Le 28 avril 2009
Le classement du poslogue
Le postlogue de la Transat BPE sest déroulé cet après-midi
au départ de Saint-Louis à Marie-Galante. Tous les concurrents
de la Transat y ont participé, excepté Yannig Livory (Cint
56) pour des raisons techniques. Chacun des douze marins a embarqué
à son bord plusieurs invités dont un étudiant marie-galantais.
Après plus dune heure de régate, le classement provisoire
avant-jury est le suivant :
Le 27 avril 2009
La dernière séance
Clap de fin
Avec larrivée de Louis-Maurice
Tannyères (Nanni Diesel) en milieu daprès-midi
ce dimanche, le rideau est retombé sur les acteurs de la Transat
BPE Belle-Île-en-Mer Marie-Galante. Pour les treize navigateurs,
passées les premières heures à refaire la course,
ce sera le temps du repos, du tourisme sur lîle, avant de
commencer à se projeter sur la suite de la saison de course.
33 heures 28 minutes 27 secondes : cest le temps qui sépare
Gildas Morvan (Cercle Vert), vainqueur de
cette Transat BPE, de Loupi Tannyères qui eut le redoutable
honneur de refermer sur son tableau arrière cette édition.
Trente trois heures, ce nest rien à léchelle
dune carrière de navigateur, mais cest un monde sur
la ligne darrivée devant Marie-Galante. Quand lun va
devoir gérer les sollicitations multiples des officiels, de la
presse, des autres concurrents, lautre devra compter sur lattention
chaleureuse de ses proches et des amis intimes. Il est toujours plus facile
de voler au secours de la gloire.De Nicolas Troussel
(Financo) à Louis-Maurice Tannyères, tous savent,
quhormis quelques aficionados, leur classement rejoindra les limbes
de la mémoire du petit monde de la course au large
Pour certains,
domine une frustration légitime au regard des ambitions affichées,
quand dautres trouvent de véritables motifs de satisfaction
dans le fait davoir bouclé leur parcours. Cest un Gérald
Vienard (Macif) qui navait de cesse de répéter
à quel point cette navigation solitaire lavait comblé,
tant ce dialogue face à soi-même lui avait semblé
riche. Armel Tripon (Gedimat) et Franck
LE GAL (Lenze) navaient, quant à eux, de cesse
de redérouler le fil de leur régate au couteau depuis la
sortie du golfe de Gascogne
Aller au bout de ses rêves, ne
rendre de compte à personne, garder des contacts avec ses proches,
fugitifs mais chargés dintensité, autant de cadeaux
inestimables, pour peu quon sache en profiter. Isabelle
Joschke (Synergie) ne disait pas autre chose, quand après
un long parcours semé de chausse-trappes, elle était accueillie
par la ferveur dune île et le parrain de la course, Monsieur
Voulzy en personne. La jeune demoiselle aurait mauvaise grâce, après
un tel accueil, de ne pas confesser, même à titre précaire,
un cur grenadine.
Une transition nécessaire
Victor Jean Noël (Pays Marie-Galante)
na pas eu besoin deffectuer une telle conversion : le retour
au pays fut à la hauteur des attentes du navigateur. Malgré
lheure matinale, le ban et larrière-ban de ces supporters
avaient fait le déplacement pour saluer le retour de lenfant
prodigue. Un petit tour dhonneur avant de venir à quai pour
enfin reprendre pied avec la vie quotidienne. Pour dautres encore,
la transition présentait même un caractère parfois
brutal, peu propice à la transmission de ses émotions et
de ses souvenirs. Adrien Hardy (Agir Recouvrement)
surgi du milieu de la nuit, était brutalement plongé dans
la folie dune fête populaire mobilisant force sonorisation
les accents du zouk peuvent parfois, à trop fortes doses, provoquer
des blocages momentanés de lexpression. On devrait pouvoir
proposer une sorte de sas de décompression à tous ceux qui
reviennent dun long parcours de solitude
Cest sans conteste,
ce qui fut nécessaire à Yannig Livory
(CINT 56), sorti sans vergogne de vingt jours dun parcours initiatique,
à naviguer sans aucun contact avec lextérieur, sans
informations sur la course, sans repères. Certaines prisons peuvent
parfois avoir des airs de cage ouverte sur le monde
Louis-Maurice
Tannyères na pas connu ces affres, lui qui avouait avoir
explosé son forfait téléphone à force de converser
avec sa femme ou ses amis. Laventure est parfois suffisamment puissante
pour ne pas avoir besoin dy rajouter des contraintes supplémentaires.
Le 26 avril 2009
Chez les marins, ce besoin de faire
des phrases
Ce nest pas encore lépilogue, mais les solitaires
de la Transat BPE ont déjà noirci la plus grande part des
pages du livre de la course. A chaud, chacun livre ses premières
impressions, entre joie contenue ou communicative pour les uns et déception
rentrée pour les autres
La satisfaction quils affichent
se mesure aussi à laune des ambitions affichées au
départ de Belle-Île-en-Mer.
Ces grains-là nétaient pas de sable pour enrayer la
belle mécanique des deux leaders. Mais au bout du compte, ils ont
produit les mêmes effets. Première victime des caprices cumuliformes,
Gildas Morvan (Cercle Vert) avait vu, dans
la journée dhier, son avance se réduire comme peau
de chagrin dans le sillage dun nuage particulièrement imposant.
Une vitesse dérisoire de deux nuds pendant une paire dheures
et le skipper de Landéda voyait fondre sur lui un Erwan
Tabarly particulièrement motivé. Vingt heures
plus tard, cétait au tour du skipper dAthema de se
voir piéger par un grain aux abords de Marie-Galante. Certains
argueront que ce ne fut, au bout du compte, quun prêté
pour un rendu, quand dautres évoqueront un tour de passe-passe
tropical, voire même, luvre dun marabout
la faiblesse des écarts, mais aussi le nouveau temps de référence
établi, témoignent bien de lintensité des débats
sur lAtlantique. Pour cette édition 2009, pas de grand écart
latéral, mais une succession dopportunités à
saisir, de petits replacements stratégiques tout en veillant à
bonne tenue de sa vitesse. Au bout du compte, une déception légitime
pour Erwan Tabarly, mais une grande satisfaction tant pour François
Gabart (Espoir Région Bretagne) qui, pour sa première
transat, signe un coup de maître que pour Gildas Morvan qui chasse
définitivement le chat noir qui lui refermait les portes sur ses
ambitions de victoire.
Géométries comparatives
Au final, le podium est plutôt conforme à la physionomie
de la course. Gildas Morvan lemporte dun cheveu devant
son meilleur adversaire qui na cessé dêtre à
lattaque. Derrière eux, François Gabart confirme
tout le bien que bien de ses concurrents pensaient de lui. Nicolas
Troussel (Financo), handicapé par ses problèmes
de pilote, na sûrement pas pu défendre jusquau
bout ses chances, quand Gérald Vienard
(Macif) et Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles)
paient sûrement un choix de route plus nord que les autres, à
flirter avec les limites de lanticyclone des Açores
Derrière eux, la bagarre pour la septième place a battu
son plein jusque sur la ligne. A peine plus de deux minutes décart
entre Franck LE GAL
(Lenze) et Armel Tripon, le skipper de Gedimat
coiffant son adversaire sur la ligne après une bagarre à
safrans tirés. Mais, premier, troisième, sixième,
quand les navigateurs se retrouvent à terre, ils nont de
cesse de tirer des plans sur locéan, de refaire une nouvelle
fois le match, de comparer les trajectoires, de chercher le pourquoi du
comment
Les navigateurs solitaires ont parfois des réflexes
décoliers le jour de la rentrée des classes. Bavards,
vous dit-on.
Le 25 avril 2009
Les cinq dernières minutes
Finalement, cest Gildas Morvan
(Cercle Vert) qui a emporté ce duel sur son adversaire et complice
Erwan Tabarly (Athema).
Et ce pour 4 minutes et 40 qui risquent de paraître
une éternité pour le second. Bien sûr, on a envie
de partager les moments démotion dun Gildas Morvan
qui accroche pour la première fois une victoire dans une épreuve
solitaire majeure du circuit Figaro après avoir vu tant de fois
la porte se refermer sur lui. Bien sûr, on a envie de partager le
désarroi dun Erwan Tabarly qui ne sait que trop à
quelle vitesse on oublie le nom des dauphins.
On se dit parfois qu'un match nul pourrait être équitable.
Sur le ponton de Marie-Galante, le son dun biniou sélève
par dessus la musique créole
Manière de rappeler
le pays à ce grand gaillard tellement attaché à ses
terres. A larrivée au ponton, pas de traces de joie exubérante,
ce nest pas le style de la maison
Gildas a, tellement de fois,
côtoyé la victoire sans pouvoir laccrocher, quil
serait de mauvaise grâce de manifester trop ouvertement sa joie.
Il sait aussi quà quelques minutes près, il aurait
pu se retrouver à la place dErwan Tabarly
Les deux navigateurs
se retrouvent côte à côte, embarqués dans un
char à banc pour rejoindre le podium, cest la liesse, exubérante
comme on sait faire la fête aux Antilles. La nuit leur appartient
pendant que François Gabart (Espoir Région Bretagne) annonce
son arrivée proche.
En rafales
Derrière les deux premiers, François
Gabart a pris avec autorité la troisième place de
cette Transat BPE. Le jeune skipper dEspoir Région Bretagne
semblait sorti dune régate en baie de La Forêt, tant
il paraissait frais au ponton darrivée. Dans son sillage,
cest Nicolas Troussel (Financo) qui
semparait de la quatrième place. Le tenant du titre pouvait
se féliciter dune course menée avec beaucoup de lucidité
malgré une avarie de girouette qui lui a imposé de naviguer
sans pouvoir utiliser le mode vent de son pilote automatique.
Une fois de plus, la magie de la course au large opère : les navigateurs
se retrouvent autour dun verre et dun imposant steack pour
dérouler le fil de leurs presque vingt jours de mer. Analyse comparée
des trajectoires, retour sur les journées difficiles que chacun
a connu. Cest là quon découvre que leur seule
obsession était la comparaison des performances respectives des
uns et des autres. Entre un Gildas Morvan qui avoue son inquiétude
quand son adversaire Erwan Tabarly pouvait
prendre position le premier dans le sud, lobligeant à adapter
sa trajectoire sur une route plus médiane. Cest François
Gabart qui dit avoir pris un plaisir extrême à lexception
dune journée où il observait Nicolas Troussel
progresser vers larrivée à près de deux nuds
plus vite que lui
Une arrivée, cest aussi les blagues
qui fusent : cest Gildas Morvan qui interroge le sourire
au coin des yeux Jacqueline Tabarly : « Et tu étais
pour qui, toi ? », comme sil pouvait douter de la réponse.
Dautres navigateurs devraient suivre dici peu : Gérald
Vienard (Macif) sest annoncée vers deux heures
(heure locale) à la pointe de Capesterre suivi comme son ombre
par Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles).
Tout ce petit monde devait ensuite se retrouver « chez Henri »
histoire de refaire encore une fois la course. Les navigateurs
solitaires, une fois revenus à terre, restent dincorrigibles
bavards.
Les deux font la paire
Armel Tripon et Franck
LE GAL ont beau être copains comme cochons dans la
vie de tous les jours, il nest pas dit quils se fassent beaucoup
de cadeaux dès lors quils sont en course
Les deux navigateurs
qui sont restés à vue depuis plus de vingt quatre heures
se sont livrés une bataille sans concession. Bagarre qui sest
soldée par la 7ème place dArmel Tripon à
13h29mn05s devant son compagnon de route Franck
Le Gal à 13h31mn35s.
Sportivement déçue, humainement
ravie
Un final qui séternise Pour certains, larrivée
à Marie-Galante se mérite. Isabelle
Joschke (Synergie) na visiblement pas été
gâtée par les éléments. Prisonnière
dun grain très puissant à son approche de lîle,
la jeune navigatrice sest retrouvée scotchée sur leau
pendant plus dune heure avant de retrouver suffisamment de vent
pour franchir la ligne. Propos choisis : « Cest génial
darriver dans de leau turquoise. Les dernières vingt-quatre
heures étaient longues. Même si jai pris du plaisir,
ce nétait pas sans difficulté. Mes problèmes
dénergie mont obligé à barrer 19 h sur
24. Du coup, jai du laisser de côté laspect confort
et une analyse pointue de la navigation. Sportivement, jespérais
faire mieux. Et puis, on sest fait une belle bagarre avec Armel
et Franck
»
Le 24 avril 2009
Voyage au bout de la nuit
Il a suffi dun grain. Alors que de laveu
même dErwan Tabarly
(Athema), la victoire semblait ouvrir ses bras à Gildas
Morvan (Cercle Vert), un nuage est venu redistribuer les cartes.
Pour un petit mille, cest le skipper dAthema qui a pris les
commandes de la course. Entre les deux compères, hier équipiers
sur la Transat AG2R 2006, il ny aura pas de petits arrangements
entre amis. Lissue de la course devrait se nouer vers 4h (heure
française).
Il doit sûrement exister une part de plaisir sado-masochiste à
faire de la course au large. Comment expliquer autrement que lon
accepte de vivre dans linconfort permanent pendant vingt jours,
que lon tire sur les muscles du dos à chercher à barrer
dans les positions les plus inconfortables, que lon mange des repas
le plus souvent préparés à la hâte, que lon
dort quand le bateau lautorise ? Et tous ces sacrifices pour peut-être
voir passer devant, à quelques centaines de mètres, celui
qui va vous souffler la victoire sous votre étrave
Cest
ce scénario improbable, digne des plus beaux finals, qui se dessine
sous le vent de Marie-Galante. Et pourtant, on oublie vite le nom du deuxième,
quelle que soit la valeur de sa performance. Savoir que quelques minutes,
voire quelques secondes peuvent décider du nirvana, présente
un caractère forcément injuste au regard des efforts fournis
On peut donc sattendre à un final sous haute tension à
mesure que larrivée sur lîle va se profiler.
La navigation à vue se résultera peut-être à
lobservation respective des feux de navigation de chaque bateau.
Un feu qui passe du vert au rouge et cest un empannage déclenché,
un changement de trajectoire. Un feu arrière qui devient plus lumineux
et ce sont des mètres de gagnés
tout est question
dinterprétation. Autant dire, que la moindre erreur danalyse
risque de se payer cash, dautant que les pièges sont nombreux
: grains difficiles à évaluer, dévents provoqués
par le relief de lîle, le parcours jusquà la
ligne darrivée est loin dêtre semé de
pétales de rose. Paradoxe de la compétition, la déception
du deuxième risque dêtre dautant plus forte que
les écarts seront infimes.
