Une nouvelle course autour du monde ORYX QUEST
  

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NewsHistoire et chronologie de la course

Le 28 décembre 2004

Oryx Quest préparatifs

Au départ du Qatar, l'Oryx Quest empruntera un parcours atypique dans le monde de la voile: franchissement du détroit d'Ormuz après le départ, navigation dans le nord de l'Océan indien, puis route vers le Pacifique, passage des caps Horn (Chili) et Bonne Espérance (Afrique du Sud) avant le retour vers Doha. Outre Kersauzon, deux navigateurs anglo-saxons, Brian Thompson et Tony Bullimore, prendront le départ.
Un quatrième multicoque géant devrait participer à la course dotée d'un million de dollars, prix le plus important jamais décerné dans une course de voile, selon Rivacom, service de presse d'Olivier de Kersauzon.

Le 24 janvier 2005

Daedalus est arrivé à Doha (Qatar) après cinq semaines de mer depuis Bristol samedi 22 janvier tandis que Geronimo a été arraisonné par la Marine iranienne en passant le détroit d’Ormuz.

Le 2 février 2005

Le second arrivé n'est rien d'autres qu'Olivier de Kersauson à bord de Géronimo, le trimaran de 110 pieds détenteur du Trophée Jules Verne. Les 6 200 milles du convoyage ont permis de tester les dernières modifications apportées au trimaran – un mât basculant entre autre – et de finaliser la sélection de l'équipage.

Qatar 2006, quant à lui, a été mis récemment à l'eau après une cure de jouvence très poussée. Les phases finales de préparation sont en cours, ainsi que la pose des caméras et autres outils de communication qui permettront aux terriens de suivre la course au plus près. Il a été rebaptisé en Doha 2006.

Quant à Cheyenne, détenteur du record absolu autour de la planète, il est arrivé à Dubaï par cargo ces derniers jours. L'équipe technique et l'équipage sont à pied d'œuvre pour mâter le bateau et convoyer le maxi cata sous voile au Qatar.

Le 5 février 2005

Départ Doha - Les quatre multicoques géants qui composent la flotte de l'Oryx Quest 2005 s'élancent ce samedi à 12 heures, heure française, du Qatar pour un tour du monde qui les emmènera dans les mers du Sud, autour des trois grands caps, avec un retour à Doha, environ 55 jours plus tard.

Le 6 février 2005

Après un départ rapide et une nuit pleine de piège, les quatre bateaux se sont plantés dans un calme avant le détroit d'Ormuz. Grosse pétole et c'est Geronimo qui s'en sort le mieux et qui est en tête ce soir.

Le 7 février 2005

Olivier de Kersauson toujours en tête, mais dans la météo actuelle cela ne veut rien dire.

Le 8 février 2005

Geronimo, le trimaran français, skippé par Olivier de Kersauson navigue en tête de l’Oryx Quest 2005 avec une très courte avance. Au lever du jour, ce matin, l’équipage de Doha 2006 avait le trimaran bien en vue, les deux bateaux avançaient tous deux vers le sud dans de petits airs. Pour ajouter à la confusion, Cheyenne, derrière eux, a accéléré la cadence...

Le 9 février 2005

Geronimo et Doha 2006 suivent des routes parallèles. Ils régatent bord à bord vers le sud, tout en coupant le bord de l’anticyclone. Au dernier classement, mercredi matin, moins d’un mille séparait les deux bateaux, Doha 2006 ayant repris l’avantage. Ce match race dure depuis plus de 36h, avec des changements de leader constants. Aucun des deux équipages n’est prêt à lâcher prise. Geronimo a été le premier à tenter de contrôler son adversaire et, lorsque Doha 2006 est repassé devant, le bateau qatari a marqué, à son tour, son rival français. Tous deux essaient de trouver plus de vent au sud de l’anticyclone. Pétole

Le 10 février 2005

Les alizés commencent à souffler et Doha 2006 décolle comme un chat échaudé. Pour la première fois depuis le départ de la course il y a cinq jours, le maxi-catamaran affiche une avance respectable sur le trimaran Geronimo. Toute la flotte est maintenant sortie des griffes de l'anticyclone, après 48 heures de conditions de navigation particulièrement frustrantes. Comme prévu Geronimo et Doha 2006 ont touché le vent en premier et ont creusé l'écart sur Cheyenne et Daedalus.

Le 11 février 2005

Pas de changement aujourd'hui, sauf une petite avance pour Doha 2006 qui a touché du vent en premier.

Le 12 février 2005

Les deux leaders de l'Oryx Quest 2005 descendent en chute libre vers le sud. Doha 2006 et Geronimo ont franchi l'équateur ce matin, le bateau Qatari vers 6h15 GMT, suivi du trimaran français 35 minutes plus tard. Au classement de 7h00 GMT (8h00 heure française), Doha 2006 ne devance plus Geronimo que de 10 milles et les deux multicoques progressent à une vitesse comprise entre 14 et 16 nœuds.

Le 13 février 2005

Tous les concurrents de l’Oryx Quest 2005 ont franchi la ligne imaginaire, 0 degrés N, O degrés S, plus connue sous le nom de l’équateur et filent désormais vers le sud de l’hémisphère sud. C’est à bord de Doha 2006 que la position GPS a basculé en premier du nord au sud.

Le 14 février 2005

Les quatre bateaux en course sur l'Oryx Quest 2005 sont maintenant entrés dans l'hémisphère sud où de nouveaux obstacles météo les attendent déjà. C'est la première fois qu'une grande course océanique traverse l'océan Indien de nord au sud et ce parcours est tout nouveau pour les navigateurs et les routeurs météo à terre. Contrairement aux autres océans pour lesquels les informations météo sont nombreuses, l'Indien reste quasiment du domaine de l'inconnu, surtout pour les skippers en course. A bord des bateaux, les équipiers calculent, discutent, et tentent de deviner les conditions qu'ils vont rencontrer, alors qu'ils progressent vers les eaux froides des Mers du Sud.

Le 15 février 2005

"On a l'impression d'être à l'intérieur d'une bétonnière ! ", voilà comment Brian Thompson, skipper de Doha 2006, décrit les conditions à bord du maxi-catamaran ce matin, alors que la bateau négocie une zone de transition entre le Pot au Noir et un vent plus soutenu dans le sud. A bord de Geronimo, Olivier de Kersauson trouve les conditions de navigation assez difficiles. "La mer est très courte et cassante, confie t-il dans une conversation téléphonique à son équipe à terre. Ce ne sont pas de bonnes conditions pour un trimaran. On va devoir attendre encore au moins 12 heures avant de pouvoir reprendre de la vitesse". De Kersauson est connu pour être un marin assez prudent. L'Oryx Quest est sont dixième tour du monde.

 

Le 16 février 2005

Les deux bateaux en tête de la flotte suivent deux options différentes. Olivier de Kersauson à bord de Geronimo suit une route plus près du vent que celle de Doha 2006 qui privilégie la vitesse. La vitesse VMG du trimaran français est donc supérieure à celle du catamaran et lui permet de reprendre une avance confortable. Au classement de 6h00 GMT ce mercredi, Geronimo creuse son avantage à 100 milles.

Le 17 février 2005

Olivier de Kersauson n'est pas le genre de personne à mâcher ses mots. Le skipper français a l'habitude du mauvais temps. Quand il affirme que les conditions rencontrées sur le parcours sont dures, c'est donc qu'elles sont vraiment très dures : "la météo est difficile et fatigante, à la fois physiquement et mentalement. Ce n'est vraiment pas agréable pour l'instant. La houle est lourde, le bateau tape de tous les côtés et on ne peut rien faire sans devoir s'accrocher à quelque chose. Sur le pont, les équipiers ont remis leurs vestes polaires. On a l'impression d'être en permanence sous une douche. Il est impossible de barrer sans porter des lunettes de plongée".

