11août 2008
Encore 150 milles pour le dernier concurrent
10 août
2008
Six sur six !
Après avoir accompagné la grande saga des multicoques
de 60 pieds ORMA, la Transat Québec Saint-Malo a pu compter lors
de cette 7ème édition sur les 50 pieds Open pour assurer
le spectacle des méandres du Saint-Laurent aux derniers milles
en Manche. Tous les plus beaux espoirs de développement sont
désormais permis pour cette classe représentée
par six multicoques engagés pour terminer leur course de la plus
belle manière : tous classés et fiers d'avoir défendu
la cause - sur l'Atlantique traversée d'Ouest en Est - d'une
catégorie de bateaux pleine d'avenir
Crêpes Whaou!, le récent trimaran de 50 pieds de Franck-Yves
Escoffier, trop peu inquiété par ses cinq concurrents,
a réalisé une traversée rondement menée
en 11 jours 3 heures 19 minutes et 14 secondes de course, à la
vitesse moyenne théorique de 10,68 nuds. Mieux, le skipper
malouin n'a pas manqué aux côtés de ses trois équipiers
Yves Le Blévec, Bertrand Chambert-Loir, Christophe Aillet
d'assurer le spectacle avec une arrivée digne des grands
multicoques de 60 pieds : sur un patin au ras des cailloux de la cité
corsaire. Pour ne rien gâcher, Crêpes Whaou !, qui s'en
est sorti les trois étraves hautes tout au long du parcours,
ne déplore aucune avarie. Aussi fringant au départ qu'à
l'arrivée, il prouve combien les multicoques de 50 pieds de la
dernière génération sont fin prêts à
relever tous les challenges, même les plus océaniques.
8août 2008
Saint-Malo Team, dans des surfs à 13
noeuds
"Des surfs à 13 noeuds. Bon d'accord, à coté
de ceux des Class40 à plus de 25
noeuds...Mais pour notre panzer, c'est pas mal, en tout cas cela fait
défiler les milles. On se met de nouveau à rèver,
4 jours à cette allure,
et on est presque arrivé... la route est encore longue. Nous
avons franchi la barre des " chiffres", comprendre moins de
1000 m. On est à 17h TU à 960 milles exactement. arrivée
probable mardi ou mercredi"
7 août
2008
Ces marins de Saint-Malo
Les remparts en ont presque vacillé. Comme promis, Victorien
Erussard et ses trois hommes d'équipage les deux Loïc
(Escoffier et Fréquet), Erwan Thibouméry - ont coupé
la ligné d'arrivée de la 7ème Transat Québec-Saint
Malo le 6 août à 10h 22 minutes et 59 secondes (heure française),
après 16 jours 16 heures 22 minutes et 59 secondes de course.
A bord du trimaran Laiterie de Saint-Malo, les jeunes et fougueux marins
ont relevé le défi de traverser la quasi totalité
de l'Atlantique Nord sans safran suite à une collision avec un
cétacé. Ils se classent 5ème dans la catégorie
de 50 pieds. Mais au bassin Vauban de la cité corsaire, ces enfants
du pays, qui ont ramené leur bel oiseau blessé à
bon port, sont sans conteste les grands vainqueurs des curs
Il vient d'amarrer Laiterie de Saint-Malo au ponton d'honneur. Il ne
fait pas mystère des émotions et des sentiments qui l'envahissent
et savoure, avec ses trois complices de la glisse, ce grand moment de
bonheur : « Cette arrivée, c'est beaucoup d'émotions
: plus même que pour ma première Route du Rhum. Je n'en
reviens toujours pas que nous y soyons parvenus, c'était un peu
chaud ! Quand nous avons eu le choc avec la baleine, à 300 milles
dans l'Est de Terre-Neuve, tout s'est écroulé. Nous étions
venus dans l'idée de faire un podium. A ce moment-là,
nous allions vraiment à « donf' » même s'il
nous restait encore un peu de marge : en tout cas, on reprenait des
milles. Merci à tous ceux qui nous ont soutenus et pour cet accueil,
on dirait qu'on a gagné ! »
Il est 11h30 et le bassin Vauban est en liesse. C'est le retour de
ces jeunes et fougueux messieurs de Saint-Malo. Des marins qui ont relevé
le challenge un peu fou de ramener à bon port un trimaran de
13,60 mètres privé d'appareil à gouverner et de
parcourir quelques 2000 milles sous haute tension. Oui, comme Franck-Yves
Escoffier, grand vainqueur à bord de Crêpes Whaou !, ils
décrochent une belle victoire : celle ne pas avoir abandonné
et de surtout pas baissé les bras malgré cette avarie
majeure.
270 milles en 24 heures sans safran
Tout a débuté le 27 juillet dernier à 300 milles
dans l'Est de Terre-Neuve. Lancé à pleine vitesse et à
pleine puissance aux trousses de Crêpes Whaou !, Laiterie de Saint-Malo
est brusquement freiné dans sa progression suite à une
collision avec une baleine. Le choc provoque la perte du safran, le
seul dont est équipé ce trimaran d'ancienne génération.
On connaît désormais la suite : Victorien et les siens
ont vaille que vaille traversé dans des conditions de vent portant
plutôt musclées.