Jeune et sans complexe
Derrière ce duo dexcellence, la bagarre pour le podium
devrait, elle aussi, être acharnée. François
Gabart (Espoir Région Bretagne), sans complexe aucun, na
pas lintention de sen laisser conter par Nicolas
Troussel (Financo), même si lexpérience des
finish à larrachée peut peser dans la balance à
lheure des derniers bords. Entre Gérald
Vienard (Macif) et Thierry Chabagny
(Suzuki Automobiles), il reste encore quelques incertitudes pour la cinquième
place. Dans leur sillage, Isabelle
Joschke (Synergie) jette ses dernières forces dans
la bataille pour essayer de coiffer sur le fil Franck
LE GAL (Lenze) ainsi quArmel
Tripon (Gedimat). La jeune demoiselle sait que dans cette triangulaire,
elle part avec un handicap certain, lié à la fatigue accumulée
depuis le début de la course. Mais on a vu des batailles perdues
davance trouver parfois des issues improbables. Toutes les charges
désespérées ne connaissent pas le destin tragique
des cavaliers de Reischoffen
Pour dautres, larrivée
devrait être plus paisible : Victor Jean Noël
(Pays Marie-Galante), malgré la perte de son spi léger,
continue de cravacher vers Marie-Galante tout en maintenant à distance
ses deux poursuivants Yannig Livory (CINT
56), auteur de la meilleure performance sur vingt-quatre heures et Louis-Maurice
Tannyères (Nanni Diesel). A défaut de se battre
pour la victoire, il reste le plaisir de se dire quon est allé
au bout de ses rêves.
Le 23 avril 2009
Vers un finish sous haute tension
A moins de 400 milles de larrivée, les
jeux ne sont toujours pas fait pour les prétendants à la
victoire finale sur la Transat BPE Belle-Île-en-Mer Marie
Galante 2009. Dans 48 heures, les premiers concurrents devraient aborder
les côtes antillaises et se présenter sur la ligne darrivée.
Le scénario qui se dessine depuis plusieurs jours laisse à
penser quil ny aura pas un mais au moins deux solitaires en
approche dans un créneau assez étroit. Les embouteillages
sont à prévoir à Saint-Louis de Marie-Galante
Pour lheure, en tête les écarts se resserrent nettement
entre les deux premiers et après avoir repris près de dix
milles au leader Gildas Morvan (Cercle Vert)
en 24 heures, Erwan Tabarly
(Athema) est plus que jamais lhomme à abattre pour le marin
de Landéda
pour peu que la météo lui en laisse
le loisir. Dans la même dynamique que le dauphin menaçant,
François Gabart (Espoir Région
Bretagne) a profité de la nuit pour simposer sur le podium
aux dépens de Nicolas Troussel (Financo).
Dun côté de lAtlantique ou de lautre, la
nuit enveloppe les esprits alors quau milieu, se joue un drame shakespearien.
Au Nord, Gildas Morvan, seigneur de la Transat BPE 2009 depuis
plusieurs jours et jusquà il y a encore quelques heures,
confortablement installé dans un fauteuil le menant vers la victoire.
Ce matin la voix du skipper de Cercle Vert se fait entendre, plus tendue,
teintée dune angoisse, celle de nêtre plus maître
de son destin. Dans létat actuel des choses, seule la météo
décidera maintenant de lissue à donner au combat.
Lhomme des Abers a vu son avance fondre comme neige au soleil depuis
24 heures. Il sait quil a face à lui un adversaire largement
à sa mesure et qui ne commettra aucune erreur. Ce conquérant
qui a eu plusieurs centaines de milles pour fourbir ses armes et se préparer
à lultime bataille, cest Erwan Tabarly. Discret
et posé à terre, à la barre dAthema ce dernier
se révèle entre enthousiasme et combativité. Il sait
quil a toutes ses chances et si le bras de fer tourne à son
avantage, il pourra, en bon père de famille nombreuse quil
est, louer les vertus de linvestissement à long terme. Cest
en effet depuis Madère, quErwan Tabarly prépare
lestocade, à la faveur dun décalage au Sud qui
pariait sur un meilleur angle et un vent qui lui serait plus favorable
pour aborder le finish. Depuis quelques jours, il tire ainsi pleinement
profit de cette option et ne cesse davaler les milles et daplanir
lécart avec qui le sépare de Gildas Morvan,
tel un rouleau compresseur. Puisant son inspiration dans la même
veine, le jeune François Gabart avait emboîté
le pas à son aîné en choisissant la route du Sud.
Bien lui en a pris ! Voici le skipper de Espoir Région Bretagne,
qui détrône le tenant du titre Nicolas Troussel et
sempare avec assurance de la troisième marche du podium.
Sur sa lancée, il pourrait bien ne pas sarrêter en
si bon chemin et Erwan Tabarly ne cachait pas ce matin quil
voyait en son poursuivant une réelle menace. Toujours plus rapide
que le skipper dAthema dun pointage à lautre,
ce dernier sait bien que rien narrêtera François.
Mais réduire ces derniers 400 milles de la Transat BPE 2009 à
une lutte entre ces trois marins serait ne pas reconnaître que même
si, doucement et régulièrement, un fossé se creuse
entre le trio Morvan-Tabarly-Gabart et le reste de la flotte, derrière
les ambitions de certains demeurent
légitimement. Ainsi,
Nicolas Troussel et Gérald Vienard
(Macif) nont-ils certainement pas dit leur dernier mot
si
tant est que la météo leur en laisse loccasion ! Définitivement,
il ne faut manquer aucun épisode de la saga qui se joue sous nos
yeux pour en saisir toute lintensité. Dénouement attendu
dans 48 heures ; tiendrez vous jusque là ?
Le 22 avril 2009
Morvan, l'Athema dans les talons...
La course poursuite est lancée
Erwan
Tabarly avec un François Gabart
à ses trousses continue sa chevauchée fantastique sur la
route du sud. Le skipper dAthema a déjà croqué
tout cru Nicolas Troussel dans la nuit et
ne désespère pas de revenir sur Gildas
Morvan dont le socle de leader tend à vaciller. Mais les
fondations restent solides.
Cinquante milles décart latéral entre Cercle vert
et Athema. Moins dun degré de latitude et pourtant un monde
les sépare. Au nord, Gildas Morvan, solide leader depuis
plusieurs jours voit sa suprématie contestée par deux gloutons
qui dévorent avec avidité les milles à plus de dix
noeuds de moyenne. Erwan Tabarly, dusage tout en retenue,
ne cachait pas son plaisir, à la vacation de ce matin, dentendre
la quille qui sifflait dans la nuit noire pendant que le bateau surfait
sur les vagues. Plus au nord, Gildas Morvan ne pouvait masquer
une légère pointe dappréhension en observant
le retour des embusqués
Car vingt-quatre heures plus tôt,
cest encore près de 50 milles que le skipper dAthema
se devait de rattraper pour espérer encore lemporter.
Pain blanc, pain noir
Mais Erwan Tabarly reste suffisamment lucide pour savoir que
rien nest joué. La journée de mercredi devrait encore
lui être favorable et lécart entre les deux bateaux
devrait continuer de se réduire. Est-ce que, malgré tout,
ce sera suffisant pour prétendre à la victoire ? Rien nest
moins sûr, car de lavis même des deux navigateurs engagés
dans cette bagarre, les dernières heures devraient être à
nouveau plus favorables à Gildas Morvan. Un retour des vents
à lest devrait ainsi permettre à Cercle Vert de se
recaler sur la route, de même que les écarts de vitesse devraient
aussi se stabiliser. Il faudra aussi surveiller la bataille de chiffonniers
que risquent de se livrer pour le podium, Nicolas Troussel (Financo)
et Gérald Vienard (Macif) au
nord et le jeune François Gabart (Espoir Région Bretagne)
au sud. Il nest pas certain dailleurs que la déférence
souhaitée envers les anciens de la classe soit totalement respectée
dans cette affaire. Dans ces duels à distance, lhumour ne
perd pas ses droits : ainsi Gildas regrettait davoir eu pitié
de son pote Erwan au départ de Belle-Île-en-Mer et de lui
avoir offert une de ses boites de foie gras. De linfluence du gavage
des oies et des canards sur la performance des carènes, voilà
un sujet de thèse qui mérite dêtre exploré
Le 21 avril 2009
J +16 - Tous derrière et Gildas devant
La bascule attendue est arrivée plus tôt
que prévue sur la flotte de la Transat BPE Belle-Île-en-Mer
Marie-Galante 2009, rendant ainsi aux concurrents les vitesses
des jours précédents. Le léger coup de frein est
donc dans le sillage des solitaires qui, au seizième jour de course,
savent que si lissue est proche, ils ont encore les cartes en mains
pour jouer leur destin sur lépreuve. Les grands tournants
stratégiques sont remisés au placard avec les cirés,
mais il reste encore à faire en termes de placement par rapport
à larrivée et pour grappiller les précieux
milles qui pourront faire la différence. En tête, Gildas
Morvan (Cercle Vert) étend sa domination et gagne en confort
en épaississant son matelas. Mais pourra-t-il le garder jusquau
bout ? Il lui faudra pour cela contenir les assauts répét
és dun Nicolas Troussel (Financo)
et dun Gérald Vienard
(Macif) plus que jamais déterminés. Et que penser des sudistes
? Certainement pas quils ont dit leur dernier mot !
Quils vont être tendus ces derniers jours de course dans la
Transat BPE 2009. Que la bataille promet dêtre âpre
et daller puiser dans les dernières réserves des marins.
Plusieurs raisons à cela et dabord la météo
qui met une ultime fois ses victimes préférées à
lépreuve. Une baisse de lalizé, des nuages qui
scotchent littéralement les marins pendant plusieurs heures à
linstar de la mésaventure subie par Gildas Morvan
hier et une mer désordonnée qui rend le travail du pilote
bien moins fiable quen dautres temps. Les figaristes se seraient
volontiers passés des conditions de navigations rencontrées
depuis hier après midi. Ajoutons à cela une fatigue qui
sest logiquement installée et qui forcément change
la donne. Les hommes ont besoin de repos et perdent un peu leurs repères
en matière de sommeil. Il suffit parfois dune nuit longue
comme une sieste pour que le réveil soit brutal et dominé
par une sensation dailleurs. Pas facile dans ces conditions de se
reconstituer, mais le groupe des prétendants à la victoire
trouve dans ce rassemblement lénergie nécessaire à
la conclusion.
Toujours bien campé sur sa position de leader de la flotte, Gildas
Morvan semble avoir pris la poudre descampette. Le garçon
sait ce quil veut et gardera sa concentration au plus haut jusquà
larrivée, observant la concurrence, se méfiant sil
y a lieu. Aligné sur la route du skipper de Cercle Vert et par
voie de conséquence sur larrivée, Nicolas Troussel
(Financo) fait de la résistance et garde le cap même sil
a concédé quelques milles supplémentaires au leader
la nuit dernière. Dans son sillage, Gérald Veniard
le bienheureux, fait un retour opportun dans le match, à la faveur
dun décalage au Sud opéré hier après
midi. Mais ces trois là savent bien quils ne seront pas seuls
à décider de lissue et que le podium ne se jouera
pas forcément entre eux. Estampillé danger immédiat
par la concurrence, Erwan Tabarly
(Athema) est surveillé comme le lait sur le feu. Toujours sur la
voie sudiste, cest à ce dernier et à son acolyte François
Gabart (Espoir Région Bretagne) quEole devrait accorder
ses faveurs. Le skipper dAthema est annoncé par les trois
centristes comme le plus rapide dans les prochaines heures et forcément
comme une menace sur lordre établi. Lintéressé
appréciera
On ne le répètera donc jamais assez sur cette Transat BPE
2009, mais il faudra aux spectateurs rester jusquau générique
final pour connaître le nom de celui qui fera chavirer le cur
de Marie-Galante. En attendant, le dernier départ vient dêtre
donné et le voyage se profile sur le format dune étape
de la Solitaire du Figaro. Figaristes, à vos marques, prêts,
partez !
Le 20 avril 2009
Mille milles z'à bord
Ils nen sont plus à grimper dans le mât,
telle la vigie du Capitaine Haddock annonçant enfin la terre promise.
Mais le compteur qui affiche maintenant des nombres à trois chiffres
pour identifier la distance qui les sépare de larrivée
est un gage de promesses de plus en plus concret. Pour les hommes de tête,
la perspective dun podium se précise quand chez les autres,
la résignation le dispute à la volonté de profiter
à plein des journées de glisse sous le soleil retrouvé
Le temps des aventuriers est-il révolu ? Dans leur quête
de lîle au trésor, les solitaires de la Transat BPE
nont plus guère dincertitudes sur leur position. Le
bon vieux sextant est, comme le loch à poisson, rangé depuis
longtemps aux oubliettes de lhistoire de la course au large. Le
pendule du professeur Tournesol peut toujours indiquer louest, quon
ne compte pas non plus sur nos navigateurs pour lire dans les entrailles
dun poisson volant, les augures dune victoire espérée.
Plus prosaïquement, les skippers daujourdhui risquent
de passer plus de temps penchés sur les écrans dordinateurs
que le nez au vent, en train de humer les variations de lair. Quoique
quand un François Gabart (Espoir Région Bretagne) annonce,
quelque peu dépité, avoir perdu quelques dizaines de milles,
englué dans une bulle sans vent, on se dit que parfois dame nature
sait encore réserver quelques coup de pied de lâne
à tous ces mathématiciens de la course au large, capable
de couper les barbules des fichiers grib en quatre, pour trouver la meilleure
stratégie possible pour relier la ligne darrivée.
Comme si la météo aimait à jouer avec les nerfs et
les certitudes des navigateurs
et mettre à mal les stratégies
élaborées tout au long de la gigantesque partie déchecs
qui se trame sur lAtlantique. Dans une moindre mesure, tous les
hommes du sud qui attendaient avec impatience leur heure, ont vu, tout
au moins provisoirement, leurs plans contrariés. Une aubaine pour
Gérald Vienard (Macif) et Thierry
Chabagny (Suzuki Automobiles) qui se retrouvent relancés
dans la course au podium. Gildas Morvan (Cercle
Vert) continue quant à lui de baliser la route, mais il sent toujours
dans son tableau arrière le souffle chaud de létrave
de Nicolas Troussel qui ne lâche rien.
Le skipper de Financo, malgré limpossibilité de se
servir de son pilote en mode vent, résiste à coups de siestes
écourtées, dheures de barre sous le s oleil et de
coquetiers imparables, quand le bateau fonce dans la nuit noire, que le
vent tourne sans que le pilote ne suive et que le navigateur nen
puisse mais.