Le 18 février 2005

13h00 Avarie sérieuse pour Geronimo Le trimaran de Capgemini/Schneider Electric a considérablement réduit sa vitesse cette nuit, quand ses hommes d'équipage se sont rendus compte que le bras de liaison avant droit était fendu.

17h00 Geronimo fait route vers Perth en Australie "On ne sait pas ce qu'il s'est passé. Après analyse de l'impact, nous avons probablement heurté quelque chose à grande vitesse. Quoi qu'il en soit, nous ne pouvons pas réparer avec les moyens du bord ".

Le 19 février 2005

Geronimo fait route vers Perth en Australie Il y a deux jours, Olivier de Kersauson avouait que les conditions rencontrées sur le parcours étaient dures, très dures. Le trimaran géant tapait de tous les côtés et le skipper français ne mâchait pas ses mots. Le bateau faisait des bonds entre la crête et le creux de la vague, s’écrasant dans les vides laissés par les vagues formées. A bord, personne ne sait vraiment lequel de ces chocs est responsable de l’avarie survenue sur Geronimo. Le trimaran français est endommagé sur le bras avant tribord et a mis le cap sur Perth en Australie. « Le choc a eu lieu à la courbure du bras de liaison tribord, » explique Olivier de Kersauson. « L’amorce de rupture fait 30 centimètres, les deux peaux sont séparées et les dégradations autour montrent bien qu’il s’agit d’un choc et pas de problèmes de tension ».

Le 20 février 2005

message envoyé par Claire Bailey, médecin à bord de Cheyenne : "nous avons eu une mer très agitée cette nuit. Gordon Maguire était en train de traverser le trampoline lorsque sa tête a heurté la bôme. Malgré une scène assez sanglante, il s'en est sorti avec une petite blessure à la tête et quelques bosses. Je l'ai examiné vers minuit pour confirmer que la blessure était mineure. Gordon a pu reprendre son quart aujourd'hui après quelques heures de sommeil récupérateur".

Le 21 février 2005

Il y a moins de quatre jours, la flotte de l'Oryx Quest 2005 progressait au près dans des conditions "casse-bateaux". Les concurrents étaient alors dans les alizés du sud-est de l'océan Indien sous un soleil écrasant. Aujourd'hui, à l'exception de Geronimo, la flotte surfe au portant dans les Mers du Sud. Au cours de ces dernières 72 heures, la vitesse de Doha 2006 n'est pas tombée sous les 22 nœuds et le multicoque qatari continue de plonger vers des régions plus hostiles. La course d'endurance est maintenant lancée sur les prochains 6000 milles qui mènent au Cap Horn.

Le 22 février 2005

A 19 heures 40 (française) le trimaran Capgemini/Schneider Electric s'amarrait enfin à quai dans la marina de Freemantle. Il était 2 heures 4O (local) du matin quand le trimaran français a atteint le port de Freemantle/Perth, après des manœuvres extrêmement délicates. Il a fallu, comme prévu, attendre la nuit et l'affaiblissement du vent thermique pour que Geronimo entame son approche des côtes. Après avoir rejoint le remorqueur affrété par son équipe, le trimaran, pris en remorque a gagné la marina où un espace lui était réservé. Aidés dans cette manœuvre par des semi-rigides, les hommes d'équipage ont pu procéder à l'amarrage du géant. La nuit promet d'être longue, puisque l'ouverture du bras et l'analyse de l'avarie commence dès à présent.

Le 23 février 2005

Arrivé au port de Freemantle hier à 2 heures 40 (local), l'équipage de Geronimo et l'assistance réunie à terre ont pu rapidement constater que le choc avait provoqué des dégâts très importants sur le bras de liaison du trimaran. «Nous nous sommes arrêtés pour une avarie grave, en réalité elle est très grave » confiait Olivier de Kersauson à 8 heures (française) ce matin. L'exploration du bras de liaison est encore en cours, mais d'ores et déjà le constat est clair : «Nous avons eu une chance inouïe de pouvoir gagner Perth avec un bateau qu'on ne peut pas considérer comme navigable.

Les concurrents entament une partie particulièrement intéressante de la course. Au classement de 07h00 GMT ce mercredi matin, Doha 2006 pointe par 53°Sud au pays des icebergs. Pendant toute la journée de mardi, le catamaran a continué de plonger vers le sud, mais vers 22h00 GMT, il a remis le cap vers le nord, sans doute pour plus de prudence.

Le 24 février 2005

Les réparations lourdes qu'il a fallu réaliser sur le trimaran Capgemini/Schneider Electric auront été accomplies en un temps record et, dans quelques heures, Geronimo sera de nouveau en course. «C'est surréaliste. Grâce à Louis Noël Viviès, le directeur de notre armement, et tous les gens qu'il a mobilisés, nous avons bénéficié d'un gain de temps colossal et d'un système de réparation efficace. Tout était prêt, anticipé et l'intervention a pu débuter, le bateau à peine amarré ». La voix d'Olivier de Kersauson est lasse, l'escale en Australie n'a pas été une pause dans la course.

DERNIÈRE MINUTE : l'équipier de Geronimo, Antoine Deru, ne repartira pas en course à bord du trimaran français, actuellement à Fremantle en Australie. Il souffre d'une fracture de la rotule et sera rapatrié en France en fin de semaine. La blessure était survenue à bord mais elle n'avait pu être diagnostiquée qu'une fois à terre.

Le 25 février 2005

A 6 heures 30 heures (locale), après 54 heures d'escale forcée, les hommes de Capgemini/Schneider Electric ont enfin pu quitter le port de Freemantle en Australie pour regagner le large et surtout reprendre part à l'Oryx Quest. La cuisson de la résine s'est avérée plus longue que prévu. Cette opération est extrêmement délicate, d'autant plus quand elle a lieu sur une partie aussi vitale qu'un bras de liaison et à fortiori quand il s'agit d'un trimaran comme Geronimo, en partance pour le grand sud et en course. C'est donc au lever du jour, alors que la brise thermique avait déserté la baie, que Geronimo, pris en remorque, s'est éloigné des côtes. Les réparations ont été réalisées en un temps record et dans des conditions spéciales (à quai) grâce à l'intervention efficace des équipes du port de Freemantle et à l'appui du Sailing Club. Pas une minute n'a été perdue, un avantage de taille quand il s'agit, comme c'était le cas, d'une course contre la montre. «Nous avons gagné au moins 24 heu res », soulignait Olivier de Kersauson.

 

Le 27 février 2005

Doha 2006 fonce à travers les Mers du Sud vers le Cap Horn, "le plus majestueux de tous les caps", selon l'expression de Paul Larsen dans son carnet quotidien. Au classement de 6h00 GMT ce dimanche matin, le catamaran géant était encore à un peu moins de 3000 milles dans l'ouest de la célèbre marque de parcours, mais il continuait d'avaler les milles à un rythme impressionnant. La liste des vitesses instantanées montre que le bateau Qatari n'est pas descendu sous la barre des 20 nœuds depuis les 40 dernières heures. Les embruns arrosent le pont en permanence et les équipiers tentent de s'abriter derrière la casquette de chaque coque. Mais lorsqu'on est en tête d'une course et que l'on continue de creuser son avance, l'eau paraît moins froide.

Le 28 février 2005

L'équipage international de Doha 2006 remporte un premier succès sur l'Oryx Quest 2005 en décrochant le Trophée Amundsen. Remis par le Chronométreur Officiel de l'épreuve, Amundsen Olso, ce trophée récompense le premier bateau à avoir franchi la longitude 163° Ouest, dont la signification est très importante pour Amundsen Olso.

