La Route du Thé
Retour Lionel Lemonchois  

Record de la Route du Thé : Hong-Kong - Londres


Lionel Lemonchois et son équipage du catamaran géant Gitana XIII, sont partis de Hong Kong, afin de rallier Londres par l'Océan Indien, le cap de Bonne Espérance et l'Océan Atlantique afin d'établir un temps de référence sur la Route du Thé.

Lionel Lemonchois aura pour repère le temps établi, en solitaire, par Philipe Monnet sur le trimaran Elle-et-Vire, qui en 1990-91 avait mis 67 jours, 10 heures et 26 minutes pour parcourir environ 14.000 milles (environ 26.000 km).

25/09/2008 - 6:22 - Record battu en 41 jours 21 heures 26 minutes et 34 secondes, ce matin à 5h22, Lionel Lemonchois et ses équipiers sur Gitana 13 franchissaient la ligne d'arrivée dans la Tamise (voir la carte)
Il est 6h22’06’’ heure de Londres, lorsque le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild glisse ses étraves sous le Pont Queen Elisabeth II, à l’entrée de la Tamise. Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers viennent ainsi d’effacer le temps de référence, détenu par Philippe Monnet depuis 1990, et de devenir propriétaire du chrono de la Route du Thé en 41 jours 21 heures 26 minutes 34 secondes. Partis de Hong-Kong le 14 août dernier, les marins du Gitana Team auront parcouru les 15 312 milles à la vitesse moyenne de 15,23 nœuds.

Les visages marqués par six semaines de mer, les dix marins du Gitana Team n’en dissimulent pas moins leur joie ! La longue remontée vers le célèbre pont du Tower Brigde sera appréciée par tous à sa juste valeur. Car plus que la fin d’un long record océanique, l’arrivée de Gitana 13 ce matin dans la cité londonienne marque le point final d’une très belle aventure sportive et humaine initiée en janvier dernier. Parti à travers les mers du globe durant neuf mois, le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild aura parcouru près de 40 000 milles sans jamais démériter ou décevoir les nombreux marins qui se sont succédés à son bord tout au long de cette campagne de records. Lionel Lemonchois et ses hommes regagnent le vieux continent chargé d’histoires et d’images, mais aussi de performances … Sur sept records tentés autant d’essais transformés ! Les mots sont inutiles, il convient juste de féliciter les acteurs de ces victoires.

Lionel Lemonchois, nous confiait quelques mots lors de ses premiers pas à terre : « Ce projet était un vrai défi pour moi ! Plutôt solitaire en course, j’attendais avec impatience de mener un équipage comme celui de Gitana 13. Les sept records glanés sont forcément une satisfaction mais ma fierté est la réussite humaine de cette longue campagne de records. Il nous tenait à cœur de remettre au goût du jour des routes maritimes qui ont une vraie légitimé historique. J’espère que les temps établis tout au long de l’année donneront envie à d’autres de renouer avec ces voies chargées d’histoire.»
Les records de Gitana 13

Route de l’Or (New York – San Francisco, via le Cap Horn) : en 43 jours 3 minutes 18 secondes (février 2008)
Traversée du Pacifique Nord (San Francisco – Yokohama) : en 11 jours 12 minutes 55 secondes (avril 2008)
Route du Thé (Hong-Kong – Londres) : 41 jours 21 heures 26 minutes 34 secondes (septembre 2008)
Yokohama – Dalian : 3 jours 20 heures 19 minutes et 11 secondes
Dalian – Qingdao : 23 heures 50 minutes et 20 secondes
Qingdao – Taiwan : 3 jours 52 minutes et 15 secondes
Taipei – Hong-Kong : 1 jour 58 minutes 27 secondes

24/09/2008 - 10:57 - Après 41 jours de mer, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild aborde sa toute dernière ligne droite. Partis de Hong-Kong le 14 août dernier pour tenter d’établir un nouveau temps sur la Route du Thé, Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers poursuivent leur remontée de la Manche et ne pointent plus qu’à 160 milles du but. L’arrivée de Gitana 13 est prévue entre la nuit prochaine et demain matin, jeudi 25 septembre.

La dernière journée de mer, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un long voyage comme la Route du Thé, a toujours une saveur particulière … Encore marins, pas tout à fait terriens, les dix hommes du Gitana Team conservent leur rythme de quart et progressent toujours dans des conditions peu propices à des records de vitesse. En effet, les vents de Nord-Est soutenus qui sévissent encore ne permettent que très rarement à Gitana 13 de dépasser les 15 nœuds.

A l’abri des côtes anglaises depuis mardi soir, afin de se protéger de la mer et de bénéficier d'une petite influence de la côte orientant le vent plus favorablement, le maxi-catamaran croisait ce matin à quelques milles seulement de l’île de Wight, laissant à bâbord l’embouchure du Solent. Plus attentif que jamais à la progression de Gitana 13, Sylvain Mondon nous commentait la stratégie en cours : « Ces deux éléments conjugués permettent à Gitana 13 d'effectuer un long bord en bâbord amure depuis le phare d'Eddystone (dans la baie de Plymouth). Ce bord assez favorable l’amènera jusqu'en approche du détroit du Pas-de-Calais, où le louvoyage au près reprendra jusqu'à Douvres. Les dernières heures en Mer du Nord et sur la Tamise pourront elles être effectuées à des allures portantes moins éprouvantes pour l'équipage.» Depuis la table à cartes du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild, Dominic Vittet complétait le scénario de ces dernières heures de mer : « Dans l’après-midi, le flux de Nord-Est va refuser progressivement (deviendra moins favorable à la marche du bateau, ndlr) en passant à l’Est. Cela nous obligera à nouveau à tirer des bords en croisant la Manche. Après Eastbourne, nous devrions ainsi piquer vers le Touquet avant de remonter vers Douvres. Notre passage à la pointe Sud-Est de la Grande-Bretagne, marquera enfin le terme du louvoyage interminable qui dure depuis l’équateur !»

La fin du voyage de Gitana 13 approche … La nuit prochaine ou demain matin, Lionel Lemonchois et ses hommes feront leur entrée sur la Tamise, bouclant ainsi un « tour du monde » atypique initié en janvier dernier. Il est fort à parier que l’émotion sera grande demain au pied du Tower Bridge.

23/09/2008 - 12:22 - Parti de Hong-Kong le 14 août dernier pour tenter d’établir un nouveau temps sur la Route du Thé, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild est à quelques centaines de milles de son but : précisément 385 milles en fin de matinée. Mais malgré la courte distance restant à parcourir à Lionel Lemonchois et à ses équipiers, Gitana 13 n’est pas attendu à Londres avant jeudi 25 septembre au matin … Et pour cause, un vilain vent de Nord-Est et une mer démontée compliquent la tâche des dix marins du Gitana Team.

Ce mardi matin à 11h, alors que Lionel Lemonchois et ses hommes ont entamé leur 40ème jour de mer, le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild croisait à 20 milles au large de la chaussée de Sein et filait plein Nord en direction de la Pointe Bretagne. Ainsi, Gitana 13 devrait franchir la latitude de l’île d’Ouessant en début d’après-midi : « C’est assez drôle de revenir dans des coins bien plus familiers. Nous sommes passés au large de notre port d’attache de la Trinité-sur-Mer ce matin, non sans une petite émotion pour les cinq d’entre nous qui ont réalisé l’ensemble de la campagne. Gitana 13 avait largué les amarres fin novembre, il y a donc près de dix mois ! » confiait le navigateur embarqué.

La nuit dernière, l’équipage de Gitana 13 a essuyé un fort coup de vent, comme nous le décrivait Dominic Vittet : « la mer nous a freiné toute la nuit, elle était hyper cassante et l’anémomètre a grimpé jusqu’à 33-34 nœuds sur le pont ! Depuis, le vent est un peu moins fort mais toujours aussi mal orienté (vent de Nord-Est qui oblige Gitana 13 à remonter au près). Par contre, la mer ne nous fait pas de cadeaux. Le bateau tape beaucoup et il n’aime vraiment pas ça ! Tout comme nous.» En effet, entre les manœuvres intenses sur le pont et le chaos des vagues qui exclu tout sommeil dans les bannettes, les hommes de Gitana 13 ont très peu dormi depuis leur passage au large du cap Finisterre, dimanche après-midi. Mais, malgré la fatigue et compte tenu des parages à fort trafic maritime qu’aborde actuellement l’équipage, la vigilance demeure essentielle.

Le temps étant un sujet de prédilection à bord de Gitana 13, les équipiers élaborent déjà calculs et statistiques sur leur tentative de record et plus particulièrement sur les jours passés à tirer des bords contre vents et courants : « Nous nous sommes amusés à un petit calcul. Cela fait aujourd’hui 40 jours que nous avons quitté Hong-Kong et depuis notre départ nous avons fait quasiment 20 jours de près, soit la moitié de notre voyage … Car hormis l’Océan Indien, qui nous a offert des glissades mémorables et la remontée de l’Atlantique Sud, entre Bonne Espérance et l’équateur, je crois que l’on peut dire que la météo n’a pas été des plus clémentes avec nous ! D’autant plus quand on connaît l’aversion de notre beau navire pour ces conditions de vent de face.»

Pour le « géant » aux couleurs du Groupe LCF Rothschild, le plan de route des prochaines heures est établi. Il est, en effet, prévu que Gitana 13 poursuive sa remontée plein nord, et ce jusqu’aux côtes anglaises, afin de s’abriter de la mer formée qui sévit également en Manche. Puis débutera alors une longue remontée au louvoyage jusqu’à l’entrée de la Tamise ; une arrivée jeudi 25 septembre au petit matin est toujours d’actualité.

22/09/2008 - 14:11 - Le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild a fait son entrée dans le Golfe de Gascogne dimanche après-midi et navigue ce lundi à la latitude de Bordeaux ; une progression peu confortable au près dans des vents de Nord-Est soutenus, le tout combiné à une mer courte et formée. Mais à bord de Gitana 13, Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers s’étaient préparés à ces derniers milles chaotiques. A 15h15, ils étaient à 550 milles de leur but … courage !

Le passage du Cap Finisterre, à la pointe Nord-Ouest de l’Espagne, n’a pas été une mince affaire pour les dix marins du Gitana Team : « Nous avons du tirer des bords tout le long de la pointe de Galice : au total près de vingt-trois virements ! Un rythme vraiment intense qui a énormément sollicité l’équipage.» Depuis ses bureaux toulousains, Sylvain Mondon, qui ne se déconnecte que très rarement de son ordinateur, nous expliquait cet enchaînement de manœuvres : « Gitana 13 a longé les côtes de Galice pour s'abriter de la houle et du vent plus défavorable au large. En effet, "à terre" le flux de Nord-Est soufflait entre 25 et 30 nœuds (contre 35 à 40 nœuds en rafales au large) et a permis de gagner suffisamment dans l'Est avant de débuter la traversée du Golfe de Gascogne. Ce décalage a nécessité de très nombreuses manœuvres au ras des cailloux tout l'après-midi de dimanche et une bonne partie de la nuit. Mais la récompense pour l'équipage de Gitana 13 est d'effectuer la traversée au près en tribord amure dans des vents d'Est-Nord-Est, compris entre 20 et 25 nœuds, et dans une mer avec des creux de 2 à 3 mètres. Ces conditions rendent la progression pénible mais beaucoup moins que si la traversée avait été tentée plus à l'Ouest, dans des vents plus forts et plus refusants.»

Malgré tout, la vie à bord du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild demeure compliquée : « La mer n’est pas très grosse, mais elle est plutôt courte et Gitana 13 plante très régulièrement dans les vagues. Nous avons droit à un arrêt buffet toutes les trois minutes, ce qui peut donner quelques figures de styles de certains équipiers. Dans ces conditions, dormir est quasiment un exploit ! » Le bruit de fond de la courte conversation du jour avec Léopold Lucet confirme largement cela.

Ce flux de Nord-Est musclé que Lionel Lemonchois et son équipage exploitent au mieux depuis 24 heures, accompagnera le maxi-catamaran de 33 mètres pour toute la traversée du Golfe de Gascogne puis pour la remontée de La Manche. Le retour à des conditions de vents portants soutenus, plus favorables à Gitana 13, ne sera que pour les dernières heures du parcours, entre le Pas-de-Calais et l'arrivée dans la Tamise. L’ETA (Estimated Time Arrival) est toujours prévue entre le 24 fin de journée et le 25 septembre au matin.

20/09/2008 - 15:19 - Le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild progresse toujours en direction du cap Finisterre, qu’il devrait doubler demain matin. Mais cette navigation vent de travers, qui est loin d’être de tout repos, réclame toute l’énergie d’un équipage déjà bien éprouvé par 37 jours de mer. Si l’issue de cette tentative de record entre Hong-Kong et Londres est proche – Gitana 13 passera sous la barre des 1 000 milles à parcourir dans la journée -, les derniers jours de mer n’en demeurent pas moins délicats. Du près et des conditions musclées attendent en effet Lionel Lemonchois et ses neuf hommes d’équipage.

La voix de Dominic Vittet ce midi en disait long sur la nuit que venaient de passer les dix marins du Gitana Team. En allant flirter avec le centre de la dépression qui accompagne leur route vers le Cap Finisterre, les hommes de Gitana 13 ont dû composer avec des vents proches des 40 nœuds et une mer courte et formée : « Cette nuit nous nous sommes fait secouer dans tous les sens. Nous sommes passés très près du centre de la dépression – environ 20 milles – afin d’empanner avec un angle le plus favorable possible pour faire route vers Finisterre. Ce choix nous a donné des vents autour de 40 nœuds, mais surtout une mer quasiment de face, courte, hachée, avec des creux de trois-quatre mètres »

Dans ces conditions que l’on peut qualifier de musclées – d’autant que Gitana 13 progressait au reaching -, la vie à bord du maxi-catamaran est tout simplement compliquée : « Sur le pont, les hommes de quart sont totalement rincés ; c’est la douche permanente ! Ils sont capitonnés dans leur ciré et l’on aperçoit uniquement les yeux rougis par les embruns. A l’intérieur ce n’est pas vraiment mieux, car dormir relève de l’exploit, tout comme s’alimenter » racontait le navigateur embarqué. Mais Lionel Lemonchois et ses hommes s’en accommodent fort bien, car ils savent que c’est à ce prix qu’ils parviendront à réduire la distance qui les sépare encore de l’arrivée à Londres. Au relevé de 15h15 (heure française), le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild devait encore parcourir 1 050 milles pour atteindre le terme de son voyage.

