Trophée voile BPE 2009
 
Mise à jour : le 29 avril 2009  

Sommaire :

Site officiel

 

Les Skippers et leur bateau pour le BPE 2009 :
Liste actualisée le 2 avril 2009

Skippers
Bateaux
N° de voile
Adrien Hardy AGIR Recouvrement
32
Erwan Tabarly ATHEMA
3
Gildas Morvan CERCLE VERT
1
Yannig Livory CINT 56
67
François Gabart ESPOIR REGION BRETAGNE
10
Nicolas Troussel Financo
6
Armel Tripon GEDIMAT
53
Franck LE GAL Lenze ses statistiques de course
24
Eric Drouglazet Luisina Design
96
Louis-Maurice Tannyères NANNI DIESEL
65
Christophe Rateau  
NC non partant
Laurent PELLUCUER NC non partant
7
Victor Jean Noël Pays Marie-Galante
28
Thierry Chabagny
SUZUKI Automobiles
8
Isabelle Joschke SYNERGIE
97
Gérald Vienard MACIF
94
 
La course
Le cinquième Trophée BPE est organisé par la société MATCH RACING, filiale de PEN DUICK SAS. L'épreuve est parrainée par la BANQUE PRIVEE EUROPEENNE, Belle-Ile-en-Mer, la communauté de communes de Marie-Galante, les Conseils régionaux de Bretagne et de Guadeloupe et le Conseil général du Morbihan. Cette année, c'est pour la troisième fois une solitaire

Parcours = 3436 milles
Départ : Belle-Isle-en-Mer (Morbihan)
Arrivée : Marie-Galante (Guadeloupe)

Bateaux admis à courir
Seuls les bateaux répondant au règlement de monotypie de la Classe Figaro Bénéteau seront admis à courir.

Expérience Préalable
L'épreuve est ouverte aux concurrents qui ont participé à au moins une des épreuves suivantes : Transat AG2R , Trophée BPE, Solitaire Le Figaro , Route du Rhum, Vendée Globe, Transat Jacques Vabre, La Cap Istanbul 2008... ou qui pourront justifier d'un palmarès et/ou d'une expérience à l'appréciation du Comité d'Organisation.

Aides à la Navigation
Le routage est interdit.

Carte du parcours
 
 
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Quelques photos
 

Belle-Isle-en-Mer : la Pointe des Poulains

 

© Pen Duick  
Marie-Galante : Plage de la Feuillière
© Pen Duick  
Le Palais et sa citadelle Vauban
© DR  
Marie-Galante : Plage de la Feuillière près de Capesterre
© DR

Le mois suivant l'arrivée, je me suis rendu sur cette superbe île de Marie-Galante, la plage de la feuillière vue du sol

© Ph.Hillion photo prise le 15 mai 2007  

Prologue 2009

peu après le départ

© M.Mochet/AFP  

Le 30 mars 2009

Alignement des bateaux dans l'arrière-port

© M.Mochet/AFP  
Devant la citadelle, dans l'avant-port
   

Grand-Bourg, attend les concurrents de pieds fermes

Au fond : les Saintes à gauche et Basse-Terre à droite

 
 
Photo Google Earth  

Le 24 avril 2009

Marie-Galante, le port de Grand-Bourg en attente

© A.Couroux/Stichebaut.com

Le 25 avril 2009

1er Gildas Morvan

Le 25 avril 2009

2ème Erwan Tabarly

   

Le 25 avril 2009

3ème François Gabart

   

Le 25 avril 2009

4ème Nicolas Troussel

© A.Couroux/Stichebaut.com
 

Le 25 avril 2009

5ème Gerald Veniard

© M.Mochet/AFP  

Le 25 avril 2009

6ème Thierry Chabagny

   

Le 25 avril 2009

suspens pour la 7ème place

   

Le 25 avril 2009

suspens pour la 7ème place, cela ne suffira pas pour Franck

   

Le 25 avril 2009

7ème Armel Tripon

© M.Mochet/AFP  

Le 25 avril 2009

8ème Franck Le Gal mais Armel est devant

   

Le 25 avril 2009

8ème Franck Le Gal pour quelques petites minutes

   
Franck Le Gal et son copain Armel Tripon
   

Le 25 avril 2009

9ème Isabelle Joschke

   

Le 25 avril 2009

9ème Isabelle Joschke

 
Pas d'image d'Adrien Hardy qui finit 10ème

Le 26 avril 2009

Yannig Livory arrive 11ème

   
Yannig Livory avec une belle Guadeloupéenne
   

Le 26 avril 2009

Victor Jean-Noël arrive, il est 11ème et il est félicité par Laurent Voulzy

   

Le 26 avril 2009

Louis-Maurice Tannyères ferme la marche en 13ème position

   

Le 28 avril 2009

le poslogue est l'occasion de faire la fête

   

Le 28 avril 2009

de belles images devant Marie-Galante

   
L'occasion aussi de naviguer avec ses amis
   
   
Les NEWS
retour

Le 28 avril 2009
Le classement du poslogue
Le postlogue de la Transat BPE s’est déroulé cet après-midi au départ de Saint-Louis à Marie-Galante. Tous les concurrents de la Transat y ont participé, excepté Yannig Livory (Cint 56) pour des raisons techniques. Chacun des douze marins a embarqué à son bord plusieurs invités dont un étudiant marie-galantais. Après plus d’une heure de régate, le classement provisoire avant-jury est le suivant :

Le 27 avril 2009
La dernière séance
Clap de fin… Avec l’arrivée de Louis-Maurice Tannyères (Nanni Diesel) en milieu d’après-midi ce dimanche, le rideau est retombé sur les acteurs de la Transat BPE Belle-Île-en-Mer – Marie-Galante. Pour les treize navigateurs, passées les premières heures à refaire la course, ce sera le temps du repos, du tourisme sur l’île, avant de commencer à se projeter sur la suite de la saison de course.
33 heures 28 minutes 27 secondes : c’est le temps qui sépare Gildas Morvan (Cercle Vert), vainqueur de cette Transat BPE, de Loupi Tannyères qui eut le redoutable honneur de refermer sur son tableau arrière cette édition. Trente trois heures, ce n’est rien à l’échelle d’une carrière de navigateur, mais c’est un monde sur la ligne d’arrivée devant Marie-Galante. Quand l’un va devoir gérer les sollicitations multiples des officiels, de la presse, des autres concurrents, l’autre devra compter sur l’attention chaleureuse de ses proches et des amis intimes. Il est toujours plus facile de voler au secours de la gloire.De Nicolas Troussel (Financo) à Louis-Maurice Tannyères, tous savent, qu’hormis quelques aficionados, leur classement rejoindra les limbes de la mémoire du petit monde de la course au large… Pour certains, domine une frustration légitime au regard des ambitions affichées, quand d’autres trouvent de véritables motifs de satisfaction dans le fait d’avoir bouclé leur parcours. C’est un Gérald Vienard (Macif) qui n’avait de cesse de répéter à quel point cette navigation solitaire l’avait comblé, tant ce dialogue face à soi-même lui avait semblé riche. Armel Tripon (Gedimat) et Franck LE GAL (Lenze) n’avaient, quant à eux, de cesse de redérouler le fil de leur régate au couteau depuis la sortie du golfe de Gascogne… Aller au bout de ses rêves, ne rendre de compte à personne, garder des contacts avec ses proches, fugitifs mais chargés d’intensité, autant de cadeaux inestimables, pour peu qu’on sache en profiter. Isabelle Joschke (Synergie) ne disait pas autre chose, quand après un long parcours semé de chausse-trappes, elle était accueillie par la ferveur d’une île et le parrain de la course, Monsieur Voulzy en personne. La jeune demoiselle aurait mauvaise grâce, après un tel accueil, de ne pas confesser, même à titre précaire, un cœur grenadine.

Une transition nécessaire

Victor Jean Noël (Pays Marie-Galante) n’a pas eu besoin d’effectuer une telle conversion : le retour au pays fut à la hauteur des attentes du navigateur. Malgré l’heure matinale, le ban et l’arrière-ban de ces supporters avaient fait le déplacement pour saluer le retour de l’enfant prodigue. Un petit tour d’honneur avant de venir à quai pour enfin reprendre pied avec la vie quotidienne. Pour d’autres encore, la transition présentait même un caractère parfois brutal, peu propice à la transmission de ses émotions et de ses souvenirs. Adrien Hardy (Agir Recouvrement) surgi du milieu de la nuit, était brutalement plongé dans la folie d’une fête populaire mobilisant force sonorisation… les accents du zouk peuvent parfois, à trop fortes doses, provoquer des blocages momentanés de l’expression. On devrait pouvoir proposer une sorte de sas de décompression à tous ceux qui reviennent d’un long parcours de solitude… C’est sans conteste, ce qui fut nécessaire à Yannig Livory (CINT 56), sorti sans vergogne de vingt jours d’un parcours initiatique, à naviguer sans aucun contact avec l’extérieur, sans informations sur la course, sans repères. Certaines prisons peuvent parfois avoir des airs de cage ouverte sur le monde… Louis-Maurice Tannyères n’a pas connu ces affres, lui qui avouait avoir explosé son forfait téléphone à force de converser avec sa femme ou ses amis. L’aventure est parfois suffisamment puissante pour ne pas avoir besoin d’y rajouter des contraintes supplémentaires.

Le 26 avril 2009
Chez les marins, ce besoin de faire des phrases
Ce n’est pas encore l’épilogue, mais les solitaires de la Transat BPE ont déjà noirci la plus grande part des pages du livre de la course. A chaud, chacun livre ses premières impressions, entre joie contenue ou communicative pour les uns et déception rentrée pour les autres… La satisfaction qu’ils affichent se mesure aussi à l’aune des ambitions affichées au départ de Belle-Île-en-Mer.
Ces grains-là n’étaient pas de sable pour enrayer la belle mécanique des deux leaders. Mais au bout du compte, ils ont produit les mêmes effets. Première victime des caprices cumuliformes, Gildas Morvan (Cercle Vert) avait vu, dans la journée d’hier, son avance se réduire comme peau de chagrin dans le sillage d’un nuage particulièrement imposant. Une vitesse dérisoire de deux nœuds pendant une paire d’heures et le skipper de Landéda voyait fondre sur lui un Erwan Tabarly particulièrement motivé. Vingt heures plus tard, c’était au tour du skipper d’Athema de se voir piéger par un grain aux abords de Marie-Galante. Certains argueront que ce ne fut, au bout du compte, qu’un prêté pour un rendu, quand d’autres évoqueront un tour de passe-passe tropical, voire même, l’œuvre d’un marabout… la faiblesse des écarts, mais aussi le nouveau temps de référence établi, témoignent bien de l’intensité des débats sur l’Atlantique. Pour cette édition 2009, pas de grand écart latéral, mais une succession d’opportunités à saisir, de petits replacements stratégiques tout en veillant à bonne tenue de sa vitesse. Au bout du compte, une déception légitime pour Erwan Tabarly, mais une grande satisfaction tant pour François Gabart (Espoir Région Bretagne) qui, pour sa première transat, signe un coup de maître que pour Gildas Morvan qui chasse définitivement le chat noir qui lui refermait les portes sur ses ambitions de victoire.
Géométries comparatives
Au final, le podium est plutôt conforme à la physionomie de la course. Gildas Morvan l’emporte d’un cheveu devant son meilleur adversaire qui n’a cessé d’être à l’attaque. Derrière eux, François Gabart confirme tout le bien que bien de ses concurrents pensaient de lui. Nicolas Troussel (Financo), handicapé par ses problèmes de pilote, n’a sûrement pas pu défendre jusqu’au bout ses chances, quand Gérald Vienard (Macif) et Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles) paient sûrement un choix de route plus nord que les autres, à flirter avec les limites de l’anticyclone des Açores… Derrière eux, la bagarre pour la septième place a battu son plein jusque sur la ligne. A peine plus de deux minutes d’écart entre Franck LE GAL (Lenze) et Armel Tripon, le skipper de Gedimat coiffant son adversaire sur la ligne après une bagarre à safrans tirés. Mais, premier, troisième, sixième, quand les navigateurs se retrouvent à terre, ils n’ont de cesse de tirer des plans sur l’océan, de refaire une nouvelle fois le match, de comparer les trajectoires, de chercher le pourquoi du comment… Les navigateurs solitaires ont parfois des réflexes d’écoliers le jour de la rentrée des classes. Bavards, vous dit-on.

Le 25 avril 2009
Les cinq dernières minutes
Finalement, c‘est Gildas Morvan (Cercle Vert) qui a emporté ce duel sur son adversaire et complice Erwan Tabarly (Athema). Et ce pour 4 minutes et 40’’ qui risquent de paraître une éternité pour le second. Bien sûr, on a envie de partager les moments d’émotion d’un Gildas Morvan qui accroche pour la première fois une victoire dans une épreuve solitaire majeure du circuit Figaro après avoir vu tant de fois la porte se refermer sur lui. Bien sûr, on a envie de partager le désarroi d’un Erwan Tabarly qui ne sait que trop à quelle vitesse on oublie le nom des dauphins.
On se dit parfois qu'un match nul pourrait être équitable. Sur le ponton de Marie-Galante, le son d’un biniou s’élève par dessus la musique créole … Manière de rappeler le pays à ce grand gaillard tellement attaché à ses terres. A l’arrivée au ponton, pas de traces de joie exubérante, ce n’est pas le style de la maison… Gildas a, tellement de fois, côtoyé la victoire sans pouvoir l’accrocher, qu’il serait de mauvaise grâce de manifester trop ouvertement sa joie. Il sait aussi qu’à quelques minutes près, il aurait pu se retrouver à la place d’Erwan Tabarly…Les deux navigateurs se retrouvent côte à côte, embarqués dans un char à banc pour rejoindre le podium, c’est la liesse, exubérante comme on sait faire la fête aux Antilles. La nuit leur appartient pendant que François Gabart (Espoir Région Bretagne) annonce son arrivée proche.
En rafales
Derrière les deux premiers, François Gabart a pris avec autorité la troisième place de cette Transat BPE. Le jeune skipper d’Espoir Région Bretagne semblait sorti d’une régate en baie de La Forêt, tant il paraissait frais au ponton d’arrivée. Dans son sillage, c’est Nicolas Troussel (Financo) qui s’emparait de la quatrième place. Le tenant du titre pouvait se féliciter d’une course menée avec beaucoup de lucidité malgré une avarie de girouette qui lui a imposé de naviguer sans pouvoir utiliser le mode vent de son pilote automatique.
Une fois de plus, la magie de la course au large opère : les navigateurs se retrouvent autour d’un verre et d’un imposant steack pour dérouler le fil de leurs presque vingt jours de mer. Analyse comparée des trajectoires, retour sur les journées difficiles que chacun a connu. C’est là qu’on découvre que leur seule obsession était la comparaison des performances respectives des uns et des autres. Entre un Gildas Morvan qui avoue son inquiétude quand son adversaire Erwan Tabarly pouvait prendre position le premier dans le sud, l’obligeant à adapter sa trajectoire sur une route plus médiane. C’est François Gabart qui dit avoir pris un plaisir extrême à l’exception d’une journée où il observait Nicolas Troussel progresser vers l’arrivée à près de deux nœuds plus vite que lui… Une arrivée, c’est aussi les blagues qui fusent : c’est Gildas Morvan qui interroge le sourire au coin des yeux Jacqueline Tabarly : « Et tu étais pour qui, toi ? », comme s’il pouvait douter de la réponse. D’autres navigateurs devraient suivre d’ici peu : Gérald Vienard (Macif) s’est annoncée vers deux heures (heure locale) à la pointe de Capesterre suivi comme son ombre par Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles). Tout ce petit monde devait ensuite se retrouver « chez Henri » … histoire de refaire encore une fois la course. Les navigateurs solitaires, une fois revenus à terre, restent d’incorrigibles bavards.
Les deux font la paire
Armel Tripon et Franck LE GAL ont beau être copains comme cochons dans la vie de tous les jours, il n’est pas dit qu’ils se fassent beaucoup de cadeaux dès lors qu’ils sont en course… Les deux navigateurs qui sont restés à vue depuis plus de vingt quatre heures se sont livrés une bataille sans concession. Bagarre qui s’est soldée par la 7ème place d’Armel Tripon à 13h29mn05s devant son compagnon de route Franck Le Gal à 13h31mn35s.
Sportivement déçue, humainement ravie
Un final qui s’éternise Pour certains, l’arrivée à Marie-Galante se mérite. Isabelle Joschke (Synergie) n’a visiblement pas été gâtée par les éléments. Prisonnière d’un grain très puissant à son approche de l’île, la jeune navigatrice s’est retrouvée scotchée sur l’eau pendant plus d’une heure avant de retrouver suffisamment de vent pour franchir la ligne. Propos choisis : « C’est génial d’arriver dans de l’eau turquoise. Les dernières vingt-quatre heures étaient longues. Même si j’ai pris du plaisir, ce n’était pas sans difficulté. Mes problèmes d’énergie m’ont obligé à barrer 19 h sur 24. Du coup, j’ai du laisser de côté l’aspect confort et une analyse pointue de la navigation. Sportivement, j’espérais faire mieux. Et puis, on s’est fait une belle bagarre avec Armel et Franck… »

