? Oui, peut être que j'y retournerais…
FRANCIS JOYON SALUE L'EXPLOIT D'ELLEN
« J’ai toujours dit qu’Ellen était une cliente sérieuse, et je constate aujourd’hui qu’elle a mis un point d’honneur à me donner raison sans délai ! Le simple fait d’avoir réussi à boucler son tour du monde sans escale aurait été, en soi, un exploit… mais s’emparer du record en plus, cela mérite évidemment mes plus chaleureuses félicitations ! Ellen a fait les choses avec rigueur, son équipe a travaillé dur et l’a très bien épaulée avant et pendant son tour du monde, et elle n’a pas flanché. Etre bien entourée est une chose, mais lorsque l’on se trouve au cœur des dépressions australes sur ce genre de bateau, on est réellement très seul ! Pour avoir vécu, et c’est encore très frais dans ma mémoire, le grand sud en multicoque, je sais à quel point cela peut être difficile nerveusement. Je suis certain que cela a parfois dû être très éprouvant, et j’ai souvent pensé à Ellen lorsqu’elle se trouvait dans les mauvais coins, avec le vent qui vient du sud ouest et des grains qui s’abattent violemment sur le bateau. Son trimaran est grand, il y a de la surface de toile et dans ces moments-là ce n’était pas l’équipe à terre qui allait faire grand-chose pour elle ».
« J’espérais garder le record un peu plus longtemps,
mais je ne l’ai jamais mis sur un piédestal non plus : dès
la conférence de presse qui a suivi mon arrivée, j’avais
d’ailleurs dit qu’à mon sens il y avait du temps à
gagner sur mon chrono, si l’on prenait en compte mes avaries et les
quelques périodes de pétole. Mais je ne m’imaginais
pas qu’Ellen le battrait aussi vite, et avec autant d’efficacité
! Un grand bravo à elle, une fois de plus ».
Les nouveaux records établis jusqu'à présent :
1. Yokohama-Jeju Island 5j 11h 10m 51s (906 milles)
2. Jeju Island-Dalian 1j 15h 57m 28s (418 milles)
3. Le Manchu Record (Yokoham - Dalian) 7j 3h 18m 19s (1324 milles)
4. Le Marco Polo Record (Dalian – Qingdao) 1j 0h 2m 53s (265 milles)
5. Le Cotton Record (Qingdao – Shanghai) 1j 5h 25m 33s (308 milles)
6. L'Old Tea Record (Shanghai – Taipei) 3j 0h 1m 55s (580 milles)
7. Le Colonial Record (Taipei – Hong Kong) 2j 16h 46m 37s (465 milles)
8. Hong Kong – Sanya (Hainan Island) – 1j 22h 53m 25s (354 milles)
9. Sanya – Nha Trang (Vietnam) – 2j 1h 37m 45s (360 milles)
10. Nha Trang – Tumpai (Thailande) – 2j 17h 55m 14s (570 milles)
11. Tumpai – Terengganu (Malaisie) – 0j 5h 39m 26s (75 milles)
12. The Jade record (Hong Kong – Malaisie) 7j 0 5m 50s (1350 milles)
13. Terengganu – Singapour 1j 23h 9m 8s (280 milles)
Ellen MacArthur
Rudi Steinerr
Loik Gallon
Charles Darbyshire
Christian Pollet de France 3 Brest