Le 1er mars 2005

Les bateaux en tête de l'Oryx Quest 2005 traversent actuellement les régions les plus isolées de la planète. Ils plongent vers le sud en direction du Cap Horn, dans une partie du monde, où mis à part un voyage dans l'espace, on peut difficilement imaginer être plus loin de toute terre. A l'exception les fonds marins, à quelques kilomètres sous ses coques, Doha 2006 est aujourd'hui à plus 2000 milles des côtes, soit environ 3700 kilomètres. Au classement de 7h00 GMT ce mardi, le bateau Qatari se trouvait exactement à 2167 milles du Cap Horn, 2013 milles de l'Antarctique et à 2223 milles de la Nouvelle-Zélande. Seules les îles Chatham figuraient dans un rayon de moins de 2000 milles (1820 milles), mais elles sont dans l'ouest, et donc pile dans le vent si le bateau devait les rejoindre. Cette zone de navigation est hostile et désolée, mais de ces étendues sauvages se dégage une beauté impressionnante qu'on ne peut comparer à aucun autre endroit de la Terre. "Il n'y a pas grand chose autour de nous, résume Brian Thompson. Juste du vent, des vagues, quelques oiseaux et un iceberg de temps en temps". Quant à Géronimo, il cherche un abri pour inspecter le bateau, des avaries semblent encore apparaître.

Le 2 mars 2005

Géronimo jette l'éponge En se mettant à l'abri de la Tasmanie, l'équipage de Géronimo a pu cerner la nature et l'étendue de nouveaux dommages sur le bras avant du trimaran. Olivier de Kersauson ne souhaite pas mettre en péril les hommes et le navire en allant naviguer dans le no man's land situé entre le cap Lewin et le cap Horn et a décidé de renoncer à poursuivre la course. Le trimaran fait actuellement route à vitesse réduite sur Sydney qu'il devrait atteindre d'ici 48 heures.

Le 3 mars 2005

Cheyenne poursuit sa route dans la Mers du Sud et à bord du catamaran, les cirés des équipiers sont la seule note de couleur dans ce morne paysage. Brouillard, bruine et ciel bas sont à l'ordre du jour. "Notre environnement est plutôt gris, décrit Wouter Verbraak dans son carnet de bord. Le ciel est gris, la mer est grise, les oiseaux sont gris… même la barbe de notre skipper tourne au gris ! Il y a environ une heure, nous avons eu une éclaircie à travers les nuages. C'est un moment tellement rare que Anders a pris des photos. Mais je suis sûr qu'elles seront grises". Cheyenne est le concurrent le plus au sud des trois bateaux toujours en course sur l'Oryx Quest 2005. Au classement de 7h00 GMT ce jeudi matin, le maxi-catamaran américain naviguait par 54 degrés Sud, soit trois degrés de latitude en dessous de Doha 2006 et six degrés plus au sud que Daedalus. Au même moment, Cheyenne affichait également la meilleure vitesse de la flotte avec 20,6 nœuds. Grâce à son option dans le sud, il a pu reprendre 50 milles au bateau Qatari, mais il compte toujours plus de 1000 milles de retard sur le leader.

Le 4 mars 2005

Depuis les dernières 24 heures, les deux bateaux en tête de l'Oryx Quest 2005 glissent sur les déferlantes des Mers du Sud et engrangent les milles en laissant derrière eux des gerbes d'eau pouvant atteindre les trois mètres de haut. Des conditions parfaites pour les maxi-catamarans. C'est le genre de navigation que recherchaient les équipiers en embarquant sur ces bateaux et ils s'en souviendront longtemps encore après l'arrivée de la course. Sur toute la durée d'un tour du monde, on se demande parfois pourquoi on est reparti sur un tel périple.

Le 6 mars 2005

À la pointe sud de l'Amérique latine, la terre est fragmentée en d'innombrables petites îles, comme si un énorme cataclysme avait soulevé le continent, puis laissé retomber en faisant voler en éclats sa mince extrémité. L'une des plus petites de ces îles est située tout en bas de cette région. Elle mesure 6 kilomètres de long par 3 kilomètres de large, mais c'est une des îles les plus connues au monde. L'île du Cap Horn. Pendant la nuit du samedi 5 au dimanche 6 mars, vers 3h30 GMT, l'équipage de Doha 2006, skippé par Brian Thompson, est devenu le premier concurrent de l'Oryx Quest à franchir le fameux cap. Au moment de son passage, le vent s'est calmé et les vitesses du maxi-catamaran ont chuté de 20 nœuds et plus, à 12 nœuds. C'était la deuxième fois que le bateau Qatari doublait le Cap Horn, mais la première fois pour certains équipiers...

Le 7 mars 2005

Tonny Bullimore et l'équipage de Daedalus continuent de faire le dos rond sur la bordure de ce qui était l'ouragan Percy. Cette tempête n'est plus considérée comme un cyclone, mais elle reste très active et extrêmement dangereuse. Daedalus a repris sa route vers l'est dans des vents soufflant entre 40 et 50 nœuds de secteur sud. Ces conditions risquaient d'être bien pires encore, si samedi matin Tony Bullimore et son navigateur Nick Leggatt n'avaient pas pris la décision d'éviter la tempête en changeant de cap pour naviguer dans la direction opposée. Pendant près de 24 heures, ils ont fait route vers l'ouest en revenant sur leurs pas, alors que le centre de l'ouragan Percy continuait de dériver vers le sud. Cette journée a été difficile à avaler pour l'équipage qui a perdu de précieux milles, mais Tony Bullimore, en bon marin parfaitement aguerri, sait qu'il est parfois préférable de ménager le bateau et les hommes, et de reporter le combat à une prochaine fois.

Le 8 mars 2005

Cheyenne a franchi le Cap Horn ce mardi 8 mars à 8h00 GMT, à moins de un mille de la côte et à une vitesse de 25 nœuds. Malgré l'obscurité (il était 3h00 du matin en heure locale), l'équipage de Dave Scully a sans doute pu apercevoir la terre. Contrairement à Doha 2006 dimanche, Cheyenne a bénéficié de conditions favorables à l'approche du Cap Horn. Ces dernières 24 heures, le maxi-catamaran a parcouru 530 milles et au relevé de positions de 8h45 GMT, il se trouvait à 717 milles du leader, gagnant ainsi 150 milles supplémentaires sur le bateau Qatari par rapport au classement d'hier

Le 9 mars 2005

Cheyenne a démâté. Personne n'est blessé. Le maxi-catamaran fait route vers l'Argentine. Le PC Course a reçu l'information de David Scully, skipper de Cheyenne. Le maxi-catamaran a démâté à environ 200 milles dans le nord des îles Falkands. Le bas-hauban s'est rompu, entraînant avec lui la chute du mât. L'équipage est sain et sauf et le bateau fait route vers l'Argentine où il va se faire remorquer par des bateaux de la Marine Argentine pour entrer au port. Le mât a été coupé. Les dégâts sont malheureusement trop importants pour permettre à Cheyenne de continuer la course.

Le 10 mars 2005

En fin d'après-midi mercredi, pendant que l'équipage de Cheyenne tentait de dégager ce qui lui restait de son mât, Doha 2006 a franchi la marque de parcours de l'île Los Lobos au large de l'Uruguay. Les hommes de Brian Thompson font maintenant route vers la bordure sud de l'anticyclone de Sainte-Hélène. Au classement de 10h00 GMT ce jeudi matin, le bateau Qatari progressait à une vitesse de 19 nœuds sur un cap au 142, vers le prochain point de passage de la course autour du monde, le Cap de Bonne Espérance, au sud du continent africain.