Les chiffres sont là et parlent d'eux-mêmes : 10 jours
de mer sans safran, 2100 milles parcourus environ ( 1631 milles en route
directe), 270 milles avalés sur 24 heures... Incontestablement,
l'équipage a fait contre mauvaise fortune preuve de bon sens
marin. Les voiles en ciseaux, les traînards, des coups de barre
improvisés aux winches : les quatre compères n'ont manqué
ni de conviction, ni d'inspiration pour ramener ce trimaran à
bon port.« Dans le petit temps, il n'est pas aussi rapide que
les multicoques de dernière génération, mais dans
la brise il tire profit de s on tempérament marin. Nous avons
parcouru 460 milles au début de la traversée de l'Atlantique
», confie Loïc Escoffier. Et d'ajouter : « Mais là
où il nous a vraiment surpris, c'est une fois la casse du safran
survenue. Nous avons fait des pointes à 22 nuds, nous n'étions
pas forcément très rassurés, mais jamais nous avons
eu peur de chavirer. »
Une aventure humaine
Ces 10 jours de mer sans safran et cette 7ème Transat Québec-Saint
Malo resteront longtemps amarrés dans les mémoires salées
de ces jeunes marins, accueillis comme des héros à Saint-Malo.
Nous laisserons le mot de la fin à Erwan Thibouméry :
« Nous avons bien fait les choses. Le bateau est là, je
suis content de voir son mât au bassin Vauban, le l'avoir rapatrié
ici. Nous avons disputé une course qui s'est transformée
en une aventure humaine. Nous avons vécu une formidable expérience...
» Tout est dit !
6 août
2008
Laiterie de Saint-Malo à bon port !
(voir
la carte du jour)
C'est fait ! Victorien Erussard et son équipage ont
coupé la ligné d'arrivée de la 7ème Transat
Québec-Saint Malo ce mercredi matin à 10h 22 minutes et
59 secondes (heure française), après 16 jours 16 heures
22 minutes et 59 secondes de course
A bord du trimaran Laiterie
de Saint-Malo, les jeunes et fougueux marins ont relevé le défi
de traverser la quasi totalité de l'Atlantique Nord sans safran
suite à une collision avec un cétacé. Ils ont terminé
la course avec panache et se classent 5ème dans la catégorie
des multicoques Open de 50 pieds... La journée s'annonce riche
en émotions au piedsdes remaprts de la cité corsaire,
fière d'accueillir les enfants du pays, grands animateurs de
la course.
5 août 2008
Destination Calais : OFNI de nuit
(voir
la carte du jour)
Pierre-Yves
Chatelin : « Encore une nuit difficile pour Destination Calais.
Alors que nous marchions à 12/13 noeuds nous avons tapé
assez violemment un OFNI dans le safran bâbord et le bateau est
devenu ingouvernable. Alors que nous allions commencer à affaler
les voiles, quelque chose s'est dégagé du safran et le
comportement du bateau est redevenu acceptable même si nous avons
parfois des réactions bizarres à la barre. Nous sommes
partis au lof 3 fois ce matin sous spi dans 20 noeuds de vent grand
largue ce qui n'arrive jamais .... Tout cela nous a évidemment
beaucoup ralenti et nous voyons les bateaux devant nous s'éloigner
inexorablement .... Qu'importe, l'aventure est belle et nous sommes
heureux de la vivre à travers ses joies et ses difficultés
que nous tentons de surmonter les unes après les autres. Nous
apprenons énormément et la prochaine sera forcément
plus belle pour Destination Calais. Nous voyons avec plaisirs la terre
s'approche mais après les brumes de Terre neuve c'est un crachin
breton typique qui nous accueille.... Patience, patience ... A demain
»
4 août 2008
Des arrivées en accéléré
? (voir
la carte du jour)
La bonne nouvelle nous vient du large. Un bon flux d'Ouest généré
par une nouvelle dépression souffle dans les voiles des concurrents
encore en mer. De quoi parcourir les derniers milles de cette 7ème
Transat Québec-Saint Malo à belle allure et favoriser
des arrivées en accéléré dans les 24-48
heures. De quoi surtout encourager les équipages à ne
rien lâcher et à livrer une dernière course de vitesse
d'une belle intensité. Aujourd'hui, la cité corsaire attend
de pied de remparts ferme(s) An Ocean of Smiles (Christophe Bullens),
le premier monocoque FICO, ainsi que Forget Formation (Pascal Quintin),
quatrième multicoque de 50 pieds. Ils doivent tous deux rejoindre
en fin d'après-midi la ligne de la délivrance après
une traversée d'Ouest en Est depuis les eaux du fleuve Saint-Laurent
pour le moins semée de pièges et d'embûches.
« Nous sommes aux Héaux de Bréhat à une
cinquantaine de milles de Saint-Malo. Nous avons un petit peu de vent
et un peu de courant avec nous. On espère que le vent va rester
pour nous permettre d'arriver en fin d'après-midi. Nous avons
des petits problèmes électroniques qui nous ont fait perdre
pas mal de temps et nous ont obligés à gérer un
peu à l'ancienne : observer les nuages et les risées sur
l'eau par exemple. Nous avons aussi éclaté un spi et le
code 0, nous sommes donc un peu handicapés dans le petit temps.
Mais à bord, tout le monde est bien concentré pour les
quelques heures de navigation qu'il nous reste », raconte Christophe
Bullens à la vacation du jour.
