Frédéric Le Peutrec dit Fred
   
Cliquer pour agrandir Fred Le Peutrec

né le 20 juin 1965à Paris
Marié – 2 enfants – Vit à Séné (56)

Remontée de Groupama 3 depuis le Cap pour une nouvelle tentative de Trophée Jules Verne

tentative du trophée Jules Verne sur BP V 2011

Mise à jour : 7 janvier 2012
 
Gitana 11
  © DPPI
 

Palmarès :

2012 :
- Vainqueur du Trophée Jules Verne sur Banque Populaire V

2011 :
- Record de la Rolex Fasnet Race sur Banque Populaire V
- Record du tour des îles Britanniques sur Banque Populaire V
- Vainqueur et détenteur du record SNSM sur Banque Populaire V

2010 :
-
Vainqueur du Trophée Jules Vernes sur Groupama 3

Palmarès Grand Prix
Saison 2005
Grand Prix de Corse Gitana 11

Saison 2004
3 Grand Prix de Marseille Métropole Gitana 11
1 Grand Prix de Corse Calvi Gitana 11
3 Grand Prix du Port de Fécamp Gitana 11
5 Grand Prix de la Trinité sur Mer Gitana 11
Saison 2003
6 Grand Prix de Marseille Métropôle Bayer CropScience
5 Grand Prix du Port de Fécamp Bayer CropScience
Saison 2002
3 Grand Prix du Port de Fécamp Bayer CropScience


Palmarès hors Grand Prix
IB Group Challenge 2005 : 3ème sur Gitana 11
Québec-Saint Malo 2004 : abandon sur Gitana 11
The Transat 2004 : 9ème sur Gitana 11
Transat Jacques Vabre 2003 : 12ème sur Bayer CropScience
Route du Rhum 2002 : abandon sur Bayer CropScience
Course des Phares-Calais-Calais 2002 : abandon sur Bayer CropScience
The Race 2000-2001 : 1er avec Grant Dalton sur Club Med
Record de distance parcourue en 24 h : 655,2 milles avec Grant Dalton sur Club Med
Record Cadix-Bahia 2000 avec Grant Dalton sur Club Med
Transat Québec-Saint Malo 2000: 2ème avec Marc Guillemot sur Biscuits La Trinitaine
Tentative de record de l’Atlantique 1999 avec Bruno Peyron sur Innovations Explorer
Championnat Orma 1999 : 1er avec Loïck Peyron sur Fujicolor II
Préparation olympique 1997-98-99
Championnat du Monde de Tornado 1998 : 4ème avec Olivier Douillard
Championnat Orma 1997 : 1er avec Loïck Peyron sur Fujicolor II
Championnat de France de Tornado 1997 : 1er avec Franck Citeau
Championnat d’Europe de Formule 18 1997 : 1er avec Philippe Neiras
Jeux Olympiques d’Atlanta en Tornado 1996 : 6ème avec Franck Citeau
Championnat de France de Tornado 1995 : 1er avec Franck Citeau
Tentative de record de l’Atlantique 1995 avec Bruno Peyron sur Explorer
Préparation olympique 1992-93-95
Championnat du Monde de Tornado 1993 : 3ème avec Richard Deméo
Tour de l’Europe 1993 : avec Jean Maurel sur Harris Wilson
Québec- Saint Malo 1992 : avec Jean Maurel sur Allianz Via
Championnat de France de Tornado 1992 : 1er
Préparation olympique 1988-90-91-92
Championnat du Monde de Formule 40 1987 : avec Loïc Pajot et Philippe Poupon

Portrait

C’est par un catamaran de sport venu remplacer le dériveur familial, que Frédéric est devenu un inconditionnel du multicoque. Griserie de la vitesse et de la glisse, précision des réglages et le jeu avec les limites que permettent de tels engins, exercent chez lui une vraie fascination. A tel point qu’il délaisse ses études d’architecte pour se consacrer exclusivement à la compétition.