Le 24 avril 2009
Voyage au bout de la nuit
Il a suffi d’un grain. Alors que de l’aveu même d’Erwan Tabarly (Athema), la victoire semblait ouvrir ses bras à Gildas Morvan (Cercle Vert), un nuage est venu redistribuer les cartes. Pour un petit mille, c’est le skipper d’Athema qui a pris les commandes de la course. Entre les deux compères, hier équipiers sur la Transat AG2R 2006, il n’y aura pas de petits arrangements entre amis. L’issue de la course devrait se nouer vers 4h (heure française).
Il doit sûrement exister une part de plaisir sado-masochiste à faire de la course au large. Comment expliquer autrement que l’on accepte de vivre dans l’inconfort permanent pendant vingt jours, que l’on tire sur les muscles du dos à chercher à barrer dans les positions les plus inconfortables, que l’on mange des repas le plus souvent préparés à la hâte, que l’on dort quand le bateau l’autorise ? Et tous ces sacrifices pour peut-être voir passer devant, à quelques centaines de mètres, celui qui va vous souffler la victoire sous votre étrave… C’est ce scénario improbable, digne des plus beaux finals, qui se dessine sous le vent de Marie-Galante. Et pourtant, on oublie vite le nom du deuxième, quelle que soit la valeur de sa performance. Savoir que quelques minutes, voire quelques secondes peuvent décider du nirvana, présente un caractère forcément injuste au regard des efforts fournis… On peut donc s’attendre à un final sous haute tension à mesure que l’arrivée sur l’île va se profiler. La navigation à vue se résultera peut-être à l’observation respective des feux de navigation de chaque bateau. Un feu qui passe du vert au rouge et c’est un empannage déclenché, un changement de trajectoire. Un feu arrière qui devient plus lumineux et ce sont des mètres de gagnés… tout est question d’interprétation. Autant dire, que la moindre erreur d’analyse risque de se payer cash, d’autant que les pièges sont nombreux : grains difficiles à évaluer, dévents provoqués par le relief de l’île, le parcours jusqu’à la ligne d’arrivée est loin d’être semé de pétales de rose. Paradoxe de la compétition, la déception du deuxième risque d’être d’autant plus forte que les écarts seront infimes.
Jeune et sans complexe
Derrière ce duo d’excellence, la bagarre pour le podium devrait, elle aussi, être acharnée. François Gabart (Espoir Région Bretagne), sans complexe aucun, n’a pas l’intention de s’en laisser conter par Nicolas Troussel (Financo), même si l’expérience des finish à l’arrachée peut peser dans la balance à l’heure des derniers bords. Entre Gérald Vienard (Macif) et Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles), il reste encore quelques incertitudes pour la cinquième place. Dans leur sillage, Isabelle Joschke (Synergie) jette ses dernières forces dans la bataille pour essayer de coiffer sur le fil Franck LE GAL (Lenze) ainsi qu’Armel Tripon (Gedimat). La jeune demoiselle sait que dans cette triangulaire, elle part avec un handicap certain, lié à la fatigue accumulée depuis le début de la course. Mais on a vu des batailles perdues d’avance trouver parfois des issues improbables. Toutes les charges désespérées ne connaissent pas le destin tragique des cavaliers de Reischoffen… Pour d‘autres, l’arrivée devrait être plus paisible : Victor Jean Noël (Pays Marie-Galante), malgré la perte de son spi léger, continue de cravacher vers Marie-Galante tout en maintenant à distance ses deux poursuivants Yannig Livory (CINT 56), auteur de la meilleure performance sur vingt-quatre heures et Louis-Maurice Tannyères (Nanni Diesel). A défaut de se battre pour la victoire, il reste le plaisir de se dire qu’on est allé au bout de ses rêves.

Le 23 avril 2009
Vers un finish sous haute tension
A moins de 400 milles de l’arrivée, les jeux ne sont toujours pas fait pour les prétendants à la victoire finale sur la Transat BPE Belle-Île-en-Mer – Marie Galante 2009. Dans 48 heures, les premiers concurrents devraient aborder les côtes antillaises et se présenter sur la ligne d’arrivée. Le scénario qui se dessine depuis plusieurs jours laisse à penser qu’il n’y aura pas un mais au moins deux solitaires en approche dans un créneau assez étroit. Les embouteillages sont à prévoir à Saint-Louis de Marie-Galante… Pour l’heure, en tête les écarts se resserrent nettement entre les deux premiers et après avoir repris près de dix milles au leader Gildas Morvan (Cercle Vert) en 24 heures, Erwan Tabarly (Athema) est plus que jamais l’homme à abattre pour le marin de Landéda… pour peu que la météo lui en laisse le loisir. Dans la même dynamique que le dauphin menaçant, François Gabart (Espoir Région Bretagne) a profité de la nuit pour s’imposer sur le podium aux dépens de Nicolas Troussel (Financo).
D’un côté de l’Atlantique ou de l’autre, la nuit enveloppe les esprits alors qu’au milieu, se joue un drame shakespearien. Au Nord, Gildas Morvan, seigneur de la Transat BPE 2009 depuis plusieurs jours et jusqu’à il y a encore quelques heures, confortablement installé dans un fauteuil le menant vers la victoire. Ce matin la voix du skipper de Cercle Vert se fait entendre, plus tendue, teintée d’une angoisse, celle de n’être plus maître de son destin. Dans l’état actuel des choses, seule la météo décidera maintenant de l’issue à donner au combat. L’homme des Abers a vu son avance fondre comme neige au soleil depuis 24 heures. Il sait qu’il a face à lui un adversaire largement à sa mesure et qui ne commettra aucune erreur. Ce conquérant qui a eu plusieurs centaines de milles pour fourbir ses armes et se préparer à l’ultime bataille, c’est Erwan Tabarly. Discret et posé à terre, à la barre d’Athema ce dernier se révèle entre enthousiasme et combativité. Il sait qu’il a toutes ses chances et si le bras de fer tourne à son avantage, il pourra, en bon père de famille nombreuse qu’il est, louer les vertus de l’investissement à long terme. C’est en effet depuis Madère, qu’Erwan Tabarly prépare l’estocade, à la faveur d’un décalage au Sud qui pariait sur un meilleur angle et un vent qui lui serait plus favorable pour aborder le finish. Depuis quelques jours, il tire ainsi pleinement profit de cette option et ne cesse d’avaler les milles et d’aplanir l’écart avec qui le sépare de Gildas Morvan, tel un rouleau compresseur. Puisant son inspiration dans la même veine, le jeune François Gabart avait emboîté le pas à son aîné en choisissant la route du Sud. Bien lui en a pris ! Voici le skipper de Espoir Région Bretagne, qui détrône le tenant du titre Nicolas Troussel et s’empare avec assurance de la troisième marche du podium. Sur sa lancée, il pourrait bien ne pas s’arrêter en si bon chemin et Erwan Tabarly ne cachait pas ce matin qu’il voyait en son poursuivant une réelle menace. Toujours plus rapide que le skipper d’Athema d’un pointage à l’autre, ce dernier sait bien que rien n’arrêtera François.
Mais réduire ces derniers 400 milles de la Transat BPE 2009 à une lutte entre ces trois marins serait ne pas reconnaître que même si, doucement et régulièrement, un fossé se creuse entre le trio Morvan-Tabarly-Gabart et le reste de la flotte, derrière les ambitions de certains demeurent… légitimement. Ainsi, Nicolas Troussel et Gérald Vienard (Macif) n’ont-ils certainement pas dit leur dernier mot… si tant est que la météo leur en laisse l’occasion ! Définitivement, il ne faut manquer aucun épisode de la saga qui se joue sous nos yeux pour en saisir toute l’intensité. Dénouement attendu dans 48 heures ; tiendrez vous jusque là ?

Le 22 avril 2009
Morvan, l'Athema dans les talons...
La course poursuite est lancée… Erwan Tabarly avec un François Gabart à ses trousses continue sa chevauchée fantastique sur la route du sud. Le skipper d’Athema a déjà croqué tout cru Nicolas Troussel dans la nuit et ne désespère pas de revenir sur Gildas Morvan dont le socle de leader tend à vaciller. Mais les fondations restent solides.
Cinquante milles d’écart latéral entre Cercle vert et Athema. Moins d’un degré de latitude et pourtant un monde les sépare. Au nord, Gildas Morvan, solide leader depuis plusieurs jours voit sa suprématie contestée par deux gloutons qui dévorent avec avidité les milles à plus de dix noeuds de moyenne. Erwan Tabarly, d’usage tout en retenue, ne cachait pas son plaisir, à la vacation de ce matin, d’entendre la quille qui sifflait dans la nuit noire pendant que le bateau surfait sur les vagues. Plus au nord, Gildas Morvan ne pouvait masquer une légère pointe d’appréhension en observant le retour des embusqués… Car vingt-quatre heures plus tôt, c’est encore près de 50 milles que le skipper d’Athema se devait de rattraper pour espérer encore l’emporter.
Pain blanc, pain noir
Mais Erwan Tabarly reste suffisamment lucide pour savoir que rien n’est joué. La journée de mercredi devrait encore lui être favorable et l’écart entre les deux bateaux devrait continuer de se réduire. Est-ce que, malgré tout, ce sera suffisant pour prétendre à la victoire ? Rien n’est moins sûr, car de l’avis même des deux navigateurs engagés dans cette bagarre, les dernières heures devraient être à nouveau plus favorables à Gildas Morvan. Un retour des vents à l’est devrait ainsi permettre à Cercle Vert de se recaler sur la route, de même que les écarts de vitesse devraient aussi se stabiliser. Il faudra aussi surveiller la bataille de chiffonniers que risquent de se livrer pour le podium, Nicolas Troussel (Financo) et Gérald Vienard (Macif) au nord et le jeune François Gabart (Espoir Région Bretagne) au sud. Il n’est pas certain d’ailleurs que la déférence souhaitée envers les anciens de la classe soit totalement respectée dans cette affaire. Dans ces duels à distance, l’humour ne perd pas ses droits : ainsi Gildas regrettait d’avoir eu pitié de son pote Erwan au départ de Belle-Île-en-Mer et de lui avoir offert une de ses boites de foie gras. De l’influence du gavage des oies et des canards sur la performance des carènes, voilà un sujet de thèse qui mérite d’être exploré…

Le 21 avril 2009
J +16 - Tous derrière et Gildas devant
La bascule attendue est arrivée plus tôt que prévue sur la flotte de la Transat BPE Belle-Île-en-Mer – Marie-Galante 2009, rendant ainsi aux concurrents les vitesses des jours précédents. Le léger coup de frein est donc dans le sillage des solitaires qui, au seizième jour de course, savent que si l’issue est proche, ils ont encore les cartes en mains pour jouer leur destin sur l’épreuve. Les grands tournants stratégiques sont remisés au placard avec les cirés, mais il reste encore à faire en termes de placement par rapport à l’arrivée et pour grappiller les précieux milles qui pourront faire la différence. En tête, Gildas Morvan (Cercle Vert) étend sa domination et gagne en confort en épaississant son matelas. Mais pourra-t-il le garder jusqu’au bout ? Il lui faudra pour cela contenir les assauts répét és d’un Nicolas Troussel (Financo) et d’un Gérald Vienard (Macif) plus que jamais déterminés. Et que penser des sudistes ? Certainement pas qu’ils ont dit leur dernier mot !
Qu’ils vont être tendus ces derniers jours de course dans la Transat BPE 2009. Que la bataille promet d’être âpre et d’aller puiser dans les dernières réserves des marins. Plusieurs raisons à cela et d’abord la météo qui met une ultime fois ses victimes préférées à l’épreuve. Une baisse de l’alizé, des nuages qui scotchent littéralement les marins pendant plusieurs heures à l’instar de la mésaventure subie par Gildas Morvan hier et une mer désordonnée qui rend le travail du pilote bien moins fiable qu’en d’autres temps. Les figaristes se seraient volontiers passés des conditions de navigations rencontrées depuis hier après midi. Ajoutons à cela une fatigue qui s’est logiquement installée et qui forcément change la donne. Les hommes ont besoin de repos et perdent un peu leurs repères en matière de sommeil. Il suffit parfois d’une nuit longue comme une sieste pour que le réveil soit brutal et dominé par une sensation d’ailleurs. Pas facile dans ces conditions de se reconstituer, mais le groupe des prétendants à la victoire trouve dans ce rassemblement l’énergie nécessaire à la conclusion.
Toujours bien campé sur sa position de leader de la flotte, Gildas Morvan semble avoir pris la poudre d’escampette. Le garçon sait ce qu’il veut et gardera sa concentration au plus haut jusqu’à l’arrivée, observant la concurrence, se méfiant s’il y a lieu. Aligné sur la route du skipper de Cercle Vert et par voie de conséquence sur l’arrivée, Nicolas Troussel (Financo) fait de la résistance et garde le cap même s’il a concédé quelques milles supplémentaires au leader la nuit dernière. Dans son sillage, Gérald Veniard le bienheureux, fait un retour opportun dans le match, à la faveur d’un décalage au Sud opéré hier après midi. Mais ces trois là savent bien qu’ils ne seront pas seuls à décider de l’issue et que le podium ne se jouera pas forcément entre eux. Estampillé danger immédiat par la concurrence, Erwan Tabarly (Athema) est surveillé comme le lait sur le feu. Toujours sur la voie sudiste, c’est à ce dernier et à son acolyte François Gabart (Espoir Région Bretagne) qu’Eole devrait accorder ses faveurs. Le skipper d’Athema est annoncé par les trois centristes comme le plus rapide dans les prochaines heures et forcément comme une menace sur l’ordre établi. L’intéressé appréciera…
On ne le répètera donc jamais assez sur cette Transat BPE 2009, mais il faudra aux spectateurs rester jusqu’au générique final pour connaître le nom de celui qui fera chavirer le cœur de Marie-Galante. En attendant, le dernier départ vient d’être donné et le voyage se profile sur le format d’une étape de la Solitaire du Figaro. Figaristes, à vos marques, prêts, partez !

