Sommaire :

• Les skippers
• La course
• Les vainqueurs précédents
• La carte du parcours
• Photos
• Les news
• Classements au jour le jour tous les jours à 20h00
• Classement prologue
• Classement de l'arrivée
• La carte du jour
• Podium

• Tropée BPE

Les Skippers et leur bateau pour le

BPE 2005 :
Liste actualisée le 1er avril 2005

Parcours = 4 265 milles
Départ : Saint-Nazaire
L'Ile de Flores (Archipel des Açores) à laisser à tribord
Porte au Nord d'Haïti
Arrivée : Cienfuegos de Cuba

Bateaux admis à courir
Seuls les bateaux répondant au règlement de monotypie de la Classe Figaro Bénéteau 2005 en vigueur seront admis à courir. Ils devront être titulaires d'un certificat de jauge 2005 établi par le jaugeur officiel de la Classe Figaro Bénéteau.

Expérience Préalable
L'épreuve est ouverte aux concurrents qui auront participé à au moins l'une des épreuves suivantes : La Transat AG2R, le Trophée BPE Saint-Nazaire - Dakar 2001 ou 2003, la Generali, la Solitaire Afflelou le Figaro 2003 ou 2004, la Route du Rhum, le Vendée Globe, la Transat Jacques Vabre ou qui justifieront d’un palmarès et/ou une expérience à l'appréciation du comité de sélection qui se réserve également le droit d'imposer aux concurrents une navigation qualificative en solitaire.

Aides à la Navigation
Le routage ou l'analyse météo personnalisée sont interdits. Une déclaration sur l'honneur sera signée par le skipper lors de la confirmation des inscriptions à Saint-Nazaire.

Le 29 mars 2005

Effervescence
L’ultime compte a rebours est déclenché à Saint-Nazaire. A une centaine d’heures du départ du Trophée BPE Saint-Nazaire/Cienfuegos de Cuba qui sera donné dimanche 3 avril à 14h, l’effervescence a réellement commencé ce mardi sur le quai du Commerce où coureurs et assistants s’activent aux derniers préparatifs des bateaux. Des skippers à l’équipe d’organisation, en passant par les services techniques de la municipalité de Saint-Nazaire, « tout le monde est sur le pont et dans le bon timing, aucune mauvaise surprise et j’ai trouvé des skippers et des bateaux qui me paraissent extrêmement bien préparés » assure Lionel Péan, le directeur de course.

Le 30 mars 2005

Prologue vendredi
Dans le bassin à flot au pied de la base sous-marine, les douze Figaro Bénéteau 2 participant à la grande aventure sont sagement alignés - pour l’instant - en attendant leur premier galop d’essai avec le prologue qui sera organisé vendredi 1er avril et puis, surtout, le grand départ transatlantique de dimanche 5, la grande aventure en solo à travers l’océan. « Oh bien sur, il reste toujours une ou deux bricoles à faire », sourit le grand Capverdien Antonio Pedro Da Cruz en empruntant une perceuse à Dominic Vittet, « mais ce ne sont que d’infimes détails, le bateau est prêt ».

Dominic Vittet sur ATAO Audio System a été le dernier à franchir l’écluse et rejoindre son emplacement quai du Commerce devant le village officiel. Le vainqueur du Trophée BPE Saint-Nazaire Dakar 2003 a convoyé depuis la Trinité sur Mer avec l’aide des instruments de navigation en raison d’une épaisse brume, tout le long de la route, qui s’est, comme par magie, échappée à l’entrée de l’estuaire de la Loire. Il précédait de quelques heures Samantha Davies sur SKANDIA. L’anglaise a connu avant son départ de Port La Forêt une mésaventure qui aurait pu être dramatique à 10 jours du départ. L’un de ces ballasts s’est délaminé laissant échapper 280 litres d’eau à l’intérieur du voilier. Heureusement pour elle, les réparations effectuées en un temps record lui permettront de s’aligner normalement au départ, dimanche prochain, 3 avril, à 14 heures.

Le 31 mars 2005

David Raison a trouvé son sponsor et participera à la course. Il courera sous les couleurs de COUTOT ROEHRIG.