Dès 1988, il enchaîne 3 préparations olympiques en Tornado (89-92, 93-96, 97-2000). En 1996, il termine 6ème aux J.O. d’Atlanta, aux côtés de Franck Citeau. En 97, il remporte le Championnat de France de Tornado avec Citeau et le Championnat d’Europe de Formule 18 avec Philippe Neiras, et en 1998, il se classe 4ème au Championnat du Monde de Tornado, avec Olivier Douillard. Parallèlement à ce parcours sur catamaran de sport, Frédéric est initié très tôt aux sensations fortes des multicoques océaniques, par de vieux « loups de mer », comme Philippe Poupon, Jean Maurel, Marc Guillemot, Grant Dalton, Bruno et Loïck Peyron.

Tacticien recherché et barreur remarquable, Frédéric fait successivement partie des équipages de Allianz Via (1992), Harris Wilson (1993), Explorer (1995), Fujicolor II (1996, 1997, 1998 et 1999), Explorer (1999), Biscuits La Trinitaine (2000), et Club Med (2000 et 2001). A son retour victorieux de The Race, Jean Maurel, Project manager du nouveau trimaran Bayer CropScience, fait appel à lui pour skipper ce plan Irens.

Après deux ans de présence sur le circuit Orma, le groupe de chimie-pharmacie se retirant du sponsoring voile, Frédéric, disponible, va venir enrichir de son expérience l’équipage du Gitana 11, dont il prend la barre après le départ de Lionel Lemonchois fin mars 2004.

Avant la voile, il y a la mer pour le jeune Parisien qui passe ses vacances sur l’île de Houat. Puis il y a le catamaran, un Dart 18 : le virus du multicoque s’incruste au point que les études (préparation HEC, puis architecture) s’effacent au profit d’une préparation olympique en Tornado, l’un des plus rapides et des plus techniques des catamarans. Trois fois en Equipe de France, une fois aux Jeux Olympiques d’Atlanta, Frédéric Le Peutrec ne se focalise pas que sur le haut niveau international : il participe à de nombreux raids en catamaran de sport et y rencontre plusieurs skippers de multicoque océanique (Jean Maurel, Bruno et Loïck Peyron, Philippe Poupon, Florence Arthaud…).
La « bande des Baulois » tient une part importante pour son entrée dans le monde de la course océanique : d’abord avec Bruno Peyron, puis avec Jean Maurel avec lequel il effectue l’une de ses premières traversées de l’Atlantique à bord de l’ex trimaran Elf Aquitaine. Après les Jeux Olympiques d’Atlanta 1996 où il passe très près du podium avec son équipier Franck Citeau, Frédéric se tourne naturellement vers les grands multicoques.

Sa compétence stratégique le fait embarquer comme tacticien à bord de Fujicolor II : il est l’un des premiers équipiers venus du dériveur et son adaptation au gros multicoque fait que Loïck Peyron domine les débats sur presque tous les Grands Prix pendant trois saisons. Son talent de barreur l’amène ensuite à épauler Marc Guillemot puis à rejoindre l’équipe de Grant Dalton pour gagner The Race à bord de Club Med. La société Bayer fait alors appel à Jean Maurel pour manager le projet d’un nouveau multicoque : plusieurs candidats sont retenus mais Frédéric Le Peutrec décroche naturellement le poste de skipper au vu de ses compétences, de sa disponibilité, de sa facilité de contact. Il devient en 2004 skipper de Gitana 11.

   
Record de l'Atlantique  

Le 29 décembre 2009
Check up pour Groupama 3
Attendu en début de soirée à Lorient, Groupama 3 n'aura finalement rejoint le ponton de son port d'attache de Lorient qu'à 0h30 mardi matin sous des trombes d'eau. Rincé mais heureux, l'équipage du maxi trimaran aura mis 16 jours et demi pour revenir de Cape Town en Afrique du Sud. Accueillis par Franck Cammas et son team, les dix équipiers vont maintenant profiter d'un repos mérité alors que c'est au tour des techniciens de prendre le relais pour permettre à Groupama 3 de se lancer dans une nouvelle tentative de conquête du Trophée Jules Verne dès que les conditions météo seront favorables début 2010.

