Les tentatives de Bruno Peyron et de Orange II (journal de bord)

après l'Atlantique et la Méditerranée, le Trophée Jules Verne

  
 
Historique du Trophée Jules Verne
  
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mardi 11 juillet 2006

Record de l'Atlantique homologué


Le WSSRC (World Sailing Speed Record Council), organisme international d'homologation des records océaniques, a validé hier le record de la traversée de l'Atlantique nord en équipage, établi entre le 2 et le 6 juillet 2006 par Bruno Peyron et ses 11 équipiers à bord du maxi-catamaran Orange II. Le temps officiellement homologué est de 4 jours, 8 heures, 23 minutes et 54 secondes, la distance de 2925 milles nautiques, soit une moyenne de 28 noeuds. Le record du tenant du titre, l'Américain Steve Fossett à bord de PlayStation en octobre 2001 est donc battu de 9 heures. Les nouveaux détenteurs du record de l'Atlantique en équipage sont : Bruno Peyron, Roger Nilson, Bernard Stamm, Ludovic Aglaor, Florent Chastel, Pascal Bidégorry, Jacques Caraes, Ronan Le Goff, Jean-Baptiste Epron, Yann Guichard, Clément Surtel et Jean-Baptiste Le Vaillant.

dimanche 2 juillet 2006

Nouvelle tentative de record pour la traversée de l'Atlantique par Bruno Peyron et son équipage (voir ci-desssous) sur Orange II

avec l'équipage suivant :
Bruno Peyron
naviguateur
Roger Nilson
Chef de quart, barreur, mécannique
Bernard Stamm
Chef de quart, barreur, sécurité
Ludovic Aglaor
numéro1
Florent Chastel
Chef de quart, barreur
Pascal Bidégorry
régleur, vidéo
Jacques Caraes
numéro1, acastillage, sécurité
Ronan Le Goff
régleur, photo
Jean-Baptiste Epron
barreur
Yann Guichard
barreur
Clément Surtel
performeur
Jean-Baptiste Le Vaillant


jeudi 17 mars 2005

Auréolé de son nouveau record autour du monde, le maxi catamaran Orange II doit quitter Brest jeudi soir pour rejoindre le port de Lorient. C'est vers 17 heures que l'équipage au quasi complet va larguer les amarres du ponton de la Recouvrance pour sortir de la rade de Brest. Orange II, Bruno Peyron et son équipage vont ensuite mettre le cap sur Lorient où ils sont attendus en début de mâtinée vendredi. Il viendra s'amarrer au ponton du Défi Français qu'il avait quitté le 23 janvier dernier la veille de son départ officiel de l'île d'Ouessant.

mercredi 16 mars 2005

Nouveau record : 50 jours 16 heures 20 minutes 4 secondes

Mission accomplie ! En coupant par une belle nuit noire mais néanmoins étoilée la ligne d’arrivée située au large de l’île d’Ouessant à 3h23 ce matin, Bruno Peyron et ses 13 hommes d'équipage viennent de réussir une remarquable performance. Trophée Jules Verne, nouveau record autour du monde en 50 jours, 16 heures, 20 minutes et 4 secondes, soit une moyenne sur le parcours de 22,2 nœuds.

Avance sur Cheyenne (Steve Fossett), précédent détenteur du record absolu : 7j 17h 12m 41s.

Avance sur Geronimo (Olivier de Kersauson), précédent détenteur du Trophée Jules Verne : 12j 21h 39’ 42’’ 
Mission accomplie ! En coupant par une belle nuit noire mais néanmoins étoilée la ligne d’arrivée située au large de l’île d’Ouessant à 3h23 ce matin, Bruno Peyron et ses treize hommes d’équipage viennent de réussir une remarquable performance. Ils ont pulvérisé les temps de parcours effectués l’an dernier par l’américain Steve Fossett et par Olivier de Kersauson. Ce nouveau temps de référence, pas un des membres de l’équipage n’aurait oser imaginer l’établir avant le départ pris le lundi 24 janvier à 11h03. Le maxi-catamaran Orange II, mis à l’eau le lundi 22 décembre 2003, prouve haut la main qu’il est bel et bien le voilier océanique le plus véloce de la planète. Après avoir été le plus rapide sur 24 heures (706,20 milles) et après avoir remporté le record de la Méditerranée (Marseille/Carthage) l’année dernière, il vient d’inscrire la plus brillante des lignes à son jeune palmarès. Ce « mangeur » d’océan, skippé de main de maître par Bruno Peyron qui a su réunir autour de lui un équipage de haute volée, a un bel avenir devant ses deux étraves.

 

mardi 15 mars 2005 21h30

Le rythme d’Orange II  ne baisse pas et à 22 h, heure française, le maxi catamaran de Bruno Peyron n’est plus qu’à 125 milles de ligne d’arrivée du Trophée Jules Verne. À cette vitesse, soit environ 27 nœuds, cela représente encore 5 heures de route. Il doit terminer son tour du monde vers 3 heures du matin, heure française, mercredi. (voir la dernière carte)

19h30

A 240 milles de l’île d’Ouessant, l’équipage d’Orange II a été joint en vacation vidéo une dernière fois avant leur arrivée sur la ligne. Comme le dit Bruno Peyron, les conditions n’ont pas changé et le maxi catamaran file toujours à grande vitesse vers le terme du tour du monde. Rendez-vous est pris désormais pour une arrivée sur la ligne entre 3 heures et 5 heures du matin mercredi. (voir la dernière carte)

8h30

A 26,6 nœuds de moyenne, le maxicatamaran Orange II continue sa marche en avant vers l’arrivée prévue dans un peu moins de 24 heures. Le vent de secteur sud, qui amène sur la France une douceur bienvenue, pousse à belle allure Bruno Peyron et ses treize hommes d’équipage. Les conditions de navigation sont idéales et, dans cette dernière ligne droite négociée sous grand-voile à 2 ris, trinquette et petit genaker, Orange II glisse en toute sécurité. Le scénario décrit ces derniers jours par le skipper se déroule dans un parfait timing. En fin de mâtinée, le multicoque océanique le plus rapide du monde fera son entrée dans le golfe de Gascogne, avec un passage de la ligne au large d’ Ouessant dans la deuxième partie de cette nuit de mardi. Il viendra s’amarrer demain matin mercredi dans le port de commerce de Brest avec un record amélioré de plus d’une semaine, soit un temps de course de 50 jours et une quinzaine d’heures.

