La Route du Thé
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Retour Lionel Lemonchois | |||
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25/09/2008 - 6:22 - Record
battu en 41 jours 21 heures 26 minutes et 34 secondes, ce matin à
5h22, Lionel Lemonchois et ses équipiers
sur Gitana 13 franchissaient la ligne d'arrivée dans la Tamise
(voir la carte) Les visages marqués par six semaines de mer, les dix marins du Gitana Team nen dissimulent pas moins leur joie ! La longue remontée vers le célèbre pont du Tower Brigde sera appréciée par tous à sa juste valeur. Car plus que la fin dun long record océanique, larrivée de Gitana 13 ce matin dans la cité londonienne marque le point final dune très belle aventure sportive et humaine initiée en janvier dernier. Parti à travers les mers du globe durant neuf mois, le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild aura parcouru près de 40 000 milles sans jamais démériter ou décevoir les nombreux marins qui se sont succédés à son bord tout au long de cette campagne de records. Lionel Lemonchois et ses hommes regagnent le vieux continent chargé dhistoires et dimages, mais aussi de performances Sur sept records tentés autant dessais transformés ! Les mots sont inutiles, il convient juste de féliciter les acteurs de ces victoires. Lionel Lemonchois, nous confiait quelques
mots lors de ses premiers pas à terre : « Ce projet était
un vrai défi pour moi ! Plutôt solitaire en course, jattendais
avec impatience de mener un équipage comme celui de Gitana 13.
Les sept records glanés sont forcément une satisfaction
mais ma fierté est la réussite humaine de cette longue campagne
de records. Il nous tenait à cur de remettre au goût
du jour des routes maritimes qui ont une vraie légitimé
historique. Jespère que les temps établis tout au
long de lannée donneront envie à dautres de
renouer avec ces voies chargées dhistoire.» Route de lOr (New York San Francisco, via le Cap Horn)
: en 43 jours 3 minutes 18 secondes (février 2008) 24/09/2008 - 10:57 - Après 41 jours de mer, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild aborde sa toute dernière ligne droite. Partis de Hong-Kong le 14 août dernier pour tenter détablir un nouveau temps sur la Route du Thé, Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers poursuivent leur remontée de la Manche et ne pointent plus quà 160 milles du but. Larrivée de Gitana 13 est prévue entre la nuit prochaine et demain matin, jeudi 25 septembre. La dernière journée de mer, dautant plus lorsquil sagit dun long voyage comme la Route du Thé, a toujours une saveur particulière Encore marins, pas tout à fait terriens, les dix hommes du Gitana Team conservent leur rythme de quart et progressent toujours dans des conditions peu propices à des records de vitesse. En effet, les vents de Nord-Est soutenus qui sévissent encore ne permettent que très rarement à Gitana 13 de dépasser les 15 nuds. A labri des côtes anglaises depuis mardi soir, afin de se protéger de la mer et de bénéficier d'une petite influence de la côte orientant le vent plus favorablement, le maxi-catamaran croisait ce matin à quelques milles seulement de lîle de Wight, laissant à bâbord lembouchure du Solent. Plus attentif que jamais à la progression de Gitana 13, Sylvain Mondon nous commentait la stratégie en cours : « Ces deux éléments conjugués permettent à Gitana 13 d'effectuer un long bord en bâbord amure depuis le phare d'Eddystone (dans la baie de Plymouth). Ce bord assez favorable lamènera jusqu'en approche du détroit du Pas-de-Calais, où le louvoyage au près reprendra jusqu'à Douvres. Les dernières heures en Mer du Nord et sur la Tamise pourront elles être effectuées à des allures portantes moins éprouvantes pour l'équipage.» Depuis la table à cartes du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild, Dominic Vittet complétait le scénario de ces dernières heures de mer : « Dans laprès-midi, le flux de Nord-Est va refuser progressivement (deviendra moins favorable à la marche du bateau, ndlr) en passant à lEst. Cela nous obligera à nouveau à tirer des bords en croisant la Manche. Après Eastbourne, nous devrions ainsi piquer vers le Touquet avant de remonter vers Douvres. Notre passage à la pointe Sud-Est de la Grande-Bretagne, marquera enfin le terme du louvoyage interminable qui dure depuis léquateur !» La fin du voyage de Gitana 13 approche La nuit prochaine ou demain matin, Lionel Lemonchois et ses hommes feront leur entrée sur la Tamise, bouclant ainsi un « tour du monde » atypique initié en janvier dernier. Il est fort à parier que lémotion sera grande demain au pied du Tower Bridge. 