Le 28 décembre 2009
Arrivée prévue entre 20 et 21 heures
Pointé à 76 milles de Lorient à 16h cet après-midi, Groupama 3 devrait arriver à quai entre 20 et 21 heures.
"Nous naviguons sous grand voile haute, gennaker et trinquette dans un vent de secteur sud-ouest de 25 noeuds. Ca va vite mais nous ne sommes pas en route directe pour l'instant" nous confiait Jacques Caraës.

Le 27 décembre 2009
Au coeur de la tempête
Au large des côtes portugaises, l'équipage du trimaran Groupama 3 se fait méchamment secouer par une dépression générant des vents portants de secteur sud de force 10.
« Dehors, c'est magnifique, ambiance grand sud avec le plafond assez bas, sans visibilité. La houle s'est bien organisée et les crêtes des vagues de 5 à 6 mètres déferlent joliment. Nous naviguons avec deux ris dans la grand-voile et rien devant » raconte Mayeul Riflet, l'un des dix équipiers du maxi trimaran.
« Le vent moyen est à quarante noeuds et ça monte jusqu'à 48 dans les rafales. A l'approche du Cap Finisterre, il devrait atteindre 50 à 55 noeuds avant que nous ne touchions la bascule à l'Ouest qui nous permettra de faire la route directe sur Lorient » poursuit celui que l'on surnomme Mama.
« Groupama 3 est vraiment bien équilibré à la barre. La nuit dernière, dans le noir et sous les grains de pluie, il restait très facile à placer dans la vague, nous procurant de bonnes sensations en toute sécurité. Le bateau est sain ».
Alors que l'arrivée se dessine lentement, l'équipage a visiblement hâte de toucher terre : « Ca va faire du bien d'arriver. Nous ne sommes pas impatients car l'ambiance à bord est super mais c'est vrai que cela fera du bien d'être au sec car on se fait bien rincer ici. Nous sommes tous un peu fatigués même si le quart de stand by n'est pas souvent sollicité pour manoeuvrer » conclu Mayeul qui en terminait avec la cuisson d'une pintade au curry à déguster « en terrasse ».

Le 25 décembre 2009
Conditions difficiles pour Noël
A 600 milles au sud des Açores, Groupama 3 a été contraint de se mettre à la cape ce matin afin d'éviter un train de houle qui se croisait. La mer était dure et il était plus sage « d'attendre que ça passe » !
«Et bien disons que pour fêter ça nous avons simplement tiré des bords dans une mer difficile ! Les conditions météos et la mer n'étaient pas favorables à fêter Noël ! Nous étions concentrés sur la marche de Groupama 3. »
François Salabert de renchérir : «On n'a pas voulu se faire aspirer par la dépression donc nous l'avons laissé passer sinon nous aurions pris des risques inutilement. Il y avait 4 à 5 mètres de creux, au début la mer était courte. Nous étions à 90 degrés de la route. Même sous grand voile seule, nous faisions encore des pointes à 21/23 noeuds, nous étions travers à la vague ; ce qui n'est pas une position confortable pour le bateau qui est très sollicité ! Nous avons jugé plus sage de prendre un ris et de mettre Groupama 3 à la cape de manière à faire le dos rond ! »
Ce matin, le trimaran et son équipage reprenait une belle vitesse de croisière, cap au nord; l'objectif étant toujours d'accrocher la dépression qui vient de l'ouest et qui va pousser Groupama 3 vers son port d'attache dans lequel il est attendu dans la nuit de dimanche à lundi.

Le 23 décembre 2009
Ralentissement contrôlé
Dans le Nord Ouest des îles du Cap Vert, Groupama 3 a encore près de 2.100 milles à parcourir pour rallier les côtes bretonnes. L'équipage mené par Fred Le Peutrec doit actuellement prendre son mal en patience puisqu'il doit ralentir exagérément sa progression afin de laisser passer une dépression. Objectif du moment : parcourir 700 milles en 48 heures ! Au vu des conditions idéales et des capacités de Groupama 3, cette situation s'apparente à un véritable pensum pour les dix compétiteurs du bord !