Grosse fatigue
Pour dautres, les heures de veille accumulées commencent
à se faire sentir. Chacun essaye comme il peut de ne pas trop tirer
sur les réserves sachant que larrivée sur Marie-Galante
peut être complexe. Certains usent de petits artifices pour recharger
leurs batteries : utiliser une part des réserves deau douce
comme Thierry Chabagny pour se laver à grandes eaux, surveiller
du coin de lil la route dun concurrent proche au classement
général, adapter son sommeil aux heures les moins chaudes
Mais il arrive parfois que la routine immuable subisse quelques accrocs
; Franck LE GAL
(Lenze) en a fait lamère expérience. Parti se reposer
quelques instants, le navigateur solitaire na pas branché
correctement son alarme de réveil. Au final, un gros dodo de cinq
heures qui sest traduit par une route à rebours de la volonté
de son navigateur
Mais qui sait si ce ne sera pas au bout du compte,
un mal pour un bien. Dans laffaire, le skipper de Lenze estimait
avoir perdu une bonne dizaine de milles. Mais quest-ce que dix milles
au regard dune lucidité et dune énergie retrouvée
? Car cest bien le paradoxe de ces Transatlantiques des temps modernes
: appareils de navigation sophistiqués, pilotes automatiques élaborés,
informatique de pointe cohabitent avec des habitudes ancestrales : manger
dans une gamelle, trouver du plaisir dans un rasage à leau
douce, se cacher du soleil aux heures les plus chaudes, dormir par bribes
Tintin vit encore.
Le 19 avril 2009
Le passant du sans-souci
Après deux semaines de mer, la situation semble
se clarifier sur la scène de la Transat BPE. En tête de flotte,
Gildas Morvan continue de creuser son sillon,
imperturbable
Une route qui fait ladmiration de ses adversaires,
une vitesse impressionnante et un véritable bonheur dêtre
en mer : à 1100 milles de larrivée, rien nest
joué, mais le skipper de Cercle vert a visiblement marqué
quelques points. Les derniers jours de course devraient ressembler à
un long sprint dans lequel les options stratégiques dans les alizés
seront forcément limitées.
On a beau être dimanche, il serait malvenu de considérer
que la messe est dite. Sur la route du paradis, ils sont encore six prétendants
à espérer parvenir au saint des saints. Du leader au sixième
François Gabart (Espoir Région
Bretagne), il ny a que soixante-cinq milles de route, soit à
peine plus de six heures de décalage, aux vitesses actuelles. Et
la procession, loin dêtre ordonnée comme une belle
file indienne, laisse apparaître un léger désordre.
Si tout le monde converge au final vers la même destination, les
chemins pour y parvenir ne sont pas aussi linéaires quils
veulent bien paraître. Comme si chacun jouait du franc-bord pour
accéder aux places dhonneur. Au petit matin, les hommes du
sud tenaient encore la corde quand au classement de laprès-midi,
Nicolas Troussel (Financo), Gérald
Vienard (Macif) et Thierry Chabagny
(Suzuki Automobiles) semblaient avoir repris quelques couleurs. Tout le
monde veut être en première ligne pour tenir les cordons
du poêle. Comme les positions des uns et des autres varient au gré
des classements et des bascules de vent, les humeurs des navigateurs sen
ressentent. Si certains reconnaissent se faire parfois envahir par la
pression de la compétition, dautres y trouvent au contraire
des motifs de se réjouir : Gildas Morvan en premier lieu,
qui semble se fondre à merveille dans le costume de maître
de cérémonie, mais aussi un Erwan
Tabarly (Athema) qui avouait samuser comme un fou
et ne masquait pas son plaisir dêtre en mer. Plus au nord,
Gérald Veniard ne disait pas autre chose, qui sémerveillait
de pouvoir toujours être dans la bagarre et viser une place sur
le podium.
La longue route
Bien évidemment, pour ceux qui se trouvent décrochés
au classement général, la route, sans prendre des allures
de chemin de croix, commence à sembler parfois longuette. Tous
sont des compétiteurs et il est forcément déplaisant
de se trouver condamné à figurer dans les rangs du fond,
quand on est venu avec des ambitions tout aussi légitimes que les
hommes de tête. Un souci technique, une option mal négociée,
ce sont au final des points de détails qui marquent la différence
après quatorze jours de course. Rapporté au nombre dheures
de navigation enquillées depuis le départ, le débours
est, somme toute, faible. Les dix premiers peuvent encore débouler
sur la ligne darrivée en moins de vingt-quatre heures
Mais, compte tenu du niveau de la flotte, dIsabelle
Joschke (Synergie) à Adrien
Hardy (Agir Recouvrement) en passant par Armel
Tripon (Gedimat) et Franck
LE GAL (Lenze), tous savent bien que prétendre aujourdhui
à la victoire aurait un caractère quasiment sacrilège.
Pour tous, il sagit de se rabattre sur des objectifs intermédiaires,
de trouver de nouvelles sources de motivation
Cest, pour Armel
Tripon, la bagarre quasiment bord à bord avec son copain Franck
Le Gal : avoir un lièvre quon connaît bien
est une bonne manière de se garantir une vitesse performante. Adrien
Hardy puise dans les ressorts de la rédemption sa motivation nouvelle
: même si sa stratégie ne sest pas révélée
gagnante, le jeune navigateur entend bien démontrer quil
na rien perdu de son mordant et quil faudra compter avec lui
sur les courses à venir. Louis-Maurice Tannyères
(Nanni Diesel) ne fait pas autre chose quand il surveille avec attention
chacun des classements qui tombent. Son challenge serait de pouvoir coiffer
sur le fil, Yannig Livory (CINT 56) ou mieux
encore Victor Jean Noël (Pays de Marie-Galante).
Lancien entrepreneur varois est dautant plus motivé
quau bout du compte, il napprécie finalement que modérément
le caractère contemplatif de la navigation en solitaire. A défaut
de pouvoir tutoyer les anges, la comparaison méticuleuse des milles
engrangés par chacun est peut-être une autre manière
délever son âme
Le 18 avril 2009
J+14 - Dans la tête de lautre
Les nuits se suivent et se ressemblent sur la Transat
BPE Belle-Île-en-Mer Marie Galante 2009. Noir complet, grains
par intermittence et belles sensations de glisse dans les surfs
Il est des programmes dont on apprécie finalement la répétition.
Côté scénario aussi le refrain reste sensiblement
le même à quelques 1 200 milles de larrivée
antillaise. Les riches senrichissent et devant, on étoffe
son matelas. Ainsi, Gildas Morvan (Cercle
Vert), le Champion de France de Course au Large en Solitaire en titre,
affiche-t-il son statut de grand patron de la série et semble bien
installé dans son fauteuil de leader dune flotte à
ses trousses. Toujours plus rapide que la concurrence, il ne cesse daccroître
son avance sur un dauphin qui entend bien jouer sa carte jusquau
bout en la personne dErwan Tabarly
(Athema). Troisième et tenant du titre de lépreuve,
Nicolas Troussel (Financo) nest jamais
aussi dangereux que quand il est en position de chasseur. Reste à
savoir si la suite leur permettra de prendre quelques libertés
avec lhistoire
En régate pure comme en course au large, daucuns se plaisent
souvent à rappeler que la vitesse rend plus intelligent. Elle donne
en tous les cas la sérénité et lopportunité
dune maîtrise et dun contrôle de la situation,
autant que de ses adversaires. Leader aux larges épaules dune
flotte elle-même présentant de solides arguments, Gildas
Morvan incarne parfaitement cet adage. Serein, heureux dêtre
en mer, maniant lhumour avec malice et intraitable dans sa progression,
le skipper de Cercle Vert se pose en patron depuis plusieurs jours. Les
classements se suivent et ne font que conforter la forme insolente du
géant des abers. Rien dans son discours ne laisse transparaître
la moindre faille, le doute ou une improbable baisse de régime.
Sil faut bien évidemment se garder de toute conclusion trop
hâtive quant à lissue du match, il faut quand même
bien reconnaître que la partie sannonce serrée pour
la concurrence. Pourtant, ceux qui cherchent, mille après mille,
à contester la suprématie du leader, sont loin dêtre
des seconds rôles. Mais ils savent tous, pour avoir été
dans cette position enviable un jour ou lautre, la force mentale
que procure la sensation de domination dun sujet et de ses adversaires.
Erwan Tabarly (Athema), lui aussi prétendant sérieux aux
lauriers, confiait ce matin que Gildas Morvan, quil connaît
bien pour avoir disputé à ses côtés une Transat
AG2R, est quelquun qui « ne craque pas (
), qui a lhabitude
dêtre en tête ». Sil faut parfois se débarrasser
de mauvaises habitudes, celle dêtre favori et de confirmer
son statut en est une dont on ne se passe pas et quon a plaisir
à entretenir.
Mais quon se le dise, sil ny a pas de souci à
se faire pour le skipper de Cercle Vert, la fin est bien loin dêtre
écrite. Plusieurs soffrent actuellement au scénariste
qui devra peut-être redistribuer les rôles dici à
larrivée à Marie-Galante. Ainsi, si les heures à
venir ne semblent pas proposer de grand bouleversement stratégique,
il faudra une fois encore être extrêmement vigilant quant
à la conduite et éviter toute sortie de route sous un grain.
A lheure actuelle, les concurrents ont mis le cap sur une bascule
attendue au nord-est. Derrière, tout pourra encore se jouer pour
les premières places. Erwan Tabarly au sud, est estampillé
« homme à surveiller » par Gildas Morvan. Un peu décalé
par rapport au skipper dAthema, le jeune François Gabart
(Espoir Région Bretagne) est plus que jamais dans le jeu. Au nord
aussi on peut encore y croire et ni Nicolas Troussel, ni Gérald
Veniard (Macif) ne diront le contraire. La fin de lhistoire est
ouverte et cest dans la tête aussi bien que sur léchiquier
stratégique quelle sécrira
Franck Le Gal au
travail
"Ça va. Cest un peu gris ce matin. Le décor
final sinstalle. Cercle Vert va très très vite, moi
je suis mon plan de route même si je suis cela avec attention. Je
ne sais pas comment il fait par rapport au fichier que lon a, il
va comme un avion. Jai essayé de joindre Isabelle en VHF
ce matin car nous ne sommes qua 20 milles en latéral. Jai
eu mon pote Armel hier, on sest bien marré. Ça fait
du bien de discuter avec les autres. Je vais être un peu juste en
gasoil et je suis déçu de mes batteries qui ne tiennent
pas la charge. Jai deux panneaux solaires mais il ny a pas
eu beaucoup de soleil depuis le départ. Pour moi il y a trois paquets,
trois bateaux devant, un paquet de six dont je fais partie et les autres.
Les trois premiers sen vont, surtout Gildas... Jespère
bénéficier de ma position un peu sud prochainement. Jespère
que toutes les réparations que jai faites vont tenir. Jai
eu un souci majeur mais je ne vais pas le divulguer maintenant. Il ne
sest pas passé une journée sans que je bricole. La
dernière fois, il ny a pas eu une seule journée sauf
pour une latte de grand voile cassée. Cest de la surveillance
quotidienne. Sinon, cette année, ce nest pas une Transat
BPE de vacances mais cest un vrai jeu de stratégie."
Le 17 avril 2009
On est heureux Nationale 7
Cest comme sur la route des vacances. Les solitaires
les plus au sud de la Transat BPE commencent à recueillir les fruits
de leur investissement. Les spis gonflent et les moyennes saccélèrent,
passé le péage de lanticyclone des Açores.
Gildas Morvan (Cercle Vert) sest emparé
des rênes de la course, mais dans son tableau arrière, Erwan
Tabarly (Athema), François Gabart
(Espoir région Bretagne) et Nicolas Troussel
(Financo) nont pas baissé la garde.
Passation de pouvoir sur la Transat BPE : Nicolas Troussel a fini par
céder la conduite de la course aux hommes du sud. Gildas Morvan,
à la faveur dun recentrage judicieux, a réussi à
glisser son monotype devant létrave de Financo. Lhomme
des Abers devant celui de la baie de Morlaix : cette Transat BPE ressemble
bigrement à une bataille entre gens de pays. Dautant quun
Erwan Tabarly qui pointe juste derrière est, lui aussi, en terrain
de connaissance. Le vent retrouvé sur lautoroute des alizés
regonfle à la fois les voiles et le moral des navigateurs. Même
un Adrien Hardy (Agir Recouvrement), isolé sur la route du nord,
reconnaissait avoir retrouvé une certaine joie de vivre après
deux jours difficiles : ce nest jamais simple de se débattre
dans des vents erratiques, quand la houl e ballotte le bateau et que lanticyclone
étend ses langueurs sur la flotte. Et tous de faire, contre mauvaise
fortune bon cur. Les tenants de loption nord, même sils
voient défiler un peu trop vite à leur goût la caravane
des sudistes, prennent aussi un réel plaisir à glisser sur
une mer moins ordonnée quil ny paraît. Et denquiller
les surfs tel un Armel Tripon (Gedimat) qui avait réussi à
atteindre les 18 nuds sous pilote dans une nuit dencre
Tripon fripon, Veniard peinard
Armel Tripon, le skipper de Gedimat reconnaissait dailleurs
être parfaitement heureux de son rôle du chien dans un jeu
de quille. En optant pour une route radicalement sud, le Nantais sait
quil trouble lexercice de contrôle entre les leaders.
Sil lui reste à combler un retard de près de 150 milles
sur la tête de course, Armel samuse visiblement dobliger
ses concurrents directs à jeter un il régulier dans
le rétroviseur. Sil en est un autre qui découvre les
délices du solitaire longue distance, cest bien Gérald
Véniard le skipper de Macif. Le Savoyard, habitué des joutes
au contact de la Solitaire du Figaro, sillumine à chaque
vacation, du bonheur dêtre en mer, de profiter du temps qui
ségrène au fil des messages échangés
avec sa compagne, de ses conversations avec un moineau migrateur surnommé
Jean Mermoz, autre navigateur ailé solitaire, hébergé
quelques jours à bord. Quand certains se rongent les sangs à
la lecture des classements, dautres ont choisi de prendre avec avidité
les plaisirs simples que la navigation dans les tropiques offre tous les
jours : un surf sous spi, le soleil, la navigation en short et tee-shirt
quand la métropole frissonne encore à chaque petit matin
Au final, le plaisir partagé nest-il pas une des meilleures
garanties defficacité ?
Le 16 avril 2009
J +12 - De l'importance des classements...
Au douzième jour de course, il semble que certaines
des nombreuses questions agitant les observateurs de cette Transat BPE
Belle-Île-en-Mer Marie-Galante 2009 soient sur le point de
trouver réponse. Après avoir joué les filles de lair
au nord pendant près de 24 heures, le vent fait petit à
petit son retour et permet ainsi aux « neutralisés »
dhier de revenir à des vitesses bien plus acceptables. La
poussée sudiste était pressentie depuis quelques jours et
la voici ce matin qui se matérialise. Longtemps relégués
en milieu de classement, les partisans de la plongée récoltent
aujourdhui les dividendes dune stratégie sur le moyen
terme. De ce fait, si Nicolas Troussel (Financo)
reste en tête malgré un vent plus faible, ce sont désormais
Gildas Morvan (Cercle Vert) et Erwan
Tabarly (Athema) qui occupent respectivement la deuxième
et troisième place.
