Les records de Thomas Colville 2012
prochaine course :
Une transat d'entraînement sur la route de la découverte

Sommaire

Retour Thomas Colville

retour année 2010

retour année 2011

Le récit des tentatives 2012 :

  1. Le record de la Méditerranée en solitaire
Mise à jour :

13 septembre 2012

News  

13 septembre 2012
Coup de frein dans la nuit
Avec 160 milles à courir devant les étraves à 7h15 ce matin, Sodebo progresse à plus de 20 noeuds vers Carthage. Comme Thomas l'explique, cette nuit de mistral n'a pas été des plus simples :

“La nuit a été mouvementée avec un mistral bien soutenu de 35 à 40 noeuds et une mer bien formée. J’ai pris quelque chose dans le safran central en milieu de nuit. J’ai senti un choc assez fort mais je ne sais pas vraiment ce que c’était. J’ai mis trois à quatre heures à le dégager. J’ai dû réduire la voilure et ralentir. Là, tout est revenu à la normale. J’ai pris un peu de retard par rapport à mes objectifs mais j’ai un bon angle pour finir.”

12 septembre 2012
Top départ de Marseille
Thomas Coville : "J'ai toujours pris la Méditerranée très au sérieux"
TOP DÉPART : SODEBO a franchi la ligne de départ devant le Frioul à 14h48''36' sous Solent et grand voile à 2 ris. Thomas déroulera le Code 0 une fois détaché des côtes ! A 15h, le trimaran naviguait à 32,7 noeuds dans 25,3 noeuds de vent orienté au 297°.

Quelques minutes avant de quitter le quai, Thomas abordait cette traversée avec envie et concentration :

« Ce matin, je sentais monter la petite pression liée au fait de repartir en solo, c’est bon signe. Cela fait un peu plus d’un an que je n’ai pas mené seul Sodebo. J’ai beaucoup navigué ces derniers temps mais en équipage. L’exercice du solitaire n’est pas anodin et j’ai envie d’y aller.

En me réveillant à l’Estaque ce matin, j'avais une vue superbe sur la rade où il n’y avait pas de vent. Cela aurait pu faire douter certains mais c’est déjà en train de s’installer, on sent déjà les bouffes qui descendent de la montagne derrière nous.

J’ai toujours pris la Méditerranée très au sérieux, c’est une mer que je ne connais peu. Cela s’est révélé être une épreuve à chaque fois et j’ai toujours ressenti ce besoin d’être sur mes gardes. Ce run va être musclé et sportif. Dès le départ, il faut avoir une bonne trajectoire dans le bon tempo au portant avec la mer qui se forme. Plus on s’écarte de la terre, plus ça rentre fort. L’idéal serait de faire le bon choix de voile d’avant tout de suite pour ne pas avoir à la changer pendant la traversée parce que c’est de l’énergie mais surtout du temps perdu.

Ce qui l'emporte, c'est vraiment le plaisir de revenir sur mon bateau et de repartir à la conquête de ces records et de cette aventure qui ne me lâche jamais avec Sodebo. Il n’y a pas beaucoup de bateaux à voiles sur la planète qui ont la capacité de traversée la Méditerranée en une journée. On est dans le temps des ferries par contre je n’emmène personne à bord et je ne consomme pas non plus de gasoil. Demain, on sera en Tunisie, c’est aussi le côté voyage et décalé de ces records.

Plus on navigue et plus l’expérience sert à être vigilent et humble. Sauter d’un bateau à l’autre permet d’aiguiser son sens marin, de garder toujours le niveau technique et sportif. Si je n’avais pas navigué depuis six mois, ce serait comme un cycliste ou un coureur, j’aurais perdu mes sensations et là, j'aurais beau avoir passé je sais pas combien de fois le Cap Horn, je ne serais pas au meilleur de moi-même pour autant. »

Cartes
 
   
Photos
 

Le 12 septembre 2012

Départ tentative record de la Méditerranée

  © Gilles Martin Raget