lundi 14 mars 2005

L’archipel portugais va être dans le sillage dès les premières heures du jour. Le vent de sud-sud-ouest souffle à 30 nœuds et va accompagner Bruno Peyron jusqu’à son arrivée. La formidable cadence adoptée sur de ce tour du monde a été retrouvée hier, aux alentours de 16 heures. Depuis, le maxi catamaran Orange II a couvert 300 milles en une demi-journée, ce qui augure bien d’une nouvelle journée à 600 milles, voir plus, au compteur. Seule ombre au tableau ce matin : il est une nouvelle fois impossible de suivre la route directe, avec un cap 15° trop à l’est. Pour parer l’archipel et se glisser entre l’île de Florès au Nord et celle de Faïal au sud, Bruno Peyron prévoit un empannage, cap à nouveau au nord, d’ici deux à trois heures. Ce bord de recadrage devrait être court avant de re-pointer les étraves vers la ligne d’arrivée située au large de Ouessant. L’équipage d’Orange II est attendu entre mardi soir 15 mars et le mercredi 16 dans la mâtinée, soit dans la 50ème journée de mer.

dimanche 13 mars 2005

La succession d’empannage pour remonter vers le nord et trouver ainsi le chemin des dépressions atlantique va s’achever d’ici les prochaines heures. Sur le coup de trois heures ce matin, le maxi catamaran Orange II a empanné une nouvelle fois, cap au nord. Fait amusant, il a croisé par deux fois la route de retour prise l’année dernière par Geronimo qui décrochait alors le Trophée Jules Verne. Ce croisement de chemin permet d’authentifier l’avance de Bruno Peyron et de son équipage : tout simplement 12 jours sur le tenant du titre. Mais l’important est ailleurs. Le contournement par l’ouest des différentes dorsales anticycloniques, qui ont " pourri " la semaine d’Orange II, s’achève enfin. Situé ce midi dans l’ouest-sud-ouest de l’archipel des Açores, le multicoque océanique le plus rapide du monde entame sa dernière ligne droite, à bientôt moins de 1 500 milles de l’arrivée. Il est toujours attendu mardi prochain 15 mars.

samedi 12 mars 2005

Depuis vendredi midi, le maxi catamaran Orange II remonte cap au nord à 20 nœuds de moyenne. Sur la bordure ouest de l’anticyclone, le vent de secteur sud a retrouvé de la puissance et le maxi catamaran peut à nouveau allonger la foulée. Avec à la clef, de nombreux empannages pour tailler cette route plein nord et contourner au mieux cette masse sans vent en son centre, avant d’attraper la dépression qui les mènera jusqu’en France. Bruno Peyron et son navigateur Roger Nielson ont désormais une idée très précise du scénario qui va se dérouler d’ici le mardi 15 mars, date de plus en plus probable du passage de la ligne au niveau d’Ouessant. S’ils arrivent avant le 15 mars à midi, le chrono sera de 49  jours et X heures, après, il basculera sur 50 jours… Une sacrée performance ! C’est pour cela que Bruno Peyron et sa dream team ne veulent pas vendre encore la peau de l’ours. En sport mécanique, tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie….

vendredi 11 mars 2005

Bruno Peyron avait prévenu : on va se traîner pendant au moins 4 jours. Il avait malheureusement raison. Depuis cette date, le maxi catamaran a les ailes coupées. Des vents faibles et mal orientés freinent la marche avec, ces deux dernières 24 heures, des journées à 100 milles de gain sur la route. Ces journées restent néanmoins très performantes dans ces conditions anticycloniques, avec un méchant petit clapot de face à négocier, puisque le bateau avale sur le fond ces 270 milles quotidiens. Après avoir été jusqu’à plus 10 jours sur le record absolu, l’avance a fondu à 8, mais tout l’équipage aurait signé des deux mains pour un tel scénario il y a maintenant 46 jours. Avec un bout d’anticyclone encore à contourner aujourd’hui et demain, suivi d’une trajectoire dépressionnaire à trouver dans son nord pour rallier au mieux l’arrivée, Bruno Peyron réserve encore sa date. Les 14 hommes d’équipage devraient couper la ligne entre le mardi 15 à midi et le mercredi 16 au soir, avant de rallier Brest, premier port où Orange II fera escale. (voir les photos des couchers de soleil superbes)

jeudi 10 mars 2005

Seulement 100 milles effectués sur la route lors des dernières 24 heures. Le maxi catamaran Orange II continue de manger son pain noir dans cette remontée de l’Atlantique Nord. Loin, très loin de la route directe, c’est bien la seule façon de contourner l’anticyclone positionné anormalement bas en cette saison. Bruno Peyron et sa dream team naviguent à plus de 400 milles dans l’ouest des trajectoires empruntées par ses adversaires l’année dernière. Au jour d’aujourd’hui, l’incroyable performance d’effectuer le tour du monde en 50 jours s’amenuise au fil des heures . Pour cela, il faudrait couper la ligne avant le mardi 15 mars à midi alors que la date d’arrivée probable se profile pour les journées du 16 ou du 17 mars prochain.

mercredi 9 mars 2005

Bruno Peyron, ce matin à 5h00 : " Nous sommes en plein centre de la dorsale mais nous sommes du bon côté. On va faire le tour de l’anticyclone qui nous glisse dessus et demain soir, quand nous serons dans son ouest, on devrait en savoir un peu plus quant à notre date d’arrivée. Là, il nous reste 2 500 milles, normalement cela nous prend 4 jours…Les gars ont l’habitude de ce genre de situation et on sait tous que d’avoir le bateau le plus rapide du monde ne sert pas à grand chose dans ces conditions là (6 nœuds de sud-sud-ouest, au largue bâbord amure NDLR). La vie n’est pas désagréable. Régler la grand-voile et le code 0 sous les étoiles, il y a pire surtout que l’on sait que dans quelques heures cela va aller de mieux en mieux. Actuellement, la dépression qui est sur les Açores, on la rate mais on va prendre la deuxième. Mais elle est positionnée tellement sud que, d’après les fichiers, on termine au près… On va se débrouiller surtout que l’évolution n’est pas très sûr. On le sait depuis le passage de l’équateur que cette dernière partie n’allait pas être facile ".

mardi 8 mars 2005

Bruno Peyron le savait. Cette remontée de l’Atlantique Nord n’allait pas être une partie de plaisir. Mardi matin, la vitesse du bateau commençait à chuter sérieusement aux alentours de 11-12 nœuds. La faute à une grande dorsale anticyclonique impossible à contourner où le vent brille par son absence. L’équipage du maxi-catamaran n’a d’autre choix que de la traverser et d’être ralenti pendant quatre à cinq jours. Cette situation météorologique peu commune dans l’Atlantique Nord en cette période pourrait faire perdre à Orange II trois des neuf jours d’avance qu’il possède sur le record de Cheyenne. La confiance règne toujours à bord, mais chacun sait qu’il va falloir prendre son mal en patience.