23/09/2008 - 12:22 - Parti de Hong-Kong le 14 août dernier pour tenter détablir un nouveau temps sur la Route du Thé, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild est à quelques centaines de milles de son but : précisément 385 milles en fin de matinée. Mais malgré la courte distance restant à parcourir à Lionel Lemonchois et à ses équipiers, Gitana 13 nest pas attendu à Londres avant jeudi 25 septembre au matin Et pour cause, un vilain vent de Nord-Est et une mer démontée compliquent la tâche des dix marins du Gitana Team. Ce mardi matin à 11h, alors que Lionel Lemonchois et ses hommes ont entamé leur 40ème jour de mer, le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild croisait à 20 milles au large de la chaussée de Sein et filait plein Nord en direction de la Pointe Bretagne. Ainsi, Gitana 13 devrait franchir la latitude de lîle dOuessant en début daprès-midi : « Cest assez drôle de revenir dans des coins bien plus familiers. Nous sommes passés au large de notre port dattache de la Trinité-sur-Mer ce matin, non sans une petite émotion pour les cinq dentre nous qui ont réalisé lensemble de la campagne. Gitana 13 avait largué les amarres fin novembre, il y a donc près de dix mois ! » confiait le navigateur embarqué. La nuit dernière, léquipage de Gitana 13 a essuyé un fort coup de vent, comme nous le décrivait Dominic Vittet : « la mer nous a freiné toute la nuit, elle était hyper cassante et lanémomètre a grimpé jusquà 33-34 nuds sur le pont ! Depuis, le vent est un peu moins fort mais toujours aussi mal orienté (vent de Nord-Est qui oblige Gitana 13 à remonter au près). Par contre, la mer ne nous fait pas de cadeaux. Le bateau tape beaucoup et il naime vraiment pas ça ! Tout comme nous.» En effet, entre les manuvres intenses sur le pont et le chaos des vagues qui exclu tout sommeil dans les bannettes, les hommes de Gitana 13 ont très peu dormi depuis leur passage au large du cap Finisterre, dimanche après-midi. Mais, malgré la fatigue et compte tenu des parages à fort trafic maritime quaborde actuellement léquipage, la vigilance demeure essentielle. Le temps étant un sujet de prédilection à bord de Gitana 13, les équipiers élaborent déjà calculs et statistiques sur leur tentative de record et plus particulièrement sur les jours passés à tirer des bords contre vents et courants : « Nous nous sommes amusés à un petit calcul. Cela fait aujourdhui 40 jours que nous avons quitté Hong-Kong et depuis notre départ nous avons fait quasiment 20 jours de près, soit la moitié de notre voyage Car hormis lOcéan Indien, qui nous a offert des glissades mémorables et la remontée de lAtlantique Sud, entre Bonne Espérance et léquateur, je crois que lon peut dire que la météo na pas été des plus clémentes avec nous ! Dautant plus quand on connaît laversion de notre beau navire pour ces conditions de vent de face.» Pour le « géant » aux couleurs du Groupe LCF Rothschild, le plan de route des prochaines heures est établi. Il est, en effet, prévu que Gitana 13 poursuive sa remontée plein nord, et ce jusquaux côtes anglaises, afin de sabriter de la mer formée qui sévit également en Manche. Puis débutera alors une longue remontée au louvoyage jusquà lentrée de la Tamise ; une arrivée jeudi 25 septembre au petit matin est toujours dactualité. 22/09/2008 - 14:11 - Le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild a fait son entrée dans le Golfe de Gascogne dimanche après-midi et navigue ce lundi à la latitude de Bordeaux ; une progression peu confortable au près dans des vents de Nord-Est soutenus, le tout combiné à une mer courte et formée. Mais à bord de Gitana 13, Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers sétaient préparés à ces derniers milles chaotiques. A 15h15, ils étaient à 550 milles de leur but courage ! Le passage du Cap Finisterre, à la pointe Nord-Ouest de lEspagne, na pas été une mince affaire pour les dix marins du Gitana Team : « Nous avons du tirer des bords tout le long de la pointe de Galice : au total près de vingt-trois virements ! Un rythme vraiment intense qui a énormément sollicité léquipage.» Depuis ses bureaux toulousains, Sylvain Mondon, qui ne se déconnecte que très rarement de son ordinateur, nous expliquait cet enchaînement de manuvres : « Gitana 13 a longé les côtes de Galice pour s'abriter de la houle et du vent plus défavorable au large. En effet, "à terre" le flux de Nord-Est soufflait entre 25 et 30 nuds (contre 35 à 40 nuds en rafales au large) et a permis de gagner suffisamment dans l'Est avant de débuter la traversée du Golfe de Gascogne. Ce décalage a nécessité de très nombreuses manuvres au ras des cailloux tout l'après-midi de dimanche et une bonne partie de la nuit. Mais la récompense pour l'équipage de Gitana 13 est d'effectuer la traversée au près en tribord amure dans des vents d'Est-Nord-Est, compris entre 20 et 25 nuds, et dans une mer avec des creux de 2 à 3 mètres. Ces conditions rendent la progression pénible mais beaucoup moins que si la traversée avait été tentée plus à l'Ouest, dans des vents plus forts et plus refusants.» Malgré tout, la vie à bord du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild demeure compliquée : « La mer nest pas très grosse, mais elle est plutôt courte et Gitana 13 plante très régulièrement dans les vagues. Nous avons droit à un arrêt buffet toutes les trois minutes, ce qui peut donner quelques figures de styles de certains équipiers. Dans ces conditions, dormir est quasiment un exploit ! » Le bruit de fond de la courte conversation du jour avec Léopold Lucet confirme largement cela. Ce flux de Nord-Est musclé que Lionel Lemonchois et son équipage exploitent au mieux depuis 24 heures, accompagnera le maxi-catamaran de 33 mètres pour toute la traversée du Golfe de Gascogne puis pour la remontée de La Manche. Le retour à des conditions de vents portants soutenus, plus favorables à Gitana 13, ne sera que pour les dernières heures du parcours, entre le Pas-de-Calais et l'arrivée dans la Tamise. LETA (Estimated Time Arrival) est toujours prévue entre le 24 fin de journée et le 25 septembre au matin. 