Comment les marins vivent-ils actuellement la réception des classements
et tout particulièrement le premier dune journée qui
sannonce ? Des uns aux autres, la réponse diffère
quand un constat simpose; chacun y cherche de quoi se rassurer,
se conforter dans son idée ou tout simplement se dire que la patience
va devoir encore être de mise. Du nord au sud, les positions qui
tombent ne sont donc pas attendues de la même manière et
ne disent pas la même chose. Ainsi, François Gabart (Espoir
Région Bretagne) en élève appliqué bien décidé
à ne pas laisser le manque dexpérience du à
sa jeunesse le priver dun heureux dénouement, décortique-t-il
chaque relevé afin dy puiser un maximum dinformations
sur la progression des autres. Gildas Morvan (Cercle Vert) affirme ne
pas y prêter attention. Info ou intox ? Gérald Veniard (Macif)
quant à lui, trouve dans son recul au classement, comme dans toute
chose, matière à philosopher. Les regarder sans en faire
une obsession. Sen inspirer pour en extraire le meilleur sans laisser
de côté son intuition et son libre arbitre. Les concurrents
de la Transat BPE, comme lensemble des compétiteurs, entretiennent
des rapports particuliers avec les classements, mais pour tous, ils sont
un point de repère dans un quotidien parfois décalé
et la certitude quaucun deux ne lâchera.
A terre également, les pointages revêtent une importance
cruciale et à y regarder celui de ce matin dun peu plus près,
les informations ne manquent pas. Au nord, la majorité des solitaires
a retrouvé du vent et quitté la zone rouge, mais pas de
manière encore assez flagrante pour contenir les assauts des sudistes
qui eux bénéficient dun flux plus prononcé
dau moins un nud voire plus pour certains. Nicolas Troussel
en leader assuré depuis plusieurs jours a réussi à
maintenir son assise, mais il sent à présent le souffle
dun certain Gildas Morvan sur son tableau arrière. Aux avant-postes
il y a encore quelques heures, Gérald Veniard et Thierry Chabagny
(Suzuki Automobiles) ont du laisser leur place sur le podium. Au sud,
le trio nest plus! En effet, si le skipper de Cercle Vert a poursuivi
sa route en tentant de gagner vers la route directe, François Gabart
et Erwan Tabarly ont fait le choix daller chercher plus de pression
en glissant encore un peu. Le premier sen inquiétait ce matin
quand à bord dEspoir Région Bretagne on affichait
une belle satisfaction. Mais le dénominateur commun dune
voie à lautre demeure non seulement une réduction
des écarts en distance au but, mais également la tendance
amorcée dun resserrement de la flotte en latéral.
Lentonnoir se forme et tout lintérêt sera de
savoir qui sen extraira le premier
Le 15 avril 2009
Transat BPE 2009: Un succès populaire pour
Belle-île
La Transat BPE Belle-Île-en-Mer - Marie-Galante
dont le départ a été donné le 5 avril dernier
a permis à Belle-île de lancer sa saison de la plus belle
des manières. Les commerçants bellilois ont le sourire et
grâce à une médiatisation large de lévènement
lîle a renforcé sa notoriété comme destination
touristique.
La Transat BPE booste le début de saison.
Il est vrai quavec le soleil au rendez-vous, nombreux étaient
les spectateurs à arpenter les quais de Le Palais pour voir de
près la flotte des Figaro Bénéteau 2 prête
à sélancer à lassaut de cette cinquième
édition de la célèbre transatlantique en solitaire.
Une impression confirmée par les premiers chiffres annoncés
par loffice de tourisme de Belle-Île. Hôtels complets,
restaurateurs et commerçants ayant majoré leur chiffre daffaires
et la Compagnie Océane qui a enregistré une hausse de 14%
des traversées sur la même période, autant dire que
la saison touristique du côté de Belle-Île semble avoir
pris un peu davance.
Dautant que comme lindique Leena Corbion, directrice de loffice
de tourisme, grâce à la médiatisation de la course
: « Belle-Île a gagné en image et en notoriété
et a vu son positionnement parmi les destinations de courts séjours
se renforcer. »
Et si lon en juge par leffervescence qui règne
déjà de lautre côté de lAtlantique,
nul doute que Marie-Galante sapprête à vivre dans quelques
jours de belles journées dont les Antilles avaient sans doute bien
besoin.
J+11 - Les sudistes attendus en caisse
Annoncée depuis plusieurs jours, cest hier soir que la mauvaise
nouvelle sest abattue sur les concurrents nordistes de la Transat
BPE Belle-Île-en-Mer Marie-Galante 2009. La bulle anticyclonique
installée sur la route vers les Antilles a donc bel et bien fait
son office et donné un coup de frein conséquent à
la progression des solitaires les plus proches du phénomène.
Le résultat ne sest pas fait attendre et quil sagisse
du classement de ce jeudi matin ou des distances qui séparent désormais
les concurrents du nord au sud, les effets sont tangibles. Ainsi, si Nicolas
Troussel (Financo) occupe toujours le fauteuil de leader de la
flotte, devant Gérald Vienard
(Macif) et Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles),
les trois inséparables sudistes Gildas
Morvan (Cercle Vert), Erwan
Tabarly (Athema) et François
Gabart (Espoir Région Bretagne) frappent à
présent à la porte du podium et occupent respectivement
les 4ème, 5ème et 6ème places en étant crédités
de vitesses largement au dessus de la concurrence
Le 14 avril 2009
J+9 Quand la menace plane
Bien installés dans leurs stratégies
respectives depuis plusieurs jours, les solitaires de la Transat BPE Belle-Île-en-Mer
Marie-Galante 2009 poursuivent leur progression sous spi dans des
vents qui, sils ne sont pas réellement alizéens, sen
rapprochent toutefois à bien des égards. Les combinaisons
sèches sont remisées dans les placards et la tendance est
plutôt à la garde robe printanière la nuit et estivale
le jour. Jusque là, le sort des treize marins encore en course
apparaît particulièrement enviable. Mais quon ne sy
trompe pas
Une menace plane ! Celle dune bulle anticyclonique
qui viendrait briser les Alizés et réduire à néant
les espoirs de ceux qui sy laisseraient prendre. En attendant, lintarissable
Gérald Vienard (Macif) est toujours
en position de leader, devant Nicolas Troussel
(Financo) et Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles).
Si la nuit de dimanche à lundi avait été placée
sous le signe des nuages et des lignes de grains à répétition,
celle qui bât son plein pour les concurrents de la Transat BPE semble
leur accorder le meilleur, avec 18 à 20 nuds de moyenne de
secteur Nord Est et un ciel étoilé. Dans de telles conditions,
il est donc plus aisé pour les solitaires de saccorder de
précieux moments dun sommeil qui vient alors réparer
les manques et longues heures passées à la barre, imposées
par une première semaine de course conjuguée au près.
Mais ce sommeil, sil est essentiel en ce quil permet de combler
une lacune évidente, offre aussi une échappatoire au danger
qui menace et dont on ne sait encore à quel point il sera cruel.
Sur le point den connaître la gravité, les avis divergent
légèrement selon que lon soit au Nord ou au Sud
mais sur le fond tout le monde est daccord; il y a urgence à
gagner dans le Sud ! La raison de ce brusque mouvement de foule ? Une
bulle anticyclonique dont on prévoit la formation sur la zone actuelle
de navigation des marins de la Transat BPE dici moins de 48 heures
et dont on sait que la conséquence résidera dans la rupture
de lalizé et la désertion du vent. Pour se sortir
des affres de ce phénomène météorologique
dénué de toute séduction, la solution sera donc de
gagner dans le Sud de manière suffisamment rapide.
Gérald Véniard, actuel leader de la flotte, se fixait ce
matin la limite du 25° Nord comme latitude frontière en deçà
de laquelle il gardait toutes chances pour le sprint final. Pour ce faire,
chacun va donc devoir garder un il sur les évolutions du
vent et déclencher au moment opportun le ou les empannages, en
fonction de la position sur la scène atlantique, afin dopérer
un grain efficace dans le Sud. Sans tomber dans la stratégie du
« sauve qui peut », il convient donc aujourdhui et pour
les 48 heures à venir, dêtre extrêmement vigilant
quant à sa route. Qui traînera en chemin verra le verdict
impitoyable tomber, se fera enfermer dans la bulle et laissera ses petits
camarades séchapper pour de bon !
Du plus Nord, Adrien Hardy (Agir Recouvrement)
au plus au Sud, Erwan Tabarly
(Athema), aucun ne veut connaître la sanction de la pétole.
Le benjamin de la course, jusqualors campé sur ses positions,
a dailleurs lui-même amorcé une descente depuis hier
soir. Le phénomène se généralise et le positionnement
de la flotte est loin de prendre des allures dentonnoir. La réduction
des écarts en latéral nest pas à lordre
du jour et chacun cherche le Sud
Le 13 avril 2009
Cette nuit, tous les spis sont gris
Des lignes de grains qui se succèdent et génèrent
des oscillations et une instabilité du vent. Une stratégie
à doser au degré près au Sud. Une patience et une
foi qui se doivent dêtre inébranlables à lOuest
et au Centre. Les nuits Atlantiques ne sont pas de tout repos. Ajoutons
à cela, lenchaînement incessant dempannages et
labsence de Lune
Si les concurrents de la Transat BPE Belle-Île-en-Mer
Marie-Galante 2009 ont gagné au moins une étoile
en terme de confort à bord depuis que les allures de près
ont été reléguées au rang de souvenir, lambiance
nest pas encore à la franche détente. Au classement
de 5 heures, le centriste, Gérald Vienard
(Macif) mène toujours les débats, devant les irréductibles
Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles) et
Adrien Hardy (Agir Recouvrement) qui tiennent
bon la barre de leur option à lOuest.
Les concurrents de la Transat BPE 2009 sont depuis plus de 24 heures sur
la route du large. Sous spi, poussés par un flux de secteur Nord
Est tendant parfois vers lEst, les marins jouent les équilibristes
et enchaînent les empannages pour garder le cap et sadapter
aux variations. Au Sud, Erwan Tabarly
(Athema) confiait ce matin avoir procédé à la manuvre
et donc visité la plage avant de son monotype à quatre ou
cinq reprises. Même son de cloche chez un Gérald Véniard
partisan dune option plus centrée. Si lempannage lui-même
ne présente plus de grande difficulté pour ces solitaires
aguerris à lexercice de haute voltige, le côté
délicat de lopération vient du fait quune couverture
nuageuse vient corser laffaire. Ainsi, cest dans le noir des
nuits Atlantiques quil faut faire passer la précieuse voile
«ballon» dun bord à lautre. De même,
la succession de grains et les bouleversements subits qui vont avec, présentent
bien des risques pour le matériel et il ne serait pas étonnant
de découvrir peu à peu quelques soucis du côté
des voiles. Les ascensions dans le mât vont débuter et à
ce jeu là, celui qui préservera le mieux son spi gardera
toutes ses chances pour lemporter.
A lOuest, rien de nouveau pour Adrien Hardy et Thierry Chabagny
qui poursuivent sur leur idée et attendent leur heure pour se recaler.
Mais ces deux là manient la science de la météo comme
dautres lart de lorigami; avec finesse et patience.
Bien installés dans leur position intermédiaire, Gérald
Véniard et Nicolas Troussel (Financo) gardent un avantage au classement
et se réservent la possibilité de gagner le Sud plus facilement
que leurs camarades occidentaux. Enfin, le Sud a toujours les allures
dune scène que se disputent trois grands rôles : Gildas
Morvan (Cercle Vert), François Gabart
(Espoir Région Bretagne) et Erwan Tabarly. Depuis hier soir, le
skipper dAthema joue les extrêmes et dose à 10°
près linclinaison de sa route par rapport à ses concurrents
directs. Un travail dorfèvre qui maintient un suspens de
tous les instants entre Belle-Île-en-Mer et Marie-Galante
Le 12 avril 2009
J +7 - Plus de terre en vue
Une semaine de course dans cette Transat BPE Belle-Île-en-Mer
Marie-Galante et cest un peu comme si le rideau tombait sur
le premier acte dune pièce qui tient son public en haleine
et quil souvrait sur un second qui sannonce tout aussi
passionnant. Larchipel de Madère est à présent
dans le sillage de la grande majorité de la flotte et les solitaires
ont tous mis, avec plus ou moins dinsistance en fonction des choix
stratégiques, de lOuest dans leur route. Lheure de
la partie océanique de cette transatlantique a sonné et
lentrée en matière se fait naturellement sous spi,
dans des vents variables oscillant entre 13 et 25 nuds en force
et entre le Nord et le Nord Est en direction. En tête ce dimanche
matin, pour la deuxième journée consécutive, Adrien
Hardy (Agir Recouvrement) poursuit sur sa lancée. Le plus
jeune concurrent est talonné par Nicolas Troussel
(Financo) et Gérald Vienard
(Macif).
Le temps passe plus vite en bonne compagnie et force est de constater
que si le départ bellilois remonte déjà à
une semaine, il est encore frais dans les mémoires des observateurs.
Il faut dire que les figaristes, rebaptisés pour loccasion
rois du suspense, nont pas ménagé leurs efforts pour
tenir leur monde en haleine. Avec le passage de Madère, borne de
péage dentrée sur lautoroute des Alizés,
débute la deuxième partie de la Transat BPE 2009. A partir
de maintenant, les cartes des solitaires seront blanches de toute terre,
île ou îlot isolé
jusquà larrivée
à Marie-Galante. Beaucoup plus longue en termes de distance que
la première partie, cette seconde tranche se conjuguera sur un
mode hauturier, portant et sans aucun doute plus confortable que le près
des premiers jours.
Avec une vingtaine de nuds de portant en moyenne au large du Maroc,
lambiance est donc au spi et à la chevauchée nocturne.
Les grains se succèdent et rendent parfois le repos illusoire.
Difficile en effet pour certains de se résigner à lâcher
la barre quand une variation du vent, fût-ce-t-elle en force ou
en direction, peut entraîner le fameux « coquetier »
tant redouté et causer des dommages irréparables sur ce
qui va constituer dorénavant, et jusquà larrivée
très certainement, le moteur des Figaro Bénéteau
2.
Si tous les marins ont donné à leur route une inclinaison
Ouest, plus ou moins prononcée, les différentes tendances
restent marquées ou se dessinent pour certains. Au Nord, Adrien
Hardy mène toujours la danse, devant le duo Nicolas Troussel -
Gérald Véniard, engagé sur une route médiane.