lundi 7 mars 2005

Revenu dans l’Atlantique Nord dimanche matin avec trois nouveaux records à la clé, le maxi-catamaran Orange II n’a rencontré aucune difficulté dans sa traversée du Pot-au-Noir, cette zone de convergence entre les deux hémisphères où les vents calmes et les grains violents sont généralement courants. A moins de 3000 milles de l’arrivée, l’équipage d’Orange II possède toujours plus de neuf jours d’avance sur le catamaran Cheyenne, mais doit encore rester concentré, car si « le plus dur est derrière eux, le moins agréable est à venir » avoue Bruno Peyron. En effet, la position très nord de l’anticyclone, au niveau des îles britanniques et qui envoie cette vague de froid sur la France, génère des vents de nord-est face à la route. Et avant d’atteindre ces allures de près, Orange II devra traverser des dépressions pas très organisées au niveau des Açores. Pour Roger Nilson, le navigateur du bord, cela signifie qu’il va falloir trouver un trou de souris, ou à défaut la trajectoire la plus rapide.

dimanche 6 mars 2005

Orange II et l’équipage de Bruno Peyron ont franchi l’équateur pour la seconde fois de leur tour du monde ce dimanche 6 mars 2005 à 5h08 TU, 6h08 heure française. Ils sont ainsi de retour en Atlantique Nord et abordent le dernier run vers Ouessant. Le maxi catamaran qui a été flashé à 16 nœuds sur la ligne a encore près de 3400 milles à parcourir pour boucler son tour du monde et améliorer le record absolu détenu par Cheyenne depuis l’an passé. En passant l’équateur, il établit d’ailleurs trois nouveaux temps intermédiaires dont un record officiel entre les deux équateurs.

Le catamaran français, parti le 24 janvier 2005 de Bretagne, est de retour en Atlantique Nord après 40 jours 19 heures et 05 minutes de navigation à plus de 22 nœuds de moyenne. Il améliore le temps de passage du catamaran américain entre Ouessant et le second équateur de 9 jours 08 heures.

Orange II est aussi plus rapide que Cheyenne sur le partiel du tour du monde entre le Cap Horn et le second équateur. L’équipage de Bruno Peyron aura mis 8 jours 05 heures et 36 minutes entre ces deux points de passage, soit 2 jours et 05 heures de moins que l’équipage américain il y a un an…

Enfin, Orange II attrape dans ses filets un troisième record selon les règles 2005-2008 de la WSSRC. Après les records de la traversée de l’Océan Indien et du Pacifique Sud, le catamaran orange devrait s’attribuer le nouveau temps de référence entre les deux équateurs en passant par les trois caps (Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn). Ce nouveau record à valider par le World Speed Sailing Record Council est de 33 jours 16 heures et 09 minutes, soit encore 8 jours et 5 heures de mieux que Cheyenne sur ce même trajet…

samedi 5 mars 2005

pas de nouvelle ce matin, mais un nouveau record en vue.

vendredi 4 mars 2005

Depuis ce vendredi midi, l’équipage d’Orange II se lance dans une dernière course contre la montre pour décrocher le Trophée Jules Verne et le record absolu autour du monde. À quelques dizaines de milles de Salvador de Bahia au Brésil, le catamaran géant a retrouvé du vent et entame son dernier défi sur l’Atlantique pour rejoindre Ouessant dans les plus brefs délais. Cette quarantième journée autour du monde a démarré à 17 nœuds après un jour collé dans une zone de transition qui s’est soldée par 179 milles parcourus… « Cette zone de transition délicate était prévue à cet endroit » rappelle Bruno Peyron ce midi. « On ne va pas se plaindre car on a pu en profiter pendant les précédents 38 jours. On prend donc cela avec un peu de philosophie et comme on a toujours 9 jours et demi d’avance, il n’y a pas de panique ! »

Depuis la vérification complète du maxi-catamaran jeudi matin dans la pétole, le vent tarde à revenir. Orange II navigue au ralenti, entre 12 et 15 nœuds, et tente de grimper plein nord le long des côtes brésiliennes. Il devrait atteindre ce soir la latitude de Salvador de Bahia, et pense toujours couper l’équateur dimanche matin. L’avance de Bruno Peyron et ses hommes sur le record absolu n’a fait qu’augmenter depuis le départ pour atteindre son maximum de 10 jours hier, au 38e jour de course. Mais les faibles conditions actuelles d’une part, et la grande rapidité de Cheyenne, le détenteur du record, sur la fin du parcours d’autre part, laissent penser que ce capital de milles d’avance devrait désormais fondre doucement. Cela n’entame pas la motivation de l’équipage d’Orange II qui exploite au mieux le potentiel du maxi-catamaran et va tenter de conserver un maximum de cette avance jusqu’à Ouessant.

jeudi 3 mars 2005

Depuis cette nuit, le maxi-catamaran Orange II a quitté la dépression qui le poussait depuis le Cap Horn pour entrer dans cette zone de transition qui marque le retour des alizés de l’anticyclone de Sainte-Hélène. L’équipage de Bruno Peyron doit mettre à profit les moments de calmes à venir au large de Porto Seguro (Brésil) pour intervenir sur le safran bâbord endommagé avant de repartir de plus belle vers l’équateur. Aujourd’hui, malgré les vents faibles et instables, Orange II devrait compter près de 10 jours d’avance sur le record absolu de Cheyenne.

mercredi 2 mars 2005

Pour la troisième fois depuis le départ, le maxi-catamaran Orange II a heurté un OFNI, a priori un nouveau cétacé. La vitesse de 20 nœuds était moindre que lors de la violente rencontre de dimanche à plus de 30 nœuds. Mais c’est le même safran et la même dérive bâbord qui ont encaissé le choc. L’équipage poursuit toujours sa route, mais à vitesse réduite en ce moment. A environ 150 milles au large de Cabo Frio (cap proche de Rio), l’équipage d’Orange II remonte toujours au nord-est vers cette zone de transition qui précède les alizés de Saint-Hélène et que Bruno Peyron et ses hommes atteindront mercredi soir.Le nombre de choc avec des OFNI n’est heureusement pas la seule donnée qui augmente à bord d’Orange II. L’avance sur Cheyenne, le catamaran américain détenteur du record, ne cesse de croître et devrait atteindre près de 9 jours ce midi !