20/09/2008 - 15:19 - Le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild progresse toujours en direction du cap Finisterre, quil devrait doubler demain matin. Mais cette navigation vent de travers, qui est loin dêtre de tout repos, réclame toute lénergie dun équipage déjà bien éprouvé par 37 jours de mer. Si lissue de cette tentative de record entre Hong-Kong et Londres est proche Gitana 13 passera sous la barre des 1 000 milles à parcourir dans la journée -, les derniers jours de mer nen demeurent pas moins délicats. Du près et des conditions musclées attendent en effet Lionel Lemonchois et ses neuf hommes déquipage. La voix de Dominic Vittet ce midi en disait long sur la nuit que venaient de passer les dix marins du Gitana Team. En allant flirter avec le centre de la dépression qui accompagne leur route vers le Cap Finisterre, les hommes de Gitana 13 ont dû composer avec des vents proches des 40 nuds et une mer courte et formée : « Cette nuit nous nous sommes fait secouer dans tous les sens. Nous sommes passés très près du centre de la dépression environ 20 milles afin dempanner avec un angle le plus favorable possible pour faire route vers Finisterre. Ce choix nous a donné des vents autour de 40 nuds, mais surtout une mer quasiment de face, courte, hachée, avec des creux de trois-quatre mètres » Dans ces conditions que lon peut qualifier de musclées dautant que Gitana 13 progressait au reaching -, la vie à bord du maxi-catamaran est tout simplement compliquée : « Sur le pont, les hommes de quart sont totalement rincés ; cest la douche permanente ! Ils sont capitonnés dans leur ciré et lon aperçoit uniquement les yeux rougis par les embruns. A lintérieur ce nest pas vraiment mieux, car dormir relève de lexploit, tout comme salimenter » racontait le navigateur embarqué. Mais Lionel Lemonchois et ses hommes sen accommodent fort bien, car ils savent que cest à ce prix quils parviendront à réduire la distance qui les sépare encore de larrivée à Londres. Au relevé de 15h15 (heure française), le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild devait encore parcourir 1 050 milles pour atteindre le terme de son voyage. Naviguant cet après-midi à la latitude de Lisbonne, léquipage du maxi-catamaran de 33 mètres profitait dun flux légèrement assagi 25 nuds mollissant à lapproche des côtes ibériques pour engranger les milles. En effet, un rendez-vous les attend au passage du cap Finisterre, à la pointe Nord-Ouest de lEspagne : « Le flux soutenu de Nord-Est que nous observons depuis plusieurs jours sur le Golfe de Gascogne ne semble pas vouloir partir. Nous avons désormais la quasi-certitude de devoir traverser cette zone au près dans des conditions musclées : Nord-Est compris entre 20 et 30 nuds selon les fichiers. Ca ne réjouit évidemment personne ici et nous attendons cela un peu comme le bouquet final dun feu dartifice ! Mais plus nous arrivons vite au cap et mieux ce sera pour la suite » concluait Dominic Vittet. Pointant encore à plus de 300 milles de Finisterre ce samedi après-midi, Gitana 13 devrait doubler le promontoire espagnol en fin de nuit prochaine ou demain matin et faire ainsi son entrée dans le Golfe de Gascogne. 19/09/2008 - 10:57 - A bord du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild, le moral est bien plus à la fête quhier. A force de patience et de persévérance, Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers sont parvenus à passer du bon côté de la dépression orageuse, qui sévit actuellement au large de Madère. Une excellente nouvelle, car désormais Gitana 13 fait route au portant en direction du cap Finisterre. Hier soir, léquipage de Gitana 13 se préparait à
une nouvelle nuit pénible dans des vents très faibles, mais
la météo en a décidé autrement
. cette
fois pour le plus grand bonheur de nos dix marins : « Le vent
est enfin dans le bon sens ! Nous avons envoyé le gennaker et nous
sommes donc au portant depuis le début de la matinée. Nous
nous attendions à une nuit épique dans la pétole
avec une absence totale de vent durant de longues heures. Mais finalement,
nous avons été à larrêt une petite heure
entre 4h30 et 5h30, au lieu des six heures attendues » nous
racontait un Dominic Vittet enthousiasmé
par ces conditions plus propices à une tentative de record. La nuit prochaine, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild croisera dans lOuest immédiat de Madère, distante de 167 milles ce matin, avant de négocier un nouvel empannage. Une énième manuvre qui permettra à Lionel Lemonchois et à ses hommes de faire route directe vers le cap Finisterre. Ce matin, Gitana 13 pointait encore à 880 milles de la pointe Nord-Ouest de lEspagne, quil espère doubler au mieux dans la nuit du 20 au 21 septembre. 