Le 20 avril 2009
Mille milles z'à bord
Ils n’en sont plus à grimper dans le mât, telle la vigie du Capitaine Haddock annonçant enfin la terre promise. Mais le compteur qui affiche maintenant des nombres à trois chiffres pour identifier la distance qui les sépare de l’arrivée est un gage de promesses de plus en plus concret. Pour les hommes de tête, la perspective d’un podium se précise quand chez les autres, la résignation le dispute à la volonté de profiter à plein des journées de glisse sous le soleil retrouvé…
Le temps des aventuriers est-il révolu ? Dans leur quête de l’île au trésor, les solitaires de la Transat BPE n’ont plus guère d’incertitudes sur leur position. Le bon vieux sextant est, comme le loch à poisson, rangé depuis longtemps aux oubliettes de l’histoire de la course au large. Le pendule du professeur Tournesol peut toujours indiquer l’ouest, qu’on ne compte pas non plus sur nos navigateurs pour lire dans les entrailles d’un poisson volant, les augures d’une victoire espérée. Plus prosaïquement, les skippers d’aujourd’hui risquent de passer plus de temps penchés sur les écrans d’ordinateurs que le nez au vent, en train de humer les variations de l’air. Quoique… quand un François Gabart (Espoir Région Bretagne) annonce, quelque peu dépité, avoir perdu quelques dizaines de milles, englué dans une bulle sans vent, on se dit que parfois dame nature sait encore réserver quelques coup de pied de l’âne à tous ces mathématiciens de la course au large, capable de couper les barbules des fichiers grib en quatre, pour trouver la meilleure stratégie possible pour relier la ligne d’arrivée. Comme si la météo aimait à jouer avec les nerfs et les certitudes des navigateurs… et mettre à mal les stratégies élaborées tout au long de la gigantesque partie d’échecs qui se trame sur l’Atlantique. Dans une moindre mesure, tous les hommes du sud qui attendaient avec impatience leur heure, ont vu, tout au moins provisoirement, leurs plans contrariés. Une aubaine pour Gérald Vienard (Macif) et Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles) qui se retrouvent relancés dans la course au podium. Gildas Morvan (Cercle Vert) continue quant à lui de baliser la route, mais il sent toujours dans son tableau arrière le souffle chaud de l’étrave de Nicolas Troussel qui ne lâche rien. Le skipper de Financo, malgré l’impossibilité de se servir de son pilote en mode vent, résiste à coups de siestes écourtées, d’heures de barre sous le s oleil et de coquetiers imparables, quand le bateau fonce dans la nuit noire, que le vent tourne sans que le pilote ne suive et que le navigateur n’en puisse mais.
Grosse fatigue
Pour d’autres, les heures de veille accumulées commencent à se faire sentir. Chacun essaye comme il peut de ne pas trop tirer sur les réserves sachant que l’arrivée sur Marie-Galante peut être complexe. Certains usent de petits artifices pour recharger leurs batteries : utiliser une part des réserves d’eau douce comme Thierry Chabagny pour se laver à grandes eaux, surveiller du coin de l’œil la route d’un concurrent proche au classement général, adapter son sommeil aux heures les moins chaudes… Mais il arrive parfois que la routine immuable subisse quelques accrocs ; Franck LE GAL (Lenze) en a fait l’amère expérience. Parti se reposer quelques instants, le navigateur solitaire n’a pas branché correctement son alarme de réveil. Au final, un gros dodo de cinq heures qui s’est traduit par une route à rebours de la volonté de son navigateur… Mais qui sait si ce ne sera pas au bout du compte, un mal pour un bien. Dans l’affaire, le skipper de Lenze estimait avoir perdu une bonne dizaine de milles. Mais qu’est-ce que dix milles au regard d’une lucidité et d’une énergie retrouvée ? Car c’est bien le paradoxe de ces Transatlantiques des temps modernes : appareils de navigation sophistiqués, pilotes automatiques élaborés, informatique de pointe cohabitent avec des habitudes ancestrales : manger dans une gamelle, trouver du plaisir dans un rasage à l’eau douce, se cacher du soleil aux heures les plus chaudes, dormir par bribes… Tintin vit encore.

Le 19 avril 2009
Le passant du sans-souci
Après deux semaines de mer, la situation semble se clarifier sur la scène de la Transat BPE. En tête de flotte, Gildas Morvan continue de creuser son sillon, imperturbable… Une route qui fait l’admiration de ses adversaires, une vitesse impressionnante et un véritable bonheur d’être en mer : à 1100 milles de l’arrivée, rien n’est joué, mais le skipper de Cercle vert a visiblement marqué quelques points. Les derniers jours de course devraient ressembler à un long sprint dans lequel les options stratégiques dans les alizés seront forcément limitées.
On a beau être dimanche, il serait malvenu de considérer que la messe est dite. Sur la route du paradis, ils sont encore six prétendants à espérer parvenir au saint des saints. Du leader au sixième François Gabart (Espoir Région Bretagne), il n’y a que soixante-cinq milles de route, soit à peine plus de six heures de décalage, aux vitesses actuelles. Et la procession, loin d’être ordonnée comme une belle file indienne, laisse apparaître un léger désordre. Si tout le monde converge au final vers la même destination, les chemins pour y parvenir ne sont pas aussi linéaires qu’ils veulent bien paraître. Comme si chacun jouait du franc-bord pour accéder aux places d’honneur. Au petit matin, les hommes du sud tenaient encore la corde quand au classement de l’après-midi, Nicolas Troussel (Financo), Gérald Vienard (Macif) et Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles) semblaient avoir repris quelques couleurs. Tout le monde veut être en première ligne pour tenir les cordons du poêle. Comme les positions des uns et des autres varient au gré des classements et des bascules de vent, les humeurs des navigateurs s’en ressentent. Si certains reconnaissent se faire parfois envahir par la pression de la compétition, d’autres y trouvent au contraire des motifs de se réjouir : Gildas Morvan en premier lieu, qui semble se fondre à merveille dans le costume de maître de cérémonie, mais aussi un Erwan Tabarly (Athema) qui avouait s’amuser comme un fou et ne masquait pas son plaisir d’être en mer. Plus au nord, Gérald Veniard ne disait pas autre chose, qui s’émerveillait de pouvoir toujours être dans la bagarre et viser une place sur le podium.
La longue route
Bien évidemment, pour ceux qui se trouvent décrochés au classement général, la route, sans prendre des allures de chemin de croix, commence à sembler parfois longuette. Tous sont des compétiteurs et il est forcément déplaisant de se trouver condamné à figurer dans les rangs du fond, quand on est venu avec des ambitions tout aussi légitimes que les hommes de tête. Un souci technique, une option mal négociée, ce sont au final des points de détails qui marquent la différence après quatorze jours de course. Rapporté au nombre d’heures de navigation enquillées depuis le départ, le débours est, somme toute, faible. Les dix premiers peuvent encore débouler sur la ligne d’arrivée en moins de vingt-quatre heures… Mais, compte tenu du niveau de la flotte, d’Isabelle Joschke (Synergie) à Adrien Hardy (Agir Recouvrement) en passant par Armel Tripon (Gedimat) et Franck LE GAL (Lenze), tous savent bien que prétendre aujourd’hui à la victoire aurait un caractère quasiment sacrilège. Pour tous, il s’agit de se rabattre sur des objectifs intermédiaires, de trouver de nouvelles sources de motivation… C’est, pour Armel Tripon, la bagarre quasiment bord à bord avec son copain Franck Le Gal : avoir un lièvre qu’on connaît bien est une bonne manière de se garantir une vitesse performante. Adrien Hardy puise dans les ressorts de la rédemption sa motivation nouvelle : même si sa stratégie ne s’est pas révélée gagnante, le jeune navigateur entend bien démontrer qu’il n’a rien perdu de son mordant et qu’il faudra compter avec lui sur les courses à venir. Louis-Maurice Tannyères (Nanni Diesel) ne fait pas autre chose quand il surveille avec attention chacun des classements qui tombent. Son challenge serait de pouvoir coiffer sur le fil, Yannig Livory (CINT 56) ou mieux encore Victor Jean Noël (Pays de Marie-Galante). L’ancien entrepreneur varois est d’autant plus motivé qu’au bout du compte, il n’apprécie finalement que modérément le caractère contemplatif de la navigation en solitaire. A défaut de pouvoir tutoyer les anges, la comparaison méticuleuse des milles engrangés par chacun est peut-être une autre manière d’élever son âme…

Le 18 avril 2009
J+14 - Dans la tête de l’autre…
Les nuits se suivent et se ressemblent sur la Transat BPE Belle-Île-en-Mer – Marie Galante 2009. Noir complet, grains par intermittence et belles sensations de glisse dans les surfs… Il est des programmes dont on apprécie finalement la répétition. Côté scénario aussi le refrain reste sensiblement le même à quelques 1 200 milles de l’arrivée antillaise. Les riches s’enrichissent et devant, on étoffe son matelas. Ainsi, Gildas Morvan (Cercle Vert), le Champion de France de Course au Large en Solitaire en titre, affiche-t-il son statut de grand patron de la série et semble bien installé dans son fauteuil de leader d’une flotte à ses trousses. Toujours plus rapide que la concurrence, il ne cesse d’accroître son avance sur un dauphin qui entend bien jouer sa carte jusqu’au bout en la personne d’Erwan Tabarly (Athema). Troisième et tenant du titre de l’épreuve, Nicolas Troussel (Financo) n’est jamais aussi dangereux que quand il est en position de chasseur. Reste à savoir si la suite leur permettra de prendre quelques libertés avec l’histoire…
En régate pure comme en course au large, d’aucuns se plaisent souvent à rappeler que la vitesse rend plus intelligent. Elle donne en tous les cas la sérénité et l’opportunité d’une maîtrise et d’un contrôle de la situation, autant que de ses adversaires. Leader aux larges épaules d’une flotte elle-même présentant de solides arguments, Gildas Morvan incarne parfaitement cet adage. Serein, heureux d’être en mer, maniant l’humour avec malice et intraitable dans sa progression, le skipper de Cercle Vert se pose en patron depuis plusieurs jours. Les classements se suivent et ne font que conforter la forme insolente du géant des abers. Rien dans son discours ne laisse transparaître la moindre faille, le doute ou une improbable baisse de régime. S’il faut bien évidemment se garder de toute conclusion trop hâtive quant à l’issue du match, il faut quand même bien reconnaître que la partie s’annonce serrée pour la concurrence. Pourtant, ceux qui cherchent, mille après mille, à contester la suprématie du leader, sont loin d’être des seconds rôles. Mais ils savent tous, pour avoir été dans cette position enviable un jour ou l’autre, la force mentale que procure la sensation de domination d’un sujet et de ses adversaires. Erwan Tabarly (Athema), lui aussi prétendant sérieux aux lauriers, confiait ce matin que Gildas Morvan, qu’il connaît bien pour avoir disputé à ses côtés une Transat AG2R, est quelqu’un qui « ne craque pas (…), qui a l’habitude d’être en tête ». S’il faut parfois se débarrasser de mauvaises habitudes, celle d’être favori et de confirmer son statut en est une dont on ne se passe pas et qu’on a plaisir à entretenir.
Mais qu’on se le dise, s’il n’y a pas de souci à se faire pour le skipper de Cercle Vert, la fin est bien loin d’être écrite. Plusieurs s’offrent actuellement au scénariste qui devra peut-être redistribuer les rôles d’ici à l’arrivée à Marie-Galante. Ainsi, si les heures à venir ne semblent pas proposer de grand bouleversement stratégique, il faudra une fois encore être extrêmement vigilant quant à la conduite et éviter toute sortie de route sous un grain. A l’heure actuelle, les concurrents ont mis le cap sur une bascule attendue au nord-est. Derrière, tout pourra encore se jouer pour les premières places. Erwan Tabarly au sud, est estampillé « homme à surveiller » par Gildas Morvan. Un peu décalé par rapport au skipper d’Athema, le jeune François Gabart (Espoir Région Bretagne) est plus que jamais dans le jeu. Au nord aussi on peut encore y croire et ni Nicolas Troussel, ni Gérald Veniard (Macif) ne diront le contraire. La fin de l’histoire est ouverte et c’est dans la tête aussi bien que sur l’échiquier stratégique qu’elle s’écrira…
Franck Le Gal au travail
"Ça va. C’est un peu gris ce matin. Le décor final s’installe. Cercle Vert va très très vite, moi je suis mon plan de route même si je suis cela avec attention. Je ne sais pas comment il fait par rapport au fichier que l’on a, il va comme un avion. J’ai essayé de joindre Isabelle en VHF ce matin car nous ne sommes qu’a 20 milles en latéral. J’ai eu mon pote Armel hier, on s’est bien marré. Ça fait du bien de discuter avec les autres. Je vais être un peu juste en gasoil et je suis déçu de mes batteries qui ne tiennent pas la charge. J’ai deux panneaux solaires mais il n’y a pas eu beaucoup de soleil depuis le départ. Pour moi il y a trois paquets, trois bateaux devant, un paquet de six dont je fais partie et les autres. Les trois premiers s’en vont, surtout Gildas... J’espère bénéficier de ma position un peu sud prochainement. J’espère que toutes les réparations que j’ai faites vont tenir. J’ai eu un souci majeur mais je ne vais pas le divulguer maintenant. Il ne s’est pas passé une journée sans que je bricole. La dernière fois, il n’y a pas eu une seule journée sauf pour une latte de grand voile cassée. C’est de la surveillance quotidienne. Sinon, cette année, ce n’est pas une Transat BPE de vacances mais c’est un vrai jeu de stratégie."

Le 17 avril 2009
On est heureux Nationale 7
C’est comme sur la route des vacances. Les solitaires les plus au sud de la Transat BPE commencent à recueillir les fruits de leur investissement. Les spis gonflent et les moyennes s’accélèrent, passé le péage de l’anticyclone des Açores. Gildas Morvan (Cercle Vert) s’est emparé des rênes de la course, mais dans son tableau arrière, Erwan Tabarly (Athema), François Gabart (Espoir région Bretagne) et Nicolas Troussel (Financo) n’ont pas baissé la garde.
Passation de pouvoir sur la Transat BPE : Nicolas Troussel a fini par céder la conduite de la course aux hommes du sud. Gildas Morvan, à la faveur d’un recentrage judicieux, a réussi à glisser son monotype devant l’étrave de Financo. L’homme des Abers devant celui de la baie de Morlaix : cette Transat BPE ressemble bigrement à une bataille entre gens de pays. D’autant qu’un Erwan Tabarly qui pointe juste derrière est, lui aussi, en terrain de connaissance. Le vent retrouvé sur l’autoroute des alizés regonfle à la fois les voiles et le moral des navigateurs. Même un Adrien Hardy (Agir Recouvrement), isolé sur la route du nord, reconnaissait avoir retrouvé une certaine joie de vivre après deux jours difficiles : ce n’est jamais simple de se débattre dans des vents erratiques, quand la houl e ballotte le bateau et que l’anticyclone étend ses langueurs sur la flotte. Et tous de faire, contre mauvaise fortune bon cœur. Les tenants de l’option nord, même s’ils voient défiler un peu trop vite à leur goût la caravane des sudistes, prennent aussi un réel plaisir à glisser sur une mer moins ordonnée qu’il n’y paraît. Et d’enquiller les surfs tel un Armel Tripon (Gedimat) qui avait réussi à atteindre les 18 nœuds sous pilote dans une nuit d’encre…
Tripon fripon, Veniard peinard
Armel Tripon, le skipper de Gedimat reconnaissait d’ailleurs être parfaitement heureux de son rôle du chien dans un jeu de quille. En optant pour une route radicalement sud, le Nantais sait qu’il trouble l’exercice de contrôle entre les leaders. S’il lui reste à combler un retard de près de 150 milles sur la tête de course, Armel s’amuse visiblement d’obliger ses concurrents directs à jeter un œil régulier dans le rétroviseur. S’il en est un autre qui découvre les délices du solitaire longue distance, c’est bien Gérald Véniard le skipper de Macif. Le Savoyard, habitué des joutes au contact de la Solitaire du Figaro, s’illumine à chaque vacation, du bonheur d’être en mer, de profiter du temps qui s’égrène au fil des messages échangés avec sa compagne, de ses conversations avec un moineau migrateur surnommé Jean Mermoz, autre navigateur ailé solitaire, hébergé quelques jours à bord. Quand certains se rongent les sangs à la lecture des classements, d’autres ont choisi de prendre avec avidité les plaisirs simples que la navigation dans les tropiques offre tous les jours : un surf sous spi, le soleil, la navigation en short et tee-shirt quand la métropole frissonne encore à chaque petit matin… Au final, le plaisir partagé n’est-il pas une des meilleures garanties d’efficacité ?