Naviguant cet après-midi à la latitude de Lisbonne, l’équipage du maxi-catamaran de 33 mètres profitait d’un flux légèrement assagi – 25 nœuds mollissant à l’approche des côtes ibériques – pour engranger les milles. En effet, un rendez-vous les attend au passage du cap Finisterre, à la pointe Nord-Ouest de l’Espagne : « Le flux soutenu de Nord-Est que nous observons depuis plusieurs jours sur le Golfe de Gascogne ne semble pas vouloir partir. Nous avons désormais la quasi-certitude de devoir traverser cette zone au près dans des conditions musclées : Nord-Est compris entre 20 et 30 nœuds selon les fichiers. Ca ne réjouit évidemment personne ici et nous attendons cela un peu comme le bouquet final d’un feu d’artifice ! Mais plus nous arrivons vite au cap et mieux ce sera pour la suite » concluait Dominic Vittet.

Pointant encore à plus de 300 milles de Finisterre ce samedi après-midi, Gitana 13 devrait doubler le promontoire espagnol en fin de nuit prochaine ou demain matin et faire ainsi son entrée dans le Golfe de Gascogne.

19/09/2008 - 10:57 - A bord du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild, le moral est bien plus à la fête qu’hier. A force de patience et de persévérance, Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers sont parvenus à passer du bon côté de la dépression orageuse, qui sévit actuellement au large de Madère. Une excellente nouvelle, car désormais Gitana 13 fait route au portant en direction du cap Finisterre.

Hier soir, l’équipage de Gitana 13 se préparait à une nouvelle nuit pénible dans des vents très faibles, mais la météo en a décidé autrement…. cette fois pour le plus grand bonheur de nos dix marins : « Le vent est enfin dans le bon sens ! Nous avons envoyé le gennaker et nous sommes donc au portant depuis le début de la matinée. Nous nous attendions à une nuit épique dans la pétole avec une absence totale de vent durant de longues heures. Mais finalement, nous avons été à l’arrêt une petite heure entre 4h30 et 5h30, au lieu des six heures attendues » nous racontait un Dominic Vittet enthousiasmé par ces conditions plus propices à une tentative de record.

Mais cette navigation au portant, au goût de récompense, est le fruit de nombreux efforts : « Toute la journée d’hier et toute la nuit, nous avons navigué sous les orages. Du coup, nous avons passé notre temps à rouler les voiles, les affaler, virer de bord … entre molles et rafales, ça manœuvrait dans tous les sens et tous les bras étaient réquisitionnés » expliquait le navigateur embarqué, avant de décrire la féérie du spectacle occasionné par les orages : « C’était assez incroyable, ça tonnait dans tous les sens et les éclairs tombaient un peu partout autour de nous en illuminant l’horizon ! Un vrai bel orage de mer … » Bien que ce matin le ciel semble s’être dégagé pour Gitana 13, la vigilance reste de mise. En effet, les images satellites montrent de nombreuses masses orageuses qui circulent encore dans les alentours.

La nuit prochaine, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild croisera dans l’Ouest immédiat de Madère, distante de 167 milles ce matin, avant de négocier un nouvel empannage. Une énième manœuvre qui permettra à Lionel Lemonchois et à ses hommes de faire route directe vers le cap Finisterre. Ce matin, Gitana 13 pointait encore à 880 milles de la pointe Nord-Ouest de l’Espagne, qu’il espère doubler au mieux dans la nuit du 20 au 21 septembre.

18/09/2008 - 16:32 - Au bord du maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild, la remontée de l’Atlantique Nord révèle toute sa finesse … et sa difficulté. Largement ralentis par une longue traversée du Pot-au-Noir en fin de semaine dernière, Lionel Lemonchois et ses hommes doivent désormais faire face à un casse-tête météorologique au large des Canaries. Un passage délicat, comme le seront par la suite le Golfe de Gascogne et les derniers milles en Manche. En clair, pointant à 1 700 milles de Londres ce jeudi après-midi, l’équipage de Gitana 13 devra s’accrocher et ne pas perdre patience pour atteindre son but.

Les marins possèdent une grande capacité à s’adapter sans cesse aux changements météorologiques. Mais lorsqu’arrivent les derniers milles et que « la maison » n’est plus très loin – comparativement aux 13 000 milles parcourus depuis Hong-Kong - l’envie d’en finir se fait plus pressante ! : « Ce matin, alors que les fichiers de prévisions n’étaient pas bons et que nous avancions péniblement à 10 nœuds dans un vent capricieux, je dois dire que le moral des troupes n’était pas vraiment au beau fixe … Mais depuis nous avons eu de nouveaux fichiers, plus optimistes, et la bonne humeur est de retour. Les derniers jours d’un long voyage, comme la Route du Thé, sont toujours partagés entre l’envie d’arriver et la nostalgie de rentrer» nous confiait Lionel Lemonchois.

Côté météo, les dix marins du Gitana Team savent qu’ils peuvent compter sur le talent et la disponibilité de Sylvain Mondon pour tenter de déjouer les pièges qui se dressent sur leur route. D’ailleurs, les échanges téléphoniques et mail entre le navigateur embarqué et le routeur à terre se multiplient ces derniers temps : « Gitana 13 est, au près, en approche d’une dépression orageuse dans des vents de secteur Nord fluctuant au gré des descentes d'air froid associées. C'est pourquoi l’équipage progresse à des vitesses modérées, comprises entre 10 et 15 nœuds. Une tendance qui ne devrait pas s’arranger, voire s’amplifier, la nuit prochaine et demain matin. En effet, dans une vingtaine d’heures, le maxi-catamaran commencera la phase la plus délicate au sud de la dépression dans des vents assez faibles. Cette zone transitoire, située dans le nord-ouest immédiat des Canaries est néanmoins importante à franchir car à l'issue de ce passage les vents fraîchiront lentement au début puis rapidement ensuite, tout en s'orientant à l'Ouest puis au Sud-ouest au cours de la journée de vendredi » expliquait Sylvain Mondon avant de conclure : « Dès lors, Gitana 13 pourra glisser au portant à des vitesses supérieures à 20 nœuds, ce qui lui permettra de se rapprocher rapidement du Cap Finisterre vendredi soir et samedi» ; un changement de régime que les dix marins attendent avec impatience, tant pour l’heure ils en payent le prix fort.

Partis de Hong-Kong le 14 août dernier, Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers ont attaqué ce jeudi matin leur sixième semaine de mer, en espérant qu’il s’agira de la dernière. Car si l’ETA (Estimated Time of Arrival) exacte est bien difficile à donner aujourd’hui, tous s’accordent sur une arrivée à l’entrée de la Tamise entre le 23 et le 25 septembre. D’ici là, le Golfe de Gascogne et la Manche les attendent, ce qui sera loin d’être une partie de plaisir : « Dès dimanche, le vent qui aura poursuivi sa rotation s’orientera au secteur Est à l'approche du Golfe de Gascogne. C'est donc à nouveau du près dans des vents soutenus d'Est à Nord-Est que devra affronter Gitana 13 pour traverser le Golfe de Gascogne et la remontée de la Manche. Les dix marins du Gitana Team enchaîneront les virements jusqu'au Pas-de-Calais. C'est donc aux prix d'efforts importants que les derniers milliers de milles seront parcourus. Nul doute que la remontée de la Tamise jusqu'à Londres à des allures portantes sera un soulagement pour tout l'équipage, même si le trafic fluvial imposera une vigilance accrue jusqu'à la cité londonienne.»

17/09/2008 - 11:52 - Le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild a quitté le flux d’alizé de Nord-Est aujourd’hui pour s’approcher d’une dépression orageuse au large de Madère. La négociation de ce phénomène (voir la carte), qui occupera Lionel Lemonchois et ses hommes dans les prochains jours, revêt une importance particulière car de cela dépendra la fin de parcours et la date d’arrivée de Gitana 13. Ce matin, il pointait ses étraves à moins de 2 000 milles de l’entrée de la Tamise.

Au programme de cette 34ème journée de navigation : virements de bords au près. En effet, l’équipage du maxi-catamaran devra tirer des bords à l’avant d’une dépression orageuse qui leur arrive d’Espagne. Mais cette dépression, loin d’être classique, impose de longues réflexions aux stratèges de Gitana 13 : « Il s’agit d’une masse de chaleur venue d’Espagne, qui s’est transformée en une dépression orageuse. C’est la résultante d’un gros choc thermique entre l’air chaud présent dans notre Sud et l’air froid qui descend du Nord. Pour l’instant, la partie sud de ce phénomène a beaucoup de mal à s’organiser, ce qui nous pose quelques difficultés pour l’aborder » admettait Dominic Vittet.

Les prochains journées de navigation prennent des allures de défi à bord de Gitana 13, car il faudra trouver le bon compromis pour espérer rejoindre le cap Finisterre dans les meilleurs délais : « Deux options s’offrent à nous : nous pouvons soit tirer des bords en avant de la dépression et choisir de la traverser le plus tard possible, mais cela sous-entend beaucoup de près, ce qui vous l’aurez compris n’est vraiment pas notre truc, ni celui du bateau! Soit nous tentons de contourner la dépression au plus vite par son sud pour bénéficier de vents portants, mais cela se fera au risque de rencontrer des zones de molles sur notre route.»

Outre la météo, de nombreux sujets animent les conversations sur le pont du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild. Tout d’abord, la nourriture qui après 34 jours de mer devient un point récurrent ! Les marins commencent à se lasser de l’aspect peu goûteux des plats lyophilisés ; plats qui rappelons-le se présente sous forme de poudre à réhydrater à l’eau chaude. L’intendant du bord ayant embarqué 40 jours d’avitaillement sur les demandes de son skipper, la diversité commence à manquer et l’alimentation devient quelque peu monotone. On comprend ainsi aisément les envies de viande, fruits, légumes et autres produits frais dont nous font part certains équipiers.
Enfin, la date d’arrivée à Londres, comme le racontait le navigateur embarqué : « C’est un des grands thèmes du moment forcément … au fur et à mesure que nous approchons de notre but nous essayons d’affiner notre ETA, mais cela n’est vraiment pas simple. Le 24 septembre peut-être ? Cela va dépendre notamment de notre traversée du Golfe de Gascogne.»

16/09/2008 - 09:35 - Le maxi-catamaran poursuit, en tribord amure, sa remontée de l’Atlantique Nord. Et, si pour l’heure, l’activité est quelque peu en veille à bord de Gitana 13, Lionel Lemonchois et ses hommes ne devraient pas tarder à reprendre du service. La négociation d’une dépression orageuse au large de Madère saura, en effet, leur donner du grain à moudre.

« Sur le pont c’est encore la nuit, mais nous profitons d’une pleine lune magnifique, ce qui est très agréable pour les quarts de veille qui peuvent régler et barrer plus facilement. Les alizés de Nord-Est se maintiennent entre 13 et 18 nœuds, mais contrairement à hier, nous commençons à avoir un peu de mer. Une houle de Nord Nord-Est peu sympathique vient secouer notre maxi-catamaran » confiait Dominic Vittet dans ses premiers mots.

La route qui mène le maxi-catamaran de 33 mètres au large de la péninsule ibérique est loin d’être rectiligne. Au gré des fluctuations de direction des alizés, les marins du Gitana Team adaptent leur trajectoire, comme ce fut le cas ce matin : « Dans la nuit, nous avons viré de bord. Nous avons profité d’une légère ondulation pour faire un petit recalage dans l’Est en bâbord amure. cela nous a permis d’être un peu plus proches de l’orthodromie (route directe, ndlr) ; ça fait du bien au moral d’être à 30° et non à 60° de la route » Mais depuis, Lionel Lemonchois et ses neuf hommes d’équipage ont remis le cap au Nord-Ouest, repassant ainsi tribord amure. Ce long bord, qui conduira Gitana 13 aux portes de l’anticyclone des Açores, ne devrait prendre fin que demain, mercredi.

Au fil des bulletins météos, les observations se confirment ou s’infirment. Et malheureusement pour l’équipage de Gitana 13, c’est un scénario défavorable qui semble s’établir sur la fin de leur tentative de record entre Hong-Kong et Londres : « Nous sommes un peu déçus par la météo peu sympathique qui se dessine devant nos étraves. Il y a trois jours, la situation était bien plus clémente et elle le redeviendra d’ailleurs d’ici trois jours … nous passons juste au mauvais moment ! Mais on relativise, cela fait partie intégrante de notre sport. Lorsque l’on part sur des records tels que la Route du Thé, on accepte cette part d’incertitude » expliquait le navigateur embarqué. En effet, un flux de Nord-Est très soutenu semble vouloir s’établir dans le Golfe de Gascogne et en Manche dans les prochains jours. Si cela se confirme, les 600 derniers milles du maxi-catamaran ne seront pas des plus faciles.