Un mono et un multi aujourd'hui
Le monocoque belge se rapproche doucement mais sûrement de la
ligne d'arrivée mouillée devant le môle aux Noires
de Saint Malo. Quant à Forget Formation, le trimaran de Pascal
Quintin, il est pointé à 15h, à 33 milles de la
cité corsaire. Crédité d'une vitesse de 6-7 nouds,
on devine qu'il va aussi bientôt montrer le bout de ses étraves
pour rejoindre ses collègues de flotte 50' Open déjà
amarrés dans le bassin Vauban. Ça sent l'écurie
pour ces deux équipages, qui ne font pas mystère de leur
empressement d'en finir après 15 jours de course. Idem pour Prévoir
Vie, le Class 40 de Benoît Parnaudeau, qui rapproche son museau
de la pointe de Bretagne. Un dernier petit tour en Manche, et la 5ème
place sera sans nul doute jouée demain dans la matinée.
Plus en arrière dans le camp des Class 40, le rythme s'accélère
soudain et les retardataires propulsés, au portant, par des vents
forts menacent de revenir sur ceux qui les précèdent.
Par 47° Nord, à la latitude où progresse le gros des
troupes qui emprunte une route Sud, il y a de la tension dans l'air.
Le rythme s'accélère. Les équipages sont fatigués
et le matériel est éprouvé par deux semaines de
course éreintantes. Tous sont à nouveau sommés
de faire parler l'écume dans des surfs endiablés.
« On a 20-30 nouds de vent et des conditions assez exceptionnelles.
La mer est safe, ça nous permet d'aller vite sans prendre de
risques. Nous sommes cinq à bord et nous nous partageons volontiers
le plaisir de la glisse à la barre. Le but du jeu, c'est de continuer
à faire fumer le bateau jusqu'à la pointe de Bretagne
pour recoller un peu », lâche Jean-Edouard Criquioche (L'Esprit
Large-Talmont Saint Hilaire) à la vacation. 11è, avec
ses complices, il semble bien positionné pour voler une place
et la vedette dans le top ten à Appart City , qui progresse toujours
moins vite sur une route plus Nord.
Derniers rebondissements ?
Même topo du côté de Pierre-Yves Chatelin à
bord de Destination Calais : « Depuis hier on avance très
vite, toujours entre 10 et 15 nouds avec des surfs impressionnants.
Le vent forcit depuis cette nuit et quelques réductions plus
tard nous en sommes à 1ris et foc pour 30/34 noeuds, la terre
se rapproche très vite et il est temps ! Le stress et la fatigue
s'installent depuis un moment, l'arrivée sera la bienvenue, même
si nous avons encore de bons moments quand - sans bien savoir pourquoi
et de façon passagère la mer se calme - et le bateau glisse
encore mieux. Nous restons très vigilants pour ne rien casser,
il faut tenir ! »
Voilà qui donne le ton et le tempo du dénouement ! À
25 milles du tableau arrière de Khat 7 (Eric Galbard), lui même
à 20 milles de Groupe Partouche (Christophe Coatnoan), l'équipage
d'Esprit Large qui ferme actuellement la marche a retrouvé des
ailes et du peps pour se refaire une santé sur la grande houle
de l'Atlantique. Si on en croit le célèbre adage de la
course au large selon lequel la vitesse rend intelligent, voilà
qui augure à l'horizon des 24 et prochaines 48 heures quelques
chamboulements dans les classements...
3 août
2008
Trois tris pour un podium (voir
la carte du jour)
Du côté des multicoques de 50 pieds, dans le
sillage de Crêpes Whaou !, il fallait donc jouer dans l'ordre
Imagine (Pierre Antoine) et Prince de Bretagne (Hervé Cléris),
qui ont rallié tour à tour la ligne d'arrivée mouillée
au large des remparts de la cité corsaire en moins de de trois
heures d'intervalle, du milieu de la nuit au petit matin ce dimanche
Le multicoque de 50 pieds Imagine de Pierre Antoine est arrivé
à Saint-Malo à 03 heures, 43 minutes et 10 secondes françaises
(1h, 43mn, 10s TU) ce dimanche matin, après 13 jours, 10 heures,
13 minutes et 10 secondes de course. Il prend donc la seconde place
derrière Franck-Yves Escoffier.
A 06 heures, 32 minutes et 41 secondes françaises (64h, 32mn,
41s TU), c'était au tour de Prince de Bretagne de pointer son
étrave à Saint-Malo. Hervé Cléris avait
prévenu : " Cette traversée en Manche sera une belle
partie de poker. On peut très bien faire des bons coups ".
Lui qui comptait 64 milles de retard sur Imagine hier après-midi,
a effectué une belle remontée pour finalement boucler
sa transat en troisième position après 13 jours, 13 heures,
02 minutes et 41 secondes, soit un peu moins de trois heures derrière
Imagine.
Pogo Structures, vainqueur en Class 40 !
A 06 heures 50 minutes et 43 secondes (heure française),
ce dimanche 3 août 2008, Halvard Mabire, à bord de Pogo
Structures a franchi la ligne d'arrivée de la 7e Transat Québec-Saint
Malo, mouillée devant la cité corsaire. Après 13
jours 13 heures 50 minutes et 43 secondes de course, à la vitesse
moyenne théorique de 8,76 nuds, le skipper d'Hatainville
et ses deux équipiers Antoine Carpentier et Didier Le
Vourch s'adjugent tous les honneurs de cette transat d'Ouest
en Est longue de 2855 milles, servie par des conditions variées
et complètes pour s'extraire du Saint-Laurent et traverser l'océan
par sa face Nord.
Halvard Mabire, qui s'est emparé des commandes de la course
il y a deux jours, a su conserver jusqu'au bout les attaques des jeunes
loups de Mistral Loisirs - Pôle Elior Santé. Lui qui redoutait
notamment des éventuels effets accordéons le long des
côtes de la Manche n'a finalement pas été inquiété.