Le 11 mars 2005

Depuis le passage de l'île Los Lobos il y a deux jours, Doha 2006 entame sa traversée de l'Atlantique Sud sans aucune difficulté. Au classement de 7h00 GMT ce vendredi matin, le maxi-catamaran progresse à la vitesse de 26,2 nœuds en route directe vers Cape Town. Il semblerait que les dieux de la mer ait un favori à bord, car depuis plusieurs jours, Doha 2006 rencontre des conditions météo exceptionnelles. Le skipper du bateau, Brian Thompson craignait un ralentissement à l'approche le l'île Los Lobos en raison du Rio del la Plata, réputé pour ses calmes. Mais le long des côtes sud-américaines, la vitesse de Doha 2006 a chuté d'à peine un nœud. Après avoir contourné l'île au large de l'Uruguay, l'équipage du maxi-catamaran aurait pu également se retrouver stoppé par l'anticyclone. Mais là encore, les dieux ont souri au bateau Qatari qui continue d'engranger les milles à une cadence soutenue.

Le 12 mars 2005

Nous souhaitons également à David et aux équipiers de Cheyenne un bon retour à terre. Nous espérons les revoir bientôt en course avec ce superbe bateau pour engranger à nouveau les milles et transmettre à tous les marins du monde l'émotion d'une formidable aventure à la voile.

Du côté des bateaux en course, les deux "D", Daedalus et Doha 2006, continuent leur progression rapide et régulière autour du monde. Au classement de 7h00 GMT ce samedi matin, Daedalus se trouvait à 955 milles du Cap Horn et naviguait à une vitesse de 17 nœuds. Les vents d'ouest sont stables et tout va bien à bord. Près de 3000 milles devant, à vol d'oiseau, Doha 2006 surfe à travers l'Atlantique sur la bordure d'un front froid qui offre au bateau Qatari des conditions presque parfaites.

Le 13 mars 2005

Tony Bullimore et l'équipage de Daedalus sont toujours très loin dans le sud, le long du 60e parallèle. Ils naviguent à environ 250 milles dans le sud de la latitude du Cap Horn et jouent aux autos-tamponneuses avec une série de systèmes dépressionnaires. Le maxi-catamaran se trouve actuellement pris en sandwich entre deux dépressions, une dans le nord, une dans le sud. Et 500 milles derrière, une autre dépression très creuse devrait doubler Daedalus par le nord en fin de journée lundi. Le vent souffle en tempête et lève une mer très forte et désordonnée. A bord, les équipiers portent toutes les couches de vêtements disponibles. Ils sont en train de vivre une grande aventure et en apprécient chaque instant.

Le 14 mars 2005

à 10h00 GMT ce lundi, Daedalus a franchi le Cap Horn à environ 50 milles dans le sud de l'île Horn. Le bateau faisait route directe vers le détroit de Lemaire à une vitesse de 16 nœuds. Félicitations à Tony Bullimore et à ses équipiers, notamment à ceux qui doublaient le fameux cap pour la première fois.

Le 15 mars 2005

Au classement de 8h00 GMT ce mardi matin, Doha 2006 continue de creuser son avance sur Daedalus avec un écart impressionnant de 3640 milles. Le bateau Qatari poursuit sa route autour du monde et avale l'Atlantique Sud par tranches de 500 milles par jour. Au même relevé de positions ce matin, Doha 2006 progressait à une vitesse de 24,95 nœuds sur une route qui le mène tout droit au dessus du mont sous-marin Schwabenland. A cet endroit, les fonds passent brutalement de 4300 à 1575 mètres de profondeur. Lorsque Brian Thompson et ses équipiers passeront au dessus de ce sommet large d'environ 3 milles, ils ne remarqueront sans doute rien, si ce n'est la réaction soudaine de leur sondeur. Le maxi-catamaran se trouve actuellement dans une zone parsemée de monts sous-marins. S'il continue sa route sur le même cap et bien qu'il se trouve encore à 1000 milles dans le sud-ouest de l'Afrique du Sud, il atteindra bientôt les eaux africaines. Droit devant lui, se trouve la dorsale Shaka, du nom du chef Zoulou, puis la dorsale Shona, ainsi que de nombreux monts sous-marins portant le nom de tribus africaines. Doha 2006 est contraint de descendre très au large de l'Afrique du Sud pour éviter de ralentir dans les calmes de l'anticyclone qui s'étend actuellement vers les Quarantièmes Rugissants. Le bateau Qatari suit toujours un cap au 114 alors qu'il devrait déjà tourner ses étraves vers le nord pour faire route sur Madagascar.

Le 16 mars 2005

Doha 2006 se trouve aujourd'hui à 250 milles dans l'ouest de la longitude de Cape Town, en Afrique du Sud. Hier, mardi, le maxi-catamaran a franchi le Méridien de Greenwich pour faire son retour parmi les longitudes Est. Il navigue actuellement le long du 45e parallèle pour contourner une dorsale anticyclonique qui lui barre la route vers Madagascar, prochaine étape du parcours. L'équilibre est fragile, car au nord, les vents sont faibles et instables, et au sud, le bateau risque de croiser des icebergs. "La température de l'eau cette nuit oscillait entre 10 et 6°C, explique Brian Thompson dans son carnet de bord. Nous approchons rapidement de la Zone de Convergence Antarctique, là où une grande majorité des icebergs ont résidé ces derniers mois. Il y a quelques minutes, nous avons empanné vers le nord, par 45,5 degrés sud, et nous attendons la bascule de vent de 30 degrés, qui nous emmènera vers l'est sur les prochains 1800 milles. Cela devrait nous obliger à rester sur des eaux dont la température est comprise entre 5 et 9 degrés, donc avec des risques de glaces.

Le 17 mars 2005

L'équipage de Daedalus vient de passer 24 heures particulièrement frustrantes le long des côtes argentines. Les vents de face très forts des derniers jours ont laissé la place à une mer d'huile où pratiquement aucune risée ne trouble la surface de l'eau. Depuis hier, Tony Bullimore et ses équipiers ont couvert une distance de 180 milles sur le fond, mais seulement 137 milles sur la route directe vers l'île Los Lobos. Ce matin, Daedalus se trouvait encore à 800 milles de la prochaine marque de parcours au large de l'Uruguay.

Le 18 mars 2005

De l'autre côté de l'océan Atlantique, Doha 2006 accuse son premier revers météo depuis plusieurs semaines. Après un passage forcé sous l'anticyclone de Sainte-Hélène, le maxi-catamaran a du poursuivre sa route vers l'est sous un autre anticyclone en formation dans l'océan Indien. Hier, Brian Thompson espérait encore pouvoir contourner ce système par le sud et par l'est. Mais cela ne sera pas le cas. L'anticyclone n'a cessé de grossir, faisant grimper la pression atmosphérique au point de constituer un véritable obstacle entre Doha 2006 et Madagascar. Brian Thompson et ses équipiers se sont donc résignés à passer dans l'ouest de ce système. Mais ce dernier recours stratégique implique une remontée au près dans des vents assez forts et pendant plusieurs jours, jusqu'à ce que le bateau Qatari approche de Madagascar, actuellement 1500 milles devant ses étraves. L'heure est à la prudence, car c'est précisément ce type de conditions qui a eu raison de Geronimo le mois dernier. D'après Olivier de Kersauson, le trimaran a heurté un objet immergé. Mais la pénible remontée face au vent et face aux vagues n'a évidemment pas arrangé les choses. Devant cette crainte de casser, Doha 2006 ralentit. Il n'a parcouru que 245 milles en 24 heures. Une aubaine pour son poursuivant Daedalus, qui en profite pour réduire l'écart d'une centaine de milles.

