Portrait
Cest par un catamaran de sport venu remplacer le dériveur
familial, que Frédéric est devenu un inconditionnel du multicoque.
Griserie de la vitesse et de la glisse, précision des réglages
et le jeu avec les limites que permettent de tels engins, exercent chez
lui une vraie fascination. A tel point quil délaisse ses
études darchitecte pour se consacrer exclusivement à
la compétition.
Dès 1988, il enchaîne 3 préparations olympiques en
Tornado (89-92, 93-96, 97-2000). En 1996, il termine 6ème aux J.O.
dAtlanta, aux côtés de Franck Citeau. En 97, il remporte
le Championnat de France de Tornado avec Citeau et le Championnat dEurope
de Formule 18 avec Philippe Neiras, et en 1998, il se classe 4ème
au Championnat du Monde de Tornado, avec Olivier Douillard. Parallèlement
à ce parcours sur catamaran de sport, Frédéric est
initié très tôt aux sensations fortes des multicoques
océaniques, par de vieux « loups de mer », comme Philippe
Poupon, Jean Maurel, Marc Guillemot, Grant Dalton, Bruno et Loïck
Peyron.
Tacticien recherché et barreur remarquable, Frédéric
fait successivement partie des équipages de Allianz Via (1992),
Harris Wilson (1993), Explorer (1995), Fujicolor II (1996, 1997, 1998
et 1999), Explorer (1999), Biscuits La Trinitaine (2000), et Club Med
(2000 et 2001). A son retour victorieux de The Race, Jean Maurel, Project
manager du nouveau trimaran Bayer CropScience, fait appel à lui
pour skipper ce plan Irens.
Après deux ans de présence sur le circuit Orma, le groupe
de chimie-pharmacie se retirant du sponsoring voile, Frédéric,
disponible, va venir enrichir de son expérience léquipage
du Gitana 11, dont il prend la barre après le départ de
Lionel Lemonchois fin mars 2004.
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Le 29 décembre 2009
Check up pour Groupama 3
Attendu en début de soirée à Lorient, Groupama 3
n'aura finalement rejoint le ponton de son port d'attache de Lorient qu'à
0h30 mardi matin sous des trombes d'eau. Rincé mais heureux, l'équipage
du maxi trimaran aura mis 16 jours et demi pour revenir de Cape Town en
Afrique du Sud. Accueillis par Franck Cammas et son team, les dix équipiers
vont maintenant profiter d'un repos mérité alors que c'est
au tour des techniciens de prendre le relais pour permettre à Groupama
3 de se lancer dans une nouvelle tentative de conquête du Trophée
Jules Verne dès que les conditions météo seront favorables
début 2010.
Le 28 décembre 2009
Arrivée prévue entre 20 et 21 heures
Pointé à 76 milles de Lorient à 16h cet après-midi,
Groupama 3 devrait arriver à quai entre 20 et 21 heures.
"Nous naviguons sous grand voile haute, gennaker et trinquette
dans un vent de secteur sud-ouest de 25 noeuds. Ca va vite mais nous ne
sommes pas en route directe pour l'instant" nous confiait Jacques
Caraës.
Le 27 décembre 2009
Au coeur de la tempête
Au large des côtes portugaises, l'équipage du trimaran Groupama
3 se fait méchamment secouer par une dépression générant
des vents portants de secteur sud de force 10.
« Dehors, c'est magnifique, ambiance grand sud avec le plafond
assez bas, sans visibilité. La houle s'est bien organisée
et les crêtes des vagues de 5 à 6 mètres déferlent
joliment. Nous naviguons avec deux ris dans la grand-voile et rien devant
» raconte Mayeul Riflet, l'un des dix équipiers du maxi
trimaran.
« Le vent moyen est à quarante noeuds et ça monte
jusqu'à 48 dans les rafales. A l'approche du Cap Finisterre, il
devrait atteindre 50 à 55 noeuds avant que nous ne touchions la
bascule à l'Ouest qui nous permettra de faire la route directe
sur Lorient » poursuit celui que l'on surnomme Mama.