Mais, pour l’heure, Lionel Lemonchois et ses hommes se concentrent sur leur objectif à court terme : rejoindre la bordure sud d’une dépression orageuse en formation pour espérer toucher des vents de sud, synonymes d’une progression plus rapide vers le Cap Finisterre. Explication : une zone de chaleur et d’orages se situe actuellement dans l’Ouest de l’Espagne. Cette dernière se développe et va se transformer en dépression orageuse qui fera route vers les Açores. L’équipage de Gitana 13 va chercher à profiter de cette situation pour accrocher des vents portants et remonter plus rapidement le long des côtes du Portugal et de l’Espagne. Les marins du Gitana Team devraient pouvoir choquer les écoutes en fin de semaine, à partir du 19 septembre, au prix de longues heures au près.

15/09/2008 - 10:10 - La tâche n’a pas été aisée, mais le Pot-au-Noir n’est plus qu’un souvenir dans le sillage de Gitana 13, qui navigue depuis hier après-midi tribord amure dans les alizés de l’hémisphère Nord. Avec plus de 32 jours de mer à leur actif, Lionel Lemonchois et ses hommes doivent encore parcourir 2 467 milles pour rejoindre le pont Elisabeth II à l’entrée de la Tamise, terme de leur voyage. Le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild croise actuellement au large de l’archipel du Cap Vert, qu’il a choisi de laisser à bâbord.

Malgré la proximité des côtes, la communication est mauvaise en ce lundi matin. Mais après plusieurs essais infructueux, Léopold Lucet parvient à nous donner des nouvelles du bord : « Il est 9h du matin en France, mais c’est encore la nuit ici et nous apercevons seulement les premières lueurs du jour. Nous sommes au près, comme prévu, avec un vent de 10-15 nœuds. Nous avons une légère houle depuis trois-quatre heures mais très longue, ce qui nous permet d’avancer entre 13 et 15 nœuds ; c’est plutôt calme.» Lionel Lemonchois et ses hommes profitent ainsi de cette navigation paisible dans les alizés de Nord-Est pour reprendre des forces.
En effet, depuis leur passage de l’équateur, dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, et avec leur traversée de la Zone de Convergence Inter-Tropicale débutée vendredi, les marins du Gitana Team n’ont eu que peu de répit ces derniers jours. Ils savourent aujourd’hui la fin de cette zone toujours stressante : « Dans la nuit de samedi, nous avons rencontré de gros orages. C’était un mélange de feu de la St Jean et de soir de 14 juillet … avec du tonnerre qui grondait et des éclairs qui tombaient non loin de nous. Nous ne sommes pas mécontents d’être sortis de cette zone. Nous n’avons jamais eu de surventes violentes dans les grains, bien au contraire nous avons surtout subi des calmes, mais c’est tout aussi stressant de se dire qu’à tout moment on peut rester coincé sous un nuage en panne de vent » confiait celui que tous surnomme Léo.

Mais la récupération sera de courte durée pour Lionel Lemonchois et ses neuf hommes d’équipage. Car comme nous le précisait Sylvain Mondon, les prévisions de la remontée de l’Atlantique Nord semblent se confirmer : « La situation est actuellement assez complexe puisque le flux d'ouest perturbé habituellement présent entre 40 et 50° Nord est dévié vers l'Islande par des hautes pressions qui s'installent sur les îles britanniques. Cette configuration permet à une dépression orageuse de se développer sur l'Espagne en début de semaine puis de se décaler entre Madère et les Açores en fin de semaine. Puisque aucun front ne pourra amener des vents portants synonymes de progression rapide, il faudra exploiter ceux produits par cette dépression orageuse évoluant lentement. Néanmoins, pour rejoindre ces vents favorables de secteur Sud, compris entre 20 et 25 nœuds, il faudra préalablement naviguer au près plusieurs jours et franchir la dorsale résiduelle de l'anticyclone des Açores.»

13/09/2008 - 11:45 - Ce samedi matin, alors que Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers entament le 30ème jour de mer de leur tentative de record entre Hong-Kong et Londres, Gitana 13 navigue par le travers de la Sierra Leone. Une progression en dents de scie due aux effets du Pot-au-Noir qui ne semble pas encore décidé à libérer le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild.

La patience est plus que jamais de rigueur à bord de Gitana 13. Toujours aux prises des caprices de la Zone de Convergence Inter-Tropicale, avec ses vents instables et bien souvent faibles, les marins du Gitana Team restent calmes et profitent de la moindre opportunité pour engranger des milles, à l’image de la nuit dernière : « Nous avons profité d’un grain venté pour accrocher un bon flux et progresser à 20 nœuds de moyenne durant trois heures. C’est court, mais nous savons que ces quelques heures à progresser sur la route à une vitesse soutenue sont importantes pour la suite » expliquait Ronan Guérin en milieu de matinée.

Fraîchement embarqué sur Gitana 13 pour la Route du Thé, Ronan nous faisait part de l’expérience qu’il vit actuellement : « Je n’avais jamais navigué à bord d’un bateau tel que Gitana 13 ; je suis bien plus habitué à la monotypie et aux figaros (monocoque de dix mètres, ndlr). Ce qui pour moi est particulièrement enrichissant dans cette aventure c’est le côté « sport d’équipe ». Les manœuvres peuvent réclamer jusqu’à l’ensemble de l’équipage et tous nous jouons un rôle important dans la marche du bateau. Il y a naturellement des barreurs attitrés, à commencer par les chefs de quart, mais dans les faits tous les équipiers se relayent à la barre, ce qui est très appréciable. Lionel est un excellent meneur d’hommes : il nous laisse libres de nos choix et nous confie des responsabilités, mais il n’est jamais loin ! Discrètement, il orchestre … »

La journée qui s’annonce ne promet pas d’être très productive pour les hommes du maxi-catamaran, mais c’est à ce prix qu’ils parviendront à s’extraire du Pot-au-Noir et à toucher les alizés de Nord-Est, synonymes d’une navigation dans des vents, certes contraires, mais plus réguliers. La transition entre ces deux phénomènes débutera dans l’après-midi pour Lionel Lemonchois et ses hommes.

Le franchissement de la Zone de Convergence Inter-Tropicale requiert toute l’attention et l’énergie de l’équipage mais déjà à la table à cartes, les esprits se portent sur les conditions à venir. Epaulé comme toujours par Sylvain Mondon, le routeur du Gitana Team, Dominic Vittet étudie les scénarios. Actuellement, l’anticyclone des Açores, qui se situe entre l’archipel portugais et l’Espagne, se désagrège pour se placer sur le continent européen. Mais dès mardi, la zone de hautes pressions reprendra sa place sur les Açores, avec une dépression en formation sur l’île de Madère. Une configuration qui pour l’heure ne fait pas les affaires du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild. Mais comme toujours, avec la météo rien n’est figé et tout peut encore évoluer. Alors patience !

12/09/2008 - 11:03 - Depuis quelques heures, Lionel Lemonchois et ses neuf hommes d’équipage font face aux aléas du Pot-au-Noir et se débattent avec les caprices d’Eole pour gagner vers le Nord. Le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild doit, en effet, trouver la porte de sortie de la Zone de Convergence Inter-Tropicale pour toucher les alizés de Nord-Est et naviguer enfin dans un flux plus établi.

De retour dans l’hémisphère Nord depuis 24 heures, les marins du Gitana Team sont rapidement tombés dans le vif du sujet. La zone d’instabilité du Pot-au-Noir est belle et bien présente, avec ses lignes de grains et ses vents évanescents qui viennent éprouver les nerfs des navigateurs : « Cette nuit, nous avons trouvé un cumulonimbus géant sur notre route ! Cette rencontre a occasionné une nuit d’activité intense à bord de Gitana 13 … Les vents n’ont pas cessé de changer et ils ont fait plusieurs fois « le tour de la paroisse ». Avec pour conséquence immédiate beaucoup de manœuvres sur le pont et des quarts de stand by sollicités en permanence par les quarts de veille. Les heures de sommeil ont été quasi inexistantes ! » expliquait un Dominic Vittet légèrement fatigué. En effet, alimenté par Sylvain Mondon d’images satellites de grande précision tout au long de la nuit, le navigateur embarqué n’a pas non plus chômé à la table à cartes pour tenter de composer avec ces conditions orageuses.
Les énormes masses nuageuses noires, que Lionel Lemonchois et ses hommes ont vu se succéder au dessus de leur tête, étaient chargées de pluie : « Les grains ont délivré des pluies diluviennes avec de l’eau douce en pagaille. Ce qui était une très bonne chose car notre navire en avait bien besoin ; le sel commençait à suinter des winchs » ajoutait notre interlocuteur du jour.

Dans les prochaines heures, Dominic Vittet espérait bien pouvoir tirer parti du cumulonimbus à l’origine de l’agitation de la nuit : « Il semblerait que notre gros nuage se transforme en dépression tropicale. Et si cela se confirme, nous espérons qu’elle génère du vent, nous permettant ainsi de parcourir les milles qui nous séparent encore de la sortie du Pot. Mais ce n’est pas simple, la masse est instable et il est difficile de prévoir quoi que ce soit.» Les hommes de Gitana 13 sont vigilants : ils le savent, à tout moment, ce vent capricieux peut leur jouer un mauvais tour et s’évanouir sans crier garde.

Flashé à 4 puis à 1,4 nœuds en début de matinée, le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild avait depuis repris de la vitesse. Mais pour combien de temps ? Gitana 13 doit encore parcourir 300 milles avant d’être sorti d’affaire et de toucher les alizés de Nord-Est. Débutera alors une navigation au près bon plein vers les Açores.

11/09/2008 - 17:00 - Cette nuit, à 3h46 (heure française), le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild a franchi l’équateur, repassant ainsi dans l’hémisphère Nord de l’Océan Atlantique. Une zone que Lionel Lemonchois et ses hommes avaient laissé dans leur sillage le 23 janvier dernier, lors de la Route de l’Or. Après quatre semaines de mer, l’équipage de Gitana 13 n’est plus très loin du but – 3 200 milles à 15h30 –, mais la dizaine de jours restante s’annonce délicate à négocier. L’Atlantique Nord se montrera t-il coopérant avec les marins du Gitana Team ? Rien n’est moins sûr !

Avant toute chose, il convient d’expliquer une nouvelle fois, ce qu’est le flux de Mousson africaine : dans une situation standard, le Pot-au-Noir – zone de vents faibles et instables provoquée par l’opposition des alizés de l’hémisphère Nord (secteur Nord-Est) et ceux de l’hémisphère Sud (secteur Sud-Est) – est plus étendu à l’Est. Par conséquent, les marins ne tentent guère de le franchir près des côtes africaines. Mais certaines années, un flux de mousson, qui génère des vents de Sud-Ouest le long des cotes africaines entre le golfe de Guinée et le Sénégal, peut se former et venir troubler le scénario originel. On observe ce phénomène lorsque le continent africain chauffe suffisamment (en période estivale) pour créer une dépression thermique qui dévie les alizés de Sud Est de l’hémisphère Sud. Gitana 13 profite aujourd’hui de cette situation pour raccourcir sa distance au but.

« Nous avons franchi l’équateur en catimini au beau milieu de la nuit, le quatrième de Gitana 13 depuis le début de l’année ! Nous attaquons désormais la partie compliquée de cette remontée, avec beaucoup d’incertitude. D’un fichier à l’autre, ça bouge pas mal ! » expliquait Dominic Vittet. Un propos développé par Lionel Lemonchois : « Nous avons peur qu’une dépression, qui était sur le continent africain mais qui s’est décalée dans l’Atlantique, ne vienne affaiblir l’effet de Mousson. Alors aujourd’hui, nous croisons les doigts pour que ce vent de Sud-Ouest soit malgré tout suffisamment soutenu pour nous permettre de grimper jusqu’au 8° Nord, où se situe actuellement l’équateur météorologique (Pot-au-Noir, ndlr).»

« Nous tentons une option … Il y a quelques jours nous avons choisi d’aborder le Pot-au-Noir en empruntant la route Est. Le pari est risqué, mais en vaut la chandelle, car si ça marche nous aurons gagné un temps considérable. » En effet, si le flux de Mousson n’avait pas été installé, le maxi-catamaran aurait du se décaler de plus de 500 milles dans l’Ouest pour espérer un passage efficace de la Zone de Convergence Inter-Tropicale.

Désormais contraints de gagner dans le Nord coûte que coûte, Lionel Lemonchois et ses neuf hommes d’équipage se montrent opportunistes. Car après le passage du Pot-au-Noir, prévu ce week-end, ils devront négocier la transition avec l’alizé de Nord-Est, qui souffle à la sortie et qui leur promet d’ores et déjà une navigation au près.

Pour Lionel Lemonchois et quatre de ses fidèles – Zolive, Léo, Ludo et David -, l’aventure dure depuis plus de dix mois et le retour dans l’hémisphère Nord leur rappelle que bientôt elle touchera à sa fin. Mais à bord de Gitana 13, l’heure est bien plus à savourer ces derniers jours de mer qu’à se laisser gagner par un semblant de nostalgie. D’autant que l’Atlantique Nord semble encore réserver de nombreuses surprises à nos dix marins. Il ne leur faudra pas manquer d’énergie et de lucidité pour rejoindre l’entrée de la Tamise.

10/09/2008 - 10:17 - Le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild profite pleinement des derniers effets de l’alizé de Sud-Est pour aligner les milles. 22 nœuds de moyenne sur les dernières 24 heures, une mer plate et des températures en hausse, la vie a un goût de paradis aujourd’hui à bord de Gitana 13. Naviguant ce mercredi matin par 5°Sud et 13°Ouest, Lionel Lemonchois et ses hommes devraient atteindre l’équateur en début de nuit prochaine.