mardi 1er mars 2005

Trente-six heures après la rencontre fortuite avec un cétacé, le maxi-catamaran Orange II poursuit sa route. L’objectif à moyen terme est de profiter d’une zone de transition avec des vents faibles, entre la dépression actuelle et l’anticyclone de Sainte-Hélène, pour intervenir sur le safran endommagé. En attendant les hommes de Bruno Peyron ont pour consigne de ne pas atteindre des vitesses trop importantes pour ne pas faire travailler le safran à son maximum…A environ 600 milles dans le sud de Rio de Janeiro, l’équipage d’Orange II tire de grands bords de vent arrière pour remonter l’Atlantique Sud. Les conditions sont plutôt favorables, même si le safran bâbord endommagé empêche l’équipage d’utiliser le plein potentiel du maxi-catamaran. Mais l’avance de plus de huit jours de Bruno Peyron et ses hommes sur le record absolu de Steve Fossett leur permet de gérer intelligemment cette malencontreuse avarie.

lundi 28 février 2005

"Nous étions tous dans le cockpit au vent et le bateau marchait à pleine vitesse, entre 25 et 30 noeuds lorsque nous avons ressenti ce choc avec la dérive, puis le safran... Derrière nous, le spectacle désolant de l'aileron qui ressort derrière le tableau arrière ! Pas de doute ! Bilan provisoire : dérive, apparemment entière mais certainement abîmée. Safran, plus grave... gros choc face avant... inspection en cours, fuites, mèche, etc. ...".

dimanche 27 février 2005

Vers 18h (heure française) Orange II a heurté violemment une baleine ou un orque, alors qu’il filait entre 25 et 30 nœuds au large des côtes argentines.

Le maxi catamaran Orange II poursuit sa remontée de l’Atlantique Sud à 26 nœuds de vitesse moyenne. Il file vers le nord-est au large de l’Argentine, accompagné de vents portants qui le suivent depuis le passage du cap Horn dans la nuit de vendredi à samedi derniers. Samedi, l’équipage de Bruno Peyron a passé les Malouines et il possède ce dimanche, au cours de son 35e jour de mer, plus d’une semaine d’avance sur le record absolu autour du monde.

samedi 26 février 2005

Concentration est le maître mot du capitaine Peyron alors qu’il a passé pour la troisième fois de sa vie le Cap Horn. La première fois date du premier tour du monde en moins de 80 jours. C’était en 1993 à la barre de Commodore Explorer. La deuxième fois, c’était en 2002, quand il a repris le Trophée Jules Verne avec l’équipage du premier Orange. Pour cette grande troisième, c’est avec un temps express de 32 jours 13 heures et 29 minutes qu’il en aura terminé avec l’Océan Pacifique depuis son départ d’Ouessant. Mais ce n’est pas parce qu’Orange II a plus d’une semaine d’avance sur le record absolu autour du monde que le chef de bord et ses professionnels se sont relâchés ou ont laissé le stress perturber leur travail de précision au Sud du continent américain.

vendredi 25 février 2005

Dernier contre bord à tirer et le maxi catamaran Orange II se présentera en bout de piste pour un atterrissage au cap Horn prévu pour ce vendredi soir avant minuit. Le vent est franchement calé à l’ouest et n’offre pas les meilleurs angles d’attaque pour le multicoque géant moins performant aux allures portantes : « On ne va pas se plaindre » sourit Bruno Peyron en observant le speedomètre osciller entre 23 et …33 nœuds ! « On rallonge juste un peu la route en tirant ces grands bords de vent arrière . » La satisfaction est de mise à bord d’Orange II en passe de rajouter quelques lignes dans sa rubrique « records ». Le Horn et son corollaire de souvenirs et d’images fortes sera paré au plus près ; « C’est un endroit mythique et chacun à bord souhaite profiter du spectacle des sommets de la Cordillère des Andes enneigés… ». Au terme de 32 jours de mer, le bateau s’est allégé et atteint à présent son plein potentiel.

jeudi 24 février 2005

L'équipage devrait empanner au lever du jour pour redescendre sur une route plus directe vers le Cap Horn, mais il devra effectuer encore quelques contre-bords avant de franchir le Horn demain. Le vent est rentré à nouveau ce matin, obligeant l'équipage à prendre un second ris dans la grand voile. Les conditions attendues au passage du Horn s'annoncent un peu moins musclées que celle annoncées hier (35 noeudsde vent quand même). C'est après le Horn que les choses devraient se compliquer avec la conjugaison de plusieurs dépressions qui annoncent 70 noeuds de vent au passage des îles Malouines. Bruno Peyron va donc accélérer la cadence pour tenter de passer le Horn le plus tôt possible et essayer de se faufiler très près de la côte, pour éviter le gros de la dépression et bénéficier de vents forts qui devraient lui permettre d'amorcer à vive allure sa remontée de l'Atlantique sud. Bruno Peyron : " ça va être une question de timing. Si on passe vite le Horn, on peut peut-être s'échapper en passant à gauche des Falklands (îlesMalouines). On pourrait même raser la côte en passant à l'intérieur du détroit de Lemaire et éviter le gros coup de baston attendu aux Falkland. Si on réussi ce coup, on devrait bénéficier de bonnes conditions pour amorcer notre remontée et les 3 jours qui suivent le Horn pourraient être assez rapides".

mercredi 23 février 2005

Le maxi-catamaran Orange II continue de tutoyer la barre phénoménale des 700 milles parcourus en 24 heures. Peyron et ses hommes jouent littéralement avec une dépression qui cavale dans leurs tableaux arrières, ralentissant ou accélérant au gré de son évolution afin de rester dans la veine de vent idéale en force et en direction pour glisser à pleine vitesse vers la pointe australe de l’Amérique du Sud. Plus que jamais vigilant aux glaces, l’équipage d’Orange II va conserver toute la journée une route relativement nord par 55 °Sud. Peyron privilégie la vitesse et sait que son formidable maxi catamaran compense largement au compteur les milles supplémentaires parcourus en marge de la route théorique directe. Il fonce donc plein est et engrange le maximum de milles en longitude avant de négocier les conditions plus musclées annoncées à l’approche du Cap Horn. Un Cap Horn que les 14 hommes Orange pourraient apercevoir dès vendredi après-midi ! Orange II laboure le Pacifique. Deux ris trinquette et gennaker. Ambiance réglages et réactivité. Et toujours, un marin à l’avant sur la poutre centrale veillant aux glaces à l’aide de jumelles infra-rouges…

mardi 22 février 2005

Les chiffres parlent d'eux-même : lors de la vacation de ce matin à 5h (heure française), Orange II était chronométré à 32,4 noeuds de vitesse instantanée et il maintenait une vitesse moyenne de 30noeuds. Pasmoins de 626 milles parcourus sur les dernières 24h, à 26,1 noeuds de moyenne... L'équipage de Bruno Peyron est donc toujours à l'attaque dans une mer assez maniable et un vent qui lui autorise une grande vitesse dans la bonne direction. Le bateau file plein est en direction du Cap Horn, qu'il pourrait atteindre dès vendredi. L'écart avec le temps du record du tour du monde en équipage de Steve Fossett pourrait donc s'accroître encore lors des 3 jours qui précéderont le passage du Cap Mythique. Encore une journée à veiller le danger que représente la présence d'iceberg à ces latitudes et Orange II va commencer à s'écarter de cette zone de convergence des glaces. Pour l'heure, tout l'équipage est concentré sur la recherche de vitesse pure et peut-être un nouveau record à la clé dans quelques jours, celuide la traverséedu Pacifique sud...