Quelques heures avant de franchir la ligne il écrivait ce message
: " une multitude de sentiments nous traversent forcément
l'esprit quand une belle aventure comme celle que nous venons de vivre
est sur le point de s'achever. Le plaisir de retrouver les nôtres
est forcément le meilleur moment d'un "atterrissage"
et la plus grande joie que l'on puisse imaginer. Mais en contre partie
de cette joie, il y a aussi une certaine nostalgie qui nous envahit.
Le retour à terre, c'est aussi le retour sur terre ".
2 août 2008
Suite de l'arrivée des leaders à
Saint-Malo (voir
la carte du jour)
Qui sera le
prochain à franchir la ligne d'arrivée de cette 7e édition
de la Transat Québec Saint-Malo tôt demain matin au pieds
des remparts de la Cité Corsaire ? Qui sortira vainqueur chez
les monocoques ? Le suspense reste entier d'autant que les derniers
milles s'annoncent délicats. Les forts courants, les bascules
de vent, les effets de côte sont autant de paramètres avec
lesquels il va falloir composer. Et selon la formule, "tant que
la ligne n'est pas franchie..." Les leaders de la
Class40 attaquent la dernière partie de cette Transat Québec
Saint-Malo. Les deux premiers, "Pogos Structures" d'Halvard
Mabire et "Mistral Loisirs" d'Oliver Krauss ont passé,
cet après-midi, la longitude de Ouessant. Idem pour Imagine,
le multicoque 50' de Pierre Antoine. Après la régate océanique,
place maintenant à la régate en Manche avec son lot de
courants - très importants en ce début de mois d'août,
de bascules, d'effet de côtes et de cailloux. Des éléments
avec lesquels il va donc falloir composer dans les heures qui viennent.
Mabire, leader de la flotte des 40 pieds depuis 36 heures maintenant,
a une recette bien à lui : "on combine le tout avec la météo,
on met dans un grand bocal, on touille et on voit ce qu'il en sort "
a t-il expliqué lors de la vacation ce midi. Hervé Cléris,
skipper du multi 50' aux couleurs de Prince de Bretagne, annonce la
couleur : "Cette traversée en Manche sera une belle partie
de poker. On peut très bien faire des bons coups comme faire
marche arrière. Il va falloir être très vigilant
et très malin. "Et pour cause, tant que la ligne n'est pas
franchie, tout est possible".
Ne rien lâcher
Certes, au pointage de 15 heures - françaises - ce
samedi, le 40 pieds Pogo Structures compte plus de 33 milles d'avance
sur son poursuivant direct, mais son skipper reste prudent. "Depuis
le début, on fait la course à un rythme complètement
fou et ce n'est pas fini. C'est avec beaucoup d'humilité et de
concentration que nous abordons cette dernière ligne droite -
qui soit dit en passant, risque de ne pas l'être du tout. D'autant
plus, que les systèmes météo ayant la fâcheuse
habitude de se déplacer d'ouest en est, la pression risque de
revenir par nos arrières, histoire de faire monter la nôtre
en même temps que celle du vent. L'équipage d'Oliver (Krauss)
n'a pas dit son dernier mot", relate Mabire. A bord de Mistral
Loisirs, on sait que ce ne sera pas facile mais on ne baisse pas les
bras. "Ca va être compliqué d'aller chercher la première
place mais on va quand même essayer de se rapprocher au maximum
en jouant avec les rotations du vent et les courants. Néanmoins,
ce qui est sûr, c'est qu'on ne va pas partir sur une option extrême
pour aller chercher la victoire et qu'on surveille Telecom Italia de
près". Pour l'heure, ce dernier est quelque peu handicapé
sans son spi médium et craint une remontée de Novedia
Group - SET Environnement (Tanguy De Lamotte) qui n'est plus qu'à
15 milles de son tableau arrière.
1er août 2008
La bagarre se poursuit
Alors que Crêpes
Whaou ! est arrivé en vainqueur, hier soir, à Saint-Malo,
la bagarre se poursuit dans la classe des multicoques 50 pieds. Imagine
et Prince de Bretagne ne lâchent rien. En course
pour la deuxième place, les équipages de Pierre Antoine
et d'Hervé Cléris, qui sont dans le même système
météo, affichent des moyennes sur 24 heures quasiment
identiques depuis deux jours. La course-poursuite continue mais à
moins de 500 milles de l'arrivée, chacun surveille de près
la situation en Manche et le moindre petit coup tactique à jouer
- ou à ne pas rater. " On ne sait jamais ce que réserve
les derniers milles, le long des côtes Bretonnes. On peut tout
à fait imaginer une mistoufle avec effet acordéon nous
permettant de finir notre remontée et de faire le tour de la
paroisse à Imagine ... En tout cas la motivation est intacte
! " lâche Cléris. A noter que ce matin, ces deux bateaux,
situés plus au nord que leur camarades de la Class 40, bénéficient
de moins de vent que les monocoques - environ 15 noeuds - ce qui laisse
augurer d'une arrivée groupée à Saint-Malo.