Le 21 décembre 2009
Un Pot au Noir express
C'est dimanche après-midi que Groupama 3 a retrouvé un vent de secteur nord-est signifiant son retour dans l'hémisphère Nord; et ce, après que les dix hommes du bord aient avalé le Pot au Noir sans même s'apercevoir qu'ils s'y trouvaient !

Le 20 décembre 2009
Groupama 3 vers l'équateur
La route est plein nord aujourd'hui et Groupama 3 s'approche de l'équateur qui sera franchi aujourd'hui

Le 18 décembre 2009
Gagner dans l'Ouest...
Parti de Cape Town samedi dernier, Groupama 3 poursuit sa route vers la Bretagne avec comme prochain objectif, et pas des moindres, le passage du Pot au Noir.
Actuellement, le trimaran et son équipage sont en plein milieu de l'Atlantique, à la hauteur de l'île de l'Ascension. Poussé par un vent de sud est, Groupama 3 glisse sous grand voile haute et gennaker, cap à l'ouest afin de gagner les dix degrés qu'il lui manque pour entrer dans la zone de convergence intertropicale à l'endroit souhaité !
Ronan Le Goff, habituellement n°1, officie sur cette remontée en tant que chef de quart et barreur. Joint ce matin, le finistérien expliquait : « Avec Groupama 3, on profite des adonnantes afin d'empanner et faire de l'Ouest. Le point de passage du Pot au Noir se situe par 26° ouest ! Le Pot ne devrait pas être trop complexe. »
De quart avec un marin qu'il connait bien, Ludo Aglaor, Ronan prend du plaisir à évoquer les souvenirs : « Nous sommes avec Ludo toujours détenteurs du Jules Verne et puis, l'an dernier avec Lionel (ndlr : Lemonchois) à bord de Gitana 13, nous avons eu le record Hong Kong - Londres. On a un peu de passif ensemble ! C'est sympa de se retrouver et de le voir découvrir notre pur sang ! »
Très attentif à la navigation et à Groupama 3 en lui-même, l'équipage en profite tout de même pour savourer l'environnement qui l'entoure : « La nuit dernière étant dégagée, nous avons observé les étoiles ; un peu d'astronomie avec les novices ! Et avant hier, nous avons observé au loin un gros souffle de baleine ! C'est toujours beau et impressionnant. »
La remontée vers l'Atlantique nord poursuit son cours à un rythme assez soutenu. L'équipe a comme idée fixe arriver au plus vite et repartir au plus tôt afin de « terminer le petit travail que l'on a commencé, même si pour l'instant, l'objectif est de rallier la Bretagne ! »

Le 17 décembre 2009
Saint-Hélène par le tribord
Très rare de pouvoir admirer l'île de Sainte-Hélène, dans un tour du monde car habituellement les bateaux passent beaucoup plus à l'ouest. Mais dans cette remontée, les vents sont favorables pour ce passage en plein océan.

Le 16 décembre 2009
Cap au Nord
Navigant depuis 48 heures dans des brises assez légères de secteur sud-est, Groupama 3 trace sa route en empannant au gré des variations du vent.
« Nous visons un point sur l'équateur que nous pourrions atteindre dans trois jours et demi » nous disait Jacques Caraës lors de la vacation du jour. « La mer est plate et nous naviguons sous grand gennaker. C'est idéal et cela permet à tous les équipiers de se relayer à la barre de manière très équitable. Pour ma part, je suis de quart avec Thierry (Duprey du Vorsent) et Mama (Mayeul Rifflet) » poursuit Jacques.
A ses côtés, Fred Le Peutrec consulte les fichiers météo du jour envoyés par Sylvain Mondon : « Nous profitons des heures qui passent car bientôt les alizés vont se renforcer assez nettement ».
Pour ce qui est de la vie du bord, tout va bien sur Groupama 3 : « Comme nous ne sommes pas en course, nous avons fait un bel avitaillement de produits frais au départ de Cape Town. En cuisine, c'est Eric Lamy qui tient la palme. Il est partout et bon cuistot » poursuit Jacques qui regrette son pain spécial « Lannilis » : « Nous en avons acheté du frais au départ mais il présente déjà quelques traces de moisissure. Il va falloir le manger assez vite ».
Côté paysage, l'équipage a aperçu la fameuse île de Sainte Hélène : « Elle est chargée d'histoires et pourtant nous n'avons que très rarement l'occasion de la voir. Généralement, lors de la remontée de l'Atlantique Sud, nous sommes beaucoup plus à l'Ouest car on revient du Cap Horn. C'était sympa de passer à proximité » conclu Jacques Caraës.