Le 1er avril 2005

Charles Caudrelier (Bostik) s’est adjugé le prologue devant Samantha Davies (Skandia) et Jeanne Grégoire (Banque Populaire). C’était Charlie et les drôles de dames, pour une bande-annonce très réussie avant le grand spectacle de dimanche.
Voir photo du prologue

Le 3 avril 2005

Le départ :

L’estuaire de la Loire baigné de soleil est ce dimanche le plus beau des stades nautiques. Charles Caudrelier, Eric Drouglazet, Samantha Davies, Armel Tripon et Dominic Vittet jouent les éclaireurs sur une mer quasi plate, dans un vent de sud-ouest d’une dizaine de nœuds. Des conditions idéales avant de négocier une première zone de vents faibles cette nuit… puis de dévorer un à un les horizons atlantiques.
Ils avaient promis d’être sages. De prendre un départ tranquille. De jouer les sénateurs. De ménager leurs machines et leurs organismes. Mais on sait à quelle vitesse revient le naturel quand on le chasse. Seuls Antonio Pedro da Cruz (Little Black Shark) et Gildas Morvan (Cercle Vert) ont tenu parole. Car pour les autres… A 14h08, quand retentit le coup de canon libérateur, l’engagement était total à la bouée. La meilleure preuve étant le rappel individuel du skipper nazairien David Raison : Coutot Roehrig ayant volé le départ, il a du revenir sur ses pas et repasser la ligne pour cette gourmandise un peu précipitée.
Strictement à la bouée, c’étaient Atao Audio System, le Figaro de Dominic Vittet, Aquarelle.com, de Yannick Bestaven et Banque Populaire de Jeanne Grégoire qui coupaient en premier une ligne disputée " à la limite ". Armel Tripon sur son Gedimat n’était pas bien loin, Charles Caudrelier (Bostik) non plus. Ils partent traverser l’océan et ils régatent comme si c’était un triangle olympique avec retour au port dans la soirée !

Charles Caudrelier déjà devant

Ce spectacle total fut un vrai régal pour les spectateurs massés sur les jetées du port de Saint-Nazaire et à bord de dizaines de petites embarcations suiveuses. Au près, en remontant le chenal, Charles Caudrelier (Bostik) tirait les tous premiers bons bords et prenait plusieurs longueurs d’avance sur quatre poursuivants immédiats, avec d’abord dans l’ordre le Gedimat d’Armel Tripon, le Crédit Maritime - Zerotwo d’Eric Drouglazet, le Skandia de Samantha Davies et Atao Audio System de Dominic Vittet. A ce petit jeu des bords millimétrés, Charles Caudrelier faisait parler toute sa science de la trajectoire et au terme de la première heure de course, Bostik commençait déjà à creuser un écart conséquent devant Eric Drouglazet et Samantha Davies. Mais bien sur, si chacun se disait impressionné par la vitesse et les bons choix tactiques du dernier vainqueur de la Solitaire Afflelou le Figaro, la flotte était encore relativement groupée. On ne pourra peut être pas en dire autant dans vingt quatre heures compte tenu des vents faibles qui s’annoncent…

Le 4 avril 2005

Ce lundi soir, Charles Caudrelier sur Bostik mène toujours la flotte des douze solitaires devant Eric Drouglazet (Crédit Maritime-Zerotwo) et Jeanne Grégoire (Banque Populaire). A la vacation radio de ce midi, on comprenait néanmoins qu’il fallait prendre avec des pincettes de précision les distances au but, pour l’instant non signifiantes alors que la flotte est relativement groupée. Après un peu plus de 24 heures de course, Cuba est encore loin, bien loin.Gildas Morvan, qui a glissé son Cercle Vert sur les talons du trio de tête, préfère s’en amuser : "on a du faire 70 milles depuis le départ et il n’y a pas si longtemps on voyait encore Belle-Ile".

Le 5 avril 2005

Il suffit de jeter un œil rapide aux trajectoires suivies depuis la nuit dernière pour s’apercevoir que cette fois, les douze solitaires de ce Trophée BPE Saint-Nazaire Cienfuegos de Cuba sont dans le vif du sujet. Après avoir dessiné un premier étranglement, les routes ont éclaté en bouquet, puis se sont de nouveau rapprochées. En un mot, les trajectoires ne sont plus parallèles. Même si tous ont dans la tête d’aller chercher dans l’ouest pour passer un front qui les autoriserait ensuite à descendre sous spi vers les Açores, on note avec intérêt que les sudistes - Total, Entreprendre au Pays de Lorient, Little Black Shark et Coutot Roehrig - ont une nette tendance à rejoindre l’idée du peloton de tête sur sa route médiane.
A l’opposé, Dominic Vittet sur Atao Audio System revient lui aussi dans cet axe : alors qu’il semblait confiant dans sa route nord voilà 12 heures, il a étonnamment accepté de perdre du terrain en croisant copieusement la route de Gedimat, lequel persiste au plus nord de la flotte.