Nouvel abandon
Port de Québec Georges LEBLANC
31 juillet
2008
Crêpes Whaou ! grand vainqueur à
Saint-Malo : Escoffier fait le doublé ! (voir
la carte du jour)
A 20 heures 49 minutes et 14 secondes (heure française),
ce jeudi 31 juillet 2008, Franck-Yves Escoffier, à bord de Crêpes
Whaou !, a franchi sur un flotteur ! et à une vingtaine
de nuds - la ligne d'arrivée de la
7ème Transat Québec-Saint Malo, mouillée
devant la cité corsaire. Après 11 jours 3 heures 19 minutes
et 14 secondes de course, à la vitesse moyenne théorique
de 10,68 nuds, le skipper malouin et ses trois équipiers
Yves Le Blévec, Bertrand Chambert-Loir, Christophe Aillet
s'adjugent tous les honneurs de cette transat d'Ouest en Est
longue de 2855 milles, servie par des conditions variées et complètes
pour s'extraire du Saint-Laurent et traverser l'océan par sa
face Nord. Partis le 20 juillet dernier, à bord du plus récent
des trimarans de 50 pieds, ils mènent la flotte depuis le premier
jour et n'ont eu de cesse de creuser une avance confortable de plus
de 500 milles nautiques sur les plus proches poursuivants. Grand animateur
de la course, le Malouin récidive en équipage au chapitre
du succès, après sa première victoire en 2004 :
il fait le doublé ! Déjà triple vainqueur de la
Route du Rhum (1998, 2002 et 2006), double vainqueur de la Transat Jacques
Vabre (2005 et 2007), le marin-pêcheur ajoute ainsi, aux pieds
des remparts de sa cité corsaire, une ligne de plus à
son palmarès, déjà le plus étoffé
dans cette catégorie de bateaux...
30 juillet
2008
Les écarts se creusent
A l'image de la veille, les premiers poursuivent leur traversée
de l'Atlantique la poignée dans le coin
et accroissent considérablement leur avance tandis que leurs poursuivants
bataillent toujours dans les petits airs instables.voir
la carte
Crêpes Whaou! continue sa route tranquillement, lancé à
plus de 17 noeuds en vitesse instantanée de matin. Franck-Yves
Escoffier et son équipage devrait donc arriver à Saint-Malo
demain dans l'après-midi. Derrière, les autres multicoques
50' Open sont maintenant dans la dépression. Imagine de Pierre
Antoine et Prince de Bretagne d'Hervé Cléris, qui se livrent
une belle bagarre pour le deuxième place, ont tous les deux parcouru
plus de 300 milles ces dernières 24 heures. Idem pour les premiers
Class 40, Mistral Loisirs - Pôle Santé Elior, Pogo Structures,
Telecom Italia et Novedia Group - SET Environnement qui progressent dans
de forts vents de nord-ouest et déboullent à plus de 13
noeuds. L'équipage d'Oliver Krauss, le leader de la classe, situé
plus au sud que ses adversaires, a été le premier a démarrer
ce qui lui permet ce matin, au pointage de 7 heures, heure française,
de compter plus de 35 milles d'avance sur Halvard Mabire et 88 sur Tanguy
de Lamotte. Derrière, ces quatre-là, un groupe mené
par Beluga Shipping (Boris Herrmann), sort à peine de la dorsale
et retrouve progressivement du vent tandis que le reste de la flotte ne
prendra malheureusement pas le train de la dépression tout de suite
et va continuer de batailler dans des airs très instables, tant
en force qu'en direction. " Nous sommes coinés par la dorsale
qui nous coupe la route directe vers Saint-Malo. Le vent est faible et
tourne constament. La nuit a vue défiler tout notre jeu de voile,
les manoeuvres se sont déroulées sans arrêt, le tout
à 3,5 noeuds de vitesse moyenne ! " déplore l'équipage
de l'Esprit Large - Talmont Saint-Hilaire. " Le groupe des quatres
bateaux de tête a franchi cet obstacle et file bon train dans le
front qui le précéde. On n'est pas dans la même course
".
C'est par où la sortie ?
A eux maintenant de trouver la porte de sortie. Par le nord
ou par le sud, telle est la question. Deux groupes se dessinent, avec
d'un côté les partisants de la route nord, plus rapprochante
de la route directe mais avec un risque de se retrouver dans 48 heures
avec 25 à 30 noeuds de vent dans le nez s'ils ne passaient pas
la dorsale à temps. De l'autre, les partisants de la route sud
avec la certitude de se retrouver dans des conditions tous aussi musclées
qu'au nord, mais au portant et donc, la possibilité de privilégier
la vitesse. Une option qu'a d'ors et déjà choisie Groupe
Sefico (Philippe Vallée) qui, avec son option extrême sud,
avance correctement - il a fait une remontée fulgurante au classement,
passant de la 16e à la 9e place en 24 heures - mais fait beaucoup
de route en plus. A suivre donc...
29 juillet 2008
Ca s'échappe par devant
C'était annoncé : le vent a faiblit sur l'ensemble
de la flotte de cette 7e Transat Québec - Saint-Malo. Mais si les
bateaux de tête ne ressentent cette baisse que sensiblement, les
autres concurrents sont littéralement arrêtés ce matin.
Et les écarts se creusent. voir
la carte
Alors que les leaders poursuivent leur traversée de l'Atlantique
à une belle cadence, avec toujours de vitesses à deux chiffres,
derrière la tendance est au ralentissement. Certains sont même
littéralement scotchés à l'image des Class 40 SAIPEM
- Leadership In Safety (Gwenc'hlan Catherine), Groupe Partouche (Christophe
Coatnoan), Groupe Sefico (Philippe Vallée) ou encore Fermiers de
Loué-Sarthe (François Angoulvant), dont les vitesses instantanées
ce matin ne dépassent pas les trois noeuds ! " Finis les longs
surfs, place à la pétole " déplore t-on à
bord du bateau de la Sarthe. " Actuellement, on peine à atteindre
les deux noeuds. Certes, on est parmi les plus sud où il y a, a
priori, du vent. Mais il est tombé plus tôt que prévu.