Le 14 décembre 2009
Détendus mais concentrés
Deuxième jour de mer pour l'équipage de Groupama 3 depuis son départ de Cape Town. Joint par téléphone, Fred Le Peutrec fait le point sur ce début de remontée de l'Atlantique Sud où l'équipage du maxi trimaran navigue au portant dans un vent de Sud-Est faiblissant : « Après les vents soutenus du départ, nous sommes maintenant sous gennaker dans un vent d'une dizaine de noeuds. Ces conditions permettent à tous les équipiers de prendre la barre à tour de rôle. En short et Tshirt, l'ambiance à bord est excellente. Il ne fait pas encore trop chaud » relate le skipper breton.
Une ambiance qui ne rime pas avec farniente : « Nous n'avons évidemment pas la même pression qu'en course ou en record. Il n'en reste pas moins qu'un bateau comme Groupama 3 exige beaucoup d'attention. Les manoeuvres se passent très bien et les quelques équipiers qui découvrent le bateau s'y sont vite adaptés. Nous sommes détendus mais concentrés » conclut Fred Le Peutrec.

Le 12 décembre 2009
Groupama 3 est parti du Cap vers Brest
C'est samedi matin, à 6 h TU que le trimaran Groupama 3 a quitté le port de Cape Town en Afrique du Sud pour rejoindre Brest, distant de 6000 milles (11000 km), où il entamera sa seconde période de stand by pour le Trophée Jules Verne.
Skippé par Fred Le Peutrec et mené par un équipage de 10 personnes, Groupama 3 en a donc fini avec son escale sud-africaine. Il aura fallu pas moins de trois semaines au maxi trimaran pour être à nouveau opérationnel suite à l'avarie survenue dans l'Atlantique Sud alors qu'il était en avance sur le temps de référence établi en 2005 par Orange dans le Trophée Jules Verne.
En effet, une fois la cloison de flotteur réparée puis renforcée par l'équipe technique du team Groupama, assistée par des sud-africain du team Shosholoza, c'est le générateur qui rendait l'âme. Contraint d'en commander un nouveau en France et de le faire descendre à Cape Town par avion, l'équipage de Groupama 3 n'avait d'autre choix que de patienter sagement à Cape Town et d'assister, en direct, au tirage au sort de la Coupe du Monde de Football. Pour suivre la progression c'est ici

Le 6 décembre 2009
Groupama 3 sur le départ du Cap vers Brest
Sur les dix équipiers qui composent l'équipage du Trophée Jules Verne, quatre seront à bord pour convoyer Groupama 3 jusqu'à Brest où débutera le 1er janvier un nouvelle période de stand by pour s'attaquer au Tour du Monde : « La présence à bord de l'ensemble de l'équipage du Jules Verne ne se justifiait pas. Avec Lionel Lemonchois, Jacques Caraës et Ronan Le Goff et six nouveaux équipiers, nous serons en mesure de valider la fiabilité des réparations effectuées à Cape Town » précise Fred Le Peutrec qui endosse le rôle de skipper pour cette remontée de l'Atlantique.
« Nous profitons de ce retour pour faire naviguer des membres de l'équipe technique qui connaissent très bien Groupama 3 comme Eric Lamy, Clément Surtel ou encore François Salabert qui officiera à la navigation. Nous accueillons également d'autres spécialistes du multicoque : Thierry Duprey du Vorsent, Ludovic Aglaor ainsi qu'un Sud Africain qui a notamment navigué sur Cheyenne, Nick Legatt » ajoute Fred Le Peutrec.