Le 19 mars 2005

L'équipage de Daedalus se prépare à passer une journée bien agréable à l'approche de l'île de Los Lobos, au large de l'Uruguay. Au classement de 7h00 GMT ce samedi, le catamaran progressait à une vitesse de 14,66 nœuds et se trouvait à 67 milles de la marque de parcours qu'il devrait contourner en milieu de journée (au lever du jour pour Tony Bullimore et ses hommes). Vendredi soir, Daedalus est passé à proximité de la côte argentine, au nord de la station balnéaire de Mar del Plata....Dans le sud de l'océan Indien, Doha 2006 est encalminé dans une zone de transition entre les vents d'ouest et le système anticyclonique dans leur est. "Vous avons du rester au nord de la zone d'icebergs, expliquait Brian Thompson ce matin lors d'une conversation par téléphone satellite. Nous sommes maintenant par 46 sud dans des vents très faibles, mais cela devrait revenir cet après-midi. A l'instant même, nous avons environ 5 nœuds de vent, mais tout à l'heure il n'y avait que 3 nœuds. En fait, comme nous n'avancions plus, nous avons affalé la grand voile pour vérifier son état. Cela a duré environ 10 minutes puis nous l'avons renvoyée.

Le 20 mars 2005

C'est dans un vent faiblissant que Tony Bullimore et l'équipage de Daedalus ont contourné péniblement la marque de parcours de l'île de Los Lobos en fin d'après-midi samedi. Sur place pour accueillir le catamaran, Juan Pablo Figoli et le Capitaine Pablo Temesio Balestra, à bord de la vedette de secours ROU 70, ont récupéré les images video et les CD de photos prises depuis le départ de la course.... Doha 2006 doublait les îles du Prince Edouard, à environ 100 milles dans son sud. Ces îles font officiellement partie de la Province du Cap en Afrique du Sud. Leurs côtes sont très découpées et les sommets de l'île Marion restent enneigés toute l'année. Pour les marins qui partent naviguer sans escale autour du monde, cet archipel est une région fascinante de la planète qu'ils aimeraient sans doute explorer.

Le 21 mars 2005

Les deux bateaux de l'Oryx Quest 2005 avalent les milles autour du monde. Leurs étraves percent les flots de la planète pour les recracher dans un sillage de deux mètres de haut. Ces dernières 24 heures, la vitesse des deux concurrents est rarement tombée sous la barre des 20 nœuds. C'est le type de conditions que les équipiers sont venus chercher sur cette épreuve, alors qu'ils entament leur septième semaine de course.

Le 22 mars 2005

Doha 2006 glisse vers l'est dans des conditions presque parfaites derrière un système de hautes pressions. Le brouillard s'est levé et les températures ont commencé à grimper, rendant la vie à bord plus agréable. Le maxi-catamaran progresse à une vitesse constante de 20 nœuds et continue d'avaler les milles sur l'océan Indien. Malheureusement, l'équipage international de Doha 2006 ne se rapproche pas aussi vite de la ligne d'arrivée.

Le 23 mars 2005

A bord de Doha 2006, tous les yeux sont rivés sur une situation météo inquiétante plus au nord. La tempête tropicale Hennie est devenue le "cyclone Hennie" et fait maintenant route de collision avec le maxi-catamaran. Pour l'heure, l'œil du cyclone est localisé à 330 milles dans le nord-nord-est de l'île Maurice, où se trouve également une des marques de parcours de l'Oryx Quest 2005. Le système se déplace vers le sud-ouest à une vitesse de 9 nœuds. Le danger n'est pas immédiat car le cyclone est à plus de 1000 milles dans le nord de Doha 2006, mais leurs chemins risquent de se croiser dans quelques jours.

 

Le 24 mars 2005

Le cyclone tropical Hennie se déplace très lentement vers le sud avec des vents de 45 nœuds et des rafales à plus 60 nœuds. Pour l'instant, la tempête évolue comme prévu, mais dans les prochaines heures, elle va commencer à orienter sa route vers le sud-est, où elle pourrait poser problème à Brian Thompson et à l'équipage de Doha 2006. "Nous avons bien avancé cette nuit, explique le navigateur Will Oxley lors d'une conversation par téléphone satellite. Nous avons réussi à garder des vents favorables et nous avons gagné du terrain vers l'est. Dans une centaine de milles nous pourrons mettre le cap vers le nord et suivre une route plus directe vers l'arrivée au Qatar.

Le 25 mars 2005

Dans l'Atlantique Sud, Tony Bullimore et l'équipage de Daedalus ont entamé leur virage vers le nord pour sortir des Mers du Sud. S'ils restent sur le même cap, ils devraient passer à proximité des côtes sud-africaines et réduire un peu plus leur retard sur Doha 2006, grâce à une route plus directe que celle suivie par le leader de l'Oryx Quest 2005. En une semaine, Daedalus a déjà repris plus de 1000 milles au maxi-catamaran, dont l'équipage a du négocier la Tempête Tropicale Hennie. Au classement de 7h00 GMT ce vendredi matin, Daedalus se trouvait à 100 milles dans le sud de la petite île de Gough Island et progressait à une vitesse soutenue sur la bordure d'un front des Mers du Sud, où le vent de secteur ouest soufflait en rafales à plus de 40 nœuds.

Le 26 mars 2005

Les dernières 24 heures ont été particulièrement agitées pour l'équipage de Doha 2006 qui a contourné le Cyclone Tropical Hennie par l'Est. Le bateau Qatari progresse au près sur une route nord-nord-est en gardant une vitesse raisonnable. Au classement de 7h00 GMT ce samedi matin, le maxi-catamaran pointait dans le sud de la latitude de l'île Maurice avec une moyenne de 12,5 nœuds. Plus important encore, Doha 2006 et le cyclone Hennie font maintenant route divergente pour la première fois en quatre jours. La tempête et le catamaran sont sur la même latitude, l'un se déplaçant vers le sud-est, l'autre vers le nord-est. La route parcourue par le leader de l'Oryx Quest 2005 est peut-être beaucoup plus longue que prévue mais comme le précisait Brian Thompson il y a quelques jours : "ce serait idiot de casser le bateau maintenant".

Le 27 mars 2005

Aujourd'hui, sur la route du retour, les concurrents doivent faire face à un autre type d'obstacle, d'ordre météorologique. La saison des cyclones bat son plein dans l'hémisphère sud et les tempêtes tropicales viennent perturber la progression du leader de l'épreuve. Malheureusement, Geronimo et Cheyenne ne sont plus en course et ne peuvent pas saisir les opportunités tactiques qui s'offriraient à eux et qui auraient certainement rendu la compétition plus intéressante. Peut être trop intéressante pour Brian Thompson et l'équipage de Doha 2006, désormais bien placés pour décrocher la récompense d'un million de dollars et le prestige de gagner la première édition de l'Oryx Quest.

Le 28 mars 2005

Team Daedalus a officiellement fait son retour dans l'océan Indien après une rapide transition dans l'Atlantique Sud. A 22h00 GMT dimanche soir, Tony Bullimore et son équipage franchissaient la longitude de Cape Point, le point le plus méridional du cap de Bonne Espérance, à 350 milles au sud. Techniquement, Daedalus est toujours dans les Quarantièmes Rugissants, mais la météo est beaucoup plus clémente que celle rencontrée ces dernières semaines dans le Grand Sud. Le catamaran suit une route quasiment plein Est, sur la bordure d'une dépression des Mers du Sud qui lui offre de forts vents d'ouest. Au cours des dernières 18 heures, sa vitesse n'est pas tombée sous les 20 nœuds et il continue ainsi d'avaler les milles sur la dernière ligne droite à travers l'océan Indien.

Le 29 mars 2005

Brian Thompson et l'équipage de Doha 2006 naviguent maintenant sous des conditions tropicales et bénéficient d'une météo idéale dans l'ouest de l'archipel des Chagos. Le bateau Qatari progresse de façon régulière vers le nord et se dirige dans l'Est d'un anticyclone qui domine la situation météo dans le nord de l'équateur.