Le 16 avril 2009
J +12 - De l'importance des classements...
Au douzième jour de course, il semble que certaines des nombreuses questions agitant les observateurs de cette Transat BPE Belle-Île-en-Mer – Marie-Galante 2009 soient sur le point de trouver réponse. Après avoir joué les filles de l’air au nord pendant près de 24 heures, le vent fait petit à petit son retour et permet ainsi aux « neutralisés » d’hier de revenir à des vitesses bien plus acceptables. La poussée sudiste était pressentie depuis quelques jours et la voici ce matin qui se matérialise. Longtemps relégués en milieu de classement, les partisans de la plongée récoltent aujourd’hui les dividendes d’une stratégie sur le moyen terme. De ce fait, si Nicolas Troussel (Financo) reste en tête malgré un vent plus faible, ce sont désormais Gildas Morvan (Cercle Vert) et Erwan Tabarly (Athema) qui occupent respectivement la deuxième et troisième place.
Comment les marins vivent-ils actuellement la réception des classements et tout particulièrement le premier d’une journée qui s’annonce ? Des uns aux autres, la réponse diffère quand un constat s’impose; chacun y cherche de quoi se rassurer, se conforter dans son idée ou tout simplement se dire que la patience va devoir encore être de mise. Du nord au sud, les positions qui tombent ne sont donc pas attendues de la même manière et ne disent pas la même chose. Ainsi, François Gabart (Espoir Région Bretagne) en élève appliqué bien décidé à ne pas laisser le manque d’expérience du à sa jeunesse le priver d’un heureux dénouement, décortique-t-il chaque relevé afin d’y puiser un maximum d’informations sur la progression des autres. Gildas Morvan (Cercle Vert) affirme ne pas y prêter attention. Info ou intox ? Gérald Veniard (Macif) quant à lui, trouve dans son recul au classement, comme dans toute chose, matière à philosopher. Les regarder sans en faire une obsession. S’en inspirer pour en extraire le meilleur sans laisser de côté son intuition et son libre arbitre. Les concurrents de la Transat BPE, comme l’ensemble des compétiteurs, entretiennent des rapports particuliers avec les classements, mais pour tous, ils sont un point de repère dans un quotidien parfois décalé et la certitude qu’aucun d’eux ne lâchera.
A terre également, les pointages revêtent une importance cruciale et à y regarder celui de ce matin d’un peu plus près, les informations ne manquent pas. Au nord, la majorité des solitaires a retrouvé du vent et quitté la zone rouge, mais pas de manière encore assez flagrante pour contenir les assauts des sudistes qui eux bénéficient d’un flux plus prononcé d’au moins un nœud voire plus pour certains. Nicolas Troussel en leader assuré depuis plusieurs jours a réussi à maintenir son assise, mais il sent à présent le souffle d’un certain Gildas Morvan sur son tableau arrière. Aux avant-postes il y a encore quelques heures, Gérald Veniard et Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles) ont du laisser leur place sur le podium. Au sud, le trio n’est plus! En effet, si le skipper de Cercle Vert a poursuivi sa route en tentant de gagner vers la route directe, François Gabart et Erwan Tabarly ont fait le choix d’aller chercher plus de pression en glissant encore un peu. Le premier s’en inquiétait ce matin quand à bord d’Espoir Région Bretagne on affichait une belle satisfaction. Mais le dénominateur commun d’une voie à l’autre demeure non seulement une réduction des écarts en distance au but, mais également la tendance amorcée d’un resserrement de la flotte en latéral. L’entonnoir se forme et tout l’intérêt sera de savoir qui s’en extraira le premier…

Le 15 avril 2009
Transat BPE 2009: Un succès populaire pour Belle-île
La Transat BPE Belle-Île-en-Mer - Marie-Galante dont le départ a été donné le 5 avril dernier a permis à Belle-île de lancer sa saison de la plus belle des manières. Les commerçants bellilois ont le sourire et grâce à une médiatisation large de l’évènement l’île a renforcé sa notoriété comme destination touristique.
La Transat BPE booste le début de saison.
Il est vrai qu’avec le soleil au rendez-vous, nombreux étaient les spectateurs à arpenter les quais de Le Palais pour voir de près la flotte des Figaro Bénéteau 2 prête à s’élancer à l’assaut de cette cinquième édition de la célèbre transatlantique en solitaire. Une impression confirmée par les premiers chiffres annoncés par l’office de tourisme de Belle-Île. Hôtels complets, restaurateurs et commerçants ayant majoré leur chiffre d’affaires et la Compagnie Océane qui a enregistré une hausse de 14% des traversées sur la même période, autant dire que la saison touristique du côté de Belle-Île semble avoir pris un peu d’avance.
D’autant que comme l’indique Leena Corbion, directrice de l’office de tourisme, grâce à la médiatisation de la course : « Belle-Île a gagné en image et en notoriété et a vu son positionnement parmi les destinations de courts séjours se renforcer. »
Et si l’on en juge par l’effervescence qui règne déjà de l’autre côté de l’Atlantique, nul doute que Marie-Galante s’apprête à vivre dans quelques jours de belles journées dont les Antilles avaient sans doute bien besoin.
J+11 - Les sudistes attendus en caisse…
Annoncée depuis plusieurs jours, c’est hier soir que la mauvaise nouvelle s’est abattue sur les concurrents nordistes de la Transat BPE Belle-Île-en-Mer – Marie-Galante 2009. La bulle anticyclonique installée sur la route vers les Antilles a donc bel et bien fait son office et donné un coup de frein conséquent à la progression des solitaires les plus proches du phénomène. Le résultat ne s’est pas fait attendre et qu’il s’agisse du classement de ce jeudi matin ou des distances qui séparent désormais les concurrents du nord au sud, les effets sont tangibles. Ainsi, si Nicolas Troussel (Financo) occupe toujours le fauteuil de leader de la flotte, devant Gérald Vienard (Macif) et Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles), les trois inséparables sudistes – Gildas Morvan (Cercle Vert), Erwan Tabarly (Athema) et François Gabart (Espoir Région Bretagne) – frappent à présent à la porte du podium et occupent respectivement les 4ème, 5ème et 6ème places en étant crédités de vitesses largement au dessus de la concurrence…

Le 14 avril 2009
J+9 Quand la menace plane…
Bien installés dans leurs stratégies respectives depuis plusieurs jours, les solitaires de la Transat BPE Belle-Île-en-Mer – Marie-Galante 2009 poursuivent leur progression sous spi dans des vents qui, s’ils ne sont pas réellement alizéens, s’en rapprochent toutefois à bien des égards. Les combinaisons sèches sont remisées dans les placards et la tendance est plutôt à la garde robe printanière la nuit et estivale le jour. Jusque là, le sort des treize marins encore en course apparaît particulièrement enviable. Mais qu’on ne s’y trompe pas… Une menace plane ! Celle d’une bulle anticyclonique qui viendrait briser les Alizés et réduire à néant les espoirs de ceux qui s’y laisseraient prendre. En attendant, l’intarissable Gérald Vienard (Macif) est toujours en position de leader, devant Nicolas Troussel (Financo) et Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles).
Si la nuit de dimanche à lundi avait été placée sous le signe des nuages et des lignes de grains à répétition, celle qui bât son plein pour les concurrents de la Transat BPE semble leur accorder le meilleur, avec 18 à 20 nœuds de moyenne de secteur Nord Est et un ciel étoilé. Dans de telles conditions, il est donc plus aisé pour les solitaires de s’accorder de précieux moments d’un sommeil qui vient alors réparer les manques et longues heures passées à la barre, imposées par une première semaine de course conjuguée au près. Mais ce sommeil, s’il est essentiel en ce qu’il permet de combler une lacune évidente, offre aussi une échappatoire au danger qui menace et dont on ne sait encore à quel point il sera cruel. Sur le point d’en connaître la gravité, les avis divergent légèrement selon que l’on soit au Nord ou au Sud… mais sur le fond tout le monde est d’accord; il y a urgence à gagner dans le Sud ! La raison de ce brusque mouvement de foule ? Une bulle anticyclonique dont on prévoit la formation sur la zone actuelle de navigation des marins de la Transat BPE d’ici moins de 48 heures et dont on sait que la conséquence résidera dans la rupture de l’alizé et la désertion du vent. Pour se sortir des affres de ce phénomène météorologique dénué de toute séduction, la solution sera donc de gagner dans le Sud de manière suffisamment rapide.
Gérald Véniard, actuel leader de la flotte, se fixait ce matin la limite du 25° Nord comme latitude frontière en deçà de laquelle il gardait toutes chances pour le sprint final. Pour ce faire, chacun va donc devoir garder un œil sur les évolutions du vent et déclencher au moment opportun le ou les empannages, en fonction de la position sur la scène atlantique, afin d’opérer un grain efficace dans le Sud. Sans tomber dans la stratégie du « sauve qui peut », il convient donc aujourd’hui et pour les 48 heures à venir, d’être extrêmement vigilant quant à sa route. Qui traînera en chemin verra le verdict impitoyable tomber, se fera enfermer dans la bulle et laissera ses petits camarades s’échapper pour de bon !
Du plus Nord, Adrien Hardy (Agir Recouvrement) au plus au Sud, Erwan Tabarly (Athema), aucun ne veut connaître la sanction de la pétole. Le benjamin de la course, jusqu’alors campé sur ses positions, a d’ailleurs lui-même amorcé une descente depuis hier soir. Le phénomène se généralise et le positionnement de la flotte est loin de prendre des allures d’entonnoir. La réduction des écarts en latéral n’est pas à l’ordre du jour et chacun cherche le Sud…

Le 13 avril 2009
Cette nuit, tous les spis sont gris
Des lignes de grains qui se succèdent et génèrent des oscillations et une instabilité du vent. Une stratégie à doser au degré près au Sud. Une patience et une foi qui se doivent d’être inébranlables à l’Ouest et au Centre. Les nuits Atlantiques ne sont pas de tout repos. Ajoutons à cela, l’enchaînement incessant d’empannages et l’absence de Lune… Si les concurrents de la Transat BPE Belle-Île-en-Mer – Marie-Galante 2009 ont gagné au moins une étoile en terme de confort à bord depuis que les allures de près ont été reléguées au rang de souvenir, l’ambiance n’est pas encore à la franche détente. Au classement de 5 heures, le centriste, Gérald Vienard (Macif) mène toujours les débats, devant les irréductibles Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles) et Adrien Hardy (Agir Recouvrement) qui tiennent bon la barre de leur option à l’Ouest.
Les concurrents de la Transat BPE 2009 sont depuis plus de 24 heures sur la route du large. Sous spi, poussés par un flux de secteur Nord Est tendant parfois vers l’Est, les marins jouent les équilibristes et enchaînent les empannages pour garder le cap et s’adapter aux variations. Au Sud, Erwan Tabarly (Athema) confiait ce matin avoir procédé à la manœuvre et donc visité la plage avant de son monotype à quatre ou cinq reprises. Même son de cloche chez un Gérald Véniard partisan d’une option plus centrée. Si l’empannage lui-même ne présente plus de grande difficulté pour ces solitaires aguerris à l’exercice de haute voltige, le côté délicat de l’opération vient du fait qu’une couverture nuageuse vient corser l’affaire. Ainsi, c’est dans le noir des nuits Atlantiques qu’il faut faire passer la précieuse voile «ballon» d’un bord à l’autre. De même, la succession de grains et les bouleversements subits qui vont avec, présentent bien des risques pour le matériel et il ne serait pas étonnant de découvrir peu à peu quelques soucis du côté des voiles. Les ascensions dans le mât vont débuter et à ce jeu là, celui qui préservera le mieux son spi gardera toutes ses chances pour l’emporter.
A l’Ouest, rien de nouveau pour Adrien Hardy et Thierry Chabagny qui poursuivent sur leur idée et attendent leur heure pour se recaler. Mais ces deux là manient la science de la météo comme d’autres l’art de l’origami; avec finesse et patience. Bien installés dans leur position intermédiaire, Gérald Véniard et Nicolas Troussel (Financo) gardent un avantage au classement et se réservent la possibilité de gagner le Sud plus facilement que leurs camarades occidentaux. Enfin, le Sud a toujours les allures d’une scène que se disputent trois grands rôles : Gildas Morvan (Cercle Vert), François Gabart (Espoir Région Bretagne) et Erwan Tabarly. Depuis hier soir, le skipper d’Athema joue les extrêmes et dose à 10° près l’inclinaison de sa route par rapport à ses concurrents directs. Un travail d’orfèvre qui maintient un suspens de tous les instants entre Belle-Île-en-Mer et Marie-Galante…

Le 12 avril 2009
J +7 - Plus de terre en vue
Une semaine de course dans cette Transat BPE Belle-Île-en-Mer – Marie-Galante et c’est un peu comme si le rideau tombait sur le premier acte d’une pièce qui tient son public en haleine et qu’il s’ouvrait sur un second qui s’annonce tout aussi passionnant. L’archipel de Madère est à présent dans le sillage de la grande majorité de la flotte et les solitaires ont tous mis, avec plus ou moins d’insistance en fonction des choix stratégiques, de l’Ouest dans leur route. L’heure de la partie océanique de cette transatlantique a sonné et l’entrée en matière se fait naturellement sous spi, dans des vents variables oscillant entre 13 et 25 nœuds en force et entre le Nord et le Nord Est en direction. En tête ce dimanche matin, pour la deuxième journée consécutive, Adrien Hardy (Agir Recouvrement) poursuit sur sa lancée. Le plus jeune concurrent est talonné par Nicolas Troussel (Financo) et Gérald Vienard (Macif).
Le temps passe plus vite en bonne compagnie et force est de constater que si le départ bellilois remonte déjà à une semaine, il est encore frais dans les mémoires des observateurs. Il faut dire que les figaristes, rebaptisés pour l’occasion rois du suspense, n’ont pas ménagé leurs efforts pour tenir leur monde en haleine. Avec le passage de Madère, borne de péage d’entrée sur l’autoroute des Alizés, débute la deuxième partie de la Transat BPE 2009. A partir de maintenant, les cartes des solitaires seront blanches de toute terre, île ou îlot isolé… jusqu’à l’arrivée à Marie-Galante. Beaucoup plus longue en termes de distance que la première partie, cette seconde tranche se conjuguera sur un mode hauturier, portant et sans aucun doute plus confortable que le près des premiers jours.
Avec une vingtaine de nœuds de portant en moyenne au large du Maroc, l’ambiance est donc au spi et à la chevauchée nocturne. Les grains se succèdent et rendent parfois le repos illusoire. Difficile en effet pour certains de se résigner à lâcher la barre quand une variation du vent, fût-ce-t-elle en force ou en direction, peut entraîner le fameux « coquetier » tant redouté et causer des dommages irréparables sur ce qui va constituer dorénavant, et jusqu’à l’arrivée très certainement, le moteur des Figaro Bénéteau 2.
Si tous les marins ont donné à leur route une inclinaison Ouest, plus ou moins prononcée, les différentes tendances restent marquées ou se dessinent pour certains. Au Nord, Adrien Hardy mène toujours la danse, devant le duo Nicolas Troussel - Gérald Véniard, engagé sur une route médiane. Entre ces deux voies, Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles), longtemps leader, occupe aujourd’hui la quatrième place d’un classement loin d’avoir livré son verdict. Enfin, au sud, il convient de garder un œil particulièrement attentif au trio breton composé d’Erwan Tabarly (Athema), Gildas Morvan (Cercle Vert) et François Gabart (Espoir Région Bretagne). Ces trois garçons pétris de talent ne sont certainement pas là par hasard !
Voici donc un dimanche de Pâques qui se profile sous les meilleurs auspices pour la flotte des désormais treize solitaires de la Transat BPE 2009. Tous ne trouverons peut-être pas, contrairement à Gérald Véniard, d’œufs en chocolats à bord de leurs Figaro Bénéteau 2, mais ils seront nombreux à rejoindre le skipper de Macif sur le bonheur procuré par la navigation dans les Alizés et à partager l’idée du jour proposée par le rochelais : « Les Transat en solitaire… ça devrait être obligatoire, pour tous, dès la maternelle ! ». Tout est dit …

Le 11 avril 2009
Les Açores entre Anticyclone et archipel verdoyant
Des Açores, chacun, et tout particulièrement les marins, guette l’évolution de la bulle anticyclonique. Mais avant le phénomène météorologique qui occupe actuellement les esprits des solitaires de la Transat BPE Belle-Île-en-Mer – Marie Galante 2009, l’archipel du même nom est un petit paradis bien gardé à 760 milles à l’Ouest de Lisbonne. Avec ses neufs îles principales, les Açores sont une région autonome du Portugal depuis 1976, disséminés sur 560 kilomètres d’Est en Ouest, entre 25 et 31 degrés de longitude Ouest et 37 et 40 degrés de latitude Nord, dans la zone même où la dorsale océanique de l’Atlantique est recoupée par l’accident transversal qui correspond au détroit de Gibraltar. Le célèbre anticyclone quant à lui, correspond au champ des hautes pressions semi permanent de l’Atlantique Nord lorsque sa position est centrée sur la partie Est de l’océan.
Si Henri le Navigateur est celui qui au XIVème siècle fût à l’origine des premières campagnes de découvertes portugaises, c’est à Diogo de Silves, autre navigateur, que l’histoire attribue la découverte de l’archipel en 1427. Position stratégique, les Açores jouèrent un rôle clé dans la participation à la défense et à la conquête des places portugaises en Afrique du Nord, servant d’escale pour les galions en provenance des Indes et de base arrière pour l’exploration de l’Amérique, mais aussi pendant la domination espagnole de 1580 à 1640.
Neuf îles composent cet archipel, la principale Sao Miguel, voisine de Santa Maria, située dans le groupe oriental s’étend sur 757 km². Le groupe central est constitué de Terceira, Graciosa, Sao Jorge, Pico et Faial. Enfin, la partie occidentale regroupe Flores et Corvo.
Emergeant d‘un haut plateau sous-marin avec une profondeur moyenne de 1 500 mètres, l’archipel des Açores est une zone d’activité volcanique et sismique intense. Si l’anticyclone du même nom est généralement synonyme de négociation mais aussi d’embellie et de navigation heureuse pour les marins, le climat de l’archipel lui-même est particulièrement humide et venteux. Avec 188 jours de pluie relevés à Punta Delgada, les Açores sont une destination… verte ! Entre plaines de pâturages et cratères, les paysages rencontrés y témoignent une grande diversité. Certains y voient même un doux mélange de Suisse, d’Auvergne, d’Irlande ou d’Islande… c’est dire si la variété proposée par l’archipel portugais mérite une découverte qui ne se limite pas aux bulletins météo.