On pensait pouvoir passer mais le pari est raté ! On espère
ne pas rester planté là trop longtemps ! ". Et pour
cause, si c'est dur pour le moral des troupes, ça l'est d'autant
plus que les bateaux de tête s'échappent. Mistral Loisirs
- Pôle Elior Santé (Oliver Krauss) et Pogo Structures (Halvard
Mabire) notamment, continuent de faire route aux alentours de 10 noeuds
et creusent l'écart avec leurs poursuivants. Y compris avec Telecom
Italia (Giovanni Soldini) et Novedia Group - SET Environnement (Tanguy
De Lamotte), partis plus au Nord, et maintenant relégués
à plus de 50 milles du leader. Cette tendance devrait d'ailleurs
se confirmer dans les heures qui viennent. Car une nouvelle dépression
arrive - elle devrait accompagner la flotte jusqu'en Bretagne avec des
vents allant jusqu'à 30 noeuds demain - et l'option sur l'orthodromie
choisie par Krauss et Mabire semble être la meilleure.
Scénario quasi identique chez les multicoques
50' Open.
Crêpes Whaou! accroît, lui aussi, considérablement
son avance sur ses concurrents et compte désormais plus de 500
milles d'avance sur Imagine de Pierre Antoine, deuxième au pointage
ce matin. Bonne nouvelle concernant Laiterie de St Malo. Victorien Erussard
et ses hommes ont trouvé le mode d'emploi pour naviguer sans safran
et tiennent une moyenne de 10 noeuds avec un cap normal sur la route.
" On commence à naviguer correctement mais cela demande une
concentration importante. A présent, on se pose même la question
de savoir si on a réellement besoin d'un ravitaillement cargo.
Si celui-ci nous disqualifie, on préfère se débrouiller
tout seul " spécifie le skipper. A noter par ailleurs que
le FICO Saint Malo Team (Denis Douillez), encore à 80 milles de
St Pierre, a enfin touché des vents plus portant à la sortie
du St Laurent.
28 juillet 2008
La vigilance s'impose
La course de vitesse se poursuit en Atlantique Nord. L'ensemble
de la flotte de cette 7e Transat Québec Saint-Malo affiche, depuis
près de 48 heures, des moyennes à deux chiffres. Tous les
équipages sont au taquet mais la vigilance s'impose.
Rafales à 35 noeuds et grands surfs sous-marins
Des surfs sous-marin et parfois sauvages qui peuvent entraîner
de la casse comme en témoigne Christophe Bullens à bord
de An ocean of Smiles : " Lors d'un empannage cette nuit (vers 4
heures, heure française) une rafale à 35 noeuds a surpris
l'équipage et le bateau est parti l'abatée. Le spi est passé
sous le bateau provoquant un arrêt-buffet et arrachant le bout-dehors
". Lors de la manoeuvre de récupération du spi, l'un
des équipier, Benjamin Dauchot s'est entaillé un doigt à
la main droite. Bilan : deux points de suture. Si l'on en croit le site
Internet de Giovanni Soldini, l'équipage de Telecom Italia aurait,
lui aussi, été victime de la casse de son bout-dehors ce
qui expliquerait - en partie - le changement de commandement en Class
40. En effet, le bateau Italien a perdu la tête du classement aux
alentours d'une heure, heure française, ce matin au profit d'Oliver
Krauss et ses hommes. Mais les écarts restent infimes. Moins de
3 milles séparent les quatre premiers au pointage de 7 heures ce
matin : Mistral Loisir - Pôle Santé Elior, Pogo Structures,
Telecom Italia et Novedia Group - SET Environnement. Tous affichent des
moyennes de plus de 12 noeuds avec, par conséquent, plus de 300
milles parcourus ces dernières 24 heures.
400 milles d'avance pour Franck-Yves Escoffier
Presque aussi bien que Crêpes Whaou! - 331 milles - qui,
pour sa part, pointe désormais à moins de 1 200 de l'arrivée
et affiche près de 400 milles d'avance sur ses poursuivants. Reste
que malgré sa - très - confortable avance, l'équipage
de Franck-Yves sait qu'il faut rester vigilant. Ne pas rencontrer d'obstacle
comme Laiterie St Malo en a fait la mauvaise expérience hier, dimanche,
et qui ce matin, tente de réaliser un petit safran avec le matériel
du bord pour rejoindre une côte.
27 juillet 2008
Avarie à bord de Laiterie de Saint-Malo
A 14h30, heure française, ce dimanche, Sylvie Viant, Directrice
de Course de la 7ème Transat Québec Saint Malo a reçu
un appel de Victorien Erussard, skipper du trimaran de 50 pieds Laiterie
de Saint Malo. Le multicoque de 50 pieds à heurté à
pleine vitesse un cétacé. Tous les hommes du bord vont bien,
mais l'équipage déplore la casse du seul et unique safran.