18/09/2008 - 16:32 - Au bord du maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild, la remontée de lAtlantique Nord révèle toute sa finesse et sa difficulté. Largement ralentis par une longue traversée du Pot-au-Noir en fin de semaine dernière, Lionel Lemonchois et ses hommes doivent désormais faire face à un casse-tête météorologique au large des Canaries. Un passage délicat, comme le seront par la suite le Golfe de Gascogne et les derniers milles en Manche. En clair, pointant à 1 700 milles de Londres ce jeudi après-midi, léquipage de Gitana 13 devra saccrocher et ne pas perdre patience pour atteindre son but. Les marins possèdent une grande capacité à sadapter sans cesse aux changements météorologiques. Mais lorsquarrivent les derniers milles et que « la maison » nest plus très loin comparativement aux 13 000 milles parcourus depuis Hong-Kong - lenvie den finir se fait plus pressante ! : « Ce matin, alors que les fichiers de prévisions nétaient pas bons et que nous avancions péniblement à 10 nuds dans un vent capricieux, je dois dire que le moral des troupes nétait pas vraiment au beau fixe Mais depuis nous avons eu de nouveaux fichiers, plus optimistes, et la bonne humeur est de retour. Les derniers jours dun long voyage, comme la Route du Thé, sont toujours partagés entre lenvie darriver et la nostalgie de rentrer» nous confiait Lionel Lemonchois. Côté météo, les dix marins du Gitana Team savent quils peuvent compter sur le talent et la disponibilité de Sylvain Mondon pour tenter de déjouer les pièges qui se dressent sur leur route. Dailleurs, les échanges téléphoniques et mail entre le navigateur embarqué et le routeur à terre se multiplient ces derniers temps : « Gitana 13 est, au près, en approche dune dépression orageuse dans des vents de secteur Nord fluctuant au gré des descentes d'air froid associées. C'est pourquoi léquipage progresse à des vitesses modérées, comprises entre 10 et 15 nuds. Une tendance qui ne devrait pas sarranger, voire samplifier, la nuit prochaine et demain matin. En effet, dans une vingtaine dheures, le maxi-catamaran commencera la phase la plus délicate au sud de la dépression dans des vents assez faibles. Cette zone transitoire, située dans le nord-ouest immédiat des Canaries est néanmoins importante à franchir car à l'issue de ce passage les vents fraîchiront lentement au début puis rapidement ensuite, tout en s'orientant à l'Ouest puis au Sud-ouest au cours de la journée de vendredi » expliquait Sylvain Mondon avant de conclure : « Dès lors, Gitana 13 pourra glisser au portant à des vitesses supérieures à 20 nuds, ce qui lui permettra de se rapprocher rapidement du Cap Finisterre vendredi soir et samedi» ; un changement de régime que les dix marins attendent avec impatience, tant pour lheure ils en payent le prix fort. Partis de Hong-Kong le 14 août dernier, Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers ont attaqué ce jeudi matin leur sixième semaine de mer, en espérant quil sagira de la dernière. Car si lETA (Estimated Time of Arrival) exacte est bien difficile à donner aujourdhui, tous saccordent sur une arrivée à lentrée de la Tamise entre le 23 et le 25 septembre. Dici là, le Golfe de Gascogne et la Manche les attendent, ce qui sera loin dêtre une partie de plaisir : « Dès dimanche, le vent qui aura poursuivi sa rotation sorientera au secteur Est à l'approche du Golfe de Gascogne. C'est donc à nouveau du près dans des vents soutenus d'Est à Nord-Est que devra affronter Gitana 13 pour traverser le Golfe de Gascogne et la remontée de la Manche. Les dix marins du Gitana Team enchaîneront les virements jusqu'au Pas-de-Calais. C'est donc aux prix d'efforts importants que les derniers milliers de milles seront parcourus. Nul doute que la remontée de la Tamise jusqu'à Londres à des allures portantes sera un soulagement pour tout l'équipage, même si le trafic fluvial imposera une vigilance accrue jusqu'à la cité londonienne.» 17/09/2008 - 11:52 - Le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild a quitté le flux dalizé de Nord-Est aujourdhui pour sapprocher dune dépression orageuse au large de Madère. La négociation de ce phénomène (voir la carte), qui occupera Lionel Lemonchois et ses hommes dans les prochains jours, revêt une importance particulière car de cela dépendra la fin de parcours et la date darrivée de Gitana 13. Ce matin, il pointait ses étraves à moins de 2 000 milles de lentrée de la Tamise. Au programme de cette 34ème journée de navigation : virements de bords au près. En effet, léquipage du maxi-catamaran devra tirer des bords à lavant dune dépression orageuse qui leur arrive dEspagne. Mais cette dépression, loin dêtre classique, impose de longues réflexions aux stratèges de Gitana 13 : « Il sagit dune masse de chaleur venue dEspagne, qui sest transformée en une dépression orageuse. Cest la résultante dun gros choc thermique entre lair chaud présent dans notre Sud et lair froid qui descend du Nord. Pour linstant, la partie sud de ce phénomène a beaucoup de mal à sorganiser, ce qui nous pose quelques difficultés pour laborder » admettait Dominic Vittet. Les prochains journées de navigation prennent des allures de défi à bord de Gitana 13, car il faudra trouver le bon compromis pour espérer rejoindre le cap Finisterre dans les meilleurs délais : « Deux options soffrent à nous : nous pouvons soit tirer des bords en avant de la dépression et choisir de la traverser le plus tard possible, mais cela sous-entend beaucoup de près, ce qui vous laurez compris nest vraiment pas notre truc, ni celui du bateau! Soit nous tentons de contourner la dépression au plus vite par son sud pour bénéficier de vents portants, mais cela se fera au risque de rencontrer des zones de molles sur notre route.» Outre la météo, de nombreux sujets animent les conversations
sur le pont du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild.