Le 10 avril 2009
Spis et lance à incendie
Après presque cinq jours et cinq nuit passés au près, à « planter des pieux » dans une mer désordonnée, les solitaires de la Transat BPE Belle-Île-en-Mer – Marie Galante 2009 naviguent depuis hier après-midi à des allures plus débridées. A la faveur d’un flux de secteur Nord-Ouest, les concurrents ont mis le cap au Sud, sous spi, et négocient actuellement le contournement de l’anticyclone des Açores. Au classement de 5 heures, Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles) tient toujours le leadership d’une flotte au sein de laquelle les écarts ont eu tendance à s’accroître sensiblement ces dernières heures. Derrière lui, la jeune garde, incarnée par Adrien Hardy (Agir Recouvrement) et François Gabart (Espoir Région Bretagne), affiche ses ambitions, bien décidée à contester la suprématie de ses aînés.
Sans être encore totalement sortis des esprits des marins, le près et les conditions d’inconfort qui vont avec sont à présent dans leur sillage. Depuis hier après midi, la flotte de la Transat BPE 2009 allonge la foulée et peut enfin voir le compteur dépasser les dix nœuds. Mais la rotation du vent au Nord Ouest entraînant avec elle l’arrivée de la navigation à des allures plus portantes n’a pas non plus définitivement donné des couleurs alizéennes au tableau. Le long des côtes portugaises, la nuit des solitaires n’a pas été de tout repos. Le silence des uns et des autres à l’occasion de la vacation quotidienne est éloquent. Au largue serré, dans des conditions de vent soutenues et instables, renforcées ça et là par des passages de grains, l’heure n’est définitivement pas à la conversation de longue durée. On imagine aisément les figaristes dans leurs combinaisons sèches, concentrés à la limite de l’obsession sur leur conduite de barre et soumis à un régime « lance à incendie » comme le confiait le jeune François Gabart. Cherchant à assurer la trajectoire et à gagner au maximum en cap et en vitesse. Ne rien lâcher et ne surtout pas perdre de vue l’objectif. Dans de telles conditions, le sommeil et l’alimentation deviennent accessoires.
Chaque classement amène avec lui son lot de petits bouleversements et d’évolutions. Il n’est toutefois encore pas question de tirer les conclusions des options engagées après le départ de Belle-Île-en-Mer, ou plutôt de l’échappée belle dans l’Ouest d’un Thierry Chabagny toujours en tête ce matin. Aux commandes depuis deux jours, le finistérien a été le premier des quatorze concurrents à envoyer le spi. Toujours positionné le plus proche de la route directe, ce dernier risque fort de devoir aller jouer en limite de la bordure anticyclonique et prendre le risque d’un enfermement. Affaire à suivre. Derrière lui, les écarts se creusent et chez les partisans du Sud, 77,4 milles séparent actuellement François Gabart, le plus à l’Ouest d’Eric Drouglazet (Luisina), le plus à l’Est.
En attendant, l’heure est aux sensations de vitesses et les premiers surfs se profilent pour le plus grand plaisir des figaristes. Ce vendredi ne devrait pas connaître de bouleversement majeur d’un point de vue stratégique, chacun s’attachant à affiner sa route. « Ce sera une journée de vitesse ! », lâchait Adrien Hardy ce matin… autant dire que tous sont prêts à affoler les compteurs.
Drôle d'anniversaire
« Depuis le départ je n’ai pas été gâté avec mes problèmes de drisses ; cette nuit, un bout s’est bloqué dans ma quille, j’ai du faire de la marche arrière dans 35 nœuds de vent pour réussir à l’enlever. Ensuite, j’ai été prudent, j’en ai profité pour dormir et manger. Mais maintenant je vais attaquer. Aujourd’hui c’est un jour de fête, j’ai envoyé le spi sous le soleil et j’ai pu ouvrir mes cadeaux d’anniversaire laissés dans le bateau par ma femme et ma fille, ça fait plaisir. » Franck LE GAL, Lenze, à la vacation de 11h30.
Flash spécial : abandon de Luisina
A 17h40 aujourd’hui, Eric Drouglazet, skipper de Luisina a signalé à Jean Maurel, le directeur de course de la Transat BPE son abandon suite à une panne généralisée d’électronique à bord. Sans pilote, ni aide à la navigation électronique, le navigateur ne peut plus continuer la course dans des conditions acceptables de sécurité. Eric Drouglazet est en bonne santé et compte se diriger vers un port de la côte portugaise.
Eric Drouglazet joue de malchance. Après une saison 2008 difficile où il avait déjà dû jeter l’éponge dans la Transat AG2R suite à la blessure de son équipier Christophe Bouvet et dans la Cap Istanbul après un accident lors d’une escale, Eric espérait bien démontrer que sur cette Transat BPE 2009 qu’il n’avait rien perdu de son talent et de sa vista. Le vainqueur de l’édition 2005 se voit contraint à l’abandon suite à une panne généralisée de son électronique de bord. Handicapé par des problèmes de pilote depuis le début de course, le skipper de Luisina a vu son bateau partir en vrac dans le temps fort qui sévit actuellement sur la zone de course : électronique noyée, Eric n’a plus les moyens de contrôler sa position. Après inventaire des dégâts, le navigateur s’est donc résolu à mettre le cap vers la terre. Il reste en liaison avec la direction de course qui l’assistera dans son convoyage jusqu’à un port, vraisemblablement Lisbonne.

Le 9 avril 2009
Une nuit difficile au Nord
Pas de bouleversement dans les trajectoires au sein de la flotte de la Transat BPE Belle-Île-en-Mer – Marie-Galante. L’inspiration collective concrétisée hier dans l’après-midi se poursuit donc et les solitaires gardent le cap à l’Ouest. Si les conditions de navigation se sont musclées ces dernières heures, force est de constater qu’elles n’infligent pas le même régime selon que l’on soit au Nord ou au Sud. En tête, Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles) poursuit son cavalier seul au plus près de l’orthodromie.
D’un point de vue strictement terrien… mieux vaut être au sud ! A écouter les récits de la nuit d’un Thierry Chabagny ou d’Armel Tripon (Gedimat), le tableau dépeint par le premier laisse imaginer des moments particulièrement difficiles dans la quête de vents plus favorables. 25 nœuds de moyenne, des rafales à 39-40 nœuds, une nuit humide, un bateau qui cogne sans arrêt et une alimentation réduite au strict minimum, tel est le quotidien actuel du leader de la flotte. En troisième position, le ton de la voix du skipper de Gedimat traduit une toute autre ambiance qui sans être totalement détendue, semble teintée d’un peu plus de confort. Mais chez tous, une idée fixe, un graal leur permet d’accepter le ballottage incessant, l’absence de sommeil, l’humidité permanente et une alimentation laissée au second plan. Dans quelques heures, les solitaires pourraient « lâcher les écoutes » et abandonner comme un méchant souvenir les longues heures passées à la barre, au près, donnant à la mise en route de la Transat BPE des allures de chemin de croix. Mais il leur faudra encore attendre pour conjuguer leur quotidien de marins sur un mode portant…
Pour l’heure, le front attendu et recherché par les concurrents est arrivé sous une forme particulière en n’étant pas en phase avec la rotation espérée. C’est dans la matinée que cette dernière devrait permettre aux premiers de « souffler » un peu et de virer de bord. Mais cette évolution météorologique ne livrera pas forcément la réponse attendue aux questions qui se posent depuis l’échappée nordiste de Thierry Chabagny. Le finistérien le disait ainsi lui-même à l’occasion de la vacation matinale ; « il faudra peut-être attendre la fin de la course pour connaître le résultat de cette option… ». Suspense quand tu nous tiens…
Ils ont dit :

Thierry Chabagny – (Suzuki Automobiles) – 1er au classement de 5h
« La nuit est assez musclée car ici on a rarement en dessous de 25 nœuds de vent et j’ai eu des rafales à 39/40 donc les manœuvres s’imposent. C’est humide aussi, on prend de bons paquets sur la figure. Au moment où on se parle ça cogne pas mal à l’intérieur. Le vent a pas mal tourné dans ce secteur donc la mer n’est pas très rangée, il y a une houle un peu de travers. Côté repos, c’est un peu le régime de la Solitaire, c’est à dire que tu dors par petites tranches de 20 minutes. Pour mo, à part la deuxième nuit qui n’était pas trop mal, depuis le début c’est régime sec. Il est temps que ça se calme un peu parce que ça risque d’être un peu plus long qu’une étape du Figaro ! Le front de vent je l’ai passé, mais comme ça arrive souvent dans certaines dépressions, là il est n’est pas en phase avec la rotation de vent, ce n’est pas franc, c'est-à-dire que j’ai passé le front mais le vent n’a toujours pas tourné. Je ne suis pas parti pour faire une route complètement nord, je vais finir par croiser les autres et là on verra ce que ça donnera. Mais si ça se trouve on n’aura le résultat qu’à la fin de la course. J’ai mangé un peu mais je pense que je suis tout de même un peu sous-alimenté par rapport à d’habitude, je suis à un seul vrai repas par jour. Mais l’estomac n’en demande pas beaucoup plus, on est encore dans la mise en route, il faut que l’organisme s’habitue petit à petit ».

Gérald Vienard– (Macif) – 2ème au classement de 5h
« Ca va mais je n’arrive pas à télécharger d’emails et de fichiers météo depuis deux jours donc je n’ai pas de nouvelles ! Je ne sais pas où sont les autres. Les conditions de navigation ce n’est pas les vacances ! Mais ça va passer. A priori je suis passé de l’autre côté du front, mais je n’ai pas encore touché la bascule. J’en ai touché une première, mais elle ne me permet pas d’ouvrir les voiles. J’ai 20 nœuds ça a bien baissé car j’ai eu jusqu’à 33 nœuds cette nuit. La mer est assez désordonnée, il ne fait pas très chaud et c’est toujours aussi humide ! J’ai fait deux repas chauds depuis le départ, sinon je grignote. Et pour ce qui est de dormir, moi je dors beaucoup. Donc ça va bien, d’autant que je sais que ces conditions ne vont pas durer ! Dans 4 heures maxi ça se calmera. Quand on verra les milles défiler vers le sud ça va faire beaucoup de bien ! »

Armel Tripon – (Gedimat) – 3ème au classement de 5h
« Je vais bien même si je suis un peu fatigué. D’autant que quelque chose s’est renversé et que c’est la patinoire dans le bateau. Je ne peux pas me déplacer sans finir sur les fesses ! Cette nuit on a eu du vent de Sud Ouest jusqu’à 33 nœuds, avec un peu de mer. La bascule ne se faisait pas en fait, c’était un peu long. Ca a eu lieu il y a une petite heure à peine, et là ça a bien molli, je suis au près sous génois et grand voile haute. Mais ce n’est pas encore le Nord Ouest qu’on attend. Il est long à venir, on se décale un peu dans l’ouest pour aller le rechercher. J’essaie de rester lucide pour prendre les bonnes décisions, pour moi c’est le plus difficile à faire. Je dors bien et je mange bien. J’ai même ouvert le foie gras que m’avait offert mon sponsor pour fêter le dégolfage!»

Le 8 avril 2009
L’analyse de Jean Maurel, directeur de course de la Transat BPE Belle-Île-en-Mer – Marie Galante 2009
« Les concurrents ont louvoyé toute la nuit à l’approche du Cap Finisterre. Ceux du Sud ont tiré des bords vers l’Ouest et les écarts se sont réduits. Erwan Tabarly (Athema), Armel Tripon (Gédimat) et François Gabart (Espoir Région Bretagne) ont bien joué. Ils ont navigué en régatiers, en figaristes et c’est payant ce matin. Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles) tente quelque chose au Nord. Il va chercher une bascule au Nord Ouest qui, si elle n’est pas attendue avant le 10 avril, sera assortie de pas mal de vent. Mais je ne suis pas certain que ça suffise à revenir sur les premiers. Ces derniers vont repartir dans l’Ouest, bâbord amures, pour aller chercher le front dans la journée de demain. Quand ils vont se retrouver tribord amures, ils seront devant. Positionnés dans le Sud, ils seront les premiers à toucher ce qui ressemblera à de l’Alizé. Habituellement sur une transatlantique, deux jours après le départ ça va mieux ; le schéma météo et stratégique devient plus clair. Sur cette Transat BPE 2009, les solitaires ne vont pas s’en sortir tout de suite. Ils ont encore au moins deux jours délicats à négocier ».