Le 30 mars 2005

A l'aube du 60e jour de l'Oryx Quest 2005, Doha 2006 est à quelques milles dans le sud de l'équateur, aux prises avec des conditions instables et particulièrement frustrantes. Le maxi-catamaran entre dans la première phase du Pot au Noir et progresse de façon laborieuse entre les zones de calmes et les grains violents. Aucun marin n'apprécie vraiment cette période de transition, mais elle fait partie de toute navigation autour du monde et elle constitue une étape obligatoire. Les nuits sont encore plus difficiles, car l'air plus frais augmente les risques de grains et obligent les équipiers de quart à assurer une veille permanente et à effectuer de nombreux changements de voiles. Pour les autres qui tentent de se reposer à l'intérieur du bateau, ce n'est pas beaucoup mieux. Le grincement des winchs et le bruit des pas qui courent sur le pont les empêchent de trouver un sommeil récupérateur.

 

Le 31 mars 2005

Mercredi vers midi, en heure locale, Brian Thompson et l'équipage de Doha 2006 ont franchi l'équateur pour repasser dans l'hémisphère nord et quitter l'automne austral. Bientôt les équipiers du bateau Qatari vont pouvoir apprécier le retour du printemps dans une moitié du monde qui endurait encore un hiver particulièrement enneigé lorsque les concurrents ont quitté Doha il y a près de deux mois. Depuis son passage de l'équateur hier, le leader de la course rencontre des conditions peu confortables avec une progression au près serré sur une mer agitée. Au large de deux grands atolls, dans le sud-est de l'archipel des Maldives, la mer turquoise est rayée de moutons et de bandes d'écume plus larges laissées par quelques grosses vagues. Au classement de 7h00 GMT ce jeudi matin, Doha 2006 se trouvait dans l'est de ces îles tropicales. Si l'équipage était en croisière, il pourrait jeter l'ancre, sortir le matériel de plongée et passer quelques heures à explorer l'un des fonds sous-marins les plus spectaculaires de la planète.

Le 1er avril 2005

Au lever du jour, Tony Bullimore et l’équipage de Daedalusétaient englués dans un océan sans vents, leur progression au cours de la nuit n’ayant cessé de ralentir. Le faible front froid, situé dans leur est, n’a généré que de petits vents instables. Pendant que Tony et son navigateur, Nick Leggatt, cherchaient leur voie vers le nord, le maxi-catamaran avançait à la pénible allure de 4 nœuds. Pour les jours à venir, les conditions pourraient changer et s’améliorer si une petite dépression tropicale, qui ne possède pas encore de nom, s’en mêle.

Le 2 avril 2005

Après une journée pénible suite au passage d’un front hier, Tony Bullimore et son équipage ont finalement touché du vent frais qui leur permet d’afficher de belles moyennes, en progressant dans le nord d’une petite dépression. Le vent de nord-ouest souffle à 15 nœuds et Daedalus avale plus de 20 milles par heure.Des conditions qu’affectionne l’équipage de Tony Bullimore. « C’est une sensation très agréable lorsque le vent caresse le bateau comme ça » a écrit Tony ce matin à l’attention de ses amis et soutiens. « Les voiles ont repris leur forme dès que le bateau s’est mis à accélérer ; 5 nœuds, 10 nœuds, puis 15 et enfin 20 nœuds dans des conditions de rêve ».

Le 3 avril 2005

Doha 2006 sur une mer d’huile L’écart se resserre rapidement entre Team Daedalus et une importante dépression tropicale à 1300 milles dans le nord-est de Tony Bullimore et de son équipage international. Cette dépression tropicale, qui n’a pas encore pris des allures de cyclone, se dirige au sud-ouest vers l’île Maurice en se creusant.

Le 4 avril 2005

La nuit dernière, Daedalus s’est constamment maintenu entre 17 et 21 nœuds. S’il tient cette moyenne, il devrait atteindre Maurice vers minuit heure locale dans la nuit de lundi à mardi. Au même moment, la tempête se sera encore rapprochée de plus de 200 milles de l’île. Il devrait alors rester un étroit passage de 200 milles entre le centre de la tempête et cette marque de parcours, ce qui signifie que Daedalus ne devrait pas subir les vents les plus violents de cette tempête. L’équipage devra néanmoins négocier avec des conditions particulièrement musclées. A 2000 milles dans le nord de Daedalus, la seule angoisse à bord de Doha 2006 concerne les réserves de nourriture pour la fin du voyage. De nombreux facteurs, parmi lesquels de grands anticyclones et une dépression tropicale, ont augmenté la durée de la course et les provisions s’amenuisent. Heureusement, Brian Thompson a imposé le rationnement de la nourriture depuis deux semaines déjà, et le reste de nourriture devrait tout juste suffire pour atteindre les dunes de Doha.

Le 5 avril 2005

Vers minuit (heure locale) dans la nuit de lundi à mardi, Daedalus a doublé l’île Maurice avec une marge de sécurité de 100 milles entre le bateau et cette marque de parcours obligatoire. Cet écart les a rapproché du centre d’Isang, situé à moins de 300 milles du catamaran mais permet à Tony et à son navigateur, Nick Leggatt, de faire route à l’est de dangereux hauts-fonds qui s’étirent dans le nord-est de Maurice...
Ces derniers jours ont été extrêmement fastidieux pour l’équipage de Doha 2006. Lorsqu’il reste la moitié du parcours à réaliser et que vous rencontrez quelques jours de calmes, ce n’est pas trop énervant. Mais lorsque vous approchez de la ligne d’arrivée, vos pensées se tournent logiquement vers la famille et les amis, et le retard est de plus en plus dur à supporter. L’Océan Indien n’aura pas été tendre avec Thompson et son équipage. Heureusement, le bateau est en bon état et la ligne d’arrivée n’est plus très loin.

Le 6 avril 2005

Le cyclone tropical Isang n’est plus une menace pour Daedalus depuis que Tony Bullimore et son équipe filent à grande vitesse au nord de ce danger. Mardi après-midi, lorsque la tempête était au plus proche, Daedalus s’échappait à plus de 24 nœuds. Rien de tel qu’une bonne vitesse pour se sortir d’une situation difficile. Tony et son navigateur, Nick Leggatt, se sont finement joués de ce système dépressionnaire dévastateur. Ils sont arrivés à grande vitesse autour de l’île Maurice, ont longé les hauts-fonds de Cargados et les bancs de Nazareth et à 7h00 GMT mercredi matin, ils approchaient rapidement les eaux peu profondes des bancs de Saya de Malha. Deux heures plus tard, ils devaient être dégagés de tous dangers sous-marins pour faire cap vers le Golfe d’Oman.
Doha 2006 progressait à 11,6 nœuds ; leur meilleure vitesse depuis un petit bout de temps. S’ils conservent cette vitesse, ils ne sont plus qu’à deux jours de l’arrivée. Ils devraient toucher plus de vent à l’approche de la partie étroite du détroit d’Ormuz. Mais il est probable que le vent qu’ils recevront viendra du nord en s’engageant dans l’axe du détroit. Ni Brian Thompson ni son navigateur, Will Oxley, n’ose se prononcer sur une heure d’arrivée.

Le 7 avril 2005

Doha 2006 approche du détroit d’Ormuz, dernier virage d’un long parcours mouvementé autour du monde. A 7h00 GMT jeudi matin, le maxi-catamaran n’était plus qu’à 82 milles du détroit en forme d’épingle à cheveu et progressait à 10 nœuds. Une fois le détroit franchi, il ne lui restera plus qu’un court sprint final de 275 milles pour rejoindre la ligne d’arrivée... Tony Bullimore et son équipage, à bord de Daedalus, continuent leur progression rapide vers l’équateur. Ils sont à mi-distance entre les Seychelles et l’archipel des Chagos et affichent un beau 14 nœuds de moyenne. La tempête, qui les a pourchassés pendant près d’une semaine, fait désormais partie de l’histoire ancienne. Avec le retour de conditions plus modérées, Tony a même trouvé le temps d’écrire un email décrivant leur navigation à l’approche de l’île Maurice.