lundi 21 février 2005

La vitesse moyenne depuis le départ de Ouessant du maxi-catamaran a même été revue à la hausse ce week-end puisque depuis vendredi dernier, elle est passée de 23 à 24,4 nœuds. On imagine le rythme mené à bord du maxi-catamaran qui accroche 1,4 nœuds de vitesse moyenne de plus en seulement 48 heures de navigation ! Bien calé sur les bordures nord des dépressions placées dans son sud, Orange II profite pleinement de tout son potentiel pour engranger de précieux milles d’avance. Et si les vitesses moyennes sur une demi-heure ont légèrement baissé en ce lundi 21 février au petit matin, elles ont longtemps accroché ce week-end les 28 et 29 nœuds, soit des vitesses instantanées entre 30 et 35 nœuds. Côté compteur, Orange II possède 2 827 milles d’avance sur le record de Steve Fossett soit 5 235 kilomètres après 28 jours de mer. A titre de comparaison, au même jour de course, le catamaran Américain se trouvait juste après la longitude de la Tasmanie tandis que le trimaran d'Olivier de Kersauson était encore sous l’Australie…

dimanche 20 février 2005

Bruno Peyron et ses 13 équipiers approchent du terme du premier mois de course autour du monde. Les voilà déjà au cœur de l’Océan Pacifique. Ils filent à vive allure vers le Cap Horn, à 27,4 nœuds de vitesse moyenne (657 milles couverts en 24 heures). À ce rythme, Orange II pourrait contourner la pointe sud de l’Amérique d’ici le week-end prochain. Ceci donne une ETA au Cap Horn entre la soirée du vendredi 25 février et dimanche 27. Tout va dépendre désormais si Bruno Peyron et Roger Nilson parviennent à tenir la dépression qu’ils ont accrochée sous l’Australie et à bénéficier de ses vents porteurs jusqu’au Chili. Sinon, le maxi catamaran pourrait revenir en Atlantique en début de semaine prochaine.

samedi 19 février 2005

Pile poil sur les 50e ! Ou plutôt pile plume… Le maxi catamaran de Bruno Peyron file depuis vendredi à 26 nœuds de vitesse moyenne : près de 640 milles lors des dernières 24 heures sur une belle trajectoire rectiligne. Orange II colle au parallèle de démarcation entre les Rugissants et les Hurlants. Peyron l’avait dit hier, les conditions sont parfaites pour passer à l’attaque. La troisième depuis le départ… de toute manière, il n’a pas le choix. Les vents lui dictent la stratégie et sa machine a les capacités pour la tenir. Derrière les deux coques orange du géant, la tempête bat son plein avec plus de 70 nœuds de vent et des creux de 13 mètres. Devant, il faut glisser car skipper (Peyron) et navigateur (Nilson) aimeraient garder ce flux jusqu’au Cap Horn. Un nouveau pari pour la machine à faire du vent. Alors c’est l’attaque. L’« Attaque 3e » comme nous l’écrit cette nuit Bruno Peyron.

vendredi 18 février 2005

C’est aujourd’hui en milieu de matinée que le maxi-catamaran Orange II retournera en longitude ouest. « Cela montre que l’on arrête de s’éloigner pour maintenant se rapprocher. C’est une ponctuation dans le parcours » comme dit Bruno Peyron, ce qui signifie concrètement que dorénavant les degrés gagnés rapprocheront de Ouessant et de la maison. Une entrée dans le Pacifique hier et un passage de l’antéméridien ce jour qui se font sous de bons auspices car Orange II s’est calé sur la bordure nord d’une dépression qui pourrait permettre au maxi-catamaran d’avaler la moitié du Pacifique. Un jeu intéressant qui va consister à essayer de garder les bons effets de cette basse pression le plus longtemps possible, luxe suprême que peuvent s’offrir les maxi-multicoques dernière génération. Une dépression qui arrive aussi à point nommé et qui permet également à Orange II de ne pas avoir à plonger trop sud. Un détail et un coup de pouce météorologique qui prennent toute leur importance quant on sait qu’un vaste champ de glaces se situe dans le sud-est du maxi-catamaran. Mais quoi qu’il en soit, « la décision est prise » comme le souligne Bruno : Orange II parcourra plus de milles en contournant par le nord ce champ de mines flottantes et la veille visuelle va commencer d’ici quelques heures maintenant, la zone à risques commençant dans le sud-est de l’île Steward.

jeudi 17 février 2005

Au petit matin, la longitude des 146°49 Est sera derrière et Orange II fera son « entrée officielle » dans l’océan Pacifique. Adieu l’Indien qui a mis à mal les trajectoires et fait multiplier les zigzags, bonjour le Pacifique avec sa houle logiquement mieux ordonnée et ses belles trajectoires. Est-ce que le maxi-catamaran va pouvoir rapidement allonger la foulée comme il le souhaite ? Il faut déjà doubler la zone des glaces localisée il y a maintenant plus d’un mois par les concurrents du Vendée Globe et donc privilégier la latitude à venir. Mais quoi qu’il en soit, la mer a d’ores et déjà été plus coopératrice cette nuit et Orange II a pu renvoyer un peu de toile et ré accélérer. Le Sud de la Nouvelle-Zélande est pour dans quelques heures, la mi-parcours est passée, l’entrée dans le plus grand océan du monde est imminente et l’antéméridien, soit le retour dans les longitudes Ouest, est pour demain. Bruno Peyron, skipper du maxi-catamaran Orange II,  était même surpris de constater ce matin que la moitié du tour du monde a été avalée en seulement 24 jours et que l’on pouvait déjà parler de retour à la maison. Incroyable !

mercredi 16 février 2005

Orange II se doit depuis 24 heures de lever le pied… La faute à cette mer croisée avec ses creux de 6/7 mètres qui oblige le maxi-catamaran à calmer ses ardeurs et à temporiser la situation pour se préserver. Un winch de bastaque et une poulie de retenue de bôme qui explosent, deux avertissements sans gravité mais qui confirment bien le fait que la décision de rester « en mode gestion » de Bruno Peyron est sage. Mais, même dans ces conditions de mer très dure générées par la présence d’un front à 300 milles dans les étraves où souffle un vent de 50 nœuds, Orange II arrive à tenir une vitesse moyenne quotidienne de près de 23 nœuds. La priorité du moment est bien de trouver les meilleures trajectoires pour éviter de faire souffrir le bateau tout en améliorant jour après jour l’avance portée sur les deux records en ligne de mire. Et l’objectif est atteint car deux chiffres sont une nouvelle fois à souligner ce matin : Orange II compte plus de 2 000 milles d’avance sur ces deux records et la mi-parcours sera avalée aujourd’hui soit après plus ou moins 23 ou 24 jours de mer. Impressionnant !