Le 7 avril 2009
Un Golfe pas très clair
Deuxième jour de course dans cette Transat BPE Belle-Île-en-Mer – Marie-Galante et changement de ton dans les voix des marins. La descente vers le Cap Finisterre amorcée hier se poursuit au rythme des virements de bord et de conditions de navigation pour le moins inconfortables. Estampillée premier juge de paix des 3 436 milles entre la Bretagne et les Antilles, la pointe Nord-Ouest de la péninsule ibérique est toujours convoitée par une flotte scindée en deux groupes et par un Gildas Morvan (Cercle Vert) meneur d’hommes depuis les premières heures de course.
Du près, une mer formée, des virements de bord qui s’enchaînent et qui obligent les marins à charrier des quantités de matériel à l’intérieur du bateau… Le tableau idyllique du premier matin de course a laissé place à une plongée dans un quotidien, somme toute assez courant, pour un figariste navigant dans le Golfe de Gascogne, mais toujours aussi inconfortable quand la vie à terre est encore si proche. Toujours dans un régime d’Ouest, les solitaires de la Transat BPE 2009 voient progressivement le vent monter en force et si pour l’heure les vitesses rencontrées oscillent entre 18 et 30 nœuds par moment, elles devraient s’intensifier dans la journée. L’état de la mer quant à lui ne devrait pas épargner les marins aux abords du Cap Finisterre et chacun se prépare à vivre quelques longues heures dans un « shaker », ballotté par le vent et la mer…
Côté course, Gildas Morvan reste installé dans son rôle de leader et creuse l’écart sur ses poursuivants en maintenant sa position médiane par rapport au reste de la flotte. Derrière, le groupe des quatre mousquetaires composé de Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles), Franck LE GAL (Lenze), Isabelle Joschke (Synergie) et Adrien Hardy (Agir Recouvrement) poursuit sa chevauchée à l’Ouest et trouve ce matin les faveurs du classement même si les précautions s’imposent. Ces derniers sont en effet les plus proches des Antilles en distance au but. Les partisans de l’Est parmi lesquels figurent Nicolas Troussel (Financo), Eric Drouglazet (Luisina), Erwan Tabarly (Athema) ou encore François Gabart (Espoir Région Bretagne) ne manquent pas non plus d’arguments et continuent à gagner du terrain vers la pointe espagnole. Il faudra toutefois attendre la fin de cette journée et l’évolution annoncée du vent au Sud-Ouest pour savoir si cette tendance se confirme pour le groupe des quatre ou si la deuxième voie, largement plébiscitée par la flotte, s’impose dans ce premier match…
Ils ont dit…

Thierry Chabagny – Suzuki Automobiles – 2ème au classement de 5h
« Je dors régulièrement mais c’est un peu bruyant, j’ai du mal ! On est au près dans une mer formée avec du vent entre 18 et 30 nœuds. Du coup la vie à bord au quotidien n’est pas très drôle car la moindre manœuvre est une vraie bagarre. On dépense beaucoup d’énergie, même quand c’est pour se faire à manger. On fait des bords depuis hier et j’ai l’impression que c’est parti pour durer… je ne vois pas trop le bout du tunnel là. Pour moi cette situation va durer au moins 2 ou 3 jours encore. Ce n’est pas les conditions extrêmes qu’on a connues lors de la Solitaire 2007 dans le Golfe de Gascogne mais de les avoir vécues c’est tout de même un avantage car on sait comment les appréhender. C’est un peu pénible ces montagnes d’eau qui s’abattent sur le bateau, faut s’attacher tout le temps, c’est un peu la punition. Mais là encore il n’y a que 25 nœuds ! »

Franck Le Gal – Lenze – 3è au classement de 5h

« Ca a été la nuit de l’enfer pour moi ! J’ai perdu mon aérien en tête de mât, donc je n’ai plus d’angle… Ce n’est pas très pratique. Dans le ¼ d’heure suivant la drisse de génois a pété, le tout dans 25 nœuds…. J’ai donc pris l’autre drisse et dans l’heure elle a cassé. Ensuite j’ai voulu aller chercher mon aérien à l’intérieur du bateau, vu comme ça secoue j’ai été malade… Bref, me voilà sans pilote et sans drisse de voile d’avant et j’ai perdu beaucoup de terrain. Je pense avoir perdu au moins 10 milles dans cette histoire…. J’ai appelé Jean (Maurel) pour lui expliquer les raisons de ma vitesse faible. Là j’ai 22 /25 nœuds, mais ce qui est perturbant aussi c’est les cargos, il y en a partout, il faut les gérer. Enfin… Quelle belle nuit ! C’est la fête hein… ? Vous devez être bien vous à Paris avec le café et les croissants…. ! Là pour tout vous dire ça faisait une heure que je dormais sans réveil. J’ai besoin de récupérer car en mode compas avec les vagues, le bateau part à gauche à droite, c’est galère, ca m’a mis dans le rouge… Maintenant on attend une grosse mer avec du vent, ca va être sportif ! Là à moins que le mât me tombe dessus je ne vois pas comment la journée peut être pire que la nuit… ! »

Le 6 avril 2009
Entrer dans le rythme
Premier matin heureux pour les solitaires de la Transat BPE Belle-Île-en-Mer – Marie-Galante. Après un départ donné dans des vents erratiques et une entrée en matière qui promettait quelques longueurs, la nuit a finalement enveloppé la flotte de sa bienveillance, lui accordant un flux demeurant toujours léger, mais moins qu’attendu et permettant toutefois aux spinnakers de faire une sortie remarquée. Si Gildas Morvan (Cercle Vert) incontournable de la classe Figaro Bénéteau s’accorde les faveurs du premier classement, les écarts restent faibles et les gros bras ne sont pas loin.
« Des conditions de nuit superbes, un ciel dégagé », Erwan Tabarly (Athema) actuel deuxième de la flotte de la Transat BPE Belle-Ile-en-Mer – Marie-Galante, dépeint le tableau enchanteur de ces premières heures de course. Les vents très faibles qui ont marqué le départ bellilois d’hier dimanche, n’auront donc pas infligé leur présence trop longtemps à la flotte. La pointe de Kerdonis dans leur sillage, les solitaires ont en effet pu commencer à gagner du terrain dans l’ouest pour se dégager des dernières côtes avant Marie-Galante et prendre le large. Dans la nuit, à une mer plate, des allures de portant et une veille de tous les instants ont succédés les prémices du premier front attendu. En milieu de nuit, les solitaires ont ainsi dû affaler les spis et pu accélérer le rythme grâce à un flux de sud de 15 à 20 nœuds. Au près vitesse, les solitaires ont alors cherché à emmagasiner quelques précieuses plages de sommeil afin non seulement de récupérer de la tension du départ, mais également de garder une lucidité optimale. Il faut dire que le menu du jour pourrait se corser et le fameux deuxième front prévu pour le début de l’après-midi, imposer une négociation plus délicate que celui du moment.
Pour l’heure, chacun poursuit sa route; un groupe calé dans le sud de la route directe emmené par Gildas Morvan, Erwan Tabarly ou encore Armel Tripon (Gédimat) et un deuxième clan, partisan d’une voie plus au nord de l’orthodromie, au sein duquel figurent Gérald Vienard (Macif), Franck LE GAL (Lenze) et Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles). Au nord comme au sud, les distances entre les concurrents restent toutefois encore limitées et chacun peut encore garder un œil sur son voisin. Les prochaines heures devraient de manière assez logique laisser une réelle solitude s’installer dans la tête des marins…

Le 5 avril 2009
Bon départ !
A 15 heures précises les quatorze solitaires ont pris le départ de la Transat BPE 2009. Les mieux placés sur la ligne étaient Adrien Hardy (Agir Recouvrement), Gérald Vienard (Macif), Gildas Morvan (Cercle Vert) et Franck LE GAL (Lenze). Deux concurrents ont volé le départ, Erwan Tabarly (Athéma) et Victor Jean Noël (Pays Marie-Galante). Ils ont réparé dans la foulée en repassant la ligne de départ. Les solitaires font actuellement route vers la bouée de dégagement. Les plus à gauche sur le plan d’eau à Yannig Livory (Cint 56), Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles) et Nicolas Troussel (Financo). A l’extrême droite figurent, Gildas Morvan (Cercle Vert), Gérald Véniard, Armel Tripon (Gédimat) et Isabelle Joschke (Synergie). Verdict dans 1,2 m…
J'y étais, se fut un beau départ
Toutes les photos ci-dessous et aussi un petit film de la sortie du bassin à flot pour Franck Le Gall

Le 4 avril 2009
Les étraves sont affutées
Plus qu’une journée à terre… Les vingt-quatre heures qui précèdent le départ sont rarement les plus faciles pour les navigateurs solitaires. La Transat BPE Belle-Île-en-Mer – Marie-Galante 2009 n’échappe pas à la règle : tous les candidats ont des fourmis dans la quille et ne rêvent que d’une chose : pouvoir enfin en découdre.
Certains le disent ouvertement quand d’autres masquent sous une bonhomie de façade leur impatience de se retrouver enfin en mer. Mais qu’il s’agisse des navigateurs expérimentés comme Gildas Morvan (Cercle vert) qui abordera sa dixième traversée transatlantique, ou de véritables néophytes de la grande traversée comme François Gabart (Espoir région Bretagne), tous ressentent cette petite poussée d’adrénaline qui rend les nuits plus courtes et les journées plus intenses.Pour tromper le temps, chacun a truc : s’isoler dans sa bulle en compagnie de la famille comme Louis-Maurice Tannyères (Nanni Diesel), taper dans la balle de golf pour évacuer la pression comme Gérald Vienard (MACIF) ou bien encore répondre aux dernières sollicitations des partenaires comme Armel Tripon (Gedimat) ou bien encore Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles)…Cette envie de se jauger est d’autant plus forte que si le plateau est moins étoffé qu’il y a deux ans, la qualité est bel et bien au rendez-vous. Difficile de désigner un vrai favori, voire de donner avec certitude le tiercé gagnant, même dans le désordre, tant les candidats à la victoire sont légions. On trouve ainsi deux anciens vainqueurs Nicolas Troussel (Financo) et Eric Drouglazet (Luisina), le Champion de France de Course au Large en Solitaire en titre en la personne de Gildas Morvan et quelques unes des plus fines gâchettes de la série Figaro Bénéteau, comme Erwan Tabarly (Athema) ou Franck LE GAL (Lenze).

Le 3 avril 2009
J-2 A Belle-Île : Sécurité, sécurité
A 48 heures du départ, les concurrents de la Transat BPE Belle-Île-en-Mer – Marie-Galante ont pu réviser leurs gammes en matière d’exercices de sécurité et de sauvetage. Révision des procédures de mise en route des balises Argos et Sarsat, conduite à tenir en cas de détresse, rappel des règles élémentaires de sécurité, démonstration d’hélitreuillage devant le port de Le Palais, cette journée de vendredi apporte la preuve que les navigateurs d’aujourd’hui ont une conscience de plus en plus aiguë des risques inhérents à la navigation en solitaire.
Il est bien révolu, le temps où le fatalisme l’emportait dès qu’il s’agissait d’envisager d’éventuelles situations de détresse. Lors du briefing sécurité de ce vendredi, les solitaires de la Transat BPE Belle-Île-en-Mer – Marie-Galante se sont vu rappeler par Jean Maurel, directeur de course, quelques uns des réflexes essentiels en cas de nécessité. Et ce, même si les navigateurs qui s’apprêtent à traverser l’Atlantique connaissent tous sur le bout des écoutes les procédures d’utilisation des balises de positionnement et de sauvetage. Le briefing a aussi été l’occasion de rappeler que certains gestes simples peuvent être déterminants : le port d’une banane de moins de deux cent grammes contenant un bâton de cyalume, un flash light ou bien encore une VHF portable peuvent faciliter grandement la recherche éventuelle d’un homme à la mer. De même, Jean Maurel a tenu à rappeler que Yann Elies, sur le dernier Vendée Globe, n’avait dû qu’à son harnais de ne pas être éjecté de son bateau lors de son accident.
C’est animée des mêmes intentions que l’organisation avait tenu à inviter des représentants de la Marine Nationale spécialisés dans le sauvetage en mer. Pilotes d’hélicoptères, patrouilleurs à bord des Falcon 50 et des Atlantique dédiés au survol des navires en mer ont pu ainsi fournir aux navigateurs quantité d’informations précises sur les moyens dévolus aux opérations de recherche et de sauvetage : rayons d’actions des différents engins, procédures à suivre pour faciliter le repérage, informations sur le déroulement des opérations, conseils sur les attitudes les plus adaptées, les pilotes de la Marine Nationale ont fait bénéficier les navigateurs de leur expérience incomparable en la matière. Du plaisancier parti pour la journée au marin pêcheur parti traquer la langoustine au large du plateau continental, tous ceux qui naviguent, peuvent, un jour ou l’autre, avoir besoin de ces sauveteurs des airs.
Pour le départ de la course, l’organisation de la Transat BPE bénéficiera aussi du soutien de la SNSM. Le Belle Isle, le canot tous temps de la station de Le Palais accompagnera la flotte lors du parcours côtier. L’histoire de ce canot est d’ailleurs exemplaire, puisque financé à l’aide d’une souscription qui a mobilisé tous les iliens et leurs amis.
Enfin pour clore la journée, les différents acteurs impliqués ont offert une démonstration d’hélitreuillage aux Bellilois massés sur les jetées du port de Le Palais. Et disposition inédite, c’est Jean Maurel en personne qui acceptait de servir de cobaye pour cet exercice qui a mobilisé un équipage complet de Super Frelon. En tout état de cause, les solitaires de la Transat BPE Belle-Ile-en-Mer – Marie-Galante ne pourront qu’être rassurés de savoir que celui qui suivra leur parcours depuis le PC Course sera parfaitement au fait des procédures pour les avoir vécu « in vivo ».

Le 2 avril 2009
La Compagnie Océane propose des tarifs préférentiels à l'occasion de la Transat BPE
A l’occasion de la transat BPE – Belle-Ile-en-Mer/Marie-Galante - la Compagnie Océane met en place un tarif exceptionnel pour se rendre à Belle-Ile-en-Mer. Du lundi 30 mars au 5 avril inclus, la traversée aller-retour est à 19,35 € au lieu de 27,65 € pour un adulte et 11,50 € au lieu de 16,45 € pour un enfant. Tarifs hors réservation (1 € par passage).
Egalement, la Compagnie Océane mettra en place deux départs pour assister au coup d’envoi de la course le dimanche 5 avril, l’un de Le Palais à 14h40 avec retour à Le Palais à 16h20, l’autre de Quiberon à 14h20 avec retour à Quiberon à 16h00. 10,30 € pour les adultes et 5,85 € pour les enfants jusqu’à 12 ans. Réservation possible dès aujourd’hui. Places limitées. Renseignements et réservations 0 820 056 156 (0.12€/mn)
J'ai réservé 4 places, nous y serons avec nos amis

Le 1er avril 2009
La Transat BPE Belle-Ile-en-Mer – Marie-Galante sous l’œil des médias
Pour sa 5ème édition, de nombreux médias sont venus rejoindre l’équipage de la Transat BPE Belle-Ile-en-Mer Marie-Galante. Presse écrite, radios, télés, agence photos et réseau d’affichage ont répondu à l’appel afin d’assurer une couverture optimale de la seule transatlantique en solitaire et à armes égales sur Figaro Bénéteau 2.
Un suivi quotidien dans la Presse Ecrite
Le Télégramme, assure une couverture rédactionnelle de la Transat BPE Belle-Ile-en-Mer – Marie- Galante Edition 2009 via suivi de la course que l’on retrouve chaque jour dans les colonnes du journal: analyses, reportages, interviews et classements y seront dévoilés.
Aussi, le programme officiel de la course est encarté dans Le Télégramme de ce jour, mercredi 1er avril : 4 pages tirées à 220 000 exemplaires, qui répertorient les informations essentielles pour tout savoir sur la course.
La Transat BPE en images
- PLANETE THALASSA, la chaîne dédiée à la mer et à l’évasion fera elle aussi vivre la course à ses téléspectateurs à travers une programmation spéciale.
Avant la course, retrouvez dans « La Quotidienne », tous les soirs à 20h40, des interviews de skippers et de passionnés, ainsi que des reportages sur les coulisses de la Transat BPE.
Pendant que les marins seront en mer, « La Quotidienne », proposera 2 fois par semaine, le lundi et le jeudi, un point détaillé sur l’avancée des concurrents.
A retrouver également sur le site internet www.planetethalassa.com, des sujets de course extraits de la programmation.
- L’émission Nautisme diffusée sur LCI assure une couverture hebdomadaire de l’événement. En effet, une série de sujets sont diffusés actuellement. Le 5 avril, une émission sera consacrée au départ et à la fin du mois d’avril, une autre sera dédiée à l’arrivée.
Enfin, 44 billboards mettant en avant le concurrents sont diffusés sur la chaine, 2 fois par jour, à 7h15 et à 23h15 et ce sur une période de 15 jours.
La Transat BPE sur les ondes
- Le réseau France Bleu, à commencer par France Bleu Armorique (grâce à son antenne dans le Morbihan) et les France Bleu de l'Ouest (France Bleu Breizh Izel et France Bleu Loire Océan), met également en place un dispositif spécial.
Suivi dans ses éditions d’informations, dans son Journal des Sports, reportages, Magazine de la Mer spécial avec la chronique « Bienvenue à Bord» signée Jérôme Lebreton à suivre le samedi et dimanche sur les France Bleu de l'Ouest. Et un concept innovant : un « mini-site » dédié à la course, permettant aux auditeurs internautes de toute la France de tout savoir sur la course, en suivre les grands moments, connaître et écouter les rendez-vous antenne consacrés à la transat et retrouver régulièrement de nouveaux sons…
- France Info : Un dispositif de messages auto-promotionnels est en cours de finalisation. Nous vous en communiquerons le détail très prochainement sur le site internet de la Transat BPE.
Côté « photos »
L’AFP Photo s’associe une nouvelle fois à Pen Duick afin d’assurer la couverture photographique de la Transat BPE. Ainsi, un photographe est déjà mobilisé à Belle-Ile et sera également présent à Marie-Galante afin de couvrir l’arrivée des marins en photos.
Agence mondiale d’information dont le service photo compte des centaines de reporters photographes à travers le monde, l’AFP photo permettra à l’Organisation et aux clients de l’AFP de profiter pleinement d’une banque image riche en couleurs et ce en temps réel avec la mise en place de transmissions « on-board ».
La Transat BPE s’affiche
La première quinzaine du mois de mars, 150 affiches muppy de la Transat BPE ont été exposées sur les abris-bus sur toute la zone Morbihan.