Le 6 avril 2005

Le passage du front froid tant attendu est bien intervenu ce mercredi. Avec cette bascule au nord-ouest, les douze solitaires peuvent désormais glisser sur la route directe vers l’île de Flores, à laisser à tribord avant de mettre cap sur Cuba. C’est bon pour le moral après une nuit glaciale de près océanique. Gildas Morvan (Cercle Vert) a pris la tête d’un rien devant Jeanne Grégoire (Banque Populaire).
Ne pas s’y tromper, toutefois, le dénominateur commun des appels du large aujourd’hui, c’était le moral revenu pour tous en même temps que le soleil derrière le front froid. "Je n’ai pas de pastis et ce n’est pas raisonnable de retourner le chercher, mais j’ai le soleil et ça c’est très, très important ", plaisantait le Marseillais Marc Emig (Total), bien revenu dans un match où - en terme de distance au but - les quatre premiers (Cercle Vert, Banque Populaire, Crédit Maritime-Zerotwo et Bostik) se tiennent en 10 milles nautiques et les 8 premiers en 20 milles. " Maintenant c’est impeccable, se félicitait Yannick Bestaven, sixième sur Aquarelle.com, " j’ai 12 nœuds de vent et le soleil fait fonctionner à bloc les panneaux solaires, sèche les cirés, ça fait un bien fou après cette nuit froide, humide et venteuse ! ".

Le 7 avril 2005

A fond sous spi asymétrique Ils foncent. Pleine balle sous spi. A plus de dix nœuds pour la plupart, avec des pointes à douze voire treize, malgré une mer croisée. L’info du jour c’est que tous ou presque découvrent les joies d’un petit spi asymétrique, autorisé pour la première fois et déjà plébiscité par les Figaristes de ce Trophée BPE. Le périmètre dans lequel évoluent les bateaux s’est resserré et personne n’a pris de réel ascendant.

Le 8 avril 2005

Dominic Vittet lance les grandes manœuvres au sud La nuit de jeudi à vendredi a été dantesque, sous spi dans 20-25 nœuds de vent avec des rafales à 30. Et donc de jolis départs au lof, des « vracs », comme ils disent. Du stress. De la vitesse. « C’était une nuit noire comme dans une vache, on dit chez moi en Angleterre» s’amuse Samantha Davies (Skandia), flashée cette nuit par un flux argos dans un surf à 22,9 nœuds ! « Je pense que c’est exact, car moi-même j’ai vu mon speedo monter à 19 nœuds. C’était excellent, mais j’ai eu peur de casser quelque chose quand même ! » En une nuit, les douze solitaires ont battu tous leurs records de vitesse depuis le départ. En tête de meute, Charles Caudrelier (Bostik) et Eric Drouglazet (Crédit Maritime-Zerotwo) se sont livrés une guerre acharnée, mètre à mètre... et peut être un peu trop exigeante pour une course transatlantique.
Autre révélateur : la nuit dernière, onze des douze solitaires enregistraient des moyennes de vitesse supérieures à 10 nœuds sur quatre heures et pour quatre d’entre eux elles étaient supérieures à 11 nœuds ! En outre, le Top Chrono AG2R Prévoyance, remporté pour la deuxième fois par Eric Drouglazet, était limpide lui aussi : 240,8 milles nautiques en 24 heures. Plus de dix nœuds de moyenne avalés sur une vilaine mer croisée, sur un voilier de dix mètres…

Le 9 avril 2005

Leaders nordistes contre intrépides sudistes Gildas Morvan (Cercle Vert) a déboulonné aujourd’hui la statue du commandeur Caudrelier en tête de ce Trophée BPE Saint-Nazaire-Cienfuegos de Cuba. Mais ce classement, établi en terme de distance au but, est loin d’être déjà significatif. La seule vraie question qui vaille est : faut-il laisser tout l’archipel des Açores à tribord comme semble envisager Dominic Vittet ou bien raser l’île de Flores plus au nord ?