mardi 15 février 2005

Ainsi, ce sont trois nouveaux records qui tombent sur le trampoline d’Orange II en passant la longitude du cap australien situé par 115°08 Est. En effet, le cap Leeuwin (pointe sud-ouest de l’Australie) a été doublé cette nuit à 23h58’ TU soit à 00h58’ (heure française) ce mardi 15 février 2005 par le maxi-catamaran Orange II. Le maxi-catamaran bat ainsi le record Bonne-Espérance/Leeuwin détenu depuis 2001 par Loïck Peyron sur Innovation Explorer de 05h 58 minutes en réalisant ce parcours en 7 jours, 5 heures et 35 minutes. Il améliore aussi le record Ouessant/Leeuwin de 4 jours 00 heure et 14 minutes détenu par Cheyenne, le catamaran de Steve Fossett lorsqu’il a établi le record absolu autour du monde en 2004. Enfin, il bat la performance du trimaran Geronimo d’Olivier de Kersauson entre l’équateur et le cap Leeuwin de plus de cinq jours avec un nouveau record en 14 jours et 11 heures. Dernier chiffre : en rejoignant l’Australie en 21 jours 13 heures et 54 minutes, Bruno Peyron et ses hommes réalisent une vitesse moyenne de 22,8 noeuds depuis le départ soit un gain en temps de 15 %. Avec ces trois nouveaux records, cela porte à cinq records établis depuis le départ pris au large de Ouessant fin janvier dernier.

lundi 14 février 2005

Rien à signaler, Orange II est toujours à fond et en avance. voir la carte

dimanche 13 février 2005

L’équipe de Bruno Peyron est repartie à l’attaque. Et c’est Bruno Peyron qui le dit. On est « Back in business! » nous écrit à 1 heure ce matin le skipper du maxi catamaran Orange II. Le tableau de bord de la cartographie le confirme. Depuis 24 heures, le géant est quasiment resté tout le temps entre 25 et 30 nœuds. Sa vitesse moyenne sur 24 heures est montée à 26,7 nœuds pour plus de 640 milles parcourus en une journée. Tout l’équipage est donc dans le rythme annoncé par le skipper, il y a quelques jours. Bruno Peyron (par mail cette nuit) : « Il y a un temps pour chaque chose : un temps pour attaquer, un temps pour consolider, un temps pour gérer, un temps pour sécuriser et un  autre temps pour attaquer. Derrière… les flirts avec les glaces. Derrière… les zigzags entre calmes et icebergs. Derrière… la fatigue extrême et dangereuse. Orange Express est reparti à l'attaque. Commence une "offensive" qui doit pouvoir nous emmener jusqu'en Tasmanie, voire même en Nouvelle-Zélande.

samedi 12 février 2005

« On est au sud d’une dorsale anticyclonique, on a entre 15 et 18 nœuds de vent avec une mer assez belle et une longue houle. Il fait humide et froid, c’est le péché des mers du sud ! » Voilà le tableau express des conditions de navigation à bord d’Orange signée, vendredi après midi par Bernard Stamm... Voilà donc Orange II une nouvelle fois en avance sur le temps. Lors du premier Trophée Jules Verne et son tour du monde en moins de 80 jours, Peyron et ses quatre équipiers découvraient la navigation autour du monde en multicoque.

vendredi 11 février 2005

Orange II file sous un anticyclone et se dirige vers les Kerguelen qu’il doit contourner par le Nord dans la journée de samedi. La trajectoire du maxi catamaran est d’ailleurs déjà beaucoup plus rectiligne depuis qu’il est sorti de l’archipel de Crozet. Il suit ainsi la route orthodromique, parallèle à la ligne de convergence des glaces. Il suit aussi la même route que Cheyenne et Geronimo l’an passé. Eux aussi avaient évité de passer sous les Kerguelen. « Nous essayons d’éviter les icebergs » confirmait jeudi soir Eduardo Valderas, le 15e homme à terre qui transmet à Roger Nilson toutes les informations nécessaires à la définition d’une route optimale. « Après les Kerguelen, il faudra quand même rester vigilant. » D’autant plus que Bruno Peyron a décidé d’attaquer à nouveau. Mais l’avance déjà acquise sur ses deux principaux adversaires lui permet de voir venir sur l’Océan Indien.

jeudi 10 février 2005

Bruno Peyron a été clair aujourd’hui lors de la vacation radio et vidéo en direct du PC course au siège de la FFV. Il a décidé de lever le pied. Entre les icebergs au Sud, la pétole au Nord et le vent qui ne rentrera qu’une fois arrivé aux Kerguelen, le skipper du catamaran Orange II va prendre le temps de faire un check-up complet du bateau et de reposer l’équipage. Cela quitte à s’arrêter complètement et perdre du temps sur son avance de quatre jours. Mais c’est promis, dans deux jours, ils seront « à l’attaque » comme avant Bonne-Espérance.

mercredi 9 février 2005

Le maxi catamaran Orange II est depuis ce matin sur un nouveau rythme. Finies les grandes cavalcades à plus de 600 milles. Le compteur journalier du bord est tombé sous la barre des 500 milles jours.

Plusieurs raisons à cela. D’abord, la trajectoire du catamaran n’est plus rectiligne. Le voilier a tiré trois bords depuis hier, depuis qu’il a croisé des icebergs. La deuxième raison est stratégique et météorologique. Enfin, la troisième raison est d’ordre sécuritaire. Mardi après midi, Bernard Stamm a dû dérouter le voilier quand un des équipiers a repéré un iceberg et quelques growlers. En début de matinée, le bord au sud-est a fait revenir Orange II sur la route orthodromique. Il a laissé comme prévu les îles Marion et du Prince Edward sur bâbord. Maintenant, « On va essayer de gagner dans l’Est, vers les îles de Crozet et Kerguelen. On va attendre le prochain front et c’est lui qui va nous aider à sortir de là. » L’archipel de Crozet est le prochain sur la route, à une journée de mer, avec son chapelet d’îles aux noms d’îlot des Apôtres, île aux Cochons, île aux Pingouins, île de la Possession…

mardi 8 février 2005

- Orange II aura donc mis 14 jours, 8h et 19 mn pour rejoindre la pointe Bretagne à la pointe extrême de l'Afrique du sud (nouveau record absolu). Il bat de 2 j, 06 h 16 mn, le record détenu par Olivier de Kersauson (16j 14h, 35mn - 2003).