« Groupama 3 est vraiment bien équilibré à
la barre. La nuit dernière, dans le noir et sous les grains de
pluie, il restait très facile à placer dans la vague, nous
procurant de bonnes sensations en toute sécurité. Le bateau
est sain ».
Alors que l'arrivée se dessine lentement, l'équipage
a visiblement hâte de toucher terre : « Ca va faire du
bien d'arriver. Nous ne sommes pas impatients car l'ambiance à
bord est super mais c'est vrai que cela fera du bien d'être au sec
car on se fait bien rincer ici. Nous sommes tous un peu fatigués
même si le quart de stand by n'est pas souvent sollicité
pour manoeuvrer » conclu Mayeul qui en terminait avec la cuisson
d'une pintade au curry à déguster « en terrasse ».
Le 25 décembre 2009
Conditions difficiles pour Noël
A 600 milles au sud des Açores, Groupama 3 a été
contraint de se mettre à la cape ce matin afin d'éviter
un train de houle qui se croisait. La mer était dure et il était
plus sage « d'attendre que ça passe » !
«Et bien disons que pour fêter ça nous avons simplement
tiré des bords dans une mer difficile ! Les conditions météos
et la mer n'étaient pas favorables à fêter Noël
! Nous étions concentrés sur la marche de Groupama 3. »
François Salabert de renchérir : «On n'a pas
voulu se faire aspirer par la dépression donc nous l'avons laissé
passer sinon nous aurions pris des risques inutilement. Il y avait 4 à
5 mètres de creux, au début la mer était courte.
Nous étions à 90 degrés de la route. Même sous
grand voile seule, nous faisions encore des pointes à 21/23 noeuds,
nous étions travers à la vague ; ce qui n'est pas une position
confortable pour le bateau qui est très sollicité ! Nous
avons jugé plus sage de prendre un ris et de mettre Groupama 3
à la cape de manière à faire le dos rond ! »
Ce matin, le trimaran et son équipage reprenait une belle vitesse
de croisière, cap au nord; l'objectif étant toujours d'accrocher
la dépression qui vient de l'ouest et qui va pousser Groupama 3
vers son port d'attache dans lequel il est attendu dans la nuit de dimanche
à lundi.
Le 23 décembre 2009
Ralentissement contrôlé
Dans le Nord Ouest des îles du Cap Vert, Groupama 3 a encore près
de 2.100 milles à parcourir pour rallier les côtes bretonnes.
L'équipage mené par Fred Le Peutrec doit actuellement prendre
son mal en patience puisqu'il doit ralentir exagérément
sa progression afin de laisser passer une dépression. Objectif
du moment : parcourir 700 milles en 48 heures ! Au vu des conditions idéales
et des capacités de Groupama 3, cette situation s'apparente à
un véritable pensum pour les dix compétiteurs du bord !
Le 21 décembre 2009
Un Pot au Noir express
C'est dimanche après-midi que Groupama 3 a retrouvé un vent
de secteur nord-est signifiant son retour dans l'hémisphère
Nord; et ce, après que les dix hommes du bord aient avalé
le Pot au Noir sans même s'apercevoir qu'ils s'y trouvaient !
Le 20 décembre 2009
Groupama 3 vers l'équateur
La route est plein nord aujourd'hui et Groupama 3 s'approche de l'équateur
qui sera franchi aujourd'hui
Le 18 décembre 2009
Gagner dans l'Ouest...
Parti de Cape Town samedi dernier, Groupama 3 poursuit sa route vers la
Bretagne avec comme prochain objectif, et pas des moindres, le passage
du Pot au Noir.