Le 10 avril 2005

Suspense sur l’Atlantique Une semaine de course et cette première transatlantique à armes égales tient déjà toutes ses promesses. Les douze solitaires passent aujourd’hui dimanche l’archipel des Açores et posent leurs premiers atouts maîtres sur la table à cartes. Au nord, proches de la route directe, les leaders Bostik et Cercle Vert déboulent à toute vitesse. Mais que donnera l’option Alizés de Dominic Vittet? Suspense, suspense…

Le 11 avril 2005

L’aventure se corse Douleur à peine supportable pour Dominic Vittet. Plus de liaison satellite pour Eric Drouglazet. Soucis techniques pour Marc Emig. Petits bobos ici et là. Grosses incertitudes météo. Si Charles Caudrelier mène toujours la danse, l’aventure se corse pour les douze solitaires de ce Trophée BPE Saint-Nazaire-Cienfuegos de Cuba. Charles Caudrelier (Bostik) est toujours en tête de la course devant Gildas Morvan (Cercle Vert) et Eric Drouglazet (Crédit Maritime-Zerotwo) qui, au classement de ce lundi midi, avait chipé la troisième place à Yannick Bestaven (Aquarelle.com) pour… un demi-mille nautique. Soit 900 mètres alors qu’il reste l’équivalent de 5500 kilomètres de course. En tête, au nord de la flotte, ces quatre bateaux se tiennent en à peine 25 milles.

Le 12 avril 2005

Comme des étoiles filantes Vent portant, vitesses élevées, joies et douleurs. Douze étoiles filent vers Cuba, confiantes en leurs trajectoires. Charles Caudrelier sent les souffles de deux dauphins joueurs et menaçants, Gildas Morvan et Eric Drouglazet, à une vingtaine de milles de son Bostik. Au sud, Dominic Vittet gagne chaque encablure au prix élevé de la douleur. Mais il va vite. Comme Armel Tripon, le plus rapide sur 24 heures. Voilà pour la course. Indécise. Passionnante. L’aventure ?

Le 13 avril 2005

Au bonheur de la dame On ralentit un chouia dans le Nord. Pas assez au goût des sudistes. Au centre, les leaders Charles Caudrelier et Eric Drouglazet partagent une sérénité affichée. Le bonheur du jour, c’est celui de Samantha Davies. La jeune navigatrice britannique a joué un joli tour à ses camarades aventuriers. Sur son Skandia, elle est la plus rapide sur 24 heures. On ne va pas convoquer Nelson (l’amiral, pas Montfort) à chaque fois qu’une navigatrice anglaise devient le marin le plus rapide d’une flotte. Ce n’est pas que la marine à voile n’a pas de sexe, ni même que les voileuses d’Albion ne le méritent pas. Bien au contraire. C’est juste qu’entre Ellen et Sam, on n’a pas fini d’user les superlatifs si elles continuent à cueillir les lauriers en moins de temps qu’il n’en faut à Keith Richards pour balancer l’intro de Satisfaction. A la vitesse d’un Eurostar sous le channel. La vitesse ? Tarif syndical, votre majesté : dix nœuds de moyenne (9,9 pour les esprits chagrins) pour Skandia entre hier et ce mercredi à 11h : 238,7 milles avalés comme de la petite bière par notre blonde anglaise au prénom de sorcière bien-aimée.

Le 14 avril 2005

La suprématie de Charles Caudrelier menacée Mi-course. Ils coincent au centre. Un peu moins au Nord. Au Sud, ils foncent. Dernier hier, Dominic Vittet est le plus rapide, suivi de très près par Armel Tripon et Samantha Davies. Ils ont repris 45 milles en 24 heures à Charles Caudrelier ! Un leader extrêmement menacé par Gildas Morvan, par Eric Drouglazet mais aussi, à moyen terme, par Skandia qui déboule de son Sud comme un avion et effraie tout le monde.