Tout dabord, la nourriture qui après 34 jours de mer devient
un point récurrent ! Les marins commencent à se lasser de
laspect peu goûteux des plats lyophilisés ; plats qui
rappelons-le se présente sous forme de poudre à réhydrater
à leau chaude. Lintendant du bord ayant embarqué
40 jours davitaillement sur les demandes de son skipper, la diversité
commence à manquer et lalimentation devient quelque peu monotone.
On comprend ainsi aisément les envies de viande, fruits, légumes
et autres produits frais dont nous font part certains équipiers.
16/09/2008 - 09:35 - Le maxi-catamaran poursuit, en tribord amure, sa remontée de lAtlantique Nord. Et, si pour lheure, lactivité est quelque peu en veille à bord de Gitana 13, Lionel Lemonchois et ses hommes ne devraient pas tarder à reprendre du service. La négociation dune dépression orageuse au large de Madère saura, en effet, leur donner du grain à moudre. « Sur le pont cest encore la nuit, mais nous profitons dune pleine lune magnifique, ce qui est très agréable pour les quarts de veille qui peuvent régler et barrer plus facilement. Les alizés de Nord-Est se maintiennent entre 13 et 18 nuds, mais contrairement à hier, nous commençons à avoir un peu de mer. Une houle de Nord Nord-Est peu sympathique vient secouer notre maxi-catamaran » confiait Dominic Vittet dans ses premiers mots. La route qui mène le maxi-catamaran de 33 mètres au large de la péninsule ibérique est loin dêtre rectiligne. Au gré des fluctuations de direction des alizés, les marins du Gitana Team adaptent leur trajectoire, comme ce fut le cas ce matin : « Dans la nuit, nous avons viré de bord. Nous avons profité dune légère ondulation pour faire un petit recalage dans lEst en bâbord amure. cela nous a permis dêtre un peu plus proches de lorthodromie (route directe, ndlr) ; ça fait du bien au moral dêtre à 30° et non à 60° de la route » Mais depuis, Lionel Lemonchois et ses neuf hommes déquipage ont remis le cap au Nord-Ouest, repassant ainsi tribord amure. Ce long bord, qui conduira Gitana 13 aux portes de lanticyclone des Açores, ne devrait prendre fin que demain, mercredi. Au fil des bulletins météos, les observations se confirment ou sinfirment. Et malheureusement pour léquipage de Gitana 13, cest un scénario défavorable qui semble sétablir sur la fin de leur tentative de record entre Hong-Kong et Londres : « Nous sommes un peu déçus par la météo peu sympathique qui se dessine devant nos étraves. Il y a trois jours, la situation était bien plus clémente et elle le redeviendra dailleurs dici trois jours nous passons juste au mauvais moment ! Mais on relativise, cela fait partie intégrante de notre sport. Lorsque lon part sur des records tels que la Route du Thé, on accepte cette part dincertitude » expliquait le navigateur embarqué. En effet, un flux de Nord-Est très soutenu semble vouloir sétablir dans le Golfe de Gascogne et en Manche dans les prochains jours. Si cela se confirme, les 600 derniers milles du maxi-catamaran ne seront pas des plus faciles. Mais, pour lheure, Lionel Lemonchois et ses hommes se concentrent sur leur objectif à court terme : rejoindre la bordure sud dune dépression orageuse en formation pour espérer toucher des vents de sud, synonymes dune progression plus rapide vers le Cap Finisterre. Explication : une zone de chaleur et dorages se situe actuellement dans lOuest de lEspagne. Cette dernière se développe et va se transformer en dépression orageuse qui fera route vers les Açores. Léquipage de Gitana 13 va chercher à profiter de cette situation pour accrocher des vents portants et remonter plus rapidement le long des côtes du Portugal et de lEspagne. Les marins du Gitana Team devraient pouvoir choquer les écoutes en fin de semaine, à partir du 19 septembre, au prix de longues heures au près. 15/09/2008 - 10:10 - La tâche na pas été aisée, mais le Pot-au-Noir nest plus quun souvenir dans le sillage de Gitana 13, qui navigue depuis hier après-midi tribord amure dans les alizés de lhémisphère Nord. Avec plus de 32 jours de mer à leur actif, Lionel Lemonchois et ses hommes doivent encore parcourir 2 467 milles pour rejoindre le pont Elisabeth II à lentrée de la Tamise, terme de leur voyage. Le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild croise actuellement au large de larchipel du Cap Vert, quil a choisi de laisser à bâbord. Malgré la proximité des côtes, la communication est
mauvaise en ce lundi matin. Mais après plusieurs essais infructueux,
Léopold Lucet parvient à nous
donner des nouvelles du bord : « Il est 9h du matin en France,
mais cest encore la nuit ici et nous apercevons seulement les premières
lueurs du jour. Nous sommes au près, comme prévu, avec un
vent de 10-15 nuds. Nous avons une légère houle depuis
trois-quatre heures mais très longue, ce qui nous permet davancer
entre 13 et 15 nuds ; cest plutôt calme.»