En franchissant l’équateur pour la quatrième fois de sa campagne de records, Gitana 13 basculera la nuit prochaine dans l’hémisphère Nord. Et alors que Lionel Lemonchois et ses neuf hommes d’équipage attaquent leur 27ème jour de mer, 3 700 milles - soit quasiment l’équivalent d’une « Route du Rhum »- séparent encore Gitana 13 de Londres. Mais si pour l’heure, le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild bénéficie de conditions portantes et relativement rapides, cela changera dans les prochains jours, comme nous l’expliquait le navigateur embarqué : « A l’approche de l’équateur, le vent mollira tout en refusant mais nous entrerons dans l’hémisphère Nord à la faveur d’un phénomène de mousson, bien établi le long des côtes africaines. Ce flux de Sud-Ouest devrait nous accompagner jusqu’au Sénégal même si des grains et des zones de vents instables, plutôt faibles, sont à envisager … nous allons tout de même traverser le Pot-au-Noir ! Par contre, les prévisions, qui se confirment jour après jour, nous promettent des vents contraires – du Nord-Est – entre le Sénégal et l’Europe. Ce qui signifie forcément que nous aurons des bords à tirer ! Bien qu’il soit encore un peu tôt pour garantir ces données et pour établir des stratégies sur cette dernière partie, une chose est sûre : notre rythme va ralentir. »

Outre ses connaissances météorologiques, Dominic Vittet se passionne pour les statistiques. Ainsi, il s’est aventuré dans un calcul d’ETA (Estimated Time of Arrival, ndlr) tout à fait intéressant, mais à mettre au conditionnel tant la route qui mène à Londres est encore longue et semée d’embûches : « Je pense que nous pouvons espérer boucler ce record dans 10 à 12 jours. Je me suis appuyé sur les statistiques de nos journées moyennes sur la Route de l’Or. Et, tout compris, on peut considérer qu’en moyenne nous parcourons 350 milles par jour. Une distance qui peut paraître assez faible mais qui s’explique très facilement. » En effet, les phénomènes météos se déplacent d’Est en Ouest ou inversement et lorsque les voiliers participent à des courses ou records suivant ces axes, ils accompagnent les systèmes météos. Mais, pour Gitana 13, la donne est tout autre, du moins sur la Route du Thé. Le maxi-catamaran réalise un parcours Nord-Sud et Sud-Nord, qui le contraint à traverser les phénomènes et non à les accompagner. D’où de nombreuses zones de transitions marquées et des changements incessants de conditions qui ralentissent nettement la progression et font chuter la moyenne.

Pour la « carte postale », les stratus qui bouchent le ciel de Gitana 13 depuis son passage au large de la Namibie s’épaississent au fil des jours, se transformant peu à peu en cumulus : « Nous commençons à avoir quelques percées de soleil et cette nuit nous avons pu apercevoir la lune, mais globalement c’est assez gris autour de nous. Cet univers grisâtre dans lequel nous évoluons depuis plusieurs jours est assez étonnant près de l’équateur ! Nous avons tombé la 2ème couche polaire il y a uniquement 36 heures et les fins de nuit sont encore fraîches dans les bannettes. C’est très différent de ce que j’ai pu connaître lors de mes expériences passées dans le coin » précisait Pascal Blouin, l’un des trois chefs de quart du bord et nouveau venu. Et Pascal sait de quoi il parle …. Ce marin possède une solide expérience des géants des mers et des parcours autour du monde pour avoir successivement navigué à bord des maxi-catamarans Explorer et Cheyenne et des maxi-trimarans Geronimo et Groupama 3. Il a d’ailleurs été le boat-captain de ce dernier, de sa mise à l’eau à son Jules Verne avorté l’hiver dernier.

Selon les dernières observations, la zone équateur / Pot-au-Noir devrait se montrer plutôt clémente avec Gitana 13. Même si il est toujours délicat d’avancer des théories dans ces latitudes réputées aléatoires. Par contre, l’Atlantique Nord s’annonce d’ores et déjà délicat à gérer pour l’équipage de Lionel Lemonchois : « Tout est possible sur cette dernière partie … C’est un peu comme une pochette surprise, dont nous ne connaissons pas encore le contenu. » Nous voilà prévenus !

09/09/2008 - 11:37 - Après 26 jours de mer, Gitana 13 a parcouru plus de 8 700 milles et devait encore couvrir 4 200 milles ce mardi matin, pour atteindre le pont Elisabeth II à l’entrée de la Tamise, terme de son voyage sur la Route du Thé. Progressant toujours cap à l’Ouest dans les alizés de l’hémisphère Sud, Lionel Lemonchois et ses hommes empanneront dans la journée, en direction de l’équateur et du fameux Pot-au-Noir.

« Nous avons récupéré du vent depuis hier après-midi. L’alizé est soutenu et souffle entre 20 et 25 nœuds, ce qui permet aux barreurs de s’offrir de belles sessions de glisse. Nous sommes quasiment au milieu de l’Atlantique loin de tout … » confiait Dominic Vittet, avant de nous dresser « le plan d’attaque » de Gitana 13 pour les prochains jours : « Notre empannage vers le Nord ne devrait pas tarder. C’est un moment important en termes de stratégie et c’est pourquoi nous ne cessons d’affiner notre timing avec Sylvain Mondon, à terre, et Lionel.»

En effet, l’équipage du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild, va profiter d’un cas de figure peu courant pour aller franchir l’équateur et surtout le Pot-au-Noir, un peu plus au Nord : « En empannant (changement d’amure au portant, ndlr) aujourd’hui, l’objectif est de remonter plein Nord, tribord amure, et de profiter au maximum du flux de mousson africaine (vents de Sud-Ouest) pour franchir le Pot-au-Noir dans son Est. Une opportunité qui va nous permettre de « couper le fromage » et de gagner de précieux milles sur la route » se réjouissait le navigateur embarqué.

Sylvain Mondon nous apporte des éclaircissements sur ce scénario peu classique, mais qui se révèle être une belle opportunité pour Lionel Lemonchois et ses neuf hommes d’équipage : « Le Pot-au-Noir ou Zone de Convergence Inter-Tropicale est provoquée par l’opposition des alizés de l’hémisphère Nord (secteur Nord-Est) et ceux de l’hémisphère Sud (secteur Sud-Est). Cette zone est synonyme de vents instables, avec une alternance de calmes et de violents grains. Dans une situation standard, le Pot-au-Noir se trouve être plus étendu à l’Est et donc bien souvent très difficilement franchissable près des côtes africaines. Mais parfois, un flux de mousson, qui génère des vents de Sud-Ouest, peut se former et venir troubler le scénario originel. On observe ce phénomène lorsque le continent africain chauffe suffisamment pour créer une dépression thermique qui dévie les alizés de Sud Est de l’hémisphère Sud. Et c’est justement le cas en ce moment au large des côtes de la Guinée, du Sierra Leone ou encore de la Côte d’Ivoire. »

Les dernières prévisions permettent toujours d’espérer un retour du maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild dans l’hémisphère Nord, pour la journée du jeudi 11 septembre.

08/09/2008 - 13:15 - Parti de Hong-Kong depuis 25 jours, Gitana 13 a franchi en fin de matinée le méridien de Greenwich et navigue de nouveau dans des longitudes Ouest. Pointant à 400 milles de l’île de Sainte-Hélène et naviguant par le travers de l’Angola, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild poursuivait sa route, toujours accompagné d’un alizé de Sud-Est compris entre 10 et 15 nœuds. Un flux qui devrait néanmoins se renforcer dans les prochaines heures. D’ici là, Lionel Lemonchois et ses hommes en profitent pour « recharger les batteries » avant le grand sprint final.

« La mer est plate et le vent souffle entre 10 et 15 nœuds. Gitana 13 marche entre 15 et 20 nœuds sous gennaker. En ce moment, c’est tout droit, il n’y pas de manœuvres et pour une fois ça ne mouille pas sur le pont ! Les garçons en profitent pour papoter sous les casquettes ou s’accorder du temps libre » confiait Dominic Vittet lors du coup de fil matinal quotidien. Si certains s’isolent pour lire ou se lancent dans des lessives, d’autres en profitent pour vérifier et entretenir les éléments mécaniques du maxi-catamaran. C’est le cas d’Olivier Wroczynski et David Boileau qui ont passé leur dimanche dans la cale moteur. Objectif de l’opération : nettoyer les démarreurs et retendre les courroies.

Une chose est sûre, la période de calme que connaissent actuellement Lionel Lemonchois et ses hommes est appréciée de tous. Car d’ici quelques jours, ils savent bien que le rythme sera tout autre à bord du maxi-catamaran de 33 mètres : « Cette période de récupération est importante et l’équipage sait en profiter pleinement. La partie Equateur / Pot-au-Noir pourra s’avérer délicate ou tout du moins exigeante pour l’équipage : beaucoup de manœuvres, du stress et peu de repos » ajoutait le navigateur embarqué.

Côté « environnement », Dominic nous dressait une description peu habituelle d’un ciel classique d’alizé : « Le ciel est très voilé depuis que nous avons commencé notre remontée de l’Atlantique. Les garçons ne cachent pas leur impatience de retrouver un peu de chaleur, car pour l’heure, il fait encore froid. La nuit, pantalons de ciré, polaires et vestes légères demeurent indispensables. Hier, nous avons pu observer des albatros dans notre sillage, ce qui est assez incroyable à ces latitudes ! Mais il ne faut pas oublier que dans l’hémisphère Sud, nous sommes en hiver actuellement.»

06/09/2008 - 10:59 - Toutes voiles dehors, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild profite désormais de belles glissades, accompagné par le flux de Sud-Est si caractéristique de l’hémisphère Sud. Calés dans cette veine de vent, Lionel Lemonchois et ses hommes poursuivent leur remontée vers l’équateur et réfléchissent d’ores et déjà à la négociation du fameux Pot-au-Noir. Un choix de passage qui déterminera la route empruntée par Gitana 13 dans les prochains jours.

Hier, le maxi-catamaran de 33 mètres est venu flirter le long des rivages namibiens ; l’occasion pour les neuf hommes d’équipage d’admirer le désert et les paysages magiques de ce pays méconnu. Mais plus que la contemplation, les hommes de Gitana 13 étaient venus chercher une accélération de l’alizé, observée à la côte : « Le vent a grimpé jusqu’à 35 nœuds et Gitana 13 était alors sous petit gennaker avec un ris dans la grand voile. Depuis nous sommes repassés dans un régime d’alizé plus classique : compris entre 15 et 20 nœuds et toute la toile est sur le pont. La mer s’est largement calmée mais nous avons toujours une petite ondulation, qui nous rappelle que les dépressions australes circulent non loin dans le Sud » expliquait Dominic Vittet.

Tandis que les équipiers ont profité du grand beau temps et des conditions de navigation clémentes pour réaliser un grand ménage à bord de Gitana 13 - lessivage des coursives à la javel, rangement assidu des espaces de vie, organisation des vivres pour le reste du voyage …-, Lionel Lemonchois s’est quant à lui attelé à la réparation de la poutre avant tribord. Une opération que nous décrivait le navigateur embarqué, tout en saluant les talents techniques de leur capitaine : « Lionel sait tout faire de ses dix doigts … il est perfectionniste et a une véritable passion pour le bricolage. Il a construit deux 6,50 (bateaux de la Mini-Transat) de ses propres mains et fut préparateur de nombre de navigateurs ou navigatrices (Isabelle Autissier, Catherine Chabaud …). Assisté de David pour la préparation du matériel, Lionel a stratifié la peau extérieure de la coque tribord, à l’aide de bande de carbone et de résine, afin d’étanchéifier la fissure. Il s’agit de la première partie de la réparation, car dans les prochains jours, lorsque l’eau infiltrée se sera évacuée, il procédera à la réparation intérieure de la plaie.»

A cette époque de l’année, l’hiver sévit dans l’hémisphère Sud, contrairement à l’hémisphère Nord qui quitte doucement l’été … Si cela a compliqué la tâche des marins du Gitana Team dans le contournement de l’Afrique du Sud, c’est aujourd’hui un avantage. En effet, l'alizé de Sud-Est qui se prolonge au delà de l'équateur à cette saison, permettra de propulser Gitana 13 à vive allure jusqu'en bordure du Pot-au-Noir, situé vers 4 degré Nord et encore distant ce matin de 2 400 milles.
Selon les dernières estimations de Sylvain Mondon, routeur du Gitana Team, le retour du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild dans l’hémisphère Nord est programmé pour dans quatre jours, aux alentours du 11 septembre. Mais d’ici, Lionel Lemonchois et ses hommes devront déterminer leur point de passage dans la - toujours très délicate - Zone de Convergence Inter-Tropicale.

05/09/2008 - 11:21 - Gitana 13 a attaqué la remontée de l’Atlantique après avoir doublé, le légendaire cap de Bonne Espérance. voir les cartes ci-dessous Peu véloce dans les dernière heures, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild peine, ce matin, à s’extirper des griffes d’une zone de vents faibles. Mais qu’importe, car bientôt, Lionel Lemonchois et ses hommes le savent, ce sont les alizés de Sud-Est qui s’offriront à eux : un tapis roulant jusqu’aux portes de l’équateur.

On parle généralement du calme avant la tempête … pour Gitana 13 l’adage serait à inverser ! Les éléments déchaînés de la pointe sud-africaine ont laissé place à des vents évanescents et à une mer assagie, tandis que le maxi-catamaran de 33 mètres longe les côtes africaines en direction de l’équateur. Une situation due à des résidus de la dorsale de l’Anticyclone de Sainte-Hélène : « nous avons été rattrapés par une zone de calmes vers 2h du matin. Cela n’entrait pas vraiment dans notre programme mais nous faisons avec. Dehors, la mer est lisse malgré quelques résidus de houle, et l’anémomètre ne dépasse guère les 5 noeuds ! Nous n’avons pas beaucoup avancé cette nuit, encerclés par les tentacules de cette molle (zone de vents très faibles, ndlr)» concédait le navigateur embarqué ce matin.