Entre ces deux voies, Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles), longtemps
leader, occupe aujourdhui la quatrième place dun classement
loin davoir livré son verdict. Enfin, au sud, il convient
de garder un il particulièrement attentif au trio breton
composé dErwan Tabarly
(Athema), Gildas Morvan (Cercle Vert) et François
Gabart (Espoir Région Bretagne). Ces trois garçons
pétris de talent ne sont certainement pas là par hasard
!
Voici donc un dimanche de Pâques qui se profile sous les meilleurs
auspices pour la flotte des désormais treize solitaires de la Transat
BPE 2009. Tous ne trouverons peut-être pas, contrairement à
Gérald Véniard, dufs en chocolats à bord
de leurs Figaro Bénéteau 2, mais ils seront nombreux à
rejoindre le skipper de Macif sur le bonheur procuré par la navigation
dans les Alizés et à partager lidée du jour
proposée par le rochelais : « Les Transat en solitaire
ça devrait être obligatoire, pour tous, dès la maternelle
! ». Tout est dit
Le 11 avril 2009
Les Açores entre Anticyclone et archipel
verdoyant
Des Açores, chacun, et tout particulièrement
les marins, guette lévolution de la bulle anticyclonique.
Mais avant le phénomène météorologique qui
occupe actuellement les esprits des solitaires de la Transat BPE Belle-Île-en-Mer
Marie Galante 2009, larchipel du même nom est un petit
paradis bien gardé à 760 milles à lOuest de
Lisbonne. Avec ses neufs îles principales, les Açores sont
une région autonome du Portugal depuis 1976, disséminés
sur 560 kilomètres dEst en Ouest, entre 25 et 31 degrés
de longitude Ouest et 37 et 40 degrés de latitude Nord, dans la
zone même où la dorsale océanique de lAtlantique
est recoupée par laccident transversal qui correspond au
détroit de Gibraltar. Le célèbre anticyclone quant
à lui, correspond au champ des hautes pressions semi permanent
de lAtlantique Nord lorsque sa position est centrée sur la
partie Est de locéan.
Si Henri le Navigateur est celui qui au XIVème siècle fût
à lorigine des premières campagnes de découvertes
portugaises, cest à Diogo de Silves, autre navigateur, que
lhistoire attribue la découverte de larchipel en 1427.
Position stratégique, les Açores jouèrent un rôle
clé dans la participation à la défense et à
la conquête des places portugaises en Afrique du Nord, servant descale
pour les galions en provenance des Indes et de base arrière pour
lexploration de lAmérique, mais aussi pendant la domination
espagnole de 1580 à 1640.
Neuf îles composent cet archipel, la principale Sao Miguel, voisine
de Santa Maria, située dans le groupe oriental sétend
sur 757 km². Le groupe central est constitué de Terceira,
Graciosa, Sao Jorge, Pico et Faial. Enfin, la partie occidentale regroupe
Flores et Corvo.
Emergeant dun haut plateau sous-marin avec une profondeur moyenne
de 1 500 mètres, larchipel des Açores est une zone
dactivité volcanique et sismique intense. Si lanticyclone
du même nom est généralement synonyme de négociation
mais aussi dembellie et de navigation heureuse pour les marins,
le climat de larchipel lui-même est particulièrement
humide et venteux. Avec 188 jours de pluie relevés à Punta
Delgada, les Açores sont une destination
verte ! Entre plaines
de pâturages et cratères, les paysages rencontrés
y témoignent une grande diversité. Certains y voient même
un doux mélange de Suisse, dAuvergne, dIrlande ou dIslande
cest dire si la variété proposée par larchipel
portugais mérite une découverte qui ne se limite pas aux
bulletins météo.
Le 10 avril 2009
Spis et lance à incendie
Après presque cinq jours et cinq nuit passés
au près, à « planter des pieux » dans une mer
désordonnée, les solitaires de la Transat BPE Belle-Île-en-Mer
Marie Galante 2009 naviguent depuis hier après-midi à
des allures plus débridées. A la faveur dun flux de
secteur Nord-Ouest, les concurrents ont mis le cap au Sud, sous spi, et
négocient actuellement le contournement de lanticyclone des
Açores. Au classement de 5 heures, Thierry
Chabagny (Suzuki Automobiles) tient toujours le leadership dune
flotte au sein de laquelle les écarts ont eu tendance à
saccroître sensiblement ces dernières heures. Derrière
lui, la jeune garde, incarnée par Adrien Hardy
(Agir Recouvrement) et François Gabart
(Espoir Région Bretagne), affiche ses ambitions, bien décidée
à contester la suprématie de ses aînés.
Sans être encore totalement sortis des esprits des marins, le près
et les conditions dinconfort qui vont avec sont à présent
dans leur sillage. Depuis hier après midi, la flotte de la Transat
BPE 2009 allonge la foulée et peut enfin voir le compteur dépasser
les dix nuds. Mais la rotation du vent au Nord Ouest entraînant
avec elle larrivée de la navigation à des allures
plus portantes na pas non plus définitivement donné
des couleurs alizéennes au tableau. Le long des côtes portugaises,
la nuit des solitaires na pas été de tout repos. Le
silence des uns et des autres à loccasion de la vacation
quotidienne est éloquent. Au largue serré, dans des conditions
de vent soutenues et instables, renforcées ça et là
par des passages de grains, lheure nest définitivement
pas à la conversation de longue durée. On imagine aisément
les figaristes dans leurs combinaisons sèches, concentrés
à la limite de lobsession sur leur conduite de barre et soumis
à un régime « lance à incendie » comme
le confiait le jeune François Gabart. Cherchant à
assurer la trajectoire et à gagner au maximum en cap et en vitesse.
Ne rien lâcher et ne surtout pas perdre de vue lobjectif.
Dans de telles conditions, le sommeil et lalimentation deviennent
accessoires.
Chaque classement amène avec lui son lot de petits bouleversements
et dévolutions. Il nest toutefois encore pas question
de tirer les conclusions des options engagées après le départ
de Belle-Île-en-Mer, ou plutôt de léchappée
belle dans lOuest dun Thierry Chabagny toujours en
tête ce matin. Aux commandes depuis deux jours, le finistérien
a été le premier des quatorze concurrents à envoyer
le spi. Toujours positionné le plus proche de la route directe,
ce dernier risque fort de devoir aller jouer en limite de la bordure anticyclonique
et prendre le risque dun enfermement. Affaire à suivre. Derrière
lui, les écarts se creusent et chez les partisans du Sud, 77,4
milles séparent actuellement François Gabart, le
plus à lOuest dEric Drouglazet
(Luisina), le plus à lEst.
En attendant, lheure est aux sensations de vitesses et les premiers
surfs se profilent pour le plus grand plaisir des figaristes. Ce vendredi
ne devrait pas connaître de bouleversement majeur dun point
de vue stratégique, chacun sattachant à affiner sa
route. « Ce sera une journée de vitesse ! », lâchait
Adrien Hardy ce matin
autant dire que tous sont prêts
à affoler les compteurs.
Drôle d'anniversaire
« Depuis le départ je nai pas été
gâté avec mes problèmes de drisses ; cette nuit, un
bout sest bloqué dans ma quille, jai du faire de la
marche arrière dans 35 nuds de vent pour réussir à
lenlever. Ensuite, jai été prudent, jen
ai profité pour dormir et manger. Mais maintenant je vais attaquer.
Aujourdhui cest un jour de fête, jai envoyé
le spi sous le soleil et jai pu ouvrir mes cadeaux danniversaire
laissés dans le bateau par ma femme et ma fille, ça fait
plaisir. » Franck
LE GAL, Lenze, à la vacation de 11h30.
Flash spécial : abandon de Luisina
A 17h40 aujourdhui, Eric Drouglazet, skipper de Luisina a
signalé à Jean Maurel, le directeur de course de la Transat
BPE son abandon suite à une panne généralisée
délectronique à bord. Sans pilote, ni aide à
la navigation électronique, le navigateur ne peut plus continuer
la course dans des conditions acceptables de sécurité. Eric
Drouglazet est en bonne santé et compte se diriger vers un port
de la côte portugaise.
Eric Drouglazet joue de malchance. Après une saison 2008
difficile où il avait déjà dû jeter léponge
dans la Transat AG2R suite à la blessure de son équipier
Christophe Bouvet et dans la Cap Istanbul après un accident lors
dune escale, Eric espérait bien démontrer que sur
cette Transat BPE 2009 quil navait rien perdu de son talent
et de sa vista. Le vainqueur de lédition 2005 se voit contraint
à labandon suite à une panne généralisée
de son électronique de bord. Handicapé par des problèmes
de pilote depuis le début de course, le skipper de Luisina a vu
son bateau partir en vrac dans le temps fort qui sévit actuellement
sur la zone de course : électronique noyée, Eric na
plus les moyens de contrôler sa position. Après inventaire
des dégâts, le navigateur sest donc résolu à
mettre le cap vers la terre. Il reste en liaison avec la direction de
course qui lassistera dans son convoyage jusquà un
port, vraisemblablement Lisbonne.
Le 9 avril 2009
Une nuit difficile au Nord
Pas de bouleversement dans les trajectoires au sein
de la flotte de la Transat BPE Belle-Île-en-Mer Marie-Galante.
Linspiration collective concrétisée hier dans laprès-midi
se poursuit donc et les solitaires gardent le cap à lOuest.
Si les conditions de navigation se sont musclées ces dernières
heures, force est de constater quelles ninfligent pas le même
régime selon que lon soit au Nord ou au Sud. En tête,
Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles) poursuit
son cavalier seul au plus près de lorthodromie.
Dun point de vue strictement terrien
mieux vaut être
au sud ! A écouter les récits de la nuit dun Thierry
Chabagny ou dArmel Tripon (Gedimat),
le tableau dépeint par le premier laisse imaginer des moments particulièrement
difficiles dans la quête de vents plus favorables. 25 nuds
de moyenne, des rafales à 39-40 nuds, une nuit humide, un
bateau qui cogne sans arrêt et une alimentation réduite au
strict minimum, tel est le quotidien actuel du leader de la flotte. En
troisième position, le ton de la voix du skipper de Gedimat traduit
une toute autre ambiance qui sans être totalement détendue,
semble teintée dun peu plus de confort. Mais chez tous, une
idée fixe, un graal leur permet daccepter le ballottage incessant,
labsence de sommeil, lhumidité permanente et une alimentation
laissée au second plan. Dans quelques heures, les solitaires pourraient
« lâcher les écoutes » et abandonner comme un
méchant souvenir les longues heures passées à la
barre, au près, donnant à la mise en route de la Transat
BPE des allures de chemin de croix. Mais il leur faudra encore attendre
pour conjuguer leur quotidien de marins sur un mode portant
Pour lheure, le front attendu et recherché par les concurrents
est arrivé sous une forme particulière en nétant
pas en phase avec la rotation espérée. Cest dans la
matinée que cette dernière devrait permettre aux premiers
de « souffler » un peu et de virer de bord. Mais cette évolution
météorologique ne livrera pas forcément la réponse
attendue aux questions qui se posent depuis léchappée
nordiste de Thierry Chabagny. Le finistérien le disait ainsi
lui-même à loccasion de la vacation matinale ; «
il faudra peut-être attendre la fin de la course pour connaître
le résultat de cette option
». Suspense quand tu nous
tiens
Ils ont dit :
Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles) 1er au classement
de 5h
« La nuit est assez musclée car ici on a rarement
en dessous de 25 nuds de vent et jai eu des rafales à
39/40 donc les manuvres simposent. Cest humide aussi,
on prend de bons paquets sur la figure. Au moment où on se parle
ça cogne pas mal à lintérieur. Le vent a pas
mal tourné dans ce secteur donc la mer nest pas très
rangée, il y a une houle un peu de travers. Côté repos,
cest un peu le régime de la Solitaire, cest à
dire que tu dors par petites tranches de 20 minutes. Pour mo, à
part la deuxième nuit qui nétait pas trop mal, depuis
le début cest régime sec. Il est temps que ça
se calme un peu parce que ça risque dêtre un peu plus
long quune étape du Figaro ! Le front de vent je lai
passé, mais comme ça arrive souvent dans certaines dépressions,
là il est nest pas en phase avec la rotation de vent, ce
nest pas franc, c'est-à-dire que jai passé le
front mais le vent na toujours pas tourné. Je ne suis pas
parti pour faire une route complètement nord, je vais finir par
croiser les autres et là on verra ce que ça donnera. Mais
si ça se trouve on naura le résultat quà
la fin de la course. Jai mangé un peu mais je pense que je
suis tout de même un peu sous-alimenté par rapport à
dhabitude, je suis à un seul vrai repas par jour. Mais lestomac
nen demande pas beaucoup plus, on est encore dans la mise en route,
il faut que lorganisme shabitue petit à petit ».
Gérald Vienard (Macif)
2ème au classement de 5h
« Ca va mais je narrive pas à télécharger
demails et de fichiers météo depuis deux jours donc
je nai pas de nouvelles ! Je ne sais pas où sont les autres.
Les conditions de navigation ce nest pas les vacances ! Mais ça
va passer. A priori je suis passé de lautre côté
du front, mais je nai pas encore touché la bascule. Jen
ai touché une première, mais elle ne me permet pas douvrir
les voiles. Jai 20 nuds ça a bien baissé car
jai eu jusquà 33 nuds cette nuit. La mer est
assez désordonnée, il ne fait pas très chaud et cest
toujours aussi humide ! Jai fait deux repas chauds depuis le départ,
sinon je grignote. Et pour ce qui est de dormir, moi je dors beaucoup.
Donc ça va bien, dautant que je sais que ces conditions ne
vont pas durer ! Dans 4 heures maxi ça se calmera. Quand on verra
les milles défiler vers le sud ça va faire beaucoup de bien
! »
Armel Tripon (Gedimat) 3ème au classement de
5h
« Je vais bien même si je suis un peu fatigué.
Dautant que quelque chose sest renversé et que cest
la patinoire dans le bateau. Je ne peux pas me déplacer sans finir
sur les fesses ! Cette nuit on a eu du vent de Sud Ouest jusquà
33 nuds, avec un peu de mer. La bascule ne se faisait pas en fait,
cétait un peu long. Ca a eu lieu il y a une petite heure
à peine, et là ça a bien molli, je suis au près
sous génois et grand voile haute. Mais ce nest pas encore
le Nord Ouest quon attend. Il est long à venir, on se décale
un peu dans louest pour aller le rechercher. Jessaie de rester
lucide pour prendre les bonnes décisions, pour moi cest le
plus difficile à faire. Je dors bien et je mange bien. Jai
même ouvert le foie gras que mavait offert mon sponsor pour
fêter le dégolfage!»
Le 8 avril 2009
Lanalyse de Jean Maurel, directeur de course
de la Transat BPE Belle-Île-en-Mer Marie Galante 2009
« Les concurrents ont louvoyé toute la
nuit à lapproche du Cap Finisterre. Ceux du Sud ont tiré
des bords vers lOuest et les écarts se sont réduits.