Le 1er août 2009
À une journée du but
De New York au Cap Lizard
Avec la mer qui se forme et le vent qui mollit, Groupama 3 commence son atterrissage sur les côtes anglaises, terme de cette traversée record entre New York et le cap Lizard. Le temps de référence à battre (4j 03jh 57' 54'') est toujours dans le collimateur de Franck Cammas et de ses neuf équipiers puisque leur arrivée est prévue dimanche après-midi...
Il est de plus en plus acquis que le record de la traversée de l'Atlantique va être largement battu et certainement par les deux trimarans qui se sont élancés mercredi soir devant le phare d'Ambrose à New York. Avec moins de 700 milles à parcourir, Groupama 3 qui progressait encore à plus de trente noeuds et qui devrait conserver une moyenne au moins supérieure à 25 noeuds même lorsque le vent va mollir, devrait franchir la ligne d'arrivée en milieu d'après-midi dimanche, avec au moins cinq heures d'avance.
« Depuis vendredi matin, Groupama 3 navigue à l'avant du système perturbé formé sur le Canada et qui s'est creusé en traversant l'Atlantique. Le vent de Sud à Sud-Ouest de 25-30 noeuds qui a permis à Franck Cammas et son équipage de parcourir une distance exceptionnelle en 36h, a atteint son maximum samedi après-midi avec 30-35 noeuds et des rafales. Parallèlement, la mer devient plus formée. Cette évolution n'est désormais plus propice aux très hautes vitesses, mais c'est seulement en début de soirée samedi que le vent commencera à mollir lorsque le front froid plus à l'Ouest perdra son activité. Le vent orienté Sud-Ouest s'essoufflera lentement lorsque Groupama 3 naviguera entre le golfe de Gascogne et la mer Celtique. La mer restera assez formée avec une houle de Nord-Ouest qui viendra se superposer aux vagues de Sud-Ouest jusqu'à l'entrée en Manche. » précisait Sylvain Mondon de Météo France.
Moins de quatre jours...
Les conditions de navigation vont donc être paradoxalement plus difficiles à bord de Groupama 3 même si les vitesses commencent déjà à baisser lentement. La mer de travers n'est en effet pas favorable pour attaquer, mais la position de Groupama 3 soixante milles au Sud de la route directe, lui permet de jouer sur le cap pour s'adapter à l'état des vagues. Franck Cammas et ses neuf équipiers ont déjà atteint des vitesses exceptionnelles puisqu'ils ont parcouru 857,5 milles en 24 heures à la moyenne de 35,7 noeuds ! Et en trois jours (ce samedi à 22h12'16''), le trimaran aura avalé plus de 2 100 milles...

Quant au duel avec Pascal Bidégorry et ses hommes, il n'est pas encore fini : les deux bateaux étaient approximativement à la même distance du but ce samedi à 17h30, mais Banque Populaire V disposait d'une marge de 2h35 puisqu'il est parti après Groupama 3 de New York. La fin de parcours un peu plus technique à négocier avec des bascules de vents et une alternance de grains et de molles, laisse encore du jeu pour récupérer ce retard. Il est en tout cas très probable que les deux trimarans se succèdent à quelques dizaines de milles l'un de l'autre en battant chacun leur tour le record de la traversée de l'Atlantique à plus de 31 noeuds de moyenne et en moins de quatre jours !

Le 30 juillet 2009
Code vert
Départ possible ce soir, mais Franck Cammas remplace Fred

Le 14 juillet 2009
Code jaune
Départ possible entre 48h et 72h
Prêt à partir sur zone. Sera suivi dans les 24 heures par un retour en Code Orange ou Rouge, ou passage en Code Vert.