- Orange II aura mis 7j 5h et 22mn pour rejoindre l'équateur au Cap de Bonne Espérance (nouveau record absolu). Il bat de 2 j, 11 h 05 mn, le record détenu par Steve Fossett (9j 16h, 27mn, en 2004)

Au passage du Cap de Bonne Espérance, Orange possède ce soir près de 4 jours d'avance sur les temps de passage de Geronimo (Olivier de Kersauson)  et Cheyenne (Steve Fossett) en 2004. Les deux adversaires virtuels de Orange II avaient en effet passé l'hiver dernier la longitude de Bonne Espérance après 18 jours de course. 

lundi 7 février 2005

Le rythme du catamaran Orange II s’est quelque peu ralenti ce matin. Finis les 680 à 688 milles sur 24 heures. Le maxi catamaran file ce matin sur un tempo de… 640 milles ! À plus de 26 nœuds de vitesse moyenne tout de même. « Nous sommes encore à 30 nœuds de vitesse mais par 35 noeuds de vent de travers… venant du sud! C’est un vent un peu violent et froid ! Le vent apparent est de 40 noeuds. Imaginez le travail des barreurs… » nous écrit ce matin Bruno Peyron...

Dans sa tentative de record du tour du monde à la voile en équipage, Bruno Peyron et le team Orange ont établi ce soir 2 nouveaux temps de référence au Cap de Bonne Espérance. Le maxi-catamaran Orange II, parti le 24 janvier dernier à 10h03 TU, (11h03 française) de Ouessant, a franchi ce lundi 7 février à 18h22 TU (19h22 française), la longitude du Cap de Bonne Espérance (20° de longitude Est). 

dimanche 6 février 2005

« Vite mais safe ! » Orange II poursuit sa cavalcade infernale à 30 nœuds de moyenne entre les îles de Tristan da Cunha et Gough. Le maxi catamaran à pleine vitesse entre dans les quarantièmes rugissants.

samedi 5 février 2005

Le catamaran file sous un ris et trinquette dans du vent de nord-est généré par l’anticyclone de Ste Hélène. Il a entamé le grand virage au niveau de la latitude de Bonne-Espérance. « Depuis deux jours, on devait forcer le passage à l’intérieur du virage pour aller chercher ce petit front. Mais il y avait une mer assez forte qui nous a obligés à passer en force et nous a fait faire beaucoup de manoeuvres. Cela nous a coûté en temps et en énergie, mais on a bien fait de le faire car cela passe ! » Et cela passe plutôt bien puisque le catamaran possède une avance de 1000 milles environ sur ses deux adversaires après 11 jours de course.

vendredi 4 février 2005

Ce matin, le Baulois est confiant. « On a attaqué pendant deux jours pour privilégier le point de passage. Normalement, cela devrait passer quand même. On essaye de privilégier le positionnement et la vitesse. » La cible de l’équipage est cette perturbation qui vient se coller sur le quart nord-ouest de l’anticyclone de Ste Hélène. Ensuite, elle est propulsée vers le sud-ouest, et le sud. Un véritable tremplin vers les quarantièmes rugissants pour Orange II !

jeudi 3 février 2005

Depuis 6 heures ce matin et la vacation quotidienne avec Bruno Peyron, Orange II a encore accéléré et file entre 25 et 28 nœuds. Le maxi catamaran remet un peu d’Est dans sa route. Il progresse vers le Sud à l’intérieur de l’orthodromie (la route la plus courte autour du monde) et des routes des courses de Cheyenne et Geronimo.

« On commence à tourner tout doucement et on va prendre un petit raccourci » expliquait le skipper ce matin justement. Un raccourci qui pourrait rapporter gros. Hier, il expliquait que si Orange II atteignait le front qui se meut entre l’Argentine et Tristan da Cunha dans les temps, son avance sur les records pourrait atteindre 800 milles.

mercredi 2 février 2005

C’est une course contre la montre à court terme que joue actuellement l’équipage d’Orange II. Derrière ce font qui se déplace sur l’Atlantique Sud, un autre anticyclone prendra sa place. Si le géant ratait cette occasion, il se retrouverait dans des vents assez calmes et verrait la zone qui l’intéressait partir sans lui. Bruno Peyron mise donc sur la vitesse de son voilier. Et depuis 24 heures, Orange II le lui rend bien avec une vitesse moyenne de 22 noeuds qui devrait encore monter. 

mardi 1er février 2005

Pour l'heure Orange II avance ce matin à 19 noeuds de moyenne cap au 190 et se trouve par 3°27 de latitude sud. Il devrait prendre aujourd'hui un jour d'avance sur le temps du Trophée Jules Verne car l'équipage de Geronimo avait fait une 8e journée assez moyenne. Son avance par rapport au record du tour du monde absolu de Steve Fossett restera supérieure à une journée.

samedi 29 janvier 2005

Après cinq jours de mer, Orange II a rejoint l’archipel du Cap-Vert. Il y a moins d’un an, le 3 mars 2004, le catamaran rebroussait chemin à la même latitude, lors d’une première tentative de record autour du monde. Il laissait alors ses deux concurrents Cheyenne et Geronimo terminer leur boucle sans lui.

vendredi 28 janvier 2005

Orange II est en approche de l’archipel du Cap-Vert. Au large de la Mauritanie, il tente une descente la plus rapide possible. Mais les conditions météo ne l’y aident pas. Le vent est exactement dans l’axe de sa trajectoire. Le catamaran ne peut naviguer plein vent arrière et doit tirer des bords de largue pour gagner un coup dans l’ouest, un coup dans le Sud.

jeudi 27 janvier 2005

Le maxi catamaran de Bruno Peyron n’était pas joignable lors de la vacation de 5 heures du matin. À ce moment précis, et pendant 3 heures et demie avant le lever du soleil, le voilier était coincé dans du petit temps.

mardi 25 janvier 2005

Orange II ralentit depuis 7h30 mardi matin, après 20h à 30 nds de vitesse moyenne au large du golfe de Gascogne. Rien d’alarmant pour le moment pour l’équipage de Bruno Peyron, mais il est vrai que l’avenir n’est plus aussi intéressant que prévu. Nous sommes déjà au large du Portugal.

lundi 24 janvier 2005

Orange II a coupé la ligne de départ entre Ouessant et le Cap Lizard à 10 heures 03 minutes 07 secondes TU (temps universel) ce lundi matin, soit un peu après 11 heures, heure française. L’équipage de Bruno Peyron a déroulé le genaker au moment de passer la ligne et filé à 20 nœuds sous un ris, trinquette et la grande voile d’avant. Il faisait route au 262°. Pour battre le record du Trophée Jules Verne, Orange II doit revenir avant le 29 mars à 0h 01’ 53’’ TU. Et pour battre le record absolu, il doit revenir à Ouessant avant le 23 mars à 19h 34’ 52’’ TU.

dimanche 23 janvier 2005

Le géant Orange II a largué les amarres, depuis sa base de Lorient, cet après-midi à 17h30, cap sur la ligne de départ du Trophée Jules Verne qu'il prévoit de franchir demain en milieu de journée.