Le 15 avril 2005

Comme un deuxième départ Plus de 2200 milles après le départ de Saint Nazaire, et alors qu’il en reste 2000 à parcourir, soit 3700 km, le trio de tête se tient en 11 minuscules milles (20 km). Samantha Davies, 4e, est revenue à 19 milles du leader Charles Caudrelier, attaqué aussi par Eric Drouglazet et Gildas Morvan. Alors que les nordistes naviguent sous génois et les sudistes sous spi, les écarts fondent. Dominic Vittet et Gedimat reviennent vite de leur sud. "On refait pratiquement un deuxième départ ! " s’enthousiasme David Raison.

Le 16 avril 2005

Eric Drouglazet a pris les commandes de la flotte. Ce samedi à 16h, il pointe 19 milles devant Charles Caudrelier et 19,9 milles devant Samantha Davies, qu’il considère comme sa plus dangereuse rivale du moment. Mais Gildas Morvan pourrait profiter du passage d’un front froid qui va une nouvelle fois redistribuer les cartes !

Le 17 avril 2005

Record de l’Atlantique en vue ! Ils vont encore vite. Presque trop. Si vite qu’ils sont en avance sur les temps du record de la traversée de l’Atlantique en Figaro détenu par Armel Le Cléac’h et Nicolas Troussel… mais en double ! En tête, Eric Drouglazet augmente son capital sur Charles Caudrelier, Samantha Davies et Gildas Morvan. Il marque un point. Mais à plus de 1500 milles de l’arrivée et alors que les nordistes s’attaquent aux prémices d’un front froid, rien n’est encore joué.

Le 18 avril 2005

Moment de vérité derrière le front Eric Drouglazet est toujours en tête mais Charles Caudrelier le talonne à 20 milles. Tous deux ont des vitesses similaires. Samantha Davies et Gildas Morvan ont concédé un peu de terrain. Marc Emig a remporté le Top Chrono AG2R Prévoyance avec 196,1 milles en 24h. David Raison signe une jolie remontée à la 5e place. Des chiffres qui ne voudront peut être plus dire grand-chose dans 24 heures. Car un moment de vérité approche : le passage du front froid. Ce soir, cette nuit, demain… ce qui les attend derrière cette fameuse transition météo pourrait bien à nouveau mettre à mal la réalité des chiffres du moment. Suspense, suspense…

Le 19 avril 2005

Soleil et glisse sous spi pour les Nordistes Après avoir négocié le front froid, les Nordistes emmenés par Gildas Morvan (Cercle Vert) ont pu relancer les spis ce matin et commencer à faire sécher leurs cirés au soleil. Eric Drouglazet (Crédit Maritime - Zerotwo) reste en tête, et continue à ouvrir la route pour le groupe du milieu. Les Sudistes, eux, se battent encore avec la fin du front. Et tout ce petit monde avance vite…

Le 20 avril 2005

Dominic Vittet est sain et sauf. Un cargo a croisé sa route hier. Un contact VHF a été établi à 22H40. Tout va bien à bord, mais le skipper dont on était sans contact direct depuis samedi dernier a confirmé la panne totale de ses moyens de communication satellites. Devant, la course continue sous spi. Tous sont heureux d’être en mer.

Eric Drouglazet, 1er dans le triangle des Bermudes A moins de 1000 milles de l’arrivée, les douze solitaires ont entamé leur dernière semaine de course, et les premiers naviguent maintenant dans le triangle des Bermudes. Le quatuor de tête reste le même – Eric Drouglazet est encore le plus rapide de la flotte, mais le classement évolue en milieu de tableau, grâce à la belle remontée d’Armel Tripon, désormais 6ème. Si la route semble dégagée jusqu’au point de passage obligatoire de Turks Island, elle sera beaucoup moins évidente à négocier le long des côtes cubaines. Les concurrents engrangent donc du sommeil, avant la régate finale…

Le 21 avril 2005

Accordéon, mambo ou speed métal ? Eric Drouglazet et Charles Caudrelier, les deux leaders, coincent un peu. Métronome faiblard. Derrière, les autres glissent toujours sous spi et espèrent recoller en un coup d’accordéon aussi favorable qu’incongru à l’approche du pays du Mambo. Si on changeait de rythme ? Dominic Vittet est d’accord : il engrange les milles façon speed metal (en gros, c’est de la musique qui fonce). Cet après-midi, son Atao Audio System file presque deux fois plus vite que le bateau du leader.