Actuellement, le trimaran et son équipage sont en plein milieu
de l'Atlantique, à la hauteur de l'île de l'Ascension. Poussé
par un vent de sud est, Groupama 3 glisse sous grand voile haute et gennaker,
cap à l'ouest afin de gagner les dix degrés qu'il lui manque
pour entrer dans la zone de convergence intertropicale à l'endroit
souhaité !
Ronan Le Goff, habituellement n°1, officie sur cette remontée
en tant que chef de quart et barreur. Joint ce matin, le finistérien
expliquait : « Avec Groupama 3, on profite des adonnantes afin
d'empanner et faire de l'Ouest. Le point de passage du Pot au Noir se
situe par 26° ouest ! Le Pot ne devrait pas être trop complexe.
»
De quart avec un marin qu'il connait bien, Ludo Aglaor, Ronan prend
du plaisir à évoquer les souvenirs : « Nous sommes
avec Ludo toujours détenteurs du Jules Verne et puis, l'an dernier
avec Lionel (ndlr : Lemonchois) à bord de Gitana
13, nous avons eu le record Hong Kong - Londres. On a un peu de passif
ensemble ! C'est sympa de se retrouver et de le voir découvrir
notre pur sang ! »
Très attentif à la navigation et à Groupama 3
en lui-même, l'équipage en profite tout de même pour
savourer l'environnement qui l'entoure : « La nuit dernière
étant dégagée, nous avons observé les étoiles
; un peu d'astronomie avec les novices ! Et avant hier, nous avons observé
au loin un gros souffle de baleine ! C'est toujours beau et impressionnant.
»
La remontée vers l'Atlantique nord poursuit son cours à
un rythme assez soutenu. L'équipe a comme idée fixe arriver
au plus vite et repartir au plus tôt afin de « terminer
le petit travail que l'on a commencé, même si pour l'instant,
l'objectif est de rallier la Bretagne ! »
Le 17 décembre 2009
Saint-Hélène par le tribord
Très rare de pouvoir admirer l'île de Sainte-Hélène,
dans un tour du monde car habituellement les bateaux passent beaucoup
plus à l'ouest. Mais dans cette remontée, les vents sont
favorables pour ce passage en plein océan.
Le 16 décembre 2009
Cap au Nord
Navigant depuis 48 heures dans des brises assez légères
de secteur sud-est, Groupama 3 trace sa route en empannant au gré
des variations du vent.
« Nous visons un point sur l'équateur que nous pourrions
atteindre dans trois jours et demi » nous disait Jacques
Caraës lors de la vacation du jour. « La mer est
plate et nous naviguons sous grand gennaker. C'est idéal et cela
permet à tous les équipiers de se relayer à la barre
de manière très équitable. Pour ma part, je suis
de quart avec Thierry (Duprey du Vorsent) et Mama (Mayeul Rifflet) »
poursuit Jacques.
A ses côtés, Fred Le Peutrec consulte les fichiers météo
du jour envoyés par Sylvain Mondon : « Nous profitons
des heures qui passent car bientôt les alizés vont se renforcer
assez nettement ».
Pour ce qui est de la vie du bord, tout va bien sur Groupama 3 : «
Comme nous ne sommes pas en course, nous avons fait un bel avitaillement
de produits frais au départ de Cape Town. En cuisine, c'est Eric
Lamy qui tient la palme. Il est partout et bon cuistot » poursuit
Jacques qui regrette son pain spécial « Lannilis »
: « Nous en avons acheté du frais au départ mais
il présente déjà quelques traces de moisissure. Il
va falloir le manger assez vite ».
Côté paysage, l'équipage a aperçu la fameuse
île de Sainte Hélène : « Elle est chargée
d'histoires et pourtant nous n'avons que très rarement l'occasion
de la voir. Généralement, lors de la remontée de
l'Atlantique Sud, nous sommes beaucoup plus à l'Ouest car on revient
du Cap Horn. C'était sympa de passer à proximité
» conclu Jacques Caraës.