Il espérait pouvoir le remplacer par un appendice de rechange
(voir
la carte du jour)
Sylvie Viant, Directrice de Course : «Victorien Erussard m'a averti
que Laiterie de Saint Malo a heurté à pleine puissance un
cétacé. Le choc a provoqué une avarie : le safran
central est cassé. C'est le seul dont est équipé
ce bateau. Victorien était assez démoralisé et ne
savait pas trop comment continuer la course. Avec son équipage,
il essaye actuellement d'installer un safran de secours et devait décider
ensuite s'il ferait route vers Saint-Malo ou ferait demi-tour vers cap
Race dans des vents contraires. Nous en saurons plus dans quelques heures
même s'il semble que de poursuivre dans des vents portants soit
sans doute la meilleure solution... »Au relevé de 15 heures,
Laiterie de Saint Malo progresse tribord amures dans le premier tiers
de l'Atlantique, au cap 128. Sa vitesse a chuté a 2 nuds.
L'équipage est occupé à installer son safran de rechange.
26 juillet 2008
Le petit train de Saint Pierre
Après les passages voici déjà 36 heures
du leader "Crêpes Whaou" à Franck- Yves escoffier,
un second voilier de la Transat Québec saint Malo, le trimaran
de 50 pieds "Laiterie de Saint Malo" a lui aussi franchi de
jour hier soir peu après 23 heures françaises la passe à
Henry, au coeur de l'archipel de saint Pierre et Miquelon.
Victorien Erussard et ses trois hommes d'équipage accusent un
déficit de 250 milles sur le leader mais ont réussi à
creuser un petit écart sur Pierre Antoine dont le tri "Imagine"
vient de passer St Pierre, et aussi à créer un différentiel
d'une centaines de nautiques sur deux autres trimarans désormais
au coude à coude, le "Forget Formation" de Pascal Quintin
et "Prince de Bretagne" mené par le Brestois Hervé
Cléris. Ces deux multicoques en approche de la marque de Saint-Pierre
précèdent d'une douzaine de milles la "meute"
des Class40 toujours emmenée par l'Italien Giovanni Soldini. La
rotation tant attendue des vents au Sud Sud Ouest est bien présente
et en choquant les écoutes, les monocoques de 40 pieds ont vu leurs
speedomètres s'envoler d'un cran. A 10 noeuds sur la route, ils
foncent ce matin vers Saint-Pierre et Miquelon où les attendent
avec curiosité les habitants de l'archipel. Passage de marque oblige,
la flotte est bien alignée dans le sillage de Telecom Italia et
navigue toujours à vue quand le brouillard daigne se lever, témoin
la fantomatique image du "Destination Calais" de Pierre-Yves
Chatelin envoyée par les anglais de 40 Degrees ; les deux bateaux
se sont croisés à moins de 20 mètres au terme de
5 jours de course. Halvard Mabire et son Pogo de série continuent
de tenir la cadence face aux Protos de Giovanni et de Tanguy Delamotte
(Novédia Groupe). 10 voiliers naviguent en 17 milles et seuls Philippe
vallée et son Groupe Sefico ne sont pas parvenus à recoller
à l'arrière de la flotte à la faveur du délicat
contournement de la pointe Sud Ouest de Terre-Neuve. Pénalisé
par des problèmes de ballast (il écope deux seaux d'eau
chaque heure!), le Belge Christophe Bullens et son 60 pieds "An Ocean
of smiles" qui naviguent pour soutenir les enfants Séropositifs,
accélèrent au bon plein dans le sud de la flotte. Comme
prévu, ils bénéficient de l'arrêt à
Port aux Basques à Terre-Neuve du 60 pieds Imoca "Cervin Enr"
de Yannick Bestaven pour caracoler seul en tête de sa classe FICO.
Bestaven envisageait hier une réparation de plus de 24 heures de
son safran endommagé. Georges Leblanc (Port de Québec),
en croisant au large de Port aux basques aujourd'hui devrait s'emparer
de la place de dauphin dans sa classe.
25 juillet 2008
Du côté des Britanniques
Petit mot de l'aube
signé Miranda Merron à bord de "40 Degrees" :
"Tout va bien à bord de 40 Degrees, mis à part l'état
de la mer, et le bateau qui essaie de temps en temps de s'envoler. Ce
message sera donc court car taper sur le clavier est très difficile.
Nous tapons fort contre les vagues, dans un épais brouillard entrecoupé
d'éclairs. Tout simplement merveilleux! Il fait encore nuit à
l'instant où j'écris mais comme la visibilité est
limité au bout dehors du bateau, cela importe finalement peu. Nous
sommes tribord amure depuis ce matin, une nouveauté après
les longues journées d'incessants virements de bord..." la
position sur la carte le passage de la Roche percée pour sortir
du Saint-Laurent est toujours spectaculaire
24 juillet 2008
La belle journée de Novedia...
Une bien belle journee!!! nous avons doublé 9 bateaux!!! bientot
10...entre 8 et 10 noeuds de vent au près sous genois et gv haute
et surtout de retour au contact de la flotte. Le bateau est super dans
ces conditions, on a le cap et la vitesse... donc beaucoup d'aisance sur
cette mer plate. Le fait d'être 4 nous permet d'enchainer les manoeuvres
sans problème et de continuer à se reposer a tour de role...
Ce matin, nous avons doublé Groupe Sefico, Techneau, puis "l'esprit
large". Nous sommes ensuite arrive dans un groupe avec "fermiers
de Loué, Beluga puis Destination Calais, Rev'86, Saipem et 40 degrees
que nous avons tous doublé dans une succession de virements de
bord tres proche de la cote... malgres notre incident de l'autre jour,
nous sommes alles assez près de nouveau mais les fonds sont beaucoup
plus francs ici et la visibilite nettement meilleure... a l'heure de la
vacation, 21.30 utc, nous sommes entrain de revenir fort sur Grassi ,
bateau que nous pensons doubler avant la pointe de Gaspé..