Erwan Tabarly (Athema),
Armel Tripon (Gédimat) et François
Gabart (Espoir Région Bretagne) ont bien joué. Ils
ont navigué en régatiers, en figaristes et cest payant
ce matin. Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles)
tente quelque chose au Nord. Il va chercher une bascule au Nord Ouest
qui, si elle nest pas attendue avant le 10 avril, sera assortie
de pas mal de vent. Mais je ne suis pas certain que ça suffise
à revenir sur les premiers. Ces derniers vont repartir dans lOuest,
bâbord amures, pour aller chercher le front dans la journée
de demain. Quand ils vont se retrouver tribord amures, ils seront devant.
Positionnés dans le Sud, ils seront les premiers à toucher
ce qui ressemblera à de lAlizé. Habituellement sur
une transatlantique, deux jours après le départ ça
va mieux ; le schéma météo et stratégique
devient plus clair. Sur cette Transat BPE 2009, les solitaires ne vont
pas sen sortir tout de suite. Ils ont encore au moins deux jours
délicats à négocier ».
Le 7 avril 2009
Un Golfe pas très clair
Deuxième jour de course dans cette Transat BPE
Belle-Île-en-Mer Marie-Galante et changement de ton dans
les voix des marins. La descente vers le Cap Finisterre amorcée
hier se poursuit au rythme des virements de bord et de conditions de navigation
pour le moins inconfortables. Estampillée premier juge de paix
des 3 436 milles entre la Bretagne et les Antilles, la pointe Nord-Ouest
de la péninsule ibérique est toujours convoitée par
une flotte scindée en deux groupes et par un Gildas
Morvan (Cercle Vert) meneur dhommes depuis les premières
heures de course.
Du près, une mer formée, des virements de bord qui senchaînent
et qui obligent les marins à charrier des quantités de matériel
à lintérieur du bateau
Le tableau idyllique
du premier matin de course a laissé place à une plongée
dans un quotidien, somme toute assez courant, pour un figariste navigant
dans le Golfe de Gascogne, mais toujours aussi inconfortable quand la
vie à terre est encore si proche. Toujours dans un régime
dOuest, les solitaires de la Transat BPE 2009 voient progressivement
le vent monter en force et si pour lheure les vitesses rencontrées
oscillent entre 18 et 30 nuds par moment, elles devraient sintensifier
dans la journée. Létat de la mer quant à lui
ne devrait pas épargner les marins aux abords du Cap Finisterre
et chacun se prépare à vivre quelques longues heures dans
un « shaker », ballotté par le vent et la mer
Côté course, Gildas Morvan reste installé dans
son rôle de leader et creuse lécart sur ses poursuivants
en maintenant sa position médiane par rapport au reste de la flotte.
Derrière, le groupe des quatre mousquetaires composé de
Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles), Franck
LE GAL (Lenze), Isabelle
Joschke (Synergie) et Adrien Hardy
(Agir Recouvrement) poursuit sa chevauchée à lOuest
et trouve ce matin les faveurs du classement même si les précautions
simposent. Ces derniers sont en effet les plus proches des Antilles
en distance au but. Les partisans de lEst parmi lesquels figurent
Nicolas Troussel (Financo), Eric
Drouglazet (Luisina), Erwan
Tabarly (Athema) ou encore François
Gabart (Espoir Région Bretagne) ne manquent pas non plus
darguments et continuent à gagner du terrain vers la pointe
espagnole. Il faudra toutefois attendre la fin de cette journée
et lévolution annoncée du vent au Sud-Ouest pour savoir
si cette tendance se confirme pour le groupe des quatre ou si la deuxième
voie, largement plébiscitée par la flotte, simpose
dans ce premier match
Ils ont dit
Thierry Chabagny Suzuki Automobiles 2ème au classement
de 5h
« Je dors régulièrement mais cest un
peu bruyant, jai du mal ! On est au près dans une mer formée
avec du vent entre 18 et 30 nuds. Du coup la vie à bord au
quotidien nest pas très drôle car la moindre manuvre
est une vraie bagarre. On dépense beaucoup dénergie,
même quand cest pour se faire à manger. On fait des
bords depuis hier et jai limpression que cest parti
pour durer
je ne vois pas trop le bout du tunnel là. Pour
moi cette situation va durer au moins 2 ou 3 jours encore. Ce nest
pas les conditions extrêmes quon a connues lors de la Solitaire
2007 dans le Golfe de Gascogne mais de les avoir vécues cest
tout de même un avantage car on sait comment les appréhender.
Cest un peu pénible ces montagnes deau qui sabattent
sur le bateau, faut sattacher tout le temps, cest un peu la
punition. Mais là encore il ny a que 25 nuds ! »
Franck Le Gal Lenze 3è au classement de 5h
« Ca a été la nuit de lenfer pour moi !
Jai perdu mon aérien en tête de mât, donc je
nai plus dangle
Ce nest pas très pratique.
Dans le ¼ dheure suivant la drisse de génois a pété,
le tout dans 25 nuds
. Jai donc pris lautre drisse
et dans lheure elle a cassé. Ensuite jai voulu aller
chercher mon aérien à lintérieur du bateau,
vu comme ça secoue jai été malade
Bref,
me voilà sans pilote et sans drisse de voile davant et jai
perdu beaucoup de terrain. Je pense avoir perdu au moins 10 milles dans
cette histoire
. Jai appelé Jean (Maurel) pour lui expliquer
les raisons de ma vitesse faible. Là jai 22 /25 nuds,
mais ce qui est perturbant aussi cest les cargos, il y en a partout,
il faut les gérer. Enfin
Quelle belle nuit ! Cest la
fête hein
? Vous devez être bien vous à Paris
avec le café et les croissants
. ! Là pour tout vous
dire ça faisait une heure que je dormais sans réveil. Jai
besoin de récupérer car en mode compas avec les vagues,
le bateau part à gauche à droite, cest galère,
ca ma mis dans le rouge
Maintenant on attend une grosse mer
avec du vent, ca va être sportif ! Là à moins que
le mât me tombe dessus je ne vois pas comment la journée
peut être pire que la nuit
! »
Le 6 avril 2009
Entrer dans le rythme
Premier matin heureux pour les solitaires de la Transat
BPE Belle-Île-en-Mer Marie-Galante. Après un départ
donné dans des vents erratiques et une entrée en matière
qui promettait quelques longueurs, la nuit a finalement enveloppé
la flotte de sa bienveillance, lui accordant un flux demeurant toujours
léger, mais moins quattendu et permettant toutefois aux spinnakers
de faire une sortie remarquée. Si Gildas Morvan
(Cercle Vert) incontournable de la classe Figaro Bénéteau
saccorde les faveurs du premier classement, les écarts restent
faibles et les gros bras ne sont pas loin.
« Des conditions de nuit superbes, un ciel dégagé
», Erwan Tabarly
(Athema) actuel deuxième de la flotte de la Transat BPE Belle-Ile-en-Mer
Marie-Galante, dépeint le tableau enchanteur de ces premières
heures de course. Les vents très faibles qui ont marqué
le départ bellilois dhier dimanche, nauront donc pas
infligé leur présence trop longtemps à la flotte.
La pointe de Kerdonis dans leur sillage, les solitaires ont en effet pu
commencer à gagner du terrain dans louest pour se dégager
des dernières côtes avant Marie-Galante et prendre le large.
Dans la nuit, à une mer plate, des allures de portant et une veille
de tous les instants ont succédés les prémices du
premier front attendu. En milieu de nuit, les solitaires ont ainsi dû
affaler les spis et pu accélérer le rythme grâce à
un flux de sud de 15 à 20 nuds. Au près vitesse, les
solitaires ont alors cherché à emmagasiner quelques précieuses
plages de sommeil afin non seulement de récupérer de la
tension du départ, mais également de garder une lucidité
optimale. Il faut dire que le menu du jour pourrait se corser et le fameux
deuxième front prévu pour le début de laprès-midi,
imposer une négociation plus délicate que celui du moment.
Pour lheure, chacun poursuit sa route; un groupe calé dans
le sud de la route directe emmené par Gildas Morvan, Erwan
Tabarly ou encore Armel Tripon (Gédimat)
et un deuxième clan, partisan dune voie plus au nord de lorthodromie,
au sein duquel figurent Gérald Vienard
(Macif), Franck LE GAL
(Lenze) et Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles).
Au nord comme au sud, les distances entre les concurrents restent toutefois
encore limitées et chacun peut encore garder un il sur son
voisin. Les prochaines heures devraient de manière assez logique
laisser une réelle solitude sinstaller dans la tête
des marins
Le 5 avril 2009
Bon départ !
A 15 heures précises les quatorze solitaires
ont pris le départ de la Transat BPE 2009. Les mieux placés
sur la ligne étaient Adrien Hardy (Agir
Recouvrement), Gérald Vienard (Macif),
Gildas Morvan (Cercle Vert) et Franck
LE GAL (Lenze). Deux concurrents ont volé le départ,
Erwan Tabarly (Athéma)
et Victor Jean Noël (Pays Marie-Galante).
Ils ont réparé dans la foulée en repassant la ligne
de départ. Les solitaires font actuellement route vers la bouée
de dégagement. Les plus à gauche sur le plan deau
à Yannig Livory (Cint 56), Thierry
Chabagny (Suzuki Automobiles) et Nicolas Troussel
(Financo). A lextrême droite figurent, Gildas Morvan
(Cercle Vert), Gérald Véniard, Armel
Tripon (Gédimat) et Isabelle
Joschke (Synergie). Verdict dans 1,2 m
J'y étais, se fut un beau départ
Toutes les photos ci-dessous et aussi un
petit film de la sortie du bassin à flot pour Franck Le Gall
Le 4 avril 2009
Les étraves sont affutées
Plus quune journée à terre
Les vingt-quatre heures qui précèdent le départ sont
rarement les plus faciles pour les navigateurs solitaires. La Transat
BPE Belle-Île-en-Mer Marie-Galante 2009 néchappe
pas à la règle : tous les candidats ont des fourmis dans
la quille et ne rêvent que dune chose : pouvoir enfin en découdre.
Certains le disent ouvertement quand dautres masquent sous une bonhomie
de façade leur impatience de se retrouver enfin en mer. Mais quil
sagisse des navigateurs expérimentés comme Gildas
Morvan (Cercle vert) qui abordera sa dixième traversée
transatlantique, ou de véritables néophytes de la grande
traversée comme François Gabart
(Espoir région Bretagne), tous ressentent cette petite poussée
dadrénaline qui rend les nuits plus courtes et les journées
plus intenses.Pour tromper le temps, chacun a truc : sisoler dans
sa bulle en compagnie de la famille comme Louis-Maurice
Tannyères (Nanni Diesel), taper dans la balle de golf pour
évacuer la pression comme Gérald Vienard
(MACIF) ou bien encore répondre aux dernières sollicitations
des partenaires comme Armel Tripon (Gedimat)
ou bien encore Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles)
Cette
envie de se jauger est dautant plus forte que si le plateau est
moins étoffé quil y a deux ans, la qualité
est bel et bien au rendez-vous. Difficile de désigner un vrai favori,
voire de donner avec certitude le tiercé gagnant, même dans
le désordre, tant les candidats à la victoire sont légions.
On trouve ainsi deux anciens vainqueurs Nicolas Troussel
(Financo) et Eric Drouglazet (Luisina), le
Champion de France de Course au Large en Solitaire en titre en la personne
de Gildas Morvan et quelques unes des plus fines gâchettes
de la série Figaro Bénéteau, comme Erwan
Tabarly (Athema) ou Franck
LE GAL (Lenze).
Le 3 avril 2009
J-2 A Belle-Île : Sécurité,
sécurité
A 48 heures du départ, les concurrents de la
Transat BPE Belle-Île-en-Mer Marie-Galante ont pu réviser
leurs gammes en matière dexercices de sécurité
et de sauvetage. Révision des procédures de mise en route
des balises Argos et Sarsat, conduite à tenir en cas de détresse,
rappel des règles élémentaires de sécurité,
démonstration dhélitreuillage devant le port de Le
Palais, cette journée de vendredi apporte la preuve que les navigateurs
daujourdhui ont une conscience de plus en plus aiguë
des risques inhérents à la navigation en solitaire.
Il est bien révolu, le temps où le fatalisme lemportait
dès quil sagissait denvisager déventuelles
situations de détresse. Lors du briefing sécurité
de ce vendredi, les solitaires de la Transat BPE Belle-Île-en-Mer
Marie-Galante se sont vu rappeler par Jean Maurel, directeur de
course, quelques uns des réflexes essentiels en cas de nécessité.
Et ce, même si les navigateurs qui sapprêtent à
traverser lAtlantique connaissent tous sur le bout des écoutes
les procédures dutilisation des balises de positionnement
et de sauvetage. Le briefing a aussi été loccasion
de rappeler que certains gestes simples peuvent être déterminants
: le port dune banane de moins de deux cent grammes contenant un
bâton de cyalume, un flash light ou bien encore une VHF portable
peuvent faciliter grandement la recherche éventuelle dun
homme à la mer. De même, Jean Maurel a tenu à rappeler
que Yann Elies, sur le dernier Vendée Globe, navait dû
quà son harnais de ne pas être éjecté
de son bateau lors de son accident.
Cest animée des mêmes intentions que lorganisation
avait tenu à inviter des représentants de la Marine Nationale
spécialisés dans le sauvetage en mer. Pilotes dhélicoptères,
patrouilleurs à bord des Falcon 50 et des Atlantique dédiés
au survol des navires en mer ont pu ainsi fournir aux navigateurs quantité
dinformations précises sur les moyens dévolus aux
opérations de recherche et de sauvetage : rayons dactions
des différents engins, procédures à suivre pour faciliter
le repérage, informations sur le déroulement des opérations,
conseils sur les attitudes les plus adaptées, les pilotes de la
Marine Nationale ont fait bénéficier les navigateurs de
leur expérience incomparable en la matière. Du plaisancier
parti pour la journée au marin pêcheur parti traquer la langoustine
au large du plateau continental, tous ceux qui naviguent, peuvent, un
jour ou lautre, avoir besoin de ces sauveteurs des airs.
Pour le départ de la course, lorganisation de la Transat
BPE bénéficiera aussi du soutien de la SNSM. Le Belle Isle,
le canot tous temps de la station de Le Palais accompagnera la flotte
lors du parcours côtier. Lhistoire de ce canot est dailleurs
exemplaire, puisque financé à laide dune souscription
qui a mobilisé tous les iliens et leurs amis.
Enfin pour clore la journée, les différents acteurs impliqués
ont offert une démonstration dhélitreuillage aux Bellilois
massés sur les jetées du port de Le Palais. Et disposition
inédite, cest Jean Maurel en personne qui acceptait de servir
de cobaye pour cet exercice qui a mobilisé un équipage complet
de Super Frelon. En tout état de cause, les solitaires de la Transat
BPE Belle-Ile-en-Mer Marie-Galante ne pourront quêtre
rassurés de savoir que celui qui suivra leur parcours depuis le
PC Course sera parfaitement au fait des procédures pour les avoir
vécu « in vivo ».