Le 2 juillet 2009
Groupama 3 à New York
Une fois de plus, le team Groupama a le don d'ubiquité. Arrivé la nuit dernière à New York où il va se mettre en configuration pour la tentative de record de la traversée de l'Atlantique, l'équipage de Groupama 3 va suivre par internet les performances de l'équipage de Groupama 40 qui dispute à Hyères, dans le Var, la seconde étape de l'iShares Cup avec Franck Cammas à la barre.
Sur la côte Est des Etats Unis, le boat Manager de Groupama 3 s'enquiert des ambitions de Groupama 40 à Hyères, un plan d'eau qu'il connaît bien pour y avoir souvent navigué en Tornado : "Alors, ils sont bien les gars ?".
Plus sérieusement, le chef de bord revient sur cette traversée : "Le bateau est impeccable. Même s'il était lourd, notamment à cause du moteur, et que nous n'avons pas tiré dessus à fond, il a parfaitement répondu à nos attentes. On l'a bien reconnu, il est facile à manier et toujours aussi réactif, notamment dans le vent médium. Ce sont des qualités importantes qui nous permettront d'être efficaces pendant cinquante jours l'hiver prochain".
Quant à l'équipage et aux nouveaux venus que sont Bernard Stamm et Lionel Lemonchois, Fred Le Peutrec n'a pas besoin de s'étendre longtemps : "Ils ont des années de métier et d'expériences collectives. Leur présence à bord est une évidence. C'est limpide. Remarquable mais pas exceptionnel tant c'est évident".
Même son de cloche pour Olivier Mainguy, membre de l'équipe technique en charge du gréement qui sera équipier d'avant pour la prochaine tentative de record de l'Atlantique : "Il est à fond, toujours très précis et très engagé. C'est aussi grâce à son travail, le matelotage, que nous sommes en mesure de régler précisément Groupama 3. Il le connaît sur le bout des doigts".
Dans la Getaway Marina, l'équipe technique prépare le bateau, démonte le moteur, vide tout ce qui doit l'être. Le soir venu, Groupama 3 tire sur ses amarres, impatient. Tout comme son équipage.

Le 24 juin 2009
En route pour le nouveau monde...
Après quelques menus travaux et autres vérifications en tout genre sans oublier, bien sûr, l'embarquement des victuailles pour huit jours, Groupama 3 vient de larguer les amarres et prend le large en direction de New-York.
Près de 3000 milles devant les étraves du trimaran de l'assureur Groupama, ce n'est pas pour déplaire aux dix hommes du bord !
Sous la houlette de Frédéric Le Peutrec, nous pouvons retrouver de fidèles lieutenants comme Loïc Le Mignon, Loïc Dorez, Ronan Le Goff, Yann Riou, Olivier Mainguy et Gaël de Kerangat. Mais également les skippers de talent que sont Lionel Lemonchois et Bernard Stamm. Le dernier embarqué, Louis Villers, s'est vite fondu dans l'équipage. Jeune homme de 21 ans passionné par la mer et curieux de nature est le fondateur d'un journal étudiant en ligne, « L'interview.fr ». Il sera notre oeil à bord pendant toute cette traversée. Vous pouvez retrouver ses papiers quotidiens sur notre site et aussi son blog sur Rue 89.
Au niveau météo, c'est Yann Riou qui s'y colle. Le récent vainqueur de la Mini Fastnet pour la seconde année consécutive, analyse le routage: « Sur l'Atlantique Nord, on a un anticyclone et plusieurs centres dépressionnaires, il va falloir jouer entre tous ces systèmes. On va partir avec du près et passer dans le sud de la première dépression qui est sur le Golfe de Gascogne, pour ensuite négocier la seconde dépression par son nord près des Açores. Il nous faudra alors jouer avec le régime de basses pressions. A la fin du parcours, il est possible qu'il y ait un front un peu plus fort avec du vent de travers entre 25 et 30 noeuds. Mais ce sont des prévisions lointaines ! »
La traversée de l'Atlantique pour Groupama 3 et son équipage s'annonce riche aux niveaux des allures et des conditions rencontrées. Vive les joies du large !

   
Son équipage prévu

L'équipage de Groupama 3 ci-dessous
1 - Frédéric Le Peutrec (Skipper )
2 - Lionel Lemonchois (Barreur)
3 - Bernard Stamm (Barreur)
4 - Loïc Le Mignon (Barreur)
5 - Ronan Le Goff (N°1)
6 - Loïc Dorez (N°1)
7 - Yann Riou (N°1)
8 - Olivier Mainguy
9 - Gaël de Kerangat
10 - Louis Villers
11 - Jacques Caraës


A terre : Sylvain Mondon (Routeur)

Carte de la remontée à Brest  

le 28 décembre 2009