Lionel Lemonchois et ses hommes profitent
ainsi de cette navigation paisible dans les alizés de Nord-Est
pour reprendre des forces. Mais la récupération sera de courte durée pour Lionel Lemonchois et ses neuf hommes déquipage. Car comme nous le précisait Sylvain Mondon, les prévisions de la remontée de lAtlantique Nord semblent se confirmer : « La situation est actuellement assez complexe puisque le flux d'ouest perturbé habituellement présent entre 40 et 50° Nord est dévié vers l'Islande par des hautes pressions qui s'installent sur les îles britanniques. Cette configuration permet à une dépression orageuse de se développer sur l'Espagne en début de semaine puis de se décaler entre Madère et les Açores en fin de semaine. Puisque aucun front ne pourra amener des vents portants synonymes de progression rapide, il faudra exploiter ceux produits par cette dépression orageuse évoluant lentement. Néanmoins, pour rejoindre ces vents favorables de secteur Sud, compris entre 20 et 25 nuds, il faudra préalablement naviguer au près plusieurs jours et franchir la dorsale résiduelle de l'anticyclone des Açores.» 13/09/2008 - 11:45 - Ce samedi matin, alors que Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers entament le 30ème jour de mer de leur tentative de record entre Hong-Kong et Londres, Gitana 13 navigue par le travers de la Sierra Leone. Une progression en dents de scie due aux effets du Pot-au-Noir qui ne semble pas encore décidé à libérer le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild. La patience est plus que jamais de rigueur à bord de Gitana 13. Toujours aux prises des caprices de la Zone de Convergence Inter-Tropicale, avec ses vents instables et bien souvent faibles, les marins du Gitana Team restent calmes et profitent de la moindre opportunité pour engranger des milles, à limage de la nuit dernière : « Nous avons profité dun grain venté pour accrocher un bon flux et progresser à 20 nuds de moyenne durant trois heures. Cest court, mais nous savons que ces quelques heures à progresser sur la route à une vitesse soutenue sont importantes pour la suite » expliquait Ronan Guérin en milieu de matinée. Fraîchement embarqué sur Gitana 13 pour la Route du Thé, Ronan nous faisait part de lexpérience quil vit actuellement : « Je navais jamais navigué à bord dun bateau tel que Gitana 13 ; je suis bien plus habitué à la monotypie et aux figaros (monocoque de dix mètres, ndlr). Ce qui pour moi est particulièrement enrichissant dans cette aventure cest le côté « sport déquipe ». Les manuvres peuvent réclamer jusquà lensemble de léquipage et tous nous jouons un rôle important dans la marche du bateau. Il y a naturellement des barreurs attitrés, à commencer par les chefs de quart, mais dans les faits tous les équipiers se relayent à la barre, ce qui est très appréciable. Lionel est un excellent meneur dhommes : il nous laisse libres de nos choix et nous confie des responsabilités, mais il nest jamais loin ! Discrètement, il orchestre » La journée qui sannonce ne promet pas dêtre très productive pour les hommes du maxi-catamaran, mais cest à ce prix quils parviendront à sextraire du Pot-au-Noir et à toucher les alizés de Nord-Est, synonymes dune navigation dans des vents, certes contraires, mais plus réguliers. La transition entre ces deux phénomènes débutera dans laprès-midi pour Lionel Lemonchois et ses hommes. Le franchissement de la Zone de Convergence Inter-Tropicale requiert toute lattention et lénergie de léquipage mais déjà à la table à cartes, les esprits se portent sur les conditions à venir. Epaulé comme toujours par Sylvain Mondon, le routeur du Gitana Team, Dominic Vittet étudie les scénarios. Actuellement, lanticyclone des Açores, qui se situe entre larchipel portugais et lEspagne, se désagrège pour se placer sur le continent européen. Mais dès mardi, la zone de hautes pressions reprendra sa place sur les Açores, avec une dépression en formation sur lîle de Madère. Une configuration qui pour lheure ne fait pas les affaires du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild. Mais comme toujours, avec la météo rien nest figé et tout peut encore évoluer. Alors patience ! 12/09/2008 - 11:03 - Depuis quelques heures, Lionel Lemonchois et ses neuf hommes déquipage font face aux aléas du Pot-au-Noir et se débattent avec les caprices dEole pour gagner vers le Nord. Le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild doit, en effet, trouver la porte de sortie de la Zone de Convergence Inter-Tropicale pour toucher les alizés de Nord-Est et naviguer enfin dans un flux plus établi. De retour dans lhémisphère Nord depuis 24 heures,
les marins du Gitana Team sont rapidement tombés dans le vif du
sujet. La zone dinstabilité du Pot-au-Noir est belle et bien
présente, avec ses lignes de grains et ses vents évanescents
qui viennent éprouver les nerfs des navigateurs : « Cette
nuit, nous avons trouvé un cumulonimbus géant sur notre
route ! Cette rencontre a occasionné une nuit dactivité
intense à bord de Gitana 13
Les vents nont pas cessé