Le 14 décembre 2009
Détendus mais concentrés
Deuxième jour de mer pour l'équipage de Groupama 3 depuis
son départ de Cape Town. Joint par téléphone, Fred
Le Peutrec fait le point sur ce début de remontée de l'Atlantique
Sud où l'équipage du maxi trimaran navigue au portant dans
un vent de Sud-Est faiblissant : « Après les vents soutenus
du départ, nous sommes maintenant sous gennaker dans un vent d'une
dizaine de noeuds. Ces conditions permettent à tous les équipiers
de prendre la barre à tour de rôle. En short et Tshirt, l'ambiance
à bord est excellente. Il ne fait pas encore trop chaud »
relate le skipper breton.
Une ambiance qui ne rime pas avec farniente : « Nous n'avons
évidemment pas la même pression qu'en course ou en record.
Il n'en reste pas moins qu'un bateau comme Groupama 3 exige beaucoup d'attention.
Les manoeuvres se passent très bien et les quelques équipiers
qui découvrent le bateau s'y sont vite adaptés. Nous sommes
détendus mais concentrés » conclut Fred Le Peutrec.
Le 12 décembre 2009
Groupama 3 est parti du Cap vers Brest
C'est samedi matin, à 6 h TU que le trimaran Groupama 3 a quitté
le port de Cape Town en Afrique du Sud pour rejoindre Brest, distant de
6000 milles (11000 km), où il entamera sa seconde période
de stand by pour le Trophée Jules Verne.
Skippé par Fred Le Peutrec et mené par un équipage
de 10 personnes, Groupama 3 en a donc fini avec son escale sud-africaine.
Il aura fallu pas moins de trois semaines au maxi trimaran pour être
à nouveau opérationnel suite à l'avarie survenue
dans l'Atlantique Sud alors qu'il était en avance sur le temps
de référence établi en 2005 par Orange dans le Trophée
Jules Verne.
En effet, une fois la cloison de flotteur réparée puis renforcée
par l'équipe technique du team Groupama, assistée par des
sud-africain du team Shosholoza, c'est le générateur qui
rendait l'âme. Contraint d'en commander un nouveau en France et
de le faire descendre à Cape Town par avion, l'équipage
de Groupama 3 n'avait d'autre choix que de patienter sagement à
Cape Town et d'assister, en direct, au tirage au sort de la Coupe du Monde
de Football. Pour suivre la progression c'est ici
Le 6 décembre 2009
Groupama 3 sur le départ du Cap vers Brest
Sur les dix équipiers qui composent l'équipage du Trophée
Jules Verne, quatre seront à bord pour convoyer Groupama 3 jusqu'à
Brest où débutera le 1er janvier un nouvelle période
de stand by pour s'attaquer au Tour du Monde : « La présence
à bord de l'ensemble de l'équipage du Jules Verne ne se
justifiait pas. Avec Lionel Lemonchois, Jacques Caraës et Ronan Le
Goff et six nouveaux équipiers, nous serons en mesure de valider
la fiabilité des réparations effectuées à
Cape Town » précise Fred Le Peutrec qui endosse le rôle
de skipper pour cette remontée de l'Atlantique.
« Nous profitons de ce retour pour faire naviguer des membres
de l'équipe technique qui connaissent très bien Groupama
3 comme Eric Lamy, Clément Surtel ou encore François Salabert
qui officiera à la navigation. Nous accueillons également
d'autres spécialistes du multicoque : Thierry
Duprey du Vorsent, Ludovic Aglaor
ainsi qu'un Sud Africain qui a notamment navigué sur Cheyenne,
Nick Legatt » ajoute Fred Le Peutrec.
Le 1er août 2009
À une journée du but
De New York au Cap Lizard
Avec la mer qui se forme et le vent qui mollit, Groupama 3 commence son
atterrissage sur les côtes anglaises, terme de cette traversée
record entre New York et le cap Lizard. Le temps de référence
à battre (4j 03jh 57' 54'') est toujours dans le collimateur de
Franck Cammas et de ses neuf équipiers puisque leur arrivée
est prévue dimanche après-midi...