Le 8 avril 2005

A 14h00 GMT, Doha 2006 se situait encore à 184 milles de la ligne d’arrivée à Doha. Le vent est complètement tombé et l’équipage navigue sur une mer d’huile. Le vent va probablement monter avec le coucher du soleil mais difficile de savoir s’il va ensuite se maintenir toute la nuit. L’équipage, impatient de revoir amis et famille, préfèrerait sûrement arriver avec panache, une coque fendant l’air et le bateau à 20 nœuds. Brian Thompson est certainement le plus anxieux de tous quant à la lenteur du bateau.
Ces dernières 24 heures n’ont pas été simples pour l’équipage international de Doha 2006. Dans le détroit d’Ormuz, il a rencontré les mêmes conditions tranquilles qu’à l’aller et, pour un bateau pressé, une mer d’huile n’est pas vraiment idéale. A la place, l’équipage a dû se contenter d’un coucher de soleil rouge flamboyant magnifique.

Le 9 avril 2005

Ils sont arrivés comme il sont partis. Toutes voiles dehors et avec un équipage heureux et si détendu qu’il semble n’avoir fait que le tour de la baie, pas celui du monde. Brian Thompson et son équipe talentueuse sur Doha 2006 ont déboulé sur la ligne d’arrivée au large de Doha ce matin, 62 jours 21 heures 1 minute et 22 secondes après avoir quitté les côtes de l’Etat du Qatar. Le vent était établi entre 12 et 13 nœuds et le bateau est arrivé au près à 15 nœuds. Doha 2006 a franchi la ligne du côté de la vedette des gardes-côtes, bateau officiel qui marquait la ligne d’arrivée. Ce dernier a ainsi offert aux dignitaires embarqués un spectacle fabuleux au passage du vainqueur. Sous un grand soleil et sur une eau turquoise, les équipiers de Doha 2006 ont levé les bras en signe de victoire. Ils ont coupé la ligne exactement à 08 heures 01 minute et 22 secondes GMT, soit 11 heures 01 minute et 22 secondes heure locale, après avoir navigué neuf semaines, à 2 heures et 58 minutes près. Voir les photos

BRIAN THOMPSON ET DOHA 2006 REMPORTENT L'ORYX QUEST 2005

L'histoire de la première édition de l'Oryx-Quest, première course autour du monde en équipage et sans escale partant et finissant au Moyen Orient retiendra que le skipper victorieux s'appelle Brian Tompson, qu'il a 43 ans, que sa nationalité est britannique et qu'ils étaient douze équipiers - dont quatre français – à bord du maxi-catamaran « Doha 2006 »(34 m). Couronné dans les eaux de Doha au Qatar ce samedi a 11h 1mn et 22s (heure française), cet équipage hors pair aura mis 62 jours 21 heures 1 minutes et 22 secondes pour parcourir les 25 602 milles a une moyenne élevée de 16,96 nœuds.

Les marins français de Doha 2006 s'expriment :

On se souviendra aussi longtemps de ce dernier bord majestueux sur une mer plate, Doha 2006 glissant, toutes voiles dehors sans aucun bruit à 15 nœuds dans une brise medium. Malgré le visage tuméfie par une poulie récalcitrante qui l'assomma quelques jours plus tôt, Thompson laissa parler son cœur en déclarant aussitôt la ligne coupée, " Je suis heureux d'avoir accompli ce tour du monde avec certains des meilleurs marins du monde" en précisant ému, "C'est vraiment une très grande équipe dont je suis fier et cette victoire est autant la leur que la mienne. Au départ nous étions des bons marins, nous sommes désormais de bons amis ». Avis partagé par les quatre Français embarqués dans cette odyssée gagnante. A commencer par Karine Fauconnier dont cette b elle aventure planétaire de neuf semaines lui a permis « de prendre du recul et de tourner la page de Sergio Tacchini " , tout en évoquant son meilleur souvenir : « Dans la descente de l'océan Indien, nous avons navigué un soir à 25 noeuds sous la pleine lune sur une mer lisse comme un miroir, c'était magique, il se dégageait une vraie sérénité ». Et Karine de conclure en se tournant vers l'avenir « J'aimerai bien refaire cette course mais cette fois avec des étapes, histoire de découvrir ce qui se cache derrière les rivages qu'on a effleuré ».
De son côté, Thomas Coville tirera deux enseignements de sa circumnavigation, le premier : « Doha 2006 est un bateau sain, solide et peu volage, à part des bricoles et une latte de solent, on a rien cassé &r aquo; et le second : « On ne saura jamais si on a gagné par défaut après les abandons successifs de Geronimo (bras de liaison abîmé) et Cheyenne (démâtage). J'ai une pensée particulière pour l'équipage d'Olivier de Kersauson car on s'était bien battu contre eux avant leur arrêt en Australie ». Et Jacques Vincent (42 ans) qui totalise depuis aujourd'hui huit tours du monde en équipage (quatre en multicoque et autant en monocoque) d'avouer goguenard « un tour aussi facile que celui-là, je peux en refaire un tous les trois mois car le film s'est déroulé sans jamais casser la bobine. On a eu une seule fois plus de 55 nœuds de vent et encore c'était dans un grain ».

Dernier des mousquetaires des mers australes, Stan Delbarre conclura hilare « On arrive au Qatar avec la pêche alors qu'on s'attendait à vivre quelque chose de plus dur et il est vrai aussi que l'absence de nos deux principaux adversaires en cours de route nous a simplifié la vie. On n'avait plus le stress de la compétition ».

Il ne reste donc plus en mer que Tony Bullimore sur Daedalus qui pointait encore, à l'heure où Thompson et les siens sabraient le champagne, à 1 758 milles du but, autant dire encore plus de huit jours de navigation dans les petits airs régnant dans remontée de l'océan Indien.

Le 12 avril 2005

Tony Bullimore et son équipage sont toujours aux prises avec les calmes du Pot au Noir et Daedalus navigue à une cadence terriblement lente. Ces trois derniers jours, le catamaran a parcouru moins de 300 milles et malgré le retour temporaire d'un vent un peu plus stable, sa remontée vers le nord risque encore de prendre un certain temps. Lundi après midi, Daedalus a même été surpris à naviguer à reculons à une vitesse de 2 nœuds. Pas vraiment le genre de performances qu'on est en droit d'attendre d'un des catamarans les plus rapides au monde. Mais comme tous les bateaux à voiles, Daedalus a besoin de vent et en attendant le capricieux Eole, l'équipage n'a pas grand chose à faire, si ce n'est espérer une rapide évolution de la situation météo.

Le 15 avril 2005

Tony Bullimore et son équipage sur Daedalus poursuivent leur route vers le nord afin de boucler leur tour du monde. Au cours des deux derniers jours, ils ont navigué dans un vent léger en direction de la côte du Sultanat d’Oman. Si leur progression n’a rien de spectaculaire, le simple fait d’avancer à une vitesse raisonnable dans la bonne direction est déjà réjouissant. Au relevé de positions de 07h00 GMT, ce vendredi matin, Daedalus se situait juste à un peu plus de 200 milles de la côte dans un faible vent d’est.