de changer et ils ont fait plusieurs fois « le tour de la paroisse
». Avec pour conséquence immédiate beaucoup de manuvres
sur le pont et des quarts de stand by sollicités en permanence
par les quarts de veille. Les heures de sommeil ont été
quasi inexistantes ! » expliquait un Dominic
Vittet légèrement fatigué. En effet, alimenté
par Sylvain Mondon dimages satellites de grande précision
tout au long de la nuit, le navigateur embarqué na pas non
plus chômé à la table à cartes pour tenter
de composer avec ces conditions orageuses. Dans les prochaines heures, Dominic Vittet espérait bien pouvoir tirer parti du cumulonimbus à lorigine de lagitation de la nuit : « Il semblerait que notre gros nuage se transforme en dépression tropicale. Et si cela se confirme, nous espérons quelle génère du vent, nous permettant ainsi de parcourir les milles qui nous séparent encore de la sortie du Pot. Mais ce nest pas simple, la masse est instable et il est difficile de prévoir quoi que ce soit.» Les hommes de Gitana 13 sont vigilants : ils le savent, à tout moment, ce vent capricieux peut leur jouer un mauvais tour et sévanouir sans crier garde. Flashé à 4 puis à 1,4 nuds en début de matinée, le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild avait depuis repris de la vitesse. Mais pour combien de temps ? Gitana 13 doit encore parcourir 300 milles avant dêtre sorti daffaire et de toucher les alizés de Nord-Est. Débutera alors une navigation au près bon plein vers les Açores. 11/09/2008 - 17:00 - Cette nuit, à 3h46 (heure française), le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild a franchi léquateur, repassant ainsi dans lhémisphère Nord de lOcéan Atlantique. Une zone que Lionel Lemonchois et ses hommes avaient laissé dans leur sillage le 23 janvier dernier, lors de la Route de lOr. Après quatre semaines de mer, léquipage de Gitana 13 nest plus très loin du but 3 200 milles à 15h30 , mais la dizaine de jours restante sannonce délicate à négocier. LAtlantique Nord se montrera t-il coopérant avec les marins du Gitana Team ? Rien nest moins sûr ! Avant toute chose, il convient dexpliquer une nouvelle fois, ce quest le flux de Mousson africaine : dans une situation standard, le Pot-au-Noir zone de vents faibles et instables provoquée par lopposition des alizés de lhémisphère Nord (secteur Nord-Est) et ceux de lhémisphère Sud (secteur Sud-Est) est plus étendu à lEst. Par conséquent, les marins ne tentent guère de le franchir près des côtes africaines. Mais certaines années, un flux de mousson, qui génère des vents de Sud-Ouest le long des cotes africaines entre le golfe de Guinée et le Sénégal, peut se former et venir troubler le scénario originel. On observe ce phénomène lorsque le continent africain chauffe suffisamment (en période estivale) pour créer une dépression thermique qui dévie les alizés de Sud Est de lhémisphère Sud. Gitana 13 profite aujourdhui de cette situation pour raccourcir sa distance au but. « Nous avons franchi léquateur en catimini au beau milieu de la nuit, le quatrième de Gitana 13 depuis le début de lannée ! Nous attaquons désormais la partie compliquée de cette remontée, avec beaucoup dincertitude. Dun fichier à lautre, ça bouge pas mal ! » expliquait Dominic Vittet. Un propos développé par Lionel Lemonchois : « Nous avons peur quune dépression, qui était sur le continent africain mais qui sest décalée dans lAtlantique, ne vienne affaiblir leffet de Mousson. Alors aujourdhui, nous croisons les doigts pour que ce vent de Sud-Ouest soit malgré tout suffisamment soutenu pour nous permettre de grimper jusquau 8° Nord, où se situe actuellement léquateur météorologique (Pot-au-Noir, ndlr).» « Nous tentons une option Il y a quelques jours nous avons choisi daborder le Pot-au-Noir en empruntant la route Est. Le pari est risqué, mais en vaut la chandelle, car si ça marche nous aurons gagné un temps considérable. » En effet, si le flux de Mousson navait pas été installé, le maxi-catamaran aurait du se décaler de plus de 500 milles dans lOuest pour espérer un passage efficace de la Zone de Convergence Inter-Tropicale. Désormais contraints de gagner dans le Nord coûte que coûte, Lionel Lemonchois et ses neuf hommes déquipage se montrent opportunistes. Car après le passage du Pot-au-Noir, prévu ce week-end, ils devront négocier la transition avec lalizé de Nord-Est, qui souffle à la sortie et qui leur promet dores et déjà une navigation au près. Pour Lionel Lemonchois et quatre de ses fidèles Zolive, Léo, Ludo et David -, laventure dure depuis plus de dix mois et le retour dans lhémisphère Nord leur rappelle que bientôt elle touchera à sa fin. Mais à bord de Gitana 13, lheure est bien plus à savourer ces derniers jours de mer quà se laisser gagner par un semblant de nostalgie. Dautant que lAtlantique Nord semble encore réserver de nombreuses surprises à nos dix marins. Il ne leur faudra pas manquer dénergie et de lucidité pour rejoindre lentrée de la Tamise. 