Le 2 avril 2009
La Compagnie Océane propose des tarifs préférentiels
à l'occasion de la Transat BPE
A loccasion de la transat BPE Belle-Ile-en-Mer/Marie-Galante
- la Compagnie Océane met en place un tarif exceptionnel pour se
rendre à Belle-Ile-en-Mer. Du lundi 30 mars au 5 avril inclus,
la traversée aller-retour est à 19,35 € au lieu de
27,65 € pour un adulte et 11,50 € au lieu de 16,45 € pour
un enfant. Tarifs hors réservation (1 € par passage).
Egalement, la Compagnie Océane mettra en place deux départs
pour assister au coup denvoi de la course le dimanche 5 avril, lun
de Le Palais à 14h40 avec retour à Le Palais à 16h20,
lautre de Quiberon à 14h20 avec retour à Quiberon
à 16h00. 10,30 € pour les adultes et 5,85 € pour les
enfants jusquà 12 ans. Réservation possible dès
aujourdhui. Places limitées. Renseignements et réservations
0 820 056 156 (0.12€/mn)
J'ai réservé 4 places, nous y serons avec nos amis
Le 1er avril 2009
La Transat BPE Belle-Ile-en-Mer Marie-Galante
sous lil des médias
Pour sa 5ème édition, de nombreux médias
sont venus rejoindre léquipage de la Transat BPE Belle-Ile-en-Mer
Marie-Galante. Presse écrite, radios, télés, agence
photos et réseau daffichage ont répondu à lappel
afin dassurer une couverture optimale de la seule transatlantique
en solitaire et à armes égales sur Figaro Bénéteau
2.
Un suivi quotidien dans la Presse Ecrite
Le Télégramme, assure une couverture rédactionnelle
de la Transat BPE Belle-Ile-en-Mer Marie- Galante Edition 2009
via suivi de la course que lon retrouve chaque jour dans les colonnes
du journal: analyses, reportages, interviews et classements y seront dévoilés.
Aussi, le programme officiel de la course est encarté dans Le Télégramme
de ce jour, mercredi 1er avril : 4 pages tirées à 220 000
exemplaires, qui répertorient les informations essentielles pour
tout savoir sur la course.
La Transat BPE en images
- PLANETE THALASSA, la chaîne dédiée à
la mer et à lévasion fera elle aussi vivre la course
à ses téléspectateurs à travers une programmation
spéciale.
Avant la course, retrouvez dans « La Quotidienne », tous les
soirs à 20h40, des interviews de skippers et de passionnés,
ainsi que des reportages sur les coulisses de la Transat BPE.
Pendant que les marins seront en mer, « La Quotidienne »,
proposera 2 fois par semaine, le lundi et le jeudi, un point détaillé
sur lavancée des concurrents.
A retrouver également sur le site internet www.planetethalassa.com,
des sujets de course extraits de la programmation.
- Lémission Nautisme diffusée sur LCI assure une couverture
hebdomadaire de lévénement. En effet, une série
de sujets sont diffusés actuellement. Le 5 avril, une émission
sera consacrée au départ et à la fin du mois davril,
une autre sera dédiée à larrivée.
Enfin, 44 billboards mettant en avant le concurrents sont diffusés
sur la chaine, 2 fois par jour, à 7h15 et à 23h15 et ce
sur une période de 15 jours.
La Transat BPE sur les ondes
- Le réseau France Bleu, à commencer par France Bleu
Armorique (grâce à son antenne dans le Morbihan) et les France
Bleu de l'Ouest (France Bleu Breizh Izel et France Bleu Loire Océan),
met également en place un dispositif spécial.
Suivi dans ses éditions dinformations, dans son Journal des
Sports, reportages, Magazine de la Mer spécial avec la chronique
« Bienvenue à Bord» signée Jérôme
Lebreton à suivre le samedi et dimanche sur les France Bleu de
l'Ouest. Et un concept innovant : un « mini-site » dédié
à la course, permettant aux auditeurs internautes de toute la France
de tout savoir sur la course, en suivre les grands moments, connaître
et écouter les rendez-vous antenne consacrés à la
transat et retrouver régulièrement de nouveaux sons
- France Info : Un dispositif de messages auto-promotionnels est en cours
de finalisation. Nous vous en communiquerons le détail très
prochainement sur le site internet de la Transat BPE.
Côté « photos »
LAFP Photo sassocie une nouvelle fois à Pen Duick
afin dassurer la couverture photographique de la Transat BPE. Ainsi,
un photographe est déjà mobilisé à Belle-Ile
et sera également présent à Marie-Galante afin de
couvrir larrivée des marins en photos.
Agence mondiale dinformation dont le service photo compte des centaines
de reporters photographes à travers le monde, lAFP photo
permettra à lOrganisation et aux clients de lAFP de
profiter pleinement dune banque image riche en couleurs et ce en
temps réel avec la mise en place de transmissions « on-board
».
La Transat BPE saffiche
La première quinzaine du mois de mars, 150 affiches muppy de
la Transat BPE ont été exposées sur les abris-bus
sur toute la zone Morbihan.
Le 29 mars 2009
Colloque SNSM
Aujourd'hui à 14h, a commencé le Colloque
SNSM sur la sécurité en mer, en direct du Village de la
Transat BPE. Le dialogue s'articule autour de navigateurs de renom tels
que Jean Maurel, Directeur de Course de la Transat BPE et Roland
Jourdain. Des acteurs de la sécurité maritime sont
également présents: le Directeur du CROSS-A Etel, celui
de lEcole Nationale de Voile, le patron du canot de sauvetage de
Belle-Ile, et un capitaine de la Compagnie Océane. Le Directeur
de la Communication de la SNSM présentera lensemble du colloque.
Le 28 mars 2009
En route pour Belle-Île
Comme prévu, cest à 9h30 précises
que la flotte sest élancée de la baie de La Forêt
pour le prologue de la Transat BPE. Vent douest à nord-ouest
modéré de 10 à 15 nuds, beau temps, des conditions
idéales pour une reprise.
Le prologue de cette transat BPE marque en quelque sorte le coup denvoi
de la saison Figaro Bénéteau. Il suffisait de voir les mines
réjouies des coureurs présents à Concarneau pour
le briefing à bord de lEtoile de France qui accompagnera
la flotte jusquau port de Le Palais pour comprendre que tous ont
hâte den découdre. A 9h22, la procédure était
lancée par Michel Vialet, Président du Comité de
Course et à 9h30 précises, la flotte sélançait
vers une bouée de dégagement mouillée à un
peu plus dun mille. Deux concurrents manifestaient un trop plein
denthousiasme, Franck Legal (Lenze)
et François Gabart (Espoir Région
Bretagne) étaient crédités dun rappel individuel
que tous deux ont réparé.
Gildas Morvan (Cercle Vert) empoche le prologue
de la Transat BPE Belle-Ile-en-Mer Marie-Galante édition
2009
Des sourires qui en disaient long et une envie manifeste den découdre
sur ce prologue de la Transat BPE, le ton était donné tôt
ce matin sur les pontons de Concarneau. Un à un les figaristes
gagnaient la zone de départ alors que des conditions de navigation
idéales venaient saluer la grande rentrée des classes du
Championnat de France de Course au Large en Solitaire. A 9h22, avec un
vent dOuest à Nord-Ouest de 10 à 15 nuds, le
comité de course présidé par Michel Vialet lançait
la procédure. Huit minutes plus tard, les marins étaient
lâchés vers la bouée de dégagement mouillée
à 1,2 milles de la ligne.
Sitôt la bouée de dégagement enroulée, les
premiers spinnakers fleurissaient sur les ponts des Figaro Bénéteau
et permettaient aux concurrents de mettre le cap sur lîle
de Groix, prochaine marque de parcours à laisser à tribord.
Un vent de secteur Nord soufflant entre 10 et 12 nuds accompagnait
alors la flotte sans lui laisser le plaisir daffoler les compteurs.
Il fallait une heure et demie aux solitaires pour aborder la pointe de
Trévignon et laisser ainsi dans leur sillage la baie de Concarneau.
Aux avant-postes dune flotte restée très compacte
figuraient sans surprise quelques unes des fines lames du circuit à
limage de Gildas Morvan (Cercle Vert), Thierry
Chabagny (Suzuki Automobiles) et Gérald
Vienard (Macif).
Le 27 mars 2009
Prologue atypique pour transatlantique dexception
CLa flotte de la Transat BPE Belle-Ile-en-Mer
Marie-Galante édition 2009 est réunie à Concarneau
avant de disputer demain un prologue original sous forme dun parcours
côtier dun peu plus de 40 milles entre le port cornouaillais
et Belle-Île-en-Mer, point de départ vers Marie-Galante.
Les quatorze solitaires présents, sils ne constituent pas
une flotte très étoffée, proposent néanmoins
un plateau dune très grande homogénéité
et dun niveau sportif exceptionnel.
Cest donc demain, samedi 28 mars, que la Transat BPE Belle-Ile-en-Mer
Marie-Galante entrera dans le vif du sujet. A 9h30, la flotte sélancera
en direction de Belle-Île pour une arrivée prévue
aux alentours de 15-16h suivant les conditions météorologiques.
Le parcours emmènera les concurrents depuis la baie de la Forêt
jusque devant Port-Tudy sur lîle de Groix où la flotte
devra virer la bouée de Speerbraker en face des jetées du
port grésillon.
Une manière détablir un classement intermédiaire
et de pouvoir réduire éventuellement le parcours en cas
de petit temps. Le format inédit de ce prologue répond à
plusieurs exigences : « Nous étions confrontés à
un problème de marée à Belle-Île dans la mesure
où les concurrents sont dans le bassin à flot. Et puis,
faire un prologue une semaine avant le départ dune course
transatlantique permet aussi à un concurrent qui aurait eu un souci
technique de pouvoir réparer sereinement», témoigne
Jean Maurel, directeur de course de cette édition 2009.
Un tel schéma permet aussi de proposer aux habitants de Le Palais,
le port principal de lîle, dassister à une arrivée
groupée des coureurs et détablir un premier contact
lors dune entrée dans lécluse commentée
en direct. Enfin, cest aussi un clin dil adressé
au port de Concarneau qui accueillait la Transat AG2R Concarneau-Saint-Barthélemy
2008 et sera encore le point de départ de lédition
2010 de cette transat en double.
Quatorze furieux pour une couronne
Qui décrochera la timbale de cette édition 2009 à
Marie-Galante ? Bien malin qui pourrait faire un pronostic avisé
tant les prétendants sont nombreux. On retrouve en première
ligne les vieux briscards du circuit, Nicolas Troussel
(Financo) et Eric Drouglazet (Luisina) vainqueurs
des deux dernières éditions. Nul doute que ces deux-là
aimeraient bien signer un doublé qui les placeraient au panthéon
de la classe Figaro Bénéteau. Mais pour y parvenir ils devront
passer sur létrave de navigateurs aussi confirmés
que Gildas Morvan (Cercle Vert), Champion
de France Solitaire en titre, Gérald Vienard
(MACIF), Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles)
ou Erwan Tabarly (Athema)
habitués des podiums et qui, tous, ne rêvent plus que daccrocher
la victoire finale sur une des courses en solitaire majeure du circuit
Figaro Bénéteau.
Tous devront contenir les ambitions des jeunes pousses de la série
: François Gabart (Espoir Région
Bretagne) a, pour sa première saison, réalisé une
année 2008 époustouflante, entrant dans le « top ten
» du Championnat de France grâce notamment à une superbe
troisième place sur la Cap Istanbul, dernière épreuve
de la saison en solitaire. Dans son sillage il ne serait pas étonnant
de trouver Adrien Hardy (Agir Recouvrement)
et Isabelle Joschke
(Synergie), deux oiseaux du large issus de la filière mini. Isabelle
sest même offert le luxe, pour sa première saison en
2008, de devenir la première femme depuis ladoption de la
monotypie à remporter une étape du circuit Figaro Bénéteau.
Ils disent avoir encore beaucoup à apprendre, mais nul doute que
si lopportunité se présente, ils sauront la saisir.
A leurs côtés, on devrait aussi retrouver deux habitués
de la haute mer, Armel Tripon (Gedimat) et
Franck LE GAL
(Lenze), tous deux incroyablement à laise, dès que
lhorizon sélargit.
Dautres viendront avec moins dambitions si ce nest celle
de tenir honorablement son rang. Ce sera le cas de Louis-Maurice
Tannyères (Nanni Diesel) ou de Victor
Jean- Noël (Pays de Marie-Galante). Les deux navigateurs
seront, qui plus est, les doyens de lépreuve. On dit quavec
le temps vient la sagesse : ces deux-là entendent bien démontrer
quil leur reste aussi le petit brin de folie qui autorise toutes
les espérances.
Le mot du jour
Prologue: cest une tradition dans de nombreuses courses
hauturières de proposer un prologue au départ. Le prologue
est loccasion pour les navigateurs de revoir leurs derniers réglages,
de jauger la concurrence et aussi de permettre des opérations de
relations publiques avec leurs partenaires. Usuellement, le prologue ne
dure que quelques heures, à loccasion dun tour en baie.
Le 26 mars 2009
« Un Trophée né dans les
îles »
Pour cette nouvelle édition
2009, deux Artistes, Jean Pol JACOB, Marie-Galantais et Créateur
de bijoux, et PATMAN, Belle-Ilois et Artiste Peintre Sculpteur se
sont concertés pour réaliser un trophée commun
qui sera décerné par Laurent Voulzy au vainqueur de
la course.
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Le 25 mars 2009
Transat BPE 2009: Un prologue inédit!
Les concurrents
de la Transat BPE prendront le départ de Belle-Ile-en-Mer le 5
avril prochain. Cap sur Marie-Galante, un parcours en solitaire entre
deux îles initié lors de la dernière édition
en 2007. Pour 2009, Pen Duick, en accord avec ses partenaires, a choisi
dapporter une nouveauté avec lorganisation dun
prologue entre Concarneau et Belle-Ile-en-Mer qui aura lieu le jour de
louverture du village de départ, samedi 28 mars.