Le 17 avril 2005

Ça s'en va et ça revient ! En début de journée ce dimanche, Daedalus naviguait à proximité des côtes du Sultanat d'Oman. Au relevé de positions de 7h00 GMT ce matin, Tony Bullimore et son équipage se trouvaient à 20 milles au large et progressaient toujours dans des vents faibles et irréguliers. Ces derniers jours, ils ont vraiment connu des hauts et des bas sur le plan météo. Après quatre longues journées de calmes dans le Pot au Noir, ils avaient pu, en fin de semaine dernière, redécoller dans un vent mieux établi. Mais depuis hier, c'est de nouveau la pétole et l'équipage attend patiemment la moindre risée qui annoncerait le retour d'un vent plus régulier.

 

Le 18 avril 2005

Alors que Daedalus progresse dans le détroit d'Hormuz et se rapproche de la ligne d'arrivée de l'Oryx Quest 2005, le moment est peut-être venu de dresser le portrait de cet homme remarquable.Tony Bullimore est sans conteste l'une des personnalités nautiques les plus passionnantes de ces dernières décennies. Lorsque vous le rencontrez pour la première fois, rien en lui ne vous semble surprenant ou inhabituel. Il est de petite taille, s'exprime avec un accent typique de la côte ouest britannique et à première vue, il ne dégage rien qui laisse présager de son talent et de sa personnalité. Certains pourraient le confondre avec un propriétaire de night-club des vieilles rues de Bristol, ce qu'il a d'ailleurs été pendant de nombreuses années. Lorsque vous le voyez, vous auriez du mal à croire qu'il soit un skipper de renommée internationale, qu'il ait pu être élu marin de l'année et qu'il ait survécu à l'un des épisodes les plus marquants de l'histoire de la course au large. Mais si vous avez l'occasion de passer du temps avec Tony Bullimore, vous découvrirez un homme au cœur d'or, un esprit tenace et un trésor d'histoires incroyables, dont une partie seulement a été racontée dans son livre, 'Saved'.

Le 19 avril 2005

Nouvelle journée de calmes pour Tony Bullimore et son équipage qui entament aujourd'hui leur 72e jour de mer autour du monde. Daedalus est empétolé en plein milieu du détroit d'Hormuz, parmi les nombreux cargos et bateaux de pêche. Au relevé de positions de 7h00 GMT, le catamaran avait enfin passé la courbe du détroit qui sépare le Golfe Arabique du Golfe d'Oman, et pointait ses étraves vers Doha pour la première fois depuis le départ. Si l'homme pouvait voir par delà les horizons, Tony Bullimore apercevrait déjà les immenses dunes de sable et les nombreux palmiers qui bordent la côte du Qatar.

Le 20 avril 2005

Une lente, très lente progression Les relevés de positions d'Argos, qui ont permis de suivre Daedalus autour du monde, montrent une fine ligne rouge descendre en zigzag dans le Golfe Arabique en direction du Qatar.

Le 21 avril 2005

Daedalus termine deuxième de l'Oryx Quest 2005 Toutes les bonnes choses ont une fin. Pour Tony Bullimore et l'équipage de Daedalus, la fin s'est pourtant faite attendre. 75 jours, 0 heure, 20 minutes et 48 secondes après son départ de Doha le 5 février dernier, l'équipage international est reçu au Qatar avec un accueil triomphant.

  
Photos des skippers 
  

Olivier de Kersauson

sur

Geronimo

 

Équipage
 © Rivacom

Brian Thompson

le skipper britannique de Doha 2006, a retenu quatre Français dans son équipage: Thomas Coville, Jacques Vincent, Karine Fauconnier et Stan Delbarre.

Équipage

  

Tonny Bullimore

sur

Daedalus

  

David Scully

sur

Cheyenne

  
Brian Thompson, Tracy Edwards, Olivier de Kersauson, Tony Bullimore et David Scully devant le trophée
  
Photos des bateaux 
Geronimo
  
Doha 2006
  
Daedalus
  
Cheyenne
  
Carte 

Le 20 avril 2005

positions à 20h00

 

 

Positions 

samedi 5 février 2005

départ 12h et à 23h00 1er Brian Thompson (DOHA 2006); 2ème David Scully (CHEYENNE); 3ème Tonny Bullimore (DAEDALUS); 4ème Olivier de Kersauson (GERONIMO);

dimanche 6 février 2005

1er Olivier de Kersauson (GERONIMO); 2ème Tonny Bullimore (DAEDALUS); 3ème Brian Thompson (DOHA 2006); 4ème David Scully (CHEYENNE);

lundi 7 février 2005

1- Olivier de Kersauson (GERONIMO); 2- Brian Thompson (DOHA 2006); 3- David Scully (CHEYENNE); 4- Tonny Bullimore (DAEDALUS);

mardi 8 et 9 février 2005

1- Olivier de Kersauson (GERONIMO); 2- Brian Thompson (DOHA 2006); 3- David Scully (CHEYENNE); 4- Tonny Bullimore (DAEDALUS);

jeudi 10 février 2005

1- Brian Thompson (DOHA 2006); 2- Olivier de Kersauson (GERONIMO); 3- David Scully (CHEYENNE); 4- Tonny Bullimore (DAEDALUS);

du vendredi 11 au 13 février 2005

1- Brian Thompson (DOHA 2006); 2- Olivier de Kersauson (GERONIMO); 3- David Scully (CHEYENNE); 4- Tonny Bullimore (DAEDALUS);

lundi 14 février 2005

1- Olivier de Kersauson (GERONIMO); 2- Brian Thompson (DOHA 2006); 3- David Scully (CHEYENNE); 4- Tonny Bullimore (DAEDALUS);

mardi 15 février 2005

1- Olivier de Kersauson (GERONIMO); 2- Brian Thompson (DOHA 2006); 3- Tonny Bullimore (DAEDALUS); 4- David Scully (CHEYENNE);

mercredi 16 février 2005

1- Olivier de Kersauson (GERONIMO); 2- Brian Thompson (DOHA 2006); 3- David Scully (CHEYENNE); 4- Tonny Bullimore (DAEDALUS);

jeudi 17 février 2005

1- Olivier de Kersauson (GERONIMO); 2- Brian Thompson (DOHA 2006); 3- Tonny Bullimore (DAEDALUS); 4- David Scully (CHEYENNE);

vendredi 18 février 2005

1- Brian Thompson (DOHA 2006); 2- Olivier de Kersauson (GERONIMO); 3- David Scully (CHEYENNE); 4- Tonny Bullimore (DAEDALUS);

samedi 19 février 2005

1- Brian Thompson (DOHA 2006); 2- Olivier de Kersauson (GERONIMO); 3- David Scully (CHEYENNE); 4- Tonny Bullimore (DAEDALUS);

dimanche 20 février 2005

1- Brian Thompson (DOHA 2006); 2- David Scully (CHEYENNE); 3- Olivier de Kersauson (GERONIMO); 4- Tonny Bullimore (DAEDALUS);

du lundi 21 au 28 février 2005

1- Brian Thompson (DOHA 2006); 2- David Scully (CHEYENNE); 3- Tonny Bullimore (DAEDALUS); 4- Olivier de Kersauson (GERONIMO);

mardi 1er mars 2005

1- Brian Thompson (DOHA 2006); 2- David Scully (CHEYENNE); 3- Tonny Bullimore (DAEDALUS); 4- Olivier de Kersauson (GERONIMO);

du mercredi 2 au 8 mars 2005

1- Brian Thompson (DOHA 2006); 2- David Scully (CHEYENNE); 3- Tonny Bullimore (DAEDALUS); ABD - Olivier de Kersauson (GERONIMO);

du mercredi 9 mars au 21 avril 2005

1- Brian Thompson (DOHA 2006); 2- Tonny Bullimore (DAEDALUS); ABD - Olivier de Kersauson (GERONIMO); ABD - David Scully (CHEYENNE);