Le 22 avril 2005

Orages et grands espoirs A quatre jours de l’arrivée, la seule chose certaine est qu’il n’y a plus rien de certain. L’incroyable Eric Drouglazet mène toujours l’aventure, mais Charles Caudrelier et Samantha Davies ne lui laissent aucun répit. Gildas Morvan, quatrième, n’est plus qu’à 45 milles. Et le peloton revient, presque groupé au terme de l’immense traversée ! Contre le courant du Gulf Stream naissant et sous un vent de nord-est mollissant mais sifflant sous les nuages d’orages, la flotte se resserre. Inexorablement. La pression sur les leaders est à son comble. L’arc antillais est électrique.

Le 23 avril 2005

Le plus dur est peut être à venir Des voiles qui claquent, des girouettes qui tournent dans tous les sens, puis tout à coup des grains avec 25 nœuds de vent et des trombes d’eau. Les 12 solitaires du Trophée BPE Saint-Nazaire Cienfuegos de Cuba sont tous soumis au même régime éprouvant, qu’ils aient ou non passé Turk Islands. Les 500 derniers milles s’annoncent compliqués. En fait, tous les bateaux tiennent dans un mouchoir, allusion au nom de la passe qui entre dans l'arc des caraïbes.

Le 24 avril 2005

Revoir la terre Ils approchent. Lentement. Après vingt-et-un jours de mer et autant de nuits, les douze solitaires ont hâte de revoir la terre, les amis, les leurs… Mais n’avancent pas. Ou si peu. L’insoutenable légèreté de l’air encalmine leurs jolis voiliers, en favorise certains et en assassine d’autres au gré de minuscules couloirs de risées favorables. En tête, Eric Drouglazet, Charles Caudrelier et Gildas Morvan restent les mieux placés pour déflorer la ligne les premiers. Mais qui sait ?

Le 25 avril 2005

Dix peuvent décrocher la lune ! Hallucinant. L’incroyable regroupement général a bien lieu. Eric Drouglazet est toujours leader, mais il n’avance plus. Scotché dans la pétole sous Cuba, Charles Caudrelier vient de se faire doubler par Gildas Morvan qui lui reprend la 2e place. Samantha Davies menace Bostik à son tour. Entre Cuba et Haïti, les dix premiers se tiennent en… 36 petits milles alors qu’il en reste 400 à parcourir. Ils viennent de traverser l’Atlantique et prennent le départ d’une nouvelle course. Au jeu chasse risées, dix bateaux peuvent encore décrocher la lune !

Le 26 avril 2005

Eric Drouglazet, sans peur et sans reproche Ils ont touché un vent libérateur. Un souffle de 10 nœuds de nord-est qui permet d’enfin avancer. Les vitesses moyennes remontent au-delà de 5 nœuds. Les trois premiers se tiennent en 13 milles, les dix premiers en 28. Du deuxième au dixième, on compte neuf bateaux en 15 milles. Au classement, les places d’honneur s’échangent en moins de temps qu’il n’en faut pour sacrifier un Mojito. Une seule ne bouge pas. Le chevalier breton Eric Drouglazet, en tête depuis dix jours, résiste encore et toujours aux envahisseurs.

Le 27 avril 2005

C’est la lutte royale Eric Drouglazet a profité au mieux du vent d’Est revenu sur la flotte. Il a augmenté son avance à près de 30 milles et pointe désormais son étrave à 135 milles de l’arrivée à Cienfuegos, sans doute demain. Gagné ? Surtout pas. Pas encore. Juste dans son dos, deux autres vainqueurs de la Solitaire du Figaro et un Gildas Morvan qui aurait mérité de l’être aussi sont à l’affût. C’est l’heure des grands marins. C’est sublime.