Il est de plus en plus acquis que le record de la traversée de
l'Atlantique va être largement battu et certainement par les deux
trimarans qui se sont élancés mercredi soir devant le phare
d'Ambrose à New York. Avec moins de 700 milles à parcourir,
Groupama 3 qui progressait encore à plus de trente noeuds et qui
devrait conserver une moyenne au moins supérieure à 25 noeuds
même lorsque le vent va mollir, devrait franchir la ligne d'arrivée
en milieu d'après-midi dimanche, avec au moins cinq heures d'avance.
« Depuis vendredi matin, Groupama 3 navigue à l'avant
du système perturbé formé sur le Canada et qui s'est
creusé en traversant l'Atlantique. Le vent de Sud à Sud-Ouest
de 25-30 noeuds qui a permis à Franck Cammas et son équipage
de parcourir une distance exceptionnelle en 36h, a atteint son maximum
samedi après-midi avec 30-35 noeuds et des rafales. Parallèlement,
la mer devient plus formée. Cette évolution n'est désormais
plus propice aux très hautes vitesses, mais c'est seulement en
début de soirée samedi que le vent commencera à mollir
lorsque le front froid plus à l'Ouest perdra son activité.
Le vent orienté Sud-Ouest s'essoufflera lentement lorsque Groupama
3 naviguera entre le golfe de Gascogne et la mer Celtique. La mer restera
assez formée avec une houle de Nord-Ouest qui viendra se superposer
aux vagues de Sud-Ouest jusqu'à l'entrée en Manche. »
précisait Sylvain Mondon de Météo France.
Moins de quatre jours...
Les conditions de navigation vont donc être paradoxalement plus
difficiles à bord de Groupama 3 même si les vitesses commencent
déjà à baisser lentement. La mer de travers n'est
en effet pas favorable pour attaquer, mais la position de Groupama 3 soixante
milles au Sud de la route directe, lui permet de jouer sur le cap pour
s'adapter à l'état des vagues. Franck
Cammas et ses neuf équipiers ont déjà atteint
des vitesses exceptionnelles puisqu'ils ont parcouru 857,5 milles en 24
heures à la moyenne de 35,7 noeuds ! Et en trois jours (ce samedi
à 22h12'16''), le trimaran aura avalé plus de 2 100 milles...
Quant au duel avec Pascal Bidégorry et ses hommes, il n'est pas
encore fini : les deux bateaux étaient approximativement à
la même distance du but ce samedi à 17h30, mais Banque Populaire
V disposait d'une marge de 2h35 puisqu'il est parti après Groupama
3 de New York. La fin de parcours un peu plus technique à négocier
avec des bascules de vents et une alternance de grains et de molles, laisse
encore du jeu pour récupérer ce retard. Il est en tout cas
très probable que les deux trimarans se succèdent à
quelques dizaines de milles l'un de l'autre en battant chacun leur tour
le record de la traversée de l'Atlantique à plus de 31 noeuds
de moyenne et en moins de quatre jours !
Le 30 juillet 2009
Code vert
Départ possible ce soir, mais Franck Cammas remplace Fred
Le 14 juillet 2009
Code jaune
Départ possible entre 48h et 72h
Prêt à partir sur zone. Sera suivi dans les 24 heures par
un retour en Code Orange ou Rouge, ou passage en Code Vert.
Le 2 juillet 2009
Groupama 3 à New York
Une fois de plus, le team Groupama a le don d'ubiquité. Arrivé
la nuit dernière à New York où il va se mettre en
configuration pour la tentative de record de la traversée de l'Atlantique,
l'équipage de Groupama 3 va suivre par internet les performances
de l'équipage de Groupama 40 qui dispute à Hyères,
dans le Var, la seconde étape de l'iShares Cup avec Franck
Cammas à la barre.