Des courses en mer pour créer des liens entre terriens
« Auparavant le prologue avait lieu le vendredi précédent
le départ et consistait à faire un parcours de régate
devant le port de départ. Ce nouveau prologue représente
un certain nombre davantages. Dune part cela permet de disposer
de lespace de Concarneau pour les skippers et les jaugeurs, ce qui
rend les choses un peu plus pratiques. Mais cela permet également
dassocier une petite symbolique, un pont supplémentaire entre
la Transat AG2R, qui part de Concarneau et la Transat BPE qui part de
Belle-Ile-en-Mer. Cest donc un petit clin dil»
explique Etienne-Marie Airiau, Directeur Général de la BPE
Les coureurs effectueront un parcours de 43 milles qui leur permettra
de travailler sur les derniers réglages de leur bateau avant le
grand départ. « Le fait daller vers Belle-Ile-en-Mer
est très intéressant car dans tous les cas nous devrons
y aller dune manière ou dune autre. Ce sera un parcours
dune quarantaine de milles qui nous permettra de bien tester le
bateau et de faire de belles images. Ca fait dune pierre plusieurs
coups, cest une très bonne idée. » a déclaré
Thierry Chabagny, déjà pré-inscrit
à la Transat BPE aux côtés de son sponsor Suzuki Automobiles.
6 marins déjà pré-inscrits
Le Nautic est loccasion pour les coureurs de sinscrire
aux courses de la saison suivante. Aujourdhui, au 6ème jour
douverture du Salon, 6 marins ont signé leur inscription
sur le Nautic Café
Ainsi, nous retrouverons sur la ligne de départ des fidèles
de la Transat BPE tels que Laurent Pellecuer
sur Gragaou, Yannig Livory sur Cint 56 ou
encore Eric Drouglazet sur Luisina qui remettra
en jeu son titre de premier obtenu lors de lédition 2005.
Thierry Chabagny sur Suzuki Automobiles y participera quant à
lui pour la seconde fois, il avait couru la Transat BPE en 2003 aux côtés
de Corentin Douguet alors quelle était
encore une course en double. Enfin, des nouveaux seront présents
avec Louis-Maurice Tannyères sur Nanni
Diesel et Isabelle Joschke
sur Synergie.
Le 23 mars 2009
Air Caraibes, partenaire et transporteur officiel
de la Transat BPE Belle-Ile-en-Mer - Marie-Galante
A loccasion
de la Transat BPE Belle-Ile-en-Mer Marie-Galante, Air Caraïbes,
transporteur officiel de la course pratiquera des tarifs défiant
toute concurrence, pour toutes les personnes gravitant autour de la course,
mais aussi pour le grand public. Des conditions tarifaires exceptionnelles
pour les personnes gravitant autour de la Transat : Toute personne appartenant
aux catégories suivantes : les coureurs, leurs familles, leurs
équipes techniques, mais aussi les armateurs, les partenaires,
les médias et lorganisation
Le 16 mars 2009
Planète Thalassa, Partenaire de la Transat
BPE
A loccasion de la Transat BPE- Belle-Ile-en-Mer-Marie-Galante,
Planète Thalassa se mobilise. La première chaîne consacrée
au monde maritime propose de suivre la course dont le départ sera
donné le 5 avril de Belle-Ile-en-Mer à travers une programmation
spéciale. Avant la course, retrouvez dans « La Quotidienne
», tous les soirs à 20h40, des interviews de skippers et
de passionnés, ainsi que des reportages sur la préparation
de la course. Pendant la transat, « La Quotidienne » proposera,
le lundi et le jeudi, un point détaillé sur lavancée
des concurrents.
Le 5 mars 2009
Transat BPE Belle-Ile-en-Mer Marie-Galante
2009 : Départ dans un mois jour pour jour !
Ce matin, à Paris, a eu lieu la présentation
officielle des skippers de cette cinquième Transat BPE, en présence
de Laurent Voulzy, parrain de la course, et d'Yves Jégo, Secrétaire
d'Etat chargé de l'Outre- Mer. Une course comme un symbole, dans
un contexte difficile, qui réunit la Métropole aux Antilles.
Rappelons que le prologue de la Transat BPE se déroulera le samedi
28 mars. Il partira de Concarneau pour rejoindre Belle-Ile-en-Mer, soit
un parcours de 43 milles qui permettra aux skippers de tester leur bateau
et de réaliser de belles images. Quant au départ, il aura
lieu le 5 avril et sera donné de Belle-Ile à 15h. Les 16
marins inscrits à ce jour s'élanceront sur un parcours de
3436 milles, vingt de jours en mer et en solitaire.
Ils ont dit :
Yves Jégo, Secrétaire dEtat chargé de lOutre
Mer
«La Transat BPE est importante. Importante pour son intérêt
sportif mais aussi en termes dimage pour nos départements
dOutre-Mer et leur ouverture sur la mer, enjeu majeur de développement.
Elle est également essentielle dans ce contexte compliqué
pour la symbolique du lien de cur et daffection qui existe
entre la Métropole et les Antilles. »
Etienne-Marie Airiau, Directeur Général de la Banque
Privée Européenne
« Alors que le monde traverse la plus terrible bourrasque
financière de lhistoire de lhumanité, je tiens
ici à expliquer les raisons de limplication de BPE dans cette
transat. Nous confions notre image aux skippers que je remercie car nous
partageons des valeurs qui nous sont chères, notamment le risque
mesuré. Nous allons être sérieux sans se prendre au
sérieux pour que la course soit belle et que les gens prennent
du plaisir. »
Laurent Voulzy, parrain de la Transat BPE
« Cest un sentiment partagé car je me sens à
la fois bien ici et en même temps ma présence me semble un
peu déplacée car je nai rien fait à part une
petite chanson écrite avec mon ami Alain Souchon. Je trouve toujours
ça incroyable que derrière une chanson tant de gens se soient
mobilisés pour en faire un prolongement à travers cette
course magnifique. Tout cela me touche dautant que vous connaissez
ma passion pour la Bretagne, pour les Antilles et pour la mer. Je tiens
également à exprimer mon admiration folle pour les navigateurs.
Bravo à eux.»
Frédéric Le Gars, Président de la Communauté
de Communes et Maire de Le Palais
« La Transat BPE est un rendez-vous enivrant, riche en échanges
et en rencontres entre nos deux îles. Et comme dans toutes les îles,
il y a des trésors. Nous en avons trouvé un avec nos amis
marie-galantais. Nous avons fait travailler un artiste de chaque île
et nous serons honorés de remettre au vainqueur un beau trophée
symbolisant lunion et lamitié qui nous lient.»
Pierre Bojic, Directeur Général de Pen Duick
« Nous sommes conscients du contexte compliqué qui
environne cette 5ème édition de la Transat BPE, la 2ème
sur ce parcours. Mais je tiens ici à remercier tous les acteurs
de cette très belle aventure qui ont exprimé leur volonté
et leur enthousiasme pour faire vivre cette course. Le plateau sera de
très haut niveau et jespère que la course contribuera
à un niveau modeste mais bien réel, à limage
exceptionnelle des Antilles. »
Jean-Claude Maes, Deuxième Vice-Président de la Communauté
des Communes de Marie-Galante
« Je suis très heureux dêtre ici pour
exprimer le fait que Marie-Galante veut la Transat BPE et ceci de manière
pérenne car elle traduit la culture, léconomie et
la tradition, valeurs chères à notre île. Jannonce
également que laccueil qui sera réservé aux
concurrents sera encore meilleur que lors de la première édition.
»
Henry Graveleau, Président de la Classe Figaro Bénéteau
« Cest un contexte économique très difficile
quaffronte actuellement la classe Figaro Bénéteau.
Ce contexte fait que le nombre de participants à la Transat BPE
est plus réduit que lors de la dernière édition mais
que sans cela,, il y aurait eu un nombre de concurrents bien supérieur
à celui de lédition 2007 tant cette course est belle.
Je tiens tout particulièrement à remercier ici les organisateurs
fidèles de cette Transat dont nous avons besoin dans notre série
pour franchir ce cap difficile. »
A ce jour, 16 concurrents sont inscrits à la Transat BPE
:
1/ Thierry Chabagny - SUZUKI Automobiles
2/ Eric Drouglazet- LUISINA
3/ François Gabart - ESPOIR REGION BRETAGNE
4/ Adrien Hardy - AGIR Recouvrement
5/ Victor Jean-Noël - PAYS MARIE-GALANTE
6/ Isabelle Joschke - SYNERGIE
7/ Franck Le Gal - LENZE
8/ Yannig Livory - CINT 56
9/ Gildas Morvan - CERCLE VERT
10/ Laurent Pellecuer - NC
11/ Christophe Rateau - NC
12/ Erwan Tabarly - ATHEMA
13/ Nicolas Troussel - FINANCO
14/ Louis-Maurice Tannyères - NANNI DIESEL
15/ Armel Tripon - GEDIMAT
16/ Gérald Véniard - MACIF
Le 4 mars 2009
Nicolas Troussel remettra son titre en jeu
Le vainqueur de la dernière
édition de la Transat BPE sera à nouveau au départ
de la seule transatlantique en solitaire et en monotype, à Belle-Ile-en
Mer, le 5 avril prochain. Cette année, le navigateur finistérien
mettra ainsi son titre en jeu. Ainsi, trois marins tenteront de réaliser
le doublé avec Eric Drouglazet, grand vainqueur de lédition
2005 ou encore Gildas Morvan qui avait remporté la victoire en
double, aux côtés de Charles Caudrelier lors de la première
édition de la course en 2001. Autant dire que la compétition
sannonce rude, ne serait-ce quentre ces trois ténors
du circuit Figaro Bénéteau.
Cest toujours aux côtés de Financo que Nicolas
Troussel prendra le départ. Un partenaire fidèle qui semble
lui porter chance puisquil la accompagné dans ses plus
belles victoires : la dernière Transat BPE, mais aussi le Championnat
de France de Course au Large 2007 et la Solitaire du Figaro lan
passé.
Progresser toujours, naviguer encore et encore, apprendre, accumuler les
milles, de préférence en solitaire, tel est le chemin que
Nicolas Troussel s'est tracé. Un choix et une volonté qui
peut s'appuyer le soutien de Financo. Et la Transat BPE s'inscrit parfaitement
dans ce projet.
« Ce n'est pas un challenge évident de mettre son titre
en jeu. Les adversaires sont toujours aussi dangereux et, pour faire la
différence, il y a une multitude de critères, plus ou moins
objectifs. La plus grande difficulté, à mes yeux, résulte
aussi de tout ce qui donne son intérêt à la course.
C'est ouvert, le terrain de jeu est énorme et tout peut arriver.
Il faudra faire les bons choix dès le début avec le risque
qui est inhérent à tous les choix : se planter ! Après,
c'est corsé pour changer son fusil d'épaule si on s'est
trompé. Quelques jours avant le départ, on sera déjà
en train de se faire des nuds dans la tête
Mais pour
ma part, je vais y aller avec un objectif clair, me faire plaisir et partager
celui-ci avec ceux qui me soutiennent. Une transat en solitaire, ça
risque d'être long si tu n'y trouves pas ton bonheur ! »
Le 26 février 2009
Franck Le Gal et Lenze au départ !
Franck
Le Gal repart pour une saison sur le circuit « Figaro Bénéteau
» au côté de son partenaire « Lenze ».
Après une saison 2008 relativement difficile en partie à
cause se son abandon sur la Solitaire du Figaro dû à une
collision avec un cargo, Franck est de retour aux affaires depuis le début
de lannée. Le marin quiberonnais et son fidèle sponsor
affichent de réelles ambitions sur cette nouvelle année
qui commence.
« Jai remis mon bateau à leau
depuis janvier. Je suis heureux dêtre à nouveau sur
leau et de me concentrer sur le comportement du bateau, les tensions
découtes, les réglages du pilote, des paramètres
purement techniques qui me passionnent. Et puis je travaille à
terre la météo avec Dominic Vittet. Nous analysons différents
scénarios pour la transat BPE. On parle de stratégie, de
risques à prendre ou pas, danticipations, dobservation
des éléments extérieurs
.
Je suis ultra motivé. Je veux montrer après une année
2008 en demi-teinte que je suis là. Cela fait un moment que je
suis sur le circuit. Jai acquis de lexpérience, je
connais bien mon bateau et mes résultats sont assez réguliers
depuis 2007 Ce nest pas irréel davoir envie dentrer
dans le top 5 de la transat BPE » a déclaré Franck
Le Gal.
Le 10 février 2009
François Gabart, lEspoir de la Région
Bretagne sera au départ de la Transat BPE
Cest
en 2008 que ce jeune skipper, fraîchement diplômé de
lINSA Lyon, a fait ses premières armes en solitaire. Après
avoir remporté le Challenge Espoir Région Bretagne, François
sentraîne et prépare désormais son futur métier
de skipper de course au large sur un Figaro-Bénéteau mis
à sa disposition durant deux années.
Organisé, disponible, attentif, travailleur, talentueux,
ne cachant pas son bonheur dêtre en mer, François Gabart
sacclimate très bien au rythme du Pôle France Finistère
Course au Large et a mené une première saison en solitaire
exceptionnelle. Ses résultats sont éloquents : 1er bizuth
de la Solitaire du Figaro, 3ème de la Course Cap Istanbul et 10ème
du Championnat de France de Course au Large en Solitaire. Sil compte
déjà une transat à son actif (en famille à
lâge de 7 ans), la Transat BPE entre Belle-île en mer
et Marie-Galante sera sa première transatlantique en solitaire,
un challenge sportif et une aventure qui lenthousiasme.
« Cest la première fois que je cours la Transat
BPE. Première transat en course, première transat en solo.
Jai hâte de découvrir la relation particulière
que lon peut avoir avec un bateau après autant de jours seul
en mer. Sportivement, ce sera très dur. Je dois accepter la possibilité
de faire dernier car les meilleurs seront là. Ce ne serait pas
une honte dêtre derrière les dix premiers de la Solitaire
du Figaro 2008, mais
Je ferai tout pour être premier ! »
Le 4 février 2009
Armel Tripon et son Gedimat mettront le Cap sur
Marie-Galante !
En 2004,
après avoir largement fait ses preuves sur le Circuit Mini, Armel
Tripon change de support et passe à la Classe Figaro Bénéteau.
A bord de son Gedimat, son sponsor fidèle auprès de qui
il entamera cette année sa 6ème saison, il simpose
alors très rapidement au sein de cette classe faite de nombreux
ténors.
Le skipper nantais navigue régulièrement parmi
les meilleurs, se plaçant régulièrement dans le Top
10.
Grand amateur de courses en solitaire, Armel affectionne particulièrement
la Transat BPE, quil a déjà courue 2 fois. Lors de
lédition 2007, il sillustre en gardant 8 jours de suite
la tête du classement.
« Jaime beaucoup les courses en solitaire comme la Transat
BPE. Durant 3 semaines de course, elle révèle la capacité
de chacun à se dépasser, à donner le meilleur de
soi-même. J'aime l'idée d'être libre dans son choix
de route, de ne pas avoir de passages obligatoires qui peuvent freiner
le jeu. LAtlantique apparaît ainsi immense pour nos petits
bateaux. Je garde un très bon souvenir de l'édition précédente,
dans laquelle je m'étais vraiment fait plaisir en essayant de naviguer
à ma façon. »
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