Le 28 avril 2005

6h00 Ils seront là d'ici ce soir Les douze concurrents du trophée BPE vivent leurs derniers instants de solitude. Certains peuvent encore espérer grappiller une place au classement général. Mais dans la plupart des esprits, la compétition a cédé la place l'espace d'une nuit au plaisir d'être en mer. Des heures qu'il faut savourer, avant de retrouver le monde des terriens…
20h00 Eric Drouglazet attendu sur la ligne Final très éprouvant pour les douze solitaires, en proie à la chaleur et au manque de vent. La nuit dernière a été terrible pour les marins du Trophée BPE Saint-Nazaire-Cienfuegos de Cuba qui peinent à faire avancer leurs machines. Eric Drouglazet conserve 25 milles d’avance sur Gildas Morvan et Charles Caudrelier qui se livrent un incroyable bras de fer pour la deuxième place. Le skipper de Crédit Maritime-Zerotwo est attendu dans l’après midi à Cienfuegos, soit dans la soirée en France. Quant à Samantha Davies, elle plonge au classement? elle vient même de se faire doubler par l'autre femme de la course Jeanne Grégoire.
A l’instant, à 21 heures 18 minutes et 49 secondes heure de Paris ce jeudi 28 avril 2005, Eric Drouglazet sur son Figaro Bénéteau 2 Crédit-Maritime-Zerotwo a franchi en vainqueur la ligne d’arrivée du Trophée BPE Saint-Nazaire-Cienfuegos de Cuba.

Le 29 avril 2005

Podium princier à Cienfuegos Eric Drouglazet, Charles Caudrelier, Gildas Morvan. Deux vainqueurs de la Solitaire du Figaro et celui du Trophée BPE 2001. Après un océan d’aventure et de compétition acharnée, après une traversée de l’Atlantique express suivie d’un final à rebondissements, le podium de cette première transatlantique à armes égales illustre l’extrême exigence de cette nouvelle épreuve. Elle consacre des princes du grand large. A noter que les 11 premiers arrivent en 24heures après 6000 milles, chapeau!!

Le 30 avril 2005

Tous à bon port à Cuba! Le dernier skipper du Trophée BPE a franchi à son tour la ligne d’arrivée à Cienfuegos. Antonio Pedro da CRUZ boucle son parcours en 27 jours 2 heures 7 minutes et 23 secondes à la moyenne de 6,56 nœuds, 1 jour 18 heures 56 minutes et 34 secondes derrière le vainqueur Eric Drouglazet. Les douze Figaro Bénéteau sont désormais à bon port, ils mettront le cap sur La Rochelle dans 10 jours.

Rang / Skipper / Bateau du Prologue

1 CAUDRELIER Charles Bostik
2 DAVIES Samantha Skandia
3 GREGOIRE Jeanne Banque Populaire
4 EMIG Marc Total
5 DROUGLAZET Eric Crédit Maritime - Zerotwo
6 LIVORY Yannig Entreprendre Au Pays de Lorient
7 VITTET Dominic ATAO Audio System
8 BESTAVEN Yannick Aquarelle.com
9 TRIPON Armel Gedimat
10 RAISON David Coutot Roehrig
11 PEDRO DA CRUZ Antonio Little Black Shark

NP* MORVAN Gildas Cercle Vert

En rose les filles

NP Non Participant

Les autres classements au jour le jour

Rang / Skipper / Bateau / temps de course/ vitesse moyenne

1 DROUGLAZET Eric Crédit Maritime - Zerotwo en 25 j 7 h 10 min 49 s, à 7.00 noeuds
2 CAUDRELIER Charles Bostik en 25 j 11 h 48 min 0 s, à 6.95 noeuds
3 MORVAN Gildas Cercle Vert en 25 j 12 h 44 min 15 s, à 6.94 noeuds
4 VITTET Dominic ATAO Audio System en 25 j 14 h 11 min 1 s, à 6.92 noeuds
5 EMIG Marc Total en 25 j 15 h 5 min 56 s, à 6.91 noeuds
6 DAVIES Samantha Skandia en 25 j 15 h 22 min 20 s, à 6.91 noeuds
7GREGOIRE Jeanne Banque Populaire en 25 j 18 h 40 min 35 s, à 6.87 noeuds
8 BESTAVEN Yannick Aquarelle.com en 25 j 19 h 1 min 0 s, à 6.87 noeuds
9 TRIPON Armel Gedimat 25j 19h 31m 7s, à 6.86 noeuds
10 RAISON David Coutot Roehrig 25j 19h 54m 46s, à 6.86 noeuds
11 LIVORY Yannig Entreprendre Au Pays de Lorient en 26 j 2 h 14 min 42 s, à 6.79 noeuds
12 PEDRO DA CRUZ Antonio Little Black Shark en 27 j 2 h 7 min 43 s, à 6.56 noeuds

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