10/09/2008 - 10:17 - Le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild profite pleinement des derniers effets de lalizé de Sud-Est pour aligner les milles. 22 nuds de moyenne sur les dernières 24 heures, une mer plate et des températures en hausse, la vie a un goût de paradis aujourdhui à bord de Gitana 13. Naviguant ce mercredi matin par 5°Sud et 13°Ouest, Lionel Lemonchois et ses hommes devraient atteindre léquateur en début de nuit prochaine. En franchissant léquateur pour la quatrième fois de sa campagne de records, Gitana 13 basculera la nuit prochaine dans lhémisphère Nord. Et alors que Lionel Lemonchois et ses neuf hommes déquipage attaquent leur 27ème jour de mer, 3 700 milles - soit quasiment léquivalent dune « Route du Rhum »- séparent encore Gitana 13 de Londres. Mais si pour lheure, le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild bénéficie de conditions portantes et relativement rapides, cela changera dans les prochains jours, comme nous lexpliquait le navigateur embarqué : « A lapproche de léquateur, le vent mollira tout en refusant mais nous entrerons dans lhémisphère Nord à la faveur dun phénomène de mousson, bien établi le long des côtes africaines. Ce flux de Sud-Ouest devrait nous accompagner jusquau Sénégal même si des grains et des zones de vents instables, plutôt faibles, sont à envisager nous allons tout de même traverser le Pot-au-Noir ! Par contre, les prévisions, qui se confirment jour après jour, nous promettent des vents contraires du Nord-Est entre le Sénégal et lEurope. Ce qui signifie forcément que nous aurons des bords à tirer ! Bien quil soit encore un peu tôt pour garantir ces données et pour établir des stratégies sur cette dernière partie, une chose est sûre : notre rythme va ralentir. » Outre ses connaissances météorologiques, Dominic
Vittet se passionne pour les statistiques. Ainsi, il sest
aventuré dans un calcul dETA (Estimated Time of Arrival,
ndlr) tout à fait intéressant, mais à mettre au conditionnel
tant la route qui mène à Londres est encore longue et semée
dembûches : « Je pense que nous pouvons espérer
boucler ce record dans 10 à 12 jours. Je me suis appuyé
sur les statistiques de nos journées moyennes sur la Route de lOr.
Et, tout compris, on peut considérer quen moyenne nous parcourons
350 milles par jour. Une distance qui peut paraître assez faible
mais qui sexplique très facilement. » En effet,
les phénomènes météos se déplacent
dEst en Ouest ou inversement et lorsque les voiliers participent
à des courses ou records suivant ces axes, ils accompagnent les
systèmes météos. Mais, pour Gitana 13, la donne est
tout autre, du moins sur la Route du Thé. Le maxi-catamaran réalise
un parcours Nord-Sud et Sud-Nord, qui le contraint à traverser
les phénomènes et non à les accompagner. Doù
de nombreuses zones de transitions marquées et des changements
incessants de conditions qui ralentissent nettement la progression et
font chuter la moyenne. Selon les dernières observations, la zone équateur / Pot-au-Noir devrait se montrer plutôt clémente avec Gitana 13. Même si il est toujours délicat davancer des théories dans ces latitudes réputées aléatoires. Par contre, lAtlantique Nord sannonce dores et déjà délicat à gérer pour léquipage de Lionel Lemonchois : « Tout est possible sur cette dernière partie Cest un peu comme une pochette surprise, dont nous ne connaissons pas encore le contenu. » Nous voilà prévenus ! 09/09/2008 - 11:37 - Après 26 jours de mer, Gitana 13 a parcouru plus de 8 700 milles et devait encore couvrir 4 200 milles ce mardi matin, pour atteindre le pont Elisabeth II à lentrée de la Tamise, terme de son voyage sur la Route du Thé. Progressant toujours cap à lOuest dans les alizés de lhémisphère Sud, Lionel Lemonchois et ses hommes empanneront dans la journée, en direction de léquateur et du fameux Pot-au-Noir. « Nous avons récupéré du vent depuis hier après-midi. Lalizé est soutenu et souffle entre 20 et 25 nuds, ce qui permet aux barreurs de soffrir de belles sessions de glisse. Nous sommes quasiment au milieu de lAtlantique loin de tout » confiait Dominic Vittet, avant de nous dresser « le plan dattaque » de Gitana 13 pour les prochains jours : « Notre empannage vers le Nord ne devrait pas tarder. Cest un moment important en termes de stratégie et cest pourquoi nous ne cessons daffiner notre timing avec Sylvain Mondon, à terre, et Lionel.» En effet, léquipage du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild, va profiter dun cas de figure peu courant pour aller franchir léquateur et surtout le Pot-au-Noir, un peu plus au Nord : « En empannant (changement damure au portant, ndlr) aujourdhui, lobjectif est de remonter plein Nord, tribord amure, et de profiter au maximum du flux de mousson africaine (vents de Sud-Ouest) pour franchir le Pot-au-Noir dans son Est. Une opportunité qui va nous permettre de « couper le fromage » et de gagner de précieux milles sur la route » se réjouissait le navigateur embarqué. Sylvain Mondon nous apporte des éclaircissements sur ce scénario peu classique, mais qui se révèle être une belle opportunité pour