Nous voyons 3 voiles a l'horizon!!! pas trop loin... nous somms completement
revenu dans la course et c'est bien comme ca! nous avons vu des baleines
et des foques, le coin a l'air tres tranquille.
Il y a aussi le 60 pied belge derrière nous et un trimaran 50 pieds
pas très loin devant...
23 juillet 2008
Les premiers sortent du Saint-Laurent
voir la carte
"...Tout allais bien a bord, les quarts s'organisaient bien, et,
alors que nous naviguions dans un epais brouillard et que nous allions
virer de bord vers 12.00 TU, nous avons touche
le fond!les fonds remontent rapidement sur la cote nord de l'ile
aux lievres et malheuresement pour nous, la maree descendait et malgres
nos multiples tentavies nous n'avons pas reussi a faire bouger le bateau.
nous avons finalement affale les voiles et je (tanguy) me suis mis a l'eau
en TPS avec le mouillage lourd sur 2 pare-battages attaches ensemble por
aller mouiller l'ancre le plus loin possible a l'avant du bateau pour
essaye une derniere fois de nous degage... en vain!a partir de ce moment
la, nous savions que le bateau allait se poser! nous avons donc suivi
la maree descendante et protege le flanc tribord du bateau au fur et a
mesure qu'il se possait sur les rochers. nous avons mis pied a terre pour
inspecter les degats et etre sur que nous puissions repartir en toute
securite pour finir la coursenous avons telepone a l'orga pour prevenir
de notre situation et mis en place notre plan pour reprendre la course
le plus vite possible: lorsque la maree sera remontee.je repete l'operation
pour eloinger le moillage du bateau, et nous devons utiliser le tangon
pour soutenir l'etrave qui penche sur l'avant afin de ne pas laisser les
rochers percer le borde tribord de la coque si le bateau pivotait vers
l'avant.Dans la journee, nous avons vu passer gwen et petit louis pas
tres loin de nous...Vers 20.20 TU, le bateau reflotte presque totalement.
nous essayons de garder de la gite en envoyant Pom et toute notre eau
sur des drisses a tribord mais cela ne suffi pas. Nous reussisons finalement
a changer de bord de gite: le mat penche maintenant vers babord ce qui
nous permet de hisser les voiles et de les utiliser en tribord amure pour
augmenter la gite (et donc diminuer le tirant d'eau...) et nous degager
des rochers! enfin!!! nous repartons apres une episode tres difficile
a virer pour tout le monde. je suis tres decu de cette grosse erreur qui
nous fait perdre la tete de la flotte mais fier de l'esprit de l'equipage
qui voulais rester en course et qui n'a jamais perdu la motivation pour
faire cette transat a 100%Nous repartons avec un ris dans la GV et le
solent. nous ne sommes pas dernier!Apres un rangement du bateau, nous
nous remettant en configuration course et rassurons tout le monde sur
notre sort. Ce matin a 9.15 TU, (Hier ndlr) nous avons passe la bouee
de rimouski... a suivre Tanguy et l'equipage
22 juillet 2008
Un abandon sur échouage
Un long fleuve pas si tranquille
Le Saint-Laurent n'a
pas fait mentir sa réputation, ni manqué de servir des conditions
pour le moins complexes aux 28 équipages de la 7ème Québec-Saint
Malo. Partie dimanche et après 24 heures de course, la flotte des
Class 40, des multicoques 50 pieds Open et des monocoques Fico bataille
actuellement au louvoyage dans les méandres fluviaux. Les voiliers
progressent dans des airs contraires et au gré des marées
et des forts courants qui sévissent entre Québec et l'estuaire
du fleuve que les premiers devraient rejoindre dans la nuit prochaine.
Mais gare surtout au brouillard, aux bancs de sable et nombreux cailloux
qui jalonnent ce parcours et intensifient le début de cette transatlantique
disputé sur le mode de la régate au contact. La flotte déplore
déjà un abandon : celui du Class 40 Entreprises Lorraines,
skippé par Patrice Carpentier. Le Pogo 40
a talonné et déplore des dégâts au niveau de
la quille.
21 juillet 2008
Dans le Saint-Laurent
Les multicoques
ne sont pas à la fête, ils sont distancés par les
Class 40 (voir la carte du jour)
Les caprices du fleuve
A toute petite cadence ! Partie hier de Québec
qui fêtait comme il se doit ses 400 ans, la flotte de la 7ème
Québec-Saint Malo s'est élancée dans un flux de vent
très léger. Dans des petits airs contraires, c'est bien
le courant survolté du fleuve qui dicte sa loi dans les premiers
milles de cette transatlantique d'Ouest en Est. Après une nuit
à contre courant d'une très haute intensité tactique,
les 28 voiliers, emmenés toutes classes confondues par le Class
40 Novedia Group de Tanguy De Lamotte, profitent ce matin à l'aube
de la renverse pour progresser vers le golfe du Saint-Laurent. Le leader
a parcouru une petite cinquantaine de milles, au gré des pièges
et des caprices du fleuve, en direction du plus grand estuaire du monde,
grande porte ouverte sur l'immensité océanique...
20 juillet 2008
C'est parti
16h45 heure de Paris, la course est partie, impossible de recevoir la
télévision en direct, il devait y avoir trop de monde, dommage!
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