Sur la côte Est des Etats Unis, le boat Manager de Groupama 3 s'enquiert
des ambitions de Groupama 40 à Hyères, un plan d'eau qu'il
connaît bien pour y avoir souvent navigué en Tornado : "Alors,
ils sont bien les gars ?".
Plus sérieusement, le chef de bord revient sur cette traversée
: "Le bateau est impeccable. Même s'il était lourd,
notamment à cause du moteur, et que nous n'avons pas tiré
dessus à fond, il a parfaitement répondu à nos attentes.
On l'a bien reconnu, il est facile à manier et toujours aussi réactif,
notamment dans le vent médium. Ce sont des qualités importantes
qui nous permettront d'être efficaces pendant cinquante jours l'hiver
prochain".
Quant à l'équipage et aux nouveaux venus que sont Bernard
Stamm et Lionel Lemonchois, Fred Le
Peutrec n'a pas besoin de s'étendre longtemps : "Ils ont
des années de métier et d'expériences collectives.
Leur présence à bord est une évidence. C'est limpide.
Remarquable mais pas exceptionnel tant c'est évident".
Même son de cloche pour Olivier Mainguy,
membre de l'équipe technique en charge du gréement qui sera
équipier d'avant pour la prochaine tentative de record de l'Atlantique
: "Il est à fond, toujours très précis et
très engagé. C'est aussi grâce à son travail,
le matelotage, que nous sommes en mesure de régler précisément
Groupama 3. Il le connaît sur le bout des doigts".
Dans la Getaway Marina, l'équipe technique prépare le
bateau, démonte le moteur, vide tout ce qui doit l'être.
Le soir venu, Groupama 3 tire sur ses amarres, impatient. Tout comme son
équipage.
Le 24 juin 2009
En route pour le nouveau monde...
Après quelques menus travaux et autres vérifications en
tout genre sans oublier, bien sûr, l'embarquement des victuailles
pour huit jours, Groupama 3 vient de larguer les amarres et prend le large
en direction de New-York.
Près de 3000 milles devant les étraves du trimaran de l'assureur
Groupama, ce n'est pas pour déplaire aux dix hommes du bord !
Sous la houlette de Frédéric Le Peutrec, nous pouvons
retrouver de fidèles lieutenants comme Loïc
Le Mignon, Loïc Dorez, Ronan
Le Goff, Yann Riou, Olivier Mainguy
et Gaël de Kerangat. Mais également les skippers de
talent que sont Lionel Lemonchois et Bernard
Stamm. Le dernier embarqué, Louis Villers, s'est
vite fondu dans l'équipage. Jeune homme de 21 ans passionné
par la mer et curieux de nature est le fondateur d'un journal étudiant
en ligne, « L'interview.fr ». Il sera notre oeil à
bord pendant toute cette traversée. Vous pouvez retrouver ses papiers
quotidiens sur notre site et aussi son blog sur Rue 89.
Au niveau météo, c'est Yann Riou qui s'y colle. Le
récent vainqueur de la Mini Fastnet pour la seconde année
consécutive, analyse le routage: « Sur l'Atlantique Nord,
on a un anticyclone et plusieurs centres dépressionnaires, il va
falloir jouer entre tous ces systèmes. On va partir avec du près
et passer dans le sud de la première dépression qui est
sur le Golfe de Gascogne, pour ensuite négocier la seconde dépression
par son nord près des Açores. Il nous faudra alors jouer
avec le régime de basses pressions. A la fin du parcours, il est
possible qu'il y ait un front un peu plus fort avec du vent de travers
entre 25 et 30 noeuds. Mais ce sont des prévisions lointaines !
»
La traversée de l'Atlantique pour Groupama 3 et son équipage
s'annonce riche aux niveaux des allures et des conditions rencontrées.
Vive les joies du large !
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