Le 29 mars 2009
Colloque SNSM
Aujourd'hui à 14h, a commencé le Colloque SNSM sur la sécurité en mer, en direct du Village de la Transat BPE. Le dialogue s'articule autour de navigateurs de renom tels que Jean Maurel, Directeur de Course de la Transat BPE et Roland Jourdain. Des acteurs de la sécurité maritime sont également présents: le Directeur du CROSS-A Etel, celui de l’Ecole Nationale de Voile, le patron du canot de sauvetage de Belle-Ile, et un capitaine de la Compagnie Océane. Le Directeur de la Communication de la SNSM présentera l’ensemble du colloque.

Le 28 mars 2009
En route pour Belle-Île
Comme prévu, c’est à 9h30 précises que la flotte s’est élancée de la baie de La Forêt pour le prologue de la Transat BPE. Vent d’ouest à nord-ouest modéré de 10 à 15 nœuds, beau temps, des conditions idéales pour une reprise.
Le prologue de cette transat BPE marque en quelque sorte le coup d’envoi de la saison Figaro Bénéteau. Il suffisait de voir les mines réjouies des coureurs présents à Concarneau pour le briefing à bord de l’Etoile de France qui accompagnera la flotte jusqu’au port de Le Palais pour comprendre que tous ont hâte d’en découdre. A 9h22, la procédure était lancée par Michel Vialet, Président du Comité de Course et à 9h30 précises, la flotte s’élançait vers une bouée de dégagement mouillée à un peu plus d’un mille. Deux concurrents manifestaient un trop plein d’enthousiasme, Franck Legal (Lenze) et François Gabart (Espoir Région Bretagne) étaient crédités d’un rappel individuel que tous deux ont réparé.
Gildas Morvan (Cercle Vert) empoche le prologue de la Transat BPE Belle-Ile-en-Mer – Marie-Galante édition 2009

Des sourires qui en disaient long et une envie manifeste d’en découdre sur ce prologue de la Transat BPE, le ton était donné tôt ce matin sur les pontons de Concarneau. Un à un les figaristes gagnaient la zone de départ alors que des conditions de navigation idéales venaient saluer la grande rentrée des classes du Championnat de France de Course au Large en Solitaire. A 9h22, avec un vent d’Ouest à Nord-Ouest de 10 à 15 nœuds, le comité de course présidé par Michel Vialet lançait la procédure. Huit minutes plus tard, les marins étaient lâchés vers la bouée de dégagement mouillée à 1,2 milles de la ligne.

Sitôt la bouée de dégagement enroulée, les premiers spinnakers fleurissaient sur les ponts des Figaro Bénéteau et permettaient aux concurrents de mettre le cap sur l’île de Groix, prochaine marque de parcours à laisser à tribord. Un vent de secteur Nord soufflant entre 10 et 12 nœuds accompagnait alors la flotte sans lui laisser le plaisir d’affoler les compteurs. Il fallait une heure et demie aux solitaires pour aborder la pointe de Trévignon et laisser ainsi dans leur sillage la baie de Concarneau. Aux avant-postes d’une flotte restée très compacte figuraient sans surprise quelques unes des fines lames du circuit à l’image de Gildas Morvan (Cercle Vert), Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles) et Gérald Vienard (Macif).

Le 27 mars 2009
Prologue atypique pour transatlantique d’exception
CLa flotte de la Transat BPE Belle-Ile-en-Mer – Marie-Galante édition 2009 est réunie à Concarneau avant de disputer demain un prologue original sous forme d’un parcours côtier d’un peu plus de 40 milles entre le port cornouaillais et Belle-Île-en-Mer, point de départ vers Marie-Galante. Les quatorze solitaires présents, s’ils ne constituent pas une flotte très étoffée, proposent néanmoins un plateau d’une très grande homogénéité et d’un niveau sportif exceptionnel.
C’est donc demain, samedi 28 mars, que la Transat BPE Belle-Ile-en-Mer – Marie-Galante entrera dans le vif du sujet. A 9h30, la flotte s’élancera en direction de Belle-Île pour une arrivée prévue aux alentours de 15-16h suivant les conditions météorologiques. Le parcours emmènera les concurrents depuis la baie de la Forêt jusque devant Port-Tudy sur l’île de Groix où la flotte devra virer la bouée de Speerbraker en face des jetées du port grésillon.
Une manière d’établir un classement intermédiaire et de pouvoir réduire éventuellement le parcours en cas de petit temps. Le format inédit de ce prologue répond à plusieurs exigences : « Nous étions confrontés à un problème de marée à Belle-Île dans la mesure où les concurrents sont dans le bassin à flot. Et puis, faire un prologue une semaine avant le départ d’une course transatlantique permet aussi à un concurrent qui aurait eu un souci technique de pouvoir réparer sereinement», témoigne Jean Maurel, directeur de course de cette édition 2009.
Un tel schéma permet aussi de proposer aux habitants de Le Palais, le port principal de l’île, d’assister à une arrivée groupée des coureurs et d’établir un premier contact lors d’une entrée dans l’écluse commentée en direct. Enfin, c’est aussi un clin d’œil adressé au port de Concarneau qui accueillait la Transat AG2R Concarneau-Saint-Barthélemy 2008 et sera encore le point de départ de l’édition 2010 de cette transat en double.
Quatorze furieux pour une couronne
Qui décrochera la timbale de cette édition 2009 à Marie-Galante ? Bien malin qui pourrait faire un pronostic avisé tant les prétendants sont nombreux. On retrouve en première ligne les vieux briscards du circuit, Nicolas Troussel (Financo) et Eric Drouglazet (Luisina) vainqueurs des deux dernières éditions. Nul doute que ces deux-là aimeraient bien signer un doublé qui les placeraient au panthéon de la classe Figaro Bénéteau. Mais pour y parvenir ils devront passer sur l’étrave de navigateurs aussi confirmés que Gildas Morvan (Cercle Vert), Champion de France Solitaire en titre, Gérald Vienard (MACIF), Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles) ou Erwan Tabarly (Athema) habitués des podiums et qui, tous, ne rêvent plus que d’accrocher la victoire finale sur une des courses en solitaire majeure du circuit Figaro Bénéteau.
Tous devront contenir les ambitions des jeunes pousses de la série : François Gabart (Espoir Région Bretagne) a, pour sa première saison, réalisé une année 2008 époustouflante, entrant dans le « top ten » du Championnat de France grâce notamment à une superbe troisième place sur la Cap Istanbul, dernière épreuve de la saison en solitaire. Dans son sillage il ne serait pas étonnant de trouver Adrien Hardy (Agir Recouvrement) et Isabelle Joschke (Synergie), deux oiseaux du large issus de la filière mini. Isabelle s’est même offert le luxe, pour sa première saison en 2008, de devenir la première femme depuis l’adoption de la monotypie à remporter une étape du circuit Figaro Bénéteau. Ils disent avoir encore beaucoup à apprendre, mais nul doute que si l’opportunité se présente, ils sauront la saisir.
A leurs côtés, on devrait aussi retrouver deux habitués de la haute mer, Armel Tripon (Gedimat) et Franck LE GAL (Lenze), tous deux incroyablement à l’aise, dès que l’horizon s’élargit.
D’autres viendront avec moins d’ambitions si ce n’est celle de tenir honorablement son rang. Ce sera le cas de Louis-Maurice Tannyères (Nanni Diesel) ou de Victor Jean- Noël (Pays de Marie-Galante). Les deux navigateurs seront, qui plus est, les doyens de l’épreuve. On dit qu’avec le temps vient la sagesse : ces deux-là entendent bien démontrer qu’il leur reste aussi le petit brin de folie qui autorise toutes les espérances.
Le mot du jour

Prologue: c’est une tradition dans de nombreuses courses hauturières de proposer un prologue au départ. Le prologue est l’occasion pour les navigateurs de revoir leurs derniers réglages, de jauger la concurrence et aussi de permettre des opérations de relations publiques avec leurs partenaires. Usuellement, le prologue ne dure que quelques heures, à l’occasion d’un tour en baie.

Le 26 mars 2009
« Un Trophée né dans les îles »
Pour cette nouvelle édition 2009, deux Artistes, Jean Pol JACOB, Marie-Galantais et Créateur de bijoux, et PATMAN, Belle-Ilois et Artiste Peintre Sculpteur se sont concertés pour réaliser un trophée commun qui sera décerné par Laurent Voulzy au vainqueur de la course.

Le 25 mars 2009
Transat BPE 2009: Un prologue inédit!
Les concurrents de la Transat BPE prendront le départ de Belle-Ile-en-Mer le 5 avril prochain. Cap sur Marie-Galante, un parcours en solitaire entre deux îles initié lors de la dernière édition en 2007. Pour 2009, Pen Duick, en accord avec ses partenaires, a choisi d’apporter une nouveauté avec l’organisation d’un prologue entre Concarneau et Belle-Ile-en-Mer qui aura lieu le jour de l’ouverture du village de départ, samedi 28 mars.
Des courses en mer pour créer des liens entre terriens
« Auparavant le prologue avait lieu le vendredi précédent le départ et consistait à faire un parcours de régate devant le port de départ. Ce nouveau prologue représente un certain nombre d’avantages. D’une part cela permet de disposer de l’espace de Concarneau pour les skippers et les jaugeurs, ce qui rend les choses un peu plus pratiques. Mais cela permet également d’associer une petite symbolique, un pont supplémentaire entre la Transat AG2R, qui part de Concarneau et la Transat BPE qui part de Belle-Ile-en-Mer. C’est donc un petit clin d’œil» explique Etienne-Marie Airiau, Directeur Général de la BPE
Les coureurs effectueront un parcours de 43 milles qui leur permettra de travailler sur les derniers réglages de leur bateau avant le grand départ. « Le fait d’aller vers Belle-Ile-en-Mer est très intéressant car dans tous les cas nous devrons y aller d’une manière ou d’une autre. Ce sera un parcours d’une quarantaine de milles qui nous permettra de bien tester le bateau et de faire de belles images. Ca fait d’une pierre plusieurs coups, c’est une très bonne idée. » a déclaré Thierry Chabagny, déjà pré-inscrit à la Transat BPE aux côtés de son sponsor Suzuki Automobiles.
6 marins déjà pré-inscrits
Le Nautic est l’occasion pour les coureurs de s’inscrire aux courses de la saison suivante. Aujourd’hui, au 6ème jour d’ouverture du Salon, 6 marins ont signé leur inscription sur le Nautic Café
Ainsi, nous retrouverons sur la ligne de départ des fidèles de la Transat BPE tels que Laurent Pellecuer sur Gragaou, Yannig Livory sur Cint 56 ou encore Eric Drouglazet sur Luisina qui remettra en jeu son titre de premier obtenu lors de l’édition 2005. Thierry Chabagny sur Suzuki Automobiles y participera quant à lui pour la seconde fois, il avait couru la Transat BPE en 2003 aux côtés de Corentin Douguet alors qu’elle était encore une course en double. Enfin, des nouveaux seront présents avec Louis-Maurice Tannyères sur Nanni Diesel et Isabelle Joschke sur Synergie.

Le 23 mars 2009
Air Caraibes, partenaire et transporteur officiel de la Transat BPE Belle-Ile-en-Mer - Marie-Galante
A l’occasion de la Transat BPE Belle-Ile-en-Mer – Marie-Galante, Air Caraïbes, transporteur officiel de la course pratiquera des tarifs défiant toute concurrence, pour toutes les personnes gravitant autour de la course, mais aussi pour le grand public. Des conditions tarifaires exceptionnelles pour les personnes gravitant autour de la Transat : Toute personne appartenant aux catégories suivantes : les coureurs, leurs familles, leurs équipes techniques, mais aussi les armateurs, les partenaires, les médias et l’organisation

Le 16 mars 2009
Planète Thalassa, Partenaire de la Transat BPE
A l’occasion de la Transat BPE- Belle-Ile-en-Mer-Marie-Galante, Planète Thalassa se mobilise. La première chaîne consacrée au monde maritime propose de suivre la course dont le départ sera donné le 5 avril de Belle-Ile-en-Mer à travers une programmation spéciale. Avant la course, retrouvez dans « La Quotidienne », tous les soirs à 20h40, des interviews de skippers et de passionnés, ainsi que des reportages sur la préparation de la course. Pendant la transat, « La Quotidienne » proposera, le lundi et le jeudi, un point détaillé sur l’avancée des concurrents.

Le 5 mars 2009
Transat BPE Belle-Ile-en-Mer – Marie-Galante 2009 : Départ dans un mois jour pour jour !
Ce matin, à Paris, a eu lieu la présentation officielle des skippers de cette cinquième Transat BPE, en présence de Laurent Voulzy, parrain de la course, et d'Yves Jégo, Secrétaire d'Etat chargé de l'Outre- Mer. Une course comme un symbole, dans un contexte difficile, qui réunit la Métropole aux Antilles. Rappelons que le prologue de la Transat BPE se déroulera le samedi 28 mars. Il partira de Concarneau pour rejoindre Belle-Ile-en-Mer, soit un parcours de 43 milles qui permettra aux skippers de tester leur bateau et de réaliser de belles images. Quant au départ, il aura lieu le 5 avril et sera donné de Belle-Ile à 15h. Les 16 marins inscrits à ce jour s'élanceront sur un parcours de 3436 milles, vingt de jours en mer et en solitaire.
Ils ont dit :
Yves Jégo, Secrétaire d’Etat chargé de l’Outre Mer
«La Transat BPE est importante. Importante pour son intérêt sportif mais aussi en termes d’image pour nos départements d’Outre-Mer et leur ouverture sur la mer, enjeu majeur de développement. Elle est également essentielle dans ce contexte compliqué pour la symbolique du lien de cœur et d’affection qui existe entre la Métropole et les Antilles. »
Etienne-Marie Airiau, Directeur Général de la Banque Privée Européenne
« Alors que le monde traverse la plus terrible bourrasque financière de l’histoire de l’humanité, je tiens ici à expliquer les raisons de l’implication de BPE dans cette transat. Nous confions notre image aux skippers que je remercie car nous partageons des valeurs qui nous sont chères, notamment le risque mesuré. Nous allons être sérieux sans se prendre au sérieux pour que la course soit belle et que les gens prennent du plaisir. »
Laurent Voulzy, parrain de la Transat BPE
« C’est un sentiment partagé car je me sens à la fois bien ici et en même temps ma présence me semble un peu déplacée car je n’ai rien fait à part une petite chanson écrite avec mon ami Alain Souchon. Je trouve toujours ça incroyable que derrière une chanson tant de gens se soient mobilisés pour en faire un prolongement à travers cette course magnifique. Tout cela me touche d’autant que vous connaissez ma passion pour la Bretagne, pour les Antilles et pour la mer. Je tiens également à exprimer mon admiration folle pour les navigateurs. Bravo à eux.»
Frédéric Le Gars, Président de la Communauté de Communes et Maire de Le Palais
« La Transat BPE est un rendez-vous enivrant, riche en échanges et en rencontres entre nos deux îles. Et comme dans toutes les îles, il y a des trésors. Nous en avons trouvé un avec nos amis marie-galantais. Nous avons fait travailler un artiste de chaque île et nous serons honorés de remettre au vainqueur un beau trophée symbolisant l’union et l’amitié qui nous lient.»
Pierre Bojic, Directeur Général de Pen Duick
« Nous sommes conscients du contexte compliqué qui environne cette 5ème édition de la Transat BPE, la 2ème sur ce parcours. Mais je tiens ici à remercier tous les acteurs de cette très belle aventure qui ont exprimé leur volonté et leur enthousiasme pour faire vivre cette course. Le plateau sera de très haut niveau et j’espère que la course contribuera à un niveau modeste mais bien réel, à l’image exceptionnelle des Antilles. »
Jean-Claude Maes, Deuxième Vice-Président de la Communauté des Communes de Marie-Galante
« Je suis très heureux d’être ici pour exprimer le fait que Marie-Galante veut la Transat BPE et ceci de manière pérenne car elle traduit la culture, l’économie et la tradition, valeurs chères à notre île. J’annonce également que l’accueil qui sera réservé aux concurrents sera encore meilleur que lors de la première édition. »
Henry Graveleau, Président de la Classe Figaro Bénéteau
« C’est un contexte économique très difficile qu’affronte actuellement la classe Figaro Bénéteau. Ce contexte fait que le nombre de participants à la Transat BPE est plus réduit que lors de la dernière édition mais que sans cela,, il y aurait eu un nombre de concurrents bien supérieur à celui de l’édition 2007 tant cette course est belle. Je tiens tout particulièrement à remercier ici les organisateurs fidèles de cette Transat dont nous avons besoin dans notre série pour franchir ce cap difficile. »
A ce jour, 16 concurrents sont inscrits à la Transat BPE :