À bord, 14 hommes en quête d'exploit et de bien des objectifs. Les deux majeurs sont le record du Trophée Jules Verne, détenu depuis le 29 avril 2004 par Olivier de Kersauson et l’équipage du trimaran Geronimo (en 63 jours 13 heures et 59 minutes), puis le record du tour du monde absolu, détenu depuis le 5 avril 2004, par l’Américain Steve Fossett et l'équipage du maxi catamaran Cheyenne (en 58 jours 09 heures 32 minutes).

Le 11 janvier 2005

Pas de départ en vue avant le 20 janvier, alors hier soir, en configuration de course, Orange II est parti pour faire un grand triangle dans le golfe de Cascogne.

Le 8 janvier 2005

Le maxi-catamaran Orange II et son équipage sont fin prêts. L'avitaillement du bateau est terminé et l'ensemble de l'équipage est sur place dans l'attente du grand départ. Comme annoncé en début de semaine, le géant Orange II se trouve donc en stand-by et dans l'attente de la fenêtre météo lui permettant de s'élancer pour cette nouvelle tentative de record autour du monde. Bruno Peyron, skipper d'Orange II, a officialisé aujourd'hui la feuille de match définitive et les noms des 13 hommes d'équipage qui l'accompagneront autour du monde. La dernière recrue étant le navigateur Suisse Bernard Stamm. L'équipage d'Orange II ne totalise pas moins de 171 traversées de l'Atlantique et plus de 21 tours du monde ! Pas de fenêtre météo en début de semaine prochaine. Orange II en profitera pour effectuer quelques derniers bords d'entraînement, avant que Bruno Peyron et son équipage commencent à scruter en direction du grand sud...

Les portraits sauf avis contraire sont de Gilles Martin-Raguet
avec l'équipage suivant : Bruno Peyron
navigateur, médecin
Roger Nilson
chef de quart-barreur
Lionel Lemonchoix
chef de quart-barreur
Philippe Péché
chef de quart-barreur
Yann Eliès
accastillage et gréement
Ronan Le Goff
barreur, responsable sécurité
Sébastien Audigane
régleur, responsable vidéo
Jacques Caraës
responsable gréement courant
Florent Chastel
régleur, responsable organisation générale
Yves Le Blévec
régleur, avitaillement et logistique
Jean-Baptiste Epron
responsable composite
Nicolas de Castro
barreur
Ludovic Aglaor
barreur, responsable mécanique
Bernard Stamm
Position  
  
Les Temps de passage à l’équateur
 

Parcours Ouessant – 2nd Equateur
Temps de référence : Orange II (Peyron 2005) en 40 jours 19 heures 05 minutes
Précédent : Cheyenne (Fossett 2004) en 50 jours 03 heures 02 minutes

Parcours Cap Horn – Equateur
Temps de référence : Orange II (Peyron 2005) en 8 jours 05 heures 36 minutes
Précédent : Cheyenne (Fossett 2004) en 10 jours 10 heures 47 minutes

Parcours Equateur – 2e Equateur (record WSSRC Equateur)
Record: Orange II (Peyron 2005) en 33 jours 16 heures 09 minutes
Précédent : Cheyenne (Fossett 2004) en 41 jours 21 heures 34 minutes

  
Méditerranée
 

Le 25 septembre 2004 Bruno Peyron et son maxi Orange battent le record de la traversée de la Méditerranée.

Le record à battre de Steve Fossett (PlayStation) était de 18 heures, 46 minutes et 48 secondes ( 24 Mai 2002)

Bruno Peyron et son équipage de 10 personnes ont battu cette nuit le record de la traversée entre Marseille et Carthage, il a franchi la ligne d'arrivée à 2h 09mn 42s, en 17h 56 min et 13 sec, améliorant de près de 50 mn le précédent record.

 
avec l'équipage suivant : Bruno Peyron
 Sébastien Audigane
 Yves Le Blévec
 Halvard Mabire
 Lionel Lemonchoix
 Ludovic Alglaor
 Marc Englebert
 Tanguy de Lamotte
 Stanislas Devorsine
 Quentin Gilles
 Arnaud de Bélinay
  
Le 21 septembre 2004 Orange et son équipage dans les starting blocs pour le record de la traversée de la Méditerrannée 
  
Le 25 août 2004, il a manqué 31m et 12s pour battre le record, malgré une nouvelle amélioration du record des 24heures avec 706 milles. Dommage!!! ce sera pour la prochaine fois.
Record vitesse 
Le 23 août 2004, record de vitesse en 24h avec 703 milles parcourus
pas de copyright 

Le 21 août 2004, Orange est parti vers 0h00

 

avec l'équipage suivant : Bruno Peyron
 Klabbe Nylof
 Halvard Mabire
 Lionel Lemonchoix
 Jacques Caraes
 Ronan Le Goff
 Sébastien Audigane
 Yves Le Blévec
 Ludovic Alglaor
 Clément Surtel
  

Le 20 août 2004 ça se précise, le maxicatamaran se rend sur zone, le départ est prévu dans le courant de la journée de samedi entre 6h et 18h.

© Maria Laure de Renti/Orange
Le 17 août 2004 La météo n'est pas bonne, avec les tempêtes tropicales qui remontent et les dépressions qui se creusent près de nos côtes, Bruno, sagement, préfère différer le départ.
  

Ça se précise pour Bruno Peyron et sa bande, il devrait partir aujourd'hui 15 août 2004 pour le record de l'Atlantique Nord.

Pour suivre la course en direct

(attention le site est en "Flash" et donc assez lourd)

En attendant, le Maxicatamaran, est amarré au pied de Manhattan devant les docs de Chelsea Pear en bordure de l'Hudson.

L'objectif à battre est 4j 17h 28m 06s

© Dan Nerney/Orange 
  
Après plusieurs problèmes, les tentatives sont repoussées à une date ultérieure. Pas de Jules Verne en 2004 
A la Trinité sur Mer le 15 février 2004
  
En baie de Quiberon pendant les essais
 
 
Plus d'infos sur le maxicatamaran