Mais ce calme météorologique n’a pas pour autant été synonyme d’une baisse de régime à bord de Gitana 13. En effet, ce petit temps a réclamé, de la part de nos dix marins, une attention de tous les instants. Régler le bateau au mieux pour exploiter les moindres risées et espérer ainsi se libérer et trouver la sortie, telle était la motivation des hommes de Lionel Lemonchois : « Sur le pont, l’activité a été assez intense toute la nuit. Les idées reçues pourraient laisser penser : pas de vent, pas d’efforts … mais c’est tout l’inverse. Le peu de vent nous autorise certes à une ambiance décontractée mais sollicite énormément les organismes : déplacements des voiles pour équilibrer les poids, réglages fins, manœuvres (empannages, envoi du gennaker) ; quart de veille et quart de stand by se côtoient fréquemment sur le pont » expliquait celui que l’on surnomme Mino.

Le skipper de Gitana 13 n’a pour l’heure pu débuter la réparation de l’avarie survenue mardi dernier ; une fissure de 80 cm au niveau de la poutre avant tribord : « Malgré les calmes, Lionel n’a pas encore pu démarrer sa réparation. Car panser la plaie de notre navire nécessite de la tranquillité, mais également quelques degrés de plus. Une chaleur indispensable pour que la résine prenne. En attendant que nous gagnions suffisamment au Nord et que l’ensemble des conditions soient réunis, Lionel élabore son scénario et prépare tous les détails de l’intervention » racontait le navigateur embarqué.

Les prémices d’un flux de secteur Est Sud-Est commençant à souffler, ce matin, dans les voiles du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild, la sortie ne devrait plus être très loin. Dès lors, Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers tâcheront de gagner au maximum dans le Nord, afin de trouver les alizés établis de Sud-Est, synonymes d’autoroute vers l’équateur.

04/09/2008 - 15:31 - Partis de Hong-Kong le 14 août dernier pour établir un nouveau temps de référence sur la Route du Thé (Hong-Kong / Londres), le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild a franchi le cap de Bonne Espérance ce jeudi matin, peu avant 8 heures (heure française).(voir photo) Une bien belle manière pour Lionel Lemonchois et ses hommes de célébrer leur trois semaines de mer. Contraints de patienter plus de 36 heures à l’abri de la Baie d’Algoa (sur la côte sud-est de la pointe africaine), pour laisser passer une forte tempête, les dix marins ont par la suite dû composer avec des éléments déchaînés pour rejoindre le cap. Pointant aujourd’hui à 6 000 milles du but, Gitana 13 signe son retour dans l’Atlantique ; un océan qu’il avait quitté le 8 février dernier en doublant le cap Horn en direction de San Francisco.

« Nous avons passé Bonne Espérance ce jeudi matin au lever du jour, en passant à moins de trois milles du phare de Cape Point ! » tels étaient les premiers mots de Lionel Lemonchois. Mais plus que le franchissement du fameux promontoire, la réjouissance du skipper de Gitana 13 vient du fait que les conditions hostiles s’éloignent : « Nous sommes désormais sous grand voile haute et gennaker, et même si le vent n’est pas très fort – environ 10 noeuds –, c’est un bonheur pour l’équipage de retrouver des sensations de glisse. Depuis notre passage à la longitude de la Réunion, les conditions de navigation ont été difficiles. Mais, une nouvelle fois, l’équipage et le bateau ont su faire face. Tout cela est derrière nous maintenant ! Le ciel est bleu et les quarts se sont lancés dans un grand ménage du navire.»

Rappelons tout de même que le maxi-catamaran sort blessé de son « duel » avec les mers du Sud. En effet, mardi en fin d’après-midi, alors que Gitana 13 se trouve en plein front dépressionnaire au sud de la pointe africaine, Lionel Lemonchois avertit son équipe à terre d’une avarie à bord du maxi-catamaran de 33 mètres. Dans le choc des vagues, une fissure est apparue au niveau de la poutre avant tribord : « Alors que nous allions vers le front, que l’on savait virulent, le vent est monté graduellement. L’équipage, qui avait tout à fait anticipé ce forcissement, avait parfaitement adapté la voilure pour que Gitana 13 souffre le moins possible. Nous avons eu jusqu’à 55 nœuds au plus fort du système. Mais plus que la force du vent, c’est la mer qui nous a posé problème. Elle n’a cessé de grossir pour atteindre 6 à 7 mètres de creux. Comme nous naviguions face au courant, la mer était abrupte et assez cassante. Dans une vague, plus forte que les autres, Gitana 13 est retombé lourdement. Ca a été le choc de trop ! Lors de l’impact, il faisait nuit noire, la mer était encore très formée et nous ne pouvions rien faire de plus. Nous avons donc décidé de nous mettre à la cape pour la nuit, afin de pouvoir inspecter l’avarie au lever du jour. Il s’agit d’une fissure de plus de 80 cm à l’avant de la poutre avant tribord. Celle-ci ne semble pas porter préjudice à la structure du bateau et nous n’avons constaté aucun élargissement de la fissure. Nous disposons du matériel nécessaire à bord pour réparer. Il nous faut uniquement attendre des conditions plus clémentes.»

Pour le Gitana Team, le cap de Bonne Espérance est aujourd’hui bien nommé. Fini le près, la mer qui cogne … une semaine de portant se profile désormais devant les étraves du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild. L’espoir renaît et l’équipage de Lionel Lemonchois attaque cette quatrième semaine de navigation avec un moral au beau fixe !

03/09/2008 - 11:07 - Ce mercredi matin, alors que l’équipage du maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild attaque son vingtième jour de mer, le cap des Aiguilles est encore à 90 milles de ses étraves. Malgré les prévisions données hier, Gitana 13 accuse un léger retard dans sa progression. La conséquence d’une journée difficile tant pour les hommes que pour le matériel. Aux prises avec un nouveau front dépressionnaire Gitana 13 a souffert, et Lionel Lemonchois et ses hommes déplorent une avarie au niveau de la poutre avant tribord. On peut dire que l’entrée dans l’Atlantique Sud se mérite !

Joint par son équipe à terre, Lionel Lemonchois revenait sur les circonstances de l’avarie, survenue hier après-midi à bord de Gitana 13: « Alors que nous allions vers le front, que l’on savait virulent, le vent est monté graduellement. L’équipage, qui avait tout à fait anticipé ce forcissement, avait parfaitement adapté la voilure pour que Gitana 13 souffre le moins possible. Nous avons eu jusqu’à 55 nœuds au plus fort du système. Mais plus que la force du vent, c’est la mer qui nous a posé problème. Elle n’a cessé de grossir pour atteindre 6 à 7 mètres de creux. Comme nous naviguions face au courant, la mer était abrupte et assez cassante. Dans une vague, plus forte que les autres, Gitana 13 est retombé lourdement. Ca a été le choc de trop ! » concédait le skipper de Gitana 13, avant de poursuivre : « Il faisait nuit noire, la mer était encore très formée et nous ne pouvions rien faire de plus. Nous avons donc décidé de nous mettre à la cape pour la nuit, afin de pouvoir inspecter l’avarie au lever du jour. Il s’agit d’une fissure de plus de 60 cm à l’avant de la poutre avant tribord. Mais d’après nos premiers éléments elle ne porte pas préjudice à la structure du bateau. Nous continuons cependant les investigations avec l’équipe du Gitana Team à terre. »

Depuis 6h (heure française), le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild s’est remis en route en direction du Cap, tout en restant vigilant et en adoptant une voilure réduite. Les nombreuses compétences en composites réunies à bord de Gitana 13 et le matériel embarqué devraient permettre à l’équipage de réparer l’avarie de façon autonome. Une opération qui devra cependant patienter jusqu’à l’arrivée de conditions plus clémentes.

Le point positif de ce début de journée est que les conditions de navigation et la vie à bord de l’équipage sont se nettement améliorées depuis quelques heures. Le vent souffle désormais entre 15 et 22 nœuds et la mer s’est largement dégonflée, devenant ainsi bien plus praticable.

02/09/2008 - 10:03 - Après 48 heures d’arrêt forcé dans la baie de Algoa, devant la ville de Port Elizabeth, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild s’est remis en route hier, peu avant 18h30, pour sa tentative de record de la Route du Thé. Direction le cap des Aiguilles et le cap de Bonne Espérance, à la pointe Sud de l’Afrique. Des passages qui s’annoncent musclés, malgré la période d’accalmie dont profitent pour l’heure Lionel Lemonchois et ses équipiers. Après 19 jours de mer, Gitana 13 pointe à mi-parcours.

Hier à 21h20 locale, 18h20 heure de Paris, c’est au soleil couchant que les hommes de Gitana 13 ont hissé la grand voile et déroulé le solent pour reprendre le large. Le plus fort de la tempête, qui a balayé la pointe sud-africaine tout au long du week-end, étant passé, il n’était pas question pour Lionel Lemonchois et ses hommes de perdre une minute de plus dans leur tentative de record entre Hong-Kong et Londres. Malgré tout, sur le pont, l’appréhension est palpable tant durant deux jours les marins ont vu les flots se déchaîner à seulement quelques milles sous leur vent. Témoin de cela, l’état de la plateforme du maxi-catamaran : « Le temps de notre halte à Port Elizabeth, Gitana 13 s’était entièrement couvert de sel. Tout était blanc sur le pont du bateau : filets, winchs, écoutes … Hier, nous avons dû nettoyer à l’eau douce certains roulements (chariots de grand voile), ainsi que les écoutes qui étaient totalement raides » expliquait Dominic Vittet.

Il y a des rites que l’on respecte à bord de Gitana 13 … Ainsi, histoire de détendre l’atmosphère avant de reprendre la mer, Léo (Léopold Lucet) et Zolive (Olivier Wroczynski) se sont affairés aux fourneaux, afin de préparer le premier repas commun de l’équipage : « Nous essayons de faire un repas particulier pour les grandes occasions. Et notre re-départ de Port Elisabeth en était un ! Nous avons donc ouvert les plats spécialement préparés pour nous par l’équipe du Chalet du Mont d’Arbois* et livrés à Hong-Kong peu avant notre départ : un cassoulet de confit de canard, rebaptisé de la baie de Port Elisabeth ! Un plaisir indescriptible pour l’équipage, après plus de 15 jours de plats lyophilisés » nous précisait Léopold Lucet. Ce premier repas pris en commun par l’ensemble des équipiers était un moment de convivialité cher à leurs yeux, avant le contournement, annoncé difficile, de la pointe africaine.

Ce matin, au large de l’Afrique du Sud, le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild profitait d’un léger flux d’Ouest, inférieur à 10 nœuds, pour tirer des bords dans un résidu de houle de plus de deux mètres. Des conditions très contrastées de celles observées ces derniers jours. Mais cette relative tranquillité ne sera bientôt plus qu’un souvenir : avec l’arrivée d’une nouvelle perturbation dans le Sud de leur route, l’ambiance va se transformer pour Lionel Lemonchois et ses hommes. Dans l’après-midi, ce sont des vents de Sud-Ouest compris entre 30 et 35 nœuds, avec des rafales pouvant atteindre les 40/45 nœuds, qui sont attendus. Le passage de front lèvera également une mer plus formée : « On ne s’attend pas à une partie de plaisir et les prochaines 24 heures ne vont pas être très confortables à bord de Gitana 13 » soulignait le navigateur embarqué.

Condamné à tirer des bords de près jusqu’à la baie de Cap Town, soit encore plus de 260 milles, l’équipage de Gitana 13 devra prendre son mal en patience avant d’ouvrir les voiles et de filer vers l’équateur. Selon les dernières prévisions de Sylvain Mondon, le maxi-catamaran devrait laisser le cap des Aiguilles à tribord en milieu de nuit prochaine. Lionel Lemonchois et ses neuf hommes d’équipage feront ainsi leur retour dans l’Océan Atlantique, après plus de sept mois d’absence.

01/09/2008 - 10:06 - La tempête qui est passée ce week-end sur la pointe de l'Afrique du sud a tenu toutes ses promesses ! Si à terre les rafales de vent n'ont pas dépassé 55 nœuds, en mer, le vent a été plus violent. En effet, dans le sud immédiat de Port Elizabeth le vent moyen a atteint 55 nœuds et les rafales ont approché 80 nœuds. Heureusement, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild a pu atteindre la baie d'Algoa devant port Elizabeth, samedi soir moins d'une heure avant l'arrivée du front froid, pour être un peu moins exposé à ces conditions extrêmes. Avec son talent de narrateur, Dominic Vittet nous décrivait les conditions de vie et de navigation depuis leur abri : « Depuis samedi soir, nous faisons des aller-retour sous mât seul, en restant au plus près de la côte. Dans la journée d’hier l’anémomètre du bord a enregistré une rafale à 67 nœuds, mais Port Elisabeth était vraiment le bon choix, car ici nous sommes très bien abrités. La houle a fait son apparition hier soir dans le fond de la baie, mais rien de dramatique. Par contre, à un ou deux milles sous notre vent, la mer est formée et on aperçoit les crêtes des vagues qui déferlent.»

Cet arrêt n’est pas sans rappeler celui de cinq jours imposé à l’équipage de Gitana 13 au cap Horn, en janvier dernier durant la Route de l’Or. Mais à une grande différence près : « Nous sommes à l’abri et le bateau ne souffre pas donc l’équipage arrive à se décontracter. Et puis ce n’est pas du tout la même ambiance que lors de notre stand by à la Terre de Feu. En janvier, nos jours d’arrêt étaient également synonymes d’un isolement total alors qu’ici nous sommes vraiment au pied de la ville et de nombreux pétroliers, cargos et bateaux de commerce ont trouvé refuge tout comme nous. C’est assez singulier comme situation ! »

L’équipage du maxi-catamaran profite de ce « temps mort » pour se reposer. En effet, Gitana 13 naviguant actuellement sous mât seul, les manœuvres de changement de bord se résument à la rotation du mât et aux déplacements des chariots de grand voile ; une tâche facilement exécutable pour les trois hommes de quart : « Le bateau est très évolutif sous mât seul et le quart de veille suffit amplement sur le pont. Du coup, le temps de cet arrêt, nous avons même supprimé les quarts de stand by, pour que les garçons puissent profiter de plage de sommeil de 6 heures d’affilée » expliquait le skipper de Gitana 13.