1/ Thierry Chabagny - SUZUKI Automobiles
2/ Eric Drouglazet- LUISINA
3/ François Gabart - ESPOIR REGION BRETAGNE
4/ Adrien Hardy - AGIR Recouvrement
5/ Victor Jean-Noël - PAYS MARIE-GALANTE
6/ Isabelle Joschke - SYNERGIE
7/ Franck Le Gal - LENZE
8/ Yannig Livory - CINT 56
9/ Gildas Morvan - CERCLE VERT
10/ Laurent Pellecuer - NC
11/ Christophe Rateau - NC
12/ Erwan Tabarly - ATHEMA
13/ Nicolas Troussel - FINANCO
14/ Louis-Maurice Tannyères - NANNI DIESEL
15/ Armel Tripon - GEDIMAT
16/ Gérald Véniard - MACIF

Le 4 mars 2009
Nicolas Troussel remettra son titre en jeu
Le vainqueur de la dernière édition de la Transat BPE sera à nouveau au départ de la seule transatlantique en solitaire et en monotype, à Belle-Ile-en Mer, le 5 avril prochain. Cette année, le navigateur finistérien mettra ainsi son titre en jeu. Ainsi, trois marins tenteront de réaliser le doublé avec Eric Drouglazet, grand vainqueur de l’édition 2005 ou encore Gildas Morvan qui avait remporté la victoire en double, aux côtés de Charles Caudrelier lors de la première édition de la course en 2001. Autant dire que la compétition s’annonce rude, ne serait-ce qu’entre ces trois ténors du circuit Figaro Bénéteau.
C’est toujours aux côtés de Financo que Nicolas Troussel prendra le départ. Un partenaire fidèle qui semble lui porter chance puisqu’il l’a accompagné dans ses plus belles victoires : la dernière Transat BPE, mais aussi le Championnat de France de Course au Large 2007 et la Solitaire du Figaro l’an passé.
Progresser toujours, naviguer encore et encore, apprendre, accumuler les milles, de préférence en solitaire, tel est le chemin que Nicolas Troussel s'est tracé. Un choix et une volonté qui peut s'appuyer le soutien de Financo. Et la Transat BPE s'inscrit parfaitement dans ce projet.
« Ce n'est pas un challenge évident de mettre son titre en jeu. Les adversaires sont toujours aussi dangereux et, pour faire la différence, il y a une multitude de critères, plus ou moins objectifs. La plus grande difficulté, à mes yeux, résulte aussi de tout ce qui donne son intérêt à la course. C'est ouvert, le terrain de jeu est énorme et tout peut arriver. Il faudra faire les bons choix dès le début avec le risque qui est inhérent à tous les choix : se planter ! Après, c'est corsé pour changer son fusil d'épaule si on s'est trompé. Quelques jours avant le départ, on sera déjà en train de se faire des nœuds dans la tête… Mais pour ma part, je vais y aller avec un objectif clair, me faire plaisir et partager celui-ci avec ceux qui me soutiennent. Une transat en solitaire, ça risque d'être long si tu n'y trouves pas ton bonheur ! »

Le 26 février 2009
Franck Le Gal et Lenze au départ !
Franck Le Gal repart pour une saison sur le circuit « Figaro Bénéteau » au côté de son partenaire « Lenze ». Après une saison 2008 relativement difficile en partie à cause se son abandon sur la Solitaire du Figaro dû à une collision avec un cargo, Franck est de retour aux affaires depuis le début de l’année. Le marin quiberonnais et son fidèle sponsor affichent de réelles ambitions sur cette nouvelle année qui commence.
« J’ai remis mon bateau à l’eau depuis janvier. Je suis heureux d’être à nouveau sur l’eau et de me concentrer sur le comportement du bateau, les tensions d’écoutes, les réglages du pilote, des paramètres purement techniques qui me passionnent. Et puis je travaille à terre la météo avec Dominic Vittet. Nous analysons différents scénarios pour la transat BPE. On parle de stratégie, de risques à prendre ou pas, d’anticipations, d’observation des éléments extérieurs….
Je suis ultra motivé. Je veux montrer après une année 2008 en demi-teinte que je suis là. Cela fait un moment que je suis sur le circuit. J’ai acquis de l’expérience, je connais bien mon bateau et mes résultats sont assez réguliers depuis 2007 Ce n’est pas irréel d’avoir envie d’entrer dans le top 5 de la transat BPE » a déclaré Franck Le Gal.

Le 10 février 2009
François Gabart, l’Espoir de la Région Bretagne sera au départ de la Transat BPE
C’est en 2008 que ce jeune skipper, fraîchement diplômé de l’INSA Lyon, a fait ses premières armes en solitaire. Après avoir remporté le Challenge Espoir Région Bretagne, François s’entraîne et prépare désormais son futur métier de skipper de course au large sur un Figaro-Bénéteau mis à sa disposition durant deux années.
Organisé, disponible, attentif, travailleur, talentueux, ne cachant pas son bonheur d’être en mer, François Gabart s’acclimate très bien au rythme du Pôle France Finistère Course au Large et a mené une première saison en solitaire exceptionnelle. Ses résultats sont éloquents : 1er bizuth de la Solitaire du Figaro, 3ème de la Course Cap Istanbul et 10ème du Championnat de France de Course au Large en Solitaire. S’il compte déjà une transat à son actif (en famille à l’âge de 7 ans), la Transat BPE entre Belle-île en mer et Marie-Galante sera sa première transatlantique en solitaire, un challenge sportif et une aventure qui l’enthousiasme.
« C’est la première fois que je cours la Transat BPE. Première transat en course, première transat en solo. J’ai hâte de découvrir la relation particulière que l’on peut avoir avec un bateau après autant de jours seul en mer. Sportivement, ce sera très dur. Je dois accepter la possibilité de faire dernier car les meilleurs seront là. Ce ne serait pas une honte d’être derrière les dix premiers de la Solitaire du Figaro 2008, mais … Je ferai tout pour être premier ! »

Le 4 février 2009
Armel Tripon et son Gedimat mettront le Cap sur Marie-Galante !
En 2004, après avoir largement fait ses preuves sur le Circuit Mini, Armel Tripon change de support et passe à la Classe Figaro Bénéteau. A bord de son Gedimat, son sponsor fidèle auprès de qui il entamera cette année sa 6ème saison, il s’impose alors très rapidement au sein de cette classe faite de nombreux ténors.
Le skipper nantais navigue régulièrement parmi les meilleurs, se plaçant régulièrement dans le Top 10.
Grand amateur de courses en solitaire, Armel affectionne particulièrement la Transat BPE, qu’il a déjà courue 2 fois. Lors de l’édition 2007, il s’illustre en gardant 8 jours de suite la tête du classement.
« J’aime beaucoup les courses en solitaire comme la Transat BPE. Durant 3 semaines de course, elle révèle la capacité de chacun à se dépasser, à donner le meilleur de soi-même. J'aime l'idée d'être libre dans son choix de route, de ne pas avoir de passages obligatoires qui peuvent freiner le jeu. L’Atlantique apparaît ainsi immense pour nos petits bateaux. Je garde un très bon souvenir de l'édition précédente, dans laquelle je m'étais vraiment fait plaisir en essayant de naviguer à ma façon. »

 
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Les positions
 

Rang / Skipper / Bateau - Prologue 28 mars 2009

1 – Gildas Morvan (Cercle Vert) arrivé à 16h10m49s – temps de course : 6h40m49s
2 – Thierry Chabagny (SUZUKI Automobiles) à 1m18s – temps de course : 6h42m7s
3 – Erwan Tabarly (Athema) à 7m02s – temps de course : 6h49m09s

4 - Adrien HARDY (Agir Recouvrement)
5 - Gérald VENIARD (Macif)
6 - François GABART (Espoir Région Bretagne)
7 - Eric DROUGLAZET (Luisina)
8 - Franck LE GAL (Lenze)
9 - Isabelle JOSCHKE (Synergie)
10 - Yannig LIVORY (Cint 56)
11 - Nicolas TROUSSEL (Financo)
12 - Armel TRIPON (Gedimat)
13 - Louis-Maurice TANNYERES (Nanni-Diesel)
14 - Victor JEAN NOEL (Pays Marie-Galante)

En rose les filles

En bleu le quiberonnais

En rouge les abandons

 

 

Le poslogue
 

Rang / Skipper / Bateau - Poslogue 28 mars 2009

1/ Suzuki Automobiles – Thierry Chabagny
2/ Financo – Nicolas Troussel
3/ Cercle Vert – Gildas Morvan
4/ Athema – Erwan Tabarly
5/ Lenze – Franck Le Gal
6/ Macif – Gérald Veniard
7/ Agir Recouvrement – Adrien Hardy
8/ Pays Marie-Galante – Victor Jean-Noel
9/ Nanni Diesel - Louis-Maurice Tannyères
10/ Synergie – Isabelle Joschke
11/ Espoir Région Bretagne – François Gabart
Non classé : Gedimat – Armel Tripon
Non participant : Yannig LIVORY (Cint 56)

 
Classement général provisoire
 

CLASSEMENT provisoire du 26 avril 2009 17h30 Locale PARIS

Place Bateau / Skipper Latitude Longitude Vit. Cap Dist. But Dist. 1er

1 CERCLE VERT Gildas Morvan Arrivé le 25/04/2009 à 05:24:12, en 19 jours, 14 heures, 24 minutes et 12 secondes à la vitesse moyenne de 7.29 noeuds.
2 ATHEMA Erwan Tabarly Arrivé le 25/04/2009 à 05:28:52, en 19 jours, 14 heures, 28 minutes et 52 secondes à la vitesse moyenne de 7.29 noeuds.
3 ESPOIR REGION BRETAGNE François Gabart Arrivé le 25/04/2009 à 06:26:27, en 19 jours, 15 heures, 26 minutes et 27 secondes à la vitesse moyenne de 7.28 noeuds.
4 FINANCO Nicolas Troussel Arrivé le 25/04/2009 à 07:03:24, en 19 jours, 16 heures, 3 minutes et 24 secondes à la vitesse moyenne de 7.27 noeuds.
5 MACIF Gérald Véniard Arrivé le 25/04/2009 à 08:54:11, en 19 jours, 17 heures, 54 minutes et 11 secondes à la vitesse moyenne de 7.24 noeuds.
6 SUZUKI AutomobilesThierry Chabagny Arrivé le 25/04/2009 à 11:22:30, en 19 jours, 20 heures, 22 minutes et 30 secondes à la vitesse moyenne de 7.20 noeuds.
7 GEDIMAT Armel Tripon Arrivé le 25/04/2009 à 15:29:05, en 20 jours, 0 heures, 29 minutes et 5 secondes à la vitesse moyenne de 7.14 noeuds.
8 LENZE Franck Le Gal Arrivé le 25/04/2009 à 15:31:35, en 20 jours, 0 heures, 31 minutes et 35 secondes à la vitesse moyenne de 7.14 noeuds.
9 SYNERGIE Isabelle Joschke Arrivé le 25/04/2009 à 19:05:53, en 20 jours, 4 heures, 5 minutes et 53 secondes à la vitesse moyenne de 7.09 noeuds.
10 AGIR Recouvrement Adrien Hardy Arrivé le 26/04/2009 à 07:02:26, en 20 jours, 16 heures, 2 minutes et 26 secondes à la vitesse moyenne de 6.91 noeuds.

11 Pays Marie-Galante Victor Jean Noël Arrivé le 26/04/2009 à 12:24:28, en 20 jours, 21 heures, 24 minutes et 28 secondes à la vitesse moyenne de 6.84 noeuds.
12 CINT 56 Yannig Livory Arrivé le 26/04/2009 à 13:26:19, en 20 jours, 22 heures, 26 minutes et 19 secondes à la vitesse moyenne de 6.83 noeuds.
13 NANNI DIESEL Louis-Maurice Tannyères Arrivé le 26/04/2009 à 14:52:39, en 20 jours, 23 heures, 52 minutes et 39 secondes à la vitesse moyenne de 6.81 noeuds.
ABD LUISINA Eric Drouglazet le 10 avril 2009 à 17h40

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Classement général 2009
 
1 CERCLE VERT Gildas Morvan Arrivé le 25/04/2009 à 05:24:12, en 19 jours, 14 heures, 24 minutes et 12 secondes à la vitesse moyenne de 7.29 noeuds.
2 ATHEMA Erwan Tabarly Arrivé le 25/04/2009 à 05:28:52, en 19 j 14 h 28 min 52 sec à la vitesse moyenne de 7.29 noeuds.
3 ESPOIR REGION BRETAGNE François Gabart Arrivé le 25/04/2009 à 06:26:27, en 19 j 15 h 26 min 27 sec à la vitesse moyenne de 7.28 noeuds.
4 FINANCO Nicolas Troussel Arrivé le 25/04/2009 à 07:03:24, en 19 j 16 h 3 min 24 sec à la vitesse moyenne de 7.27 noeuds.
5 MACIFGérald Véniard Arrivé le 25/04/2009 à 08:54:11, en 19 j 17 h 54 min 11 sec à la vitesse moyenne de 7.24 noeuds.
6 SUZUKI AutomobilesThierry Chabagny Arrivé le 25/04/2009 à 11:22:30, en 19 j 20 h 22 min 30 sec à la vitesse moyenne de 7.20 noeuds.
7 GEDIMATArmel Tripon Arrivé le 25/04/2009 à 15:29:05, en 20 j 0 h 29 min 5 sec à la vitesse moyenne de 7.14 noeuds.
8 LENZEFranck Le Gal Arrivé le 25/04/2009 à 15:31:35, en 20 j 0 h 31 min 35 sec à la vitesse moyenne de 7.14 noeuds.
9 SYNERGIEIsabelle Joschke Arrivé le 25/04/2009 à 19:05:53, en 20 j 4 h 5 min 53 sec à la vitesse moyenne de 7.09 noeuds.
10 AGIR RecouvrementAdrien Hardy Arrivé le 26/04/2009 à 07:02:26, en 20 j 16 h 2 min 26 sec à la vitesse moyenne de 6.91 noeuds.
11 Pays Marie-GalanteVictor Jean Noël Arrivé le 26/04/2009 à 12:24:28, en 20 j 21 h 24 min 28 sec à la vitesse moyenne de 6.84 noeuds.
12 CINT 56Yannig Livory Arrivé le 26/04/2009 à 13:26:19, en 20 j 22 h 26 min 19 sec à la vitesse moyenne de 6.83 noeuds.
13 NANNI DIESELLouis-Maurice Tannyères Arrivé le 26/04/2009 à 14:52:39, en 20 j 23 h 52 min 39 secà la vitesse moyenne de 6.81 noeuds.
Carte du jour
 
Prologue Concarneau-Le Palais le 28 mars 2009 à 14h00
Légende des bateaux
La dernière carte
 

Le 24 avril 2009

dernière carte, ils arrivent cette nuit

Le 25 avril 2009

carte des dernières bagarre

 
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