Car des forces, il en faudra pour attaquer le contournement de la pointe sud africaine, comme nous le confiait Lionel Lemonchois : « Plus de 300 milles séparent notre abri du cap de Bonne Espérance. Nous devrons tirer des bords au près, dans un vent encore soutenu et une mer qui restera formée. Il faudra se faire un peu mal pour rejoindre l’Atlantique. »

L’équipage du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild doit trouver le bon créneau pour reprendre sa route ; un timing sur lequel travaille Sylvain Mondon : « ce lundi, le vent est sensiblement moins fort, les derniers grains sont passés et les rafales se sont estompés durant la nuit. Mais il convient d'être patient avant de s'engager pour franchir le Cap des Aiguilles et celui de Bonne Espérance, car la mer reste très formée ce matin avec des creux atteignant encore 7 à 8 mètres dans la bande côtière des 5 milles et dépassant les 10 mètres à 30 milles au large. Cette grande et puissante houle devient plus abrupte lorsqu'elle rencontre le courant des aiguilles le long de la côte sud-est de l'Afrique du Sud. Il faut tout de même noter que cette région est connue pour ses "vagues scélérates". Aussi la prudence restera de mise pour Lionel Lemonchois et son équipage qui ne pourront quitter la baie de Port Elizabeth qu'après une accalmie significative de la houle le long des côtes. » Cette accalmie est, pour l’heure, attendue dans la soirée.

30/08/2008 - 10:29 - Dans un peu moins de 24 heures, la tempête, qui balaye déjà la pointe Sud-Ouest de l’Afrique, atteindra la côte Est. Parti de Hong-Kong il y 15 jours pour tenter d’accrocher la Route du Thé (Hong-Kong / Londres) à son tableau de chasse, c’est à cette situation que devra faire face le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild dès demain. Ce samedi matin, Gitana 13 profitait encore d’un flux de nord puissant, soufflant aux alentours de 35 nœuds, pour progresser rapidement vers les côtes sud-africaines, où l’attend son abri. La tempête qui approche occupe toutes les conversations : « depuis 48 heures, nous alternons entre un flux de Nord et un flux de Sud, et cette alternance a tendance à lever une mer formée et hachée. La journée d’hier a été vraiment pénible pour l’équipage ; les conditions de mer exécrables et les nombreuses manœuvres ont sérieusement sollicité les organismes. Heureusement, aujourd’hui ça va mieux et les équipiers en profitent pour dormir et recharger les batteries en prévision de la suite peu évidente qui nous attend.»

Dominic Vittet, nous avait prévenu il y a quelques jours de cela : « nous pourrons fréquemment changer notre fusil d’épaule pour tenter d’aborder au mieux cette tempête ». Et, en effet, Lionel Lemonchois et ses hommes ont une nouvelle fois révisé leurs plans. Après avoir mis le cap un peu plus au Nord, Gitana 13 a infléchi sa route vers Port Elisabeth.
Explication : la côte Sud-Est de l’Afrique du Sud est dépourvue d’abris, et la baie de Port Elizabeth est la seule à proximité du Cap des Aiguilles (cap qui matérialise le passage de l’Océan Indien à l’Océan Atlantique). Pour trouver un nouveau « refuge » digne de ce nom, il faut remonter bien plus au Nord, à la latitude de la ville de Durban. « Nous devrions atteindre Port Elizabeth dans la soirée. L’idée est d’aller se réfugier dans la baie, dont la taille ressemble à peu de choses près à celle de Quiberon, durant le coup de vent. Le mouillage est exclu compte tenu des vents qui vont souffler. Nous devrons donc enchaîner les empannages et les virements tout en essayant de parcourir le moins de route possible. C’est à ce prix, que nous pourrons profiter d’un petit créneau pour tenter de repartir lundi, le 1er septembre » précisait le navigateur embarqué. En effet, pour Lionel Lemonchois et ses neuf hommes d’équipage, l’objectif est clair : à l’arrière de la première tempête se forme déjà une deuxième dépression. Pour espérer se faufiler entre ces deux systèmes et laisser le cap de Bonne Espérance dans leur sillage, il leur faut rester à proximité du Cap des Aiguilles.

A moins de 24 heures du fort coup de vent annoncé, les marins du Gitana Team continuent de préparer leur monture: « Pour l’instant, les quarts fonctionnent toujours normalement mais nous préparons et rangeons la plateforme en prévision des vents annoncés pour la journée de demain – dimanche - et celle de lundi. Nous avons par exemple amarré les gennaker à l’arrière sous les filets » expliquait Dominic Vittet.

A bord du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild, les hommes sont prêts. La perspective d’essuyer un tel coup de vent n’est forcément pas une réjouissance, mais tous savaient qu’elle pourrait faire partie du scénario au passage de Bonne Espérance et ils s’y adaptent.

Port Elizabeth
Ville d’Afrique du Sud située dans la province du Cap-Oriental (Eastern Cape), Port Elizabeth s’étire sur près de 16 km le long de l’Algoa Bay. Elle porte le nom de l'épouse du gouverneur du Cap, Rufane Donkin, fondateur de la ville en 1820.

29/08/2008 - 12:25 - En cette fin de semaine, l’équipage de Gitana 13 se prépare à affronter la tempête, qui balayera la pointe sud-africaine ce week-end. Appréhension et impatience se mélangent à bord du maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild. Privilégiant la sécurité de ses hommes avant toute chose, Lionel Lemonchois a choisi de mettre le cap un peu plus nord que prévu pour tenter de minimiser les effets et les conséquences de ce fort coup de vent. voir les cartes ci-dessous

Glissant sous Madagascar, en direction des côtes est africaines, les marins du Gitana Team ont connu une nuit orageuse, sous les grains. Afin de s’adapter aux fluctuations du vent, les hommes de Lionel Lemonchois ont fait défiler toute la garde-robe la nuit dernière : du grand au petit gennaker, en passant par le solent et la trinquette, puis à l’ORC, qui est désormais à poste alors que la grand voile est arisée … rien n’a été oublié ! Des changements incessants, synonymes de manœuvres à répétition pour l’équipage : « Le quart de stand by a été très souvent sollicité et il n’était pas rare que nous soyons au grand complet sur le pont. Il s’agit de la nuit la plus mouvementée, en termes de manœuvres, depuis notre départ de Hong-Kong » confiait Dominic Vittet, ce matin.

Le bruit de fond audible lors de notre conversation téléphonique du jour témoignait encore de la rudesse des éléments : « Le vent souffle aux alentours des 38 nœuds et nous commençons à ressentir les effets de la houle de Sud-Ouest. La descente de Nord annoncée est bien active et nous devrions conserver ces conditions jusqu’en milieu d’après-midi. Nous sommes au reaching (vent de travers, ndlr), ce qui nous permet d’avancer à des vitesses correctes, mais la mer n’est pas très « glissable ». C’est déjà un peu « casse-bateau » ajoutait le navigateur embarqué.

« Ce n’est pas facile de se faire une idée claire de ce qui nous attend … » hier, le skipper de Gitana 13 confirmait les inquiétudes météorologiques de ces derniers jours. Une très grosse dépression se présentant ce week-end aux portes de l’Océan Indien, les dix marins du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild sont, en effet, contraints de contrarier leurs plans pour s’abriter : « nous ne parviendrons pas à atteindre Port Elisabeth avant que le fort vent de Sud-Ouest ne rentre, du coup, nous avons décidé de grimper un peu plus Nord, à environ 150 milles de Port Elisabeth entre le cap Morgan et le pointe St John. Cette zone devrait être plus abritée.»

Nous l’aurons compris, à bord de Gitana 13 beaucoup de questions restent aujourd’hui sans réponses et la cogitation va bon train : « La mer nous permettra t-elle de rester à la cape ? Si tel n’est pas le cas, jusqu’à où devrons-nous remonter dans le Nord pour préserver le matériel ? " Lionel Lemonchois et ses neuf hommes d’équipage savent que les jours qui les attendent ne vont pas être une partie de plaisir, mais ils peuvent néanmoins s’appuyer sur la fiabilité de leur monture, éprouvée à plusieurs reprises cette année, que ce soit lors de la Route de l’Or, sur la traversée du Pacifique Nord ou encore durant la tournée asiatique du maxi-catamaran.

28/08/2008 - 16:44 - Partis de Hong-Kong le 14 août dernier pour établir un nouveau temps de référence sur la très sélective Route du Thé (Hong-Kong / Londres, via Bonne Espérance), le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild approche des côtes d’Afrique du Sud. Après une progression très rapide entre le détroit de la Sonde et l’île Rodrigues, les dix marins se frottent - depuis quelques jours - aux caprices de l’Océan Indien. A l’approche du cap de Bonne Espérance, tous les esprits sont tournés vers le fameux promontoire. Mais à ce jour, ce dernier ne semble pas vouloir ouvrir ses portes à Gitana 13. voir les cartes ci-dessous

La partie nord de l’Océan Indien a procuré un maximum de plaisir aux dévoreurs de milles que sont les équipiers de Gitana 13. Grâce au puissant alizé de Sud-Est, qui souffle en cette saison, le maxi-catamaran de 33 mètres armé par le Baron Benjamin de Rothschild a parcouru près de 3 000 milles, sur un seul bord, en quatre jours. Le tout à une vitesse moyenne proche des 26 nœuds ! Mais voilà, depuis le début de semaine, les marins du Gitana Team savent que leur avenir se jouera sur un tout autre ton : « Les conditions sont toujours bonnes pour l’instant et nous en profitons pour faire route vers Port Elisabeth, à la pointe Sud-est de l’Afrique. Compte tenu de notre tableau de marche, nous devrions rejoindre les abords de cette ville samedi, 30 août, dans la matinée. Nous avons choisi Port Elisabeth, car l’objectif est désormais de chercher un abri pour Gitana 13 et son équipage ! Une très grosse dépression va balayer la pointe africaine ce week-end, et il ne fera pas bon de traîner dehors …» concédait Lionel Lemonchois.

En effet, depuis plusieurs jours, les prévisions au large du cap de Bonne Espérance se dégradent : située sur la route des grandes tempêtes australes, la pointe africaine peut se faire violente. Selon les dernières estimations de Sylvain Mondon, prévisionniste pour la sécurité en mer chez Météo France et routeur du Gitana Team, la dépression attendue pourrait générer des vents moyens compris entre 45 et 50 nœuds, et soulever une mer très forte, avec des creux de 8 à 10 mètres à la côte.

Devant de tels chiffres, pas question d’espérer passer ! Patienter pour pouvoir poursuivre sa route dans des conditions de sécurité optimales : une problématique déjà rencontrée par l’équipage de Gitana 13, en février dernier, lors de la Route de l’Or. On se rappelle que Lionel Lemonchois et ses hommes avaient dû stopper leur progression et attendre, cinq jours à l’abri de la Terre de Feu, que les conditions météorologiques se calment au cap Horn.

Le règlement du WSSRC - organe qui régit et valide les records - interdit tour arrêt à quai au maxi-catamaran. Ainsi, pour rester en course et espérer poursuivre leur tentative de record, une fois le coup de vent passé, les dix marins doivent trouver une alternative : « Nous avons également choisi Port Elisabeth car cela ne nous éloigne pas trop du cap des Aiguilles et du cap de Bonne Espérance, situés à environ 300 milles. Les vents, lors du passage de front, nous obligeront certainement à grimper un peu dans le Nord. Mais le but sera bien évidemment de faire le moins de milles possible, afin d’être idéalement positionné pour reprendre notre route au plus vite » expliquait Lionel.

27/08/2008 - 10:09 - La journée d’hier, avec ses 191 milles parcourus, a porté un coup au moral des troupes de Gitana 13. Touchés mais pas battus, les hommes de Lionel Lemonchois ont su prendre leur mal en patience pour s’extirper des bulles de calmes dressées sur leur route. Reparti de plus belle, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild poursuit son « chemin de croix » vers le cap de Bonne Espérance. Mais la reprise de l’activité ne signifie pas pour autant que le ciel s’éclaircit devant les étraves de Gitana 13.

Dominic Vittet, le plus prompt à décrocher le combiné du téléphone iridium ce matin, revenait sur le ralentissement subi par le maxi-catamaran hier : « Nous sommes contents d’avoir retrouvé du vent après cette longue période de pétole tout à fait inattendue et désolante. Ces vents instables et erratiques peuvent faire partie du jeu dans les grains de l’alizé, même si bien sûr on espère ne jamais les croiser». En mer, il est indispensable de s’adapter et d’adapter sa stratégie aux évolutions des conditions météorologiques. C’est pourquoi Lionel Lemonchois et son équipage ont changé leur fusil d’épaule, en privilégiant une route un peu plus Nord que prévue pour rejoindre les côtes africaines : « Initialement nous souhaitions suivre la route directe vers le Sud et le Cap de Bonne Espérance mais les dernières prévisions de vent augurent des vents d’Ouest à Sud-Ouest au Sud l’orthodromie (la route directe, ndlr) et des calmes sur la route. Compte tenu de ces observations, le passage Nord nous paraît désormais le plus avantageux pour conserver des vents favorables » expliquait le navigateur embarqué.

Mais bien plus que cette approche des côtes africaines, ce qui préoccupe aujourd’hui les stratèges du bord est le passage du cap de Bonne Espérance ; la pointe sud africaine, ne semble, en effet, pas vouloir ouvrir ses portes : « Franchir Bonne Espérance d’Est en Ouest est l’une des grandes difficultés de notre parcours. Et bien avant le départ, nous savions que ce pourrait être un moment délicat à gérer. Depuis 48 heures, la météo nous donne raison puisque la situation se dégrade. Une grosse dépression se présente entre le 31 août et le 1er septembre et pour l’instant, elle nous empêche de passer ! »

Pour trouver les solutions à cette situation, les échanges sont fréquents entre Sylvain Mondon, le routeur à terre du Gitana Team, et Dominic Vittet : analyse des cartes de vents et des cartes de vagues, actualisation et ajustement de la stratégie … Les deux hommes unissent « leurs forces » pour déterminer le meilleur créneau d’entrée dans l’Atlantique Sud. En attendant, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild doit poursuivre sa progression dans l’Ouest. Pointant ce matin à 1 200 milles des côtes de l’Afrique du Sud, Lionel Lemonchois et ses hommes visent toujours la ville de Port Elisabeth, à la pointe sud-est : « Notre problématique est aujourd’hui de chercher à descendre au maximum dans le Sud, sans descendre trop loin par rapport à la tempête qui s’annonce. Notre choix se porte pour l’instant sur Port Elisabeth, que nous devrions atteindre samedi 30 août » ajoutait Dominic Vittet.

En ce 13ème jour de mer, Gitana 13 a repris ses bonnes habitudes et file à plus de 20 nœuds de moyenne. Une cadence que le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothcshild devrait pourvoir tenir jusqu’à la nuit prochaine. Car en passant dans le Sud de Madagascar – à plus de 250 milles de la pointe – le vent devrait commencer à mollir tout en refusant.

26/08/2008 - 09:09 - La première moitié de l’Océan Indien et son puissant alizé de Sud-Est se sont montrés particulièrement coopératifs avec le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild. Mais comme nous l’annonçait Lionel Lemonchois hier, les complications commencent. Alors que Gitana 13 croise ce mardi matin non loin de la longitude de l’île Maurice, l’alizé est en bout de course et s’essouffle. Devant les étraves du géant des mers se présente une situation météorologique complexe, dans laquelle il faudra savoir être opportuniste et s’adapter sans cesse pour rejoindre le bien nommé cap de Bonne Espérance.

Après quatre jours passés sur un même bord, à aligner les milles à plus de 26 nœuds de moyenne, le rythme se fait plus saccadé pour Lionel Lemonchois et ses neuf hommes d’équipage, contraints de composer avec l’instabilité météorologique: « Depuis hier après-midi, nous avons pu constater un changement des conditions. Le vent s’est fait plus capricieux tant en force qu’en direction. Nous avons eu des grains une bonne partie de la nuit et depuis deux heures nous bataillons pour nous sortir d’une grosse bulle de calmes, qui s’est formée dans notre nord-est » nous indiquait Dominic Vittet peu avant 8 heures.

Pour l’équipage de Gitana 13, la conséquence de cette nouvelle donne est immédiate. L’activité a repris sur le pont du navire et elle bat son plein : « Nous avons bien plus manœuvré ces dernières 24 heures qu’en quatre jours. L’instabilité nous oblige à modifier régulièrement la configuration de voilure : rouler le petit gennaker, prendre un ris, le larguer, envoyer le grand gennaker, le rouler, envoyer le Solent … Ce matin, nous en sommes déjà à deux empannages ; ça tricote pas mal ! En revanche, les manœuvres sont souvent inversement proportionnelles à la vitesse. Nous avons actuellement 5 nœuds de vent et Gitana 13 avance sensiblement à la même vitesse.»

Les hommes de Gitana 13 le savent : la route qui les mène jusqu’au cap de Bonne Espérance est semée d’embûches et les conditions de glisse sont désormais à reléguer au passé. De plus, les dernières prévisions de passage du cap ne sont pas optimistes : « Aujourd’hui, les fichiers nous indiquent qu’en nous présentant le 30 août à Port Elisabeth (à la pointe sud-est de l’Afrique), nous ne passons pas ! » lâchait le navigateur embarqué, avant de conclure : « Mais ici, la distribution d’imprévus est permanente. Les choses peuvent évoluer très rapidement et d’ici notre arrivée le long des côtes africaines, la porte peut s’ouvrir».

A bord du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild, philosophie, patience et opportunisme seront les trois mots clés des jours à venir.

25/08/2008 - 09:32 - Depuis son entrée dans l’Océan Indien, jeudi dernier, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild affole les chronos et avale les milles avec une certaine aisance. Mais si la première moitié de l’Indien s’est faite sur un mode express – 2 500 milles parcourus en quatre jours – les milles qui séparent encore Gitana 13 du cap de Bonne Espérance donneront bien plus de fil à retordre à Lionel Lemonchois et à ses neuf équipiers.

Voilà déjà onze jours que les marins du Gitana Team ont appareillé de Hong-Kong pour tenter de battre l’un des plus vieux records : la Route du Thé. Avec plus de 4 600 milles parcourus à la vitesse moyenne de 17,94 nœuds, le skipper de Gitana 13 et ses hommes tiennent le bon tempo.

Mais après quatre journées de répit en termes d’analyse météo, le routeur du Gitana Team reprend du service, avec un changement de régime annoncé : « Gitana 13 navigue toujours en bordure d'un puissant anticyclone, situé sur les îles Kerguelen, produisant des alizés d'Est à Sud-Est fluctuant entre 15 et 25 nœuds. C'est au sud de La Réunion que Lionel Lemonchois et son équipage s'apprêtent à quitter progressivement ces conditions de navigation très favorables. En effet, en progressant vers le sud-ouest le vent mollit à 10-15 nœuds et revient au secteur Nord-Est, ce qui ne permet plus une progression directe et rapide vers l'Afrique. Plusieurs empannages risquent d'être nécessaires dans les deux prochains jours pour quitter cette zone. Mais avant de rejoindre le flux perturbé des latitudes tempérées, il faudra encore franchir une zone transitoire au sud de Madagascar en milieu de semaine. Cette difficulté sera compliquée à gérer, puisqu'il s'agit d'un col barométrique (vents faibles), dont la position est encore très incertaine » expliquait Sylvain Mondon.

Nous l’aurons compris, la situation météorologique qui se profile devant les étraves du maxi-catamaran de 33 mètres, est loin des allures portantes et des vitesses élevées auxquelles nous avaient habitué les hommes de Gitana 13 ces derniers jours.

A bord, la vie suit son cours et les dix marins se préparent à cette zone qu’ils savaient délicate. Il y a quelques jours, en effet, Lionel Lemonchois osait un comparatif entre le passage du cap de Bonne Espérance et celui du cap Horn, réalisé en janvier dernier : « Bonne Espérance c’est un peu le Horn de notre Route du Thé. La difficulté sera je l’espère moindre mais l’approche et le contournement de la pointe sud africaine à proprement dit peuvent nous ralentir et nous faire perdre de précieuses heures.»

Ce matin, au pointage de 9h, Gitana 13 naviguait à la longitude de Rodrigues et pointait à 450 milles de la longitude de l’île de la Réunion. D’ores et déjà, l’équipage de Lionel Lemonchois ressentait les prémices d’un vent plus perturbé.

23/08/2008 - 11:10 - Sous gennaker dans une houle plus organisée, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild poursuit sa traversée de l’Océan Indien d’est en ouest. A 27 nœuds de moyenne depuis 24 heures, Gitana 13 avale les milles en s’offrant des journées de plus de 650 milles. Un scénario idéal qui requiert néanmoins une grande concentration à la barre. voir la carte ci-dessous

La mer, qui malmenait l’équipage de Gitana 13 depuis son entrée dans l’Océan Indien – il y a 48 heures -, s’est rangée de leur côté : « Ca mouille beaucoup moins sur le pont ! Depuis quelques heures, ça a adonné (le vent tourne dans un sens favorable à la marche du bateau, ndlr), nous avons envoyé le gennaker (grande voile d’avant, ndlr) et nous accompagnons désormais la houle de Sud-Est. La mer est bien mieux formée qu’hier, plus onduleuse, ce qui rend la navigation plus confortable »

A bord du maxi-catamaran de 33 mètres, l’organisation est minutieusement huilée. Les dix marins sont répartis en trois quarts de trois équipiers, qui se relaient tous les trois sur le pont ; un dispositif auquel s’ajoute Dominic Vittet. Le navigateur embarqué, en charge de l’analyse météo et de la bonne marche du bateau, bénéficie effectivement d’un statut à part, puisqu’il est hors quart. Il y a toujours un quart en permanence sur le pont, le suivant en stand by prêt à aider les marins d’astreinte si besoin et le troisième au repos complet.
Mais selon les conditions rencontrées par Lionel Lemonchois et ses hommes, cette organisation peut être légèrement modifiée au profit de la performance ou de la récupération de l’effectif. C’est pourquoi depuis l’entrée de Gitana 13 dans l’Océan Indien, Dominic Vittet assure un certain roulement en intégrant les quarts de stand by : « Nous avions déjà fonctionné comme cela sur la Route de l’Or : deux fois par jour, je prends la place d’un équipier du quart de stand by. Cela permet aux garçons de bénéficier de plages de repos deux fois plus importantes ; les 3 heures habituels se transforment en 6 heures de break complet » expliquait Dominic.

Depuis 48 heures, les manœuvres se font rares sur le pont - à l’exception de l’envoi du gennaker la nuit dernière. Mais loin d’être désœuvrés, les dix hommes d’équipage en profitent pour consacrer du temps à l’entretien courant du maxi-catamaran : « Nous faisons un tour complet du bateau deux fois par jour, le plus souvent au lever du soleil et en fin de journée. Ces contrôles réguliers nous permettent de veiller quotidiennement à l’état de forme du matériel, ce qui est essentiel dans un record d’une telle longueur » précisait Olivier Wroczynski, avant d’ajouter : « Je suis personnellement préposé à tout ce qui concerne l’énergie, l’eau, l’électricité et la mécanique moteur du bord. Le début de record m’a demandé pas mal de travail car la chaleur et l’humidité que nous avons connu en quittant Hong-Kong n’ont pas facilité le bon fonctionnement de toutes nos machines. Mais depuis la baisse des températures, tout est rentré dans l’ordre.»

Ce matin, le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild pointait à 1 500 milles de la longitude de l’île Maurice. Pour Lionel Lemonchois et ses équipiers l’objectif reste inchangé : essayer de profiter de l’alizé de Sud-Est, qui souffle pour l’instant, afin de poursuivre leur progression dans l’Ouest et de se positionner au mieux pour leur « atterrissage » sur le Cap de Bonne Espérance. Dès demain, trois choix de routes se proposeront néanmoins aux hommes de Gitana 13. Il sera alors l’heure d’affiner la stratégie !

22/08/2008 - 10:28 - Après une semaine marquée par les croisements incessants des bateaux de pêche et autres embarcations typiques de la région, Gitana 13 file seul dans l’Océan Indien. Le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild, poussé par un alizé puissant de Sud-Est, allonge enfin la foulée pour aligner les milles. Un scénario qui n’est pas pour déplaire à Lionel Lemonchois et à ses neuf équipiers.

En 24 heures, le changement de décor est total à bord du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild : « Le vent souffle aux alentours des 25 nœuds et Gitana 13 marche entre 25 et 30 nœuds, avec des pointes à 35-36 nœuds. Ces conditions sont idéales pour aller vite, mais elles sont plutôt inconfortables pour l’équipage. Le bateau est chahuté par une houle de Sud-Est, qui nous vient probablement du Grand Sud, et des creux de 3 à 4 mètres » expliquait Dominic Vittet.

Mais ce manque de confort est largement compensé par le plaisir de réaliser de très belles journées de navigation. Avec 650 milles parcourus en 24 heures, Gitana 13 témoigne une nouvelle fois de son formidable potentiel dans ces conditions musclées : « Le bateau s’exprime pleinement depuis que nous avons franchi le détroit de la Sonde. L’Océan Indien est un espace de liberté et de vitesse, et malgré la mer, nous arrivons à tenir des moyennes élevées. Il faut que nous profitions de cette période pour aligner les milles car cela ne devrait pas durer très longtemps »

Côté vie à bord, ce nouveau rythme se traduit par une nouvelle organisation pour Lionel Lemonchois et ses neuf hommes d’équipage : « Les trois équipiers de quart sont en cirés de la tête au pied. Après une semaine de short, qui ne nécessite absolument pas de préparation avant de monter sur le pont, cela peut paraître futile mais ca change notre organisation. De la même façon, lors de notre descente en Mer de Chine, il n’était pas rare que le quart de stand by soit sur le pont avec les hommes de quart, uniquement pour discuter ou pour profiter des courants d’air. Aujourd’hui, nous sommes dans une ambiance plus confinée : Gitana 13 prend des paquets de mer et les quarts ne trainent plus sur le pont. Nous sommes désormais calés sur un rythme océanique, plus conforme à notre joli navire » concluait le navigateur embarqué.

En conservant une telle cadence, Gitana 13 pourrait atteindre la longitude de l’île Maurice d’ici 3 à 4 jours.

21/08/2008 - 11:00 - Le créneau de départ choisi par l’équipage de Gitana 13, pour s’élancer sur le record de la Route du Thé, était le bon. Parti de Hong-Kong jeudi 14 août à 9h55’32’’ (heure française), juste après l'influence de la tempête tropicale « Kammuri » et avant que le Typhon « Nuri » n’arrive, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild réalise un premier chrono au détroit de la Sonde ; et ce malgré des conditions peu propices à la performance. Franchi la nuit dernière, moins d’une semaine après leur envol, ce détroit marque l’entrée de Lionel Lemonchois et ses neuf hommes d’équipage dans l’Océan Indien.

Le détroit de Sonde, qui sépare les îles indonésiennes de Sumatra et de Java, est désormais dans le sillage de Gitana 13. La nuit dernière, peu après 3 heures du matin (heure française), le maxi-catamaran de 33 mètres a glissé ses étraves dans cette passe étroite de 12 milles de large : « Cette première partie de parcours était la plus délicate à gérer et nous nous en sortons plutôt bien. Avant notre départ de Hong-Kong, les prévisions les plus optimistes nous donnaient un temps de 8 jours pour atteindre le détroit de la Sonde. Au final, nous parcourons les quelques 2 000 milles de cette première partie en 6 jours 16 heures. C’est une belle satisfaction, d’autant que la météo ne nous a pas été très favorable ; des journées de près interminables et un passage de l’équateur un peu longuet » résumait Lionel Lemonchois ce matin.

Cette entrée dans l’Océan Indien marque un changement de régime pour les marins du Gitana Team. Après une semaine passée sur des mers fermées – Mer de Chine et Mer de Java -, à tirer des bords de près, Gitana 13 glisse désormais au portant sur un Océan Indien plus vallonné. Profitant des alizés de Sud-Est bien établis, les dix marins vont enfin pouvoir exprimer tout le potentiel du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild : « L’alizé de Sud-Est est bel et bien au rendez-vous ! Il souffle entre 22 et 25 nœuds, ce qui nous permet de mener Gitana 13 à des vitesses proches des 25-30 nœuds. La mer se forme progressivement et l’ambiance se fait plus humide sur le pont du navire. Les marins de quart ont troqué leur tee-shirt contre un ciré plus adapté à ces nouvelles conditions de navigation. Tout semble être réuni pour que notre traversée jusqu’à l’île de la Réunion se fasse à un rythme soutenu… les grands surfs nous attendent !» se réjouissait le skipper de Gitana 13.

20/08/2008 - 10:00 - Le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild navigue depuis la nuit dernière dans des latitudes Sud. Après une cinquième journée de mer de faible de rendement, Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers ont franchi l’équateur peu avant 2 heures du matin (heure française). Ce passage dans l’hémisphère Sud, combiné à l’établissement de l’alizé de Sud-Est, marque un nouveau départ dans la tentative de record entre Hong-Kong et Londres. Ce mercredi matin, le Détroit de la Sonde n’était plus qu’à 200 milles des étraves de Gitana 13.

L’équipage du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild a pris son mal en patience avant de toucher l’alizé salvateur de Sud-Est, un flux synonyme d’une nette accélération. En effet, Lionel Lemonchois et ses hommes ont dû s’extirper d’une zone de vents faibles, qui leur barrait la route : « La nuit dernière, nous avons enfin touché l’alizé de Sud-Est, après une journée que je qualifierais de pénible. Nous avions choisi de franchir le Pot-au-Noir, qui s’étendait entre Bornéo et Singapour, côté indonésien. Nous avons toujours eu du vent mais de gros nuages, assez caractéristiques de cette zone, bloquaient l’établissement de l’alizé et l’heure de notre délivrance … Il a fallu être patient ! » confiait Dominic Vittet, depuis la table à cartes du navire de 33 mètres.

Mais cette patience a été récompensée puisque Gitana 13 file désormais, au bon plein, à plus de 20 nœuds en direction de la Mer de Java. Pour y parvenir, il empruntera le détroit de Gaspar ; une passe étroite qui sépare les îles indonésiennes de Bangka et de Belintung : « Nous nous régalons enfin ! L’alizé de Sud-Est est au rendez-vous et nous pousse à une vitesse enfin digne de Gitana 13 vers le Détroit de Gaspar. C’est un passage assez étroit – 2 milles de large – et peu profond, mais les conditions actuelles nous permettent d’emprunter ce chemin, qui va tout de même bien réduire notre route vers le Détroit de la Sonde» expliquait le navigateur embarqué.

La journée qui s’annonce consistera dans la traversée de la Mer de Java ; une zone réputée pour ses nombreuses plateformes de forage d'extraction de pétrole et de gaz, ainsi que pour les bateaux de pêches qui y croisent. Ceci, ajouté à la proximité des côtes demandera une bonne dose de vigilance aux dix marins du maxi-catamaran. Enfin, il ne faut pas oublier que l’équipage de Gitana 13 devra négocier ce passage en partie de nuit ; Lionel Lemonchois et ses hommes comptant en effet 5 heures d’avance sur nous.

19/08/2008 - 10:03 - Parti de Hong-Kong jeudi dernier pour s’attaquer au septième et dernier record de sa campagne 2008 – La Route du Thé -, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild croise ce mardi 19 août au large de l’île de Bornéo, dans le Sud-Est Asiatique. Hier, Lionel Lemonchois et ses hommes se préparaient à traverser une zone de vents faibles, mais les mystères de la météo leur ont réservé un autre scénario. Selon les dernières prévisions, Gitana 13 naviguera dans l’hémisphère sud dès demain.

Poursuivant sa descente vers la Mer de Java et le détroit de la Sonde, Gitana 13 croisait la nuit dernière non loin de l’île de Natuna, l’île principale de l’archipel indonésien du même nom. Un passage stratégique, qui a nécessité un choix de route à bord du maxi-catamaran : « Après de longues hésitations, nous avons choisi de contourner l’île de Natuna par l’Est. Cette décision nous a permis d’abattre (s’éloigner du lit du vent, ndlr) un peu et de débrider le bateau. Pour la première fois depuis notre départ de Hong-Kong, nous n’étions plus au près, ce qui a été très apprécié par l’ensemble de l’équipage. C’était une nuit merveilleuse : mer plate, pleine lune et un bateau enfin plus véloce» soulignait Dominic Vittet.

Première terre visible depuis Hong-Kong, Natuna a offert un spectacle de toute beauté aux dix marins du bord : « Nous sommes passés à moins de 7 milles de l’île et nous avons par conséquent pu admirer le relief. Notamment un volcan, situé aux bords de la côte Est, que nous avons découvert progressivement au travers des nuages.»

Mais outre la beauté des lieux, Natuna a su réserver une bien belle surprise aux hommes du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild. En effet, le flux de mousson (vent de secteur Sud-Ouest) a été dévié par le relief de l’île, ce qui occasionné durant près de 6 heures un vent de Nord-Ouest soutenu. Un changement de direction inattendu, mais dont l’équipage de Gitana 13 a su profiter pleinement pour gagner de précieuses heures dans leur tentative de record.

18/08/2008 - 10:26 - Lionel Lemonchois et ses hommes entament leur 5ème jour de mer sur leur tentative de record entre Hong-Kong et Londres. Avec moins de 1000 milles parcourus sur la route depuis leur départ, jeudi dernier, le début de cette Route du Thé est conforme aux prévisions du skipper de Gitana 13. Lionel Lemonchois savait ô combien ces premiers jours de navigation ne seraient pas les plus productifs en termes de gain sur la route. Mais fort heureusement, la tendance ne devrait pas tarder à s’inverser avec l’arrivée dans les alizés de Sud-Est …

Premier week-end de mer pour l’équipage de Gitana 13 et premières heures pénibles à bord du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild : « Les 36 dernières heures ont été un peu rudes. Nous avons dû tirer des bords face à une mer courte et cassante. Ces bords de près dans 20 à 25 nœuds de vent ne sont jamais une partie de plaisir. D’autant plus à bord de Gitana 13, qui déteste par-dessus tout cette allure ! Puis, outre l’aspect « confort » qui est mis à mal, ces conditions ne sont vraiment pas propices à de belles journées en termes de navigation. Nous sommes, en effet, contraints de réduire la voilure au maximum afin que le bateau n’aille pas trop vite, sous peine de tout casser » précisait Dominic Vittet.

Mais en ce lundi 18 août au matin, les éléments semblaient de nouveau sourire aux marins du Gitana Team : « Depuis quelques heures, la navigation devient plus plaisante. Nous sommes tribord amure et nous nous éloignons des côtes vietnamiennes en prenant la direction de l’île de Natuna, dans le nord-ouest de Bornéo. Nous faisons enfin du gain sur la route, ce qui est bon pour le moral de l’équipage. Côté « vie à bord », ce calme retrouvé nous permet de nous déplacer plus sereinement, mais aussi de rattraper quelques heures de sommeil perdues dans la mer chaotique » soulignait le navigateur embarqué avant d’ajouter : « les températures sont toujours assez élevées et la tenue de rigueur demeure le short, mais les nombreux nuages qui parsèment le ciel rendent la vie plus agréable … pour l’instant ! »

A compter de la nuit prochaine, les dix marins de Gitana 13 devront négocier une zone de transition : il s’agit du passage entre le flux de mousson (vent de Sud-Ouest) et les alizés de Sud-Est. L’équipage du maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild devra alors composer durant plus de 24 heures avec une zone de vents faibles. Dans cet exercice délicat, il pourra compter sur la lucidité et le savoir-faire de Sylvain Mondon, le routeur à terre du Gitana Team.

Quelques chiffres

Gitana 13 a quitté Hong-Kong le jeudi 14 août à 9h55’32’’ (heure française)
Lundi 18 août à 9h15 (heure française), Gitana 13 navigue par 07°26.22 N/109°00.53 E
En 1990, Philippe Monnet avait mis 67 jours 10 heures et 26 minutes pour accomplir ce parcours entre Hong-Kong et Londres.

16/08/2008 - 10:21 - La cadence a légèrement accéléré à bord du maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild. Partis de Hong-Kong jeudi matin pour tenter d’établir un nouveau temps de référence entre la cité asiatique et Londres, Lionel Lemonchois et ses neuf hommes d’équipage progressent toujours au près en Mer de Chine, à quelques 200 milles des côtes vietnamiennes.

Depuis son départ de Hong-Kong jeudi, l’équipage de Gitana 13 a parcouru près de 570 milles, mais un peu moins de 500 milles sur la route directe ; un léger différentiel dû aux bords tirés par le maxi-catamaran de 33 mètres, notamment dans la journée d’hier : «Nous sommes toujours au près, tribord amure, et nous devrions virer une nouvelle fois de bord dans la matinée. Nous avons viré quatre fois depuis hier, pour accompagner les oscillations du vent. On ne chôme pas sur le pont, même si les conditions de mer particulièrement clémentes, rendent les manœuvres assez simples » expliquait Ronan Le Goff.

14/08/2008 - 09:26 - Alors que les Jeux Olympiques d’été battent leur plein en Chine, Lionel Lemonchois et ses neuf hommes d’équipage ont fait leurs adieux à l’Asie. Le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild a coupé la ligne de départ de la Route du Thé – Hong-Kong / Londres – ce jeudi 14 août à 9h55'32'', heure française (15h55'32'' heure locale). Sur ce parcours long de plus de 14 000 milles, les marins du Gitana Team visent un temps d’une quarantaine de jours pour rallier l’Europe et la cité londonienne. Lire la suite et la photo

13/08/2008 - 12:40 - En stand by à Hong-Kong pour s’élancer sur la Route du Thé, l’équipage de Gitana 13 pourrait « entrer en scène » dès demain, jeudi 14 août. En effet, le bateau étant fin prêt et les équipiers arrivés sur le sol chinois, il ne manquait plus qu’une fenêtre météorologique favorable à l’envol du maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild. Celle-ci semble s’ouvrir …

Remis à l’eau la semaine dernière, Gitana 13 patiente sagement dans la marina de Sai Kung, située dans le Nord-Est de Hong-Kong, dans l’attente du bon créneau météorologique. Ainsi, depuis plusieurs jours, Lionel Lemonchois, Dominic Vittet – le navigateur embarqué – et Sylvain Mondon (Météo France) scrutent les prévisions en Mer de Chine pour ajuster la « fenêtre de tir ». Les scénarii observés semblant se confirmer, c’est demain que le maxi-catamaran de 33 mètres et ses dix hommes d’équipage devraient faire leurs adieux à l’Asie. Cap sur Londres, avec plus de 15 000 milles à glisser sous les étraves de Gitana 13.

Rappelons que les marins du Gitana Team s’apprêtent à s’élancer sur le septième et dernier chrono de leur campagne 2008 ; une succession de records couronnée jusqu’alors de succès, avec notamment les nouveaux temps de référence sur la Route de l’Or (New York – San Francisco, via le Cap Horn) ou encore sur la traversée du Pacifique Nord, entre San Francisco et Yokohama.

L’heure choisie par le skipper de Gitana 13 pour larguer les amarres reste cependant à déterminer.

Equipage de Gitana 13 sur la Route du Thé
Lionel Lemonchois (Skipper)
Dominic Vittet (navigateur)
Ludovic Aglaor / Pascal Blouin / David Boileau/ Léopold Lucet / Ronan Le Goff / Olivier Wroczynski / Ronan Guérin / Antoine Mermod/ Patrice Richardot / Yann Le Govic/

Carte générale

Le 25 septembre 2008

ils sont arrivés

 

   

Le 1er septembre 2008

ce mettre à l'abri dans la baie de Port Elizabeth pendant 2 jours
(voir la carte météo ci-dessous)

Le 2 septembre 2008

Pas facile de passer le Cap des Aiguilles et de Bonne Espérance dans ces conditions

 

 

 

 

 

 

Le 17 septembre 2008

comment négocier la dernière ligne droite

Le 25 septembre 2008

la route parcourue comparée au précédent record (*)

 

 

(*) Philippe Monnet était seul à bord

 

Le 14 août 2008

Départ de Hong-Kong

  © Gitana S.A.
L'océan indien
  © Gitana S.A.

3 septembre 2008

la tempête se calme, mais il reste des creux impressionnants

  © Gitana S.A.

Le 4 septembre 2008

8h du matin Gitana passe le Cap de Bonne Espérance (à gauche) le Cap le plus haut est Cap Point (à côté du hauban)

  © Gitana S.A.

Le 25 septembre 2008

Arrivée à Londres

  © Gitana S.A.

Dernières manoeuvres

Lionel Lemonchois à la barre et Léopold Lucet

  © Gitana S.A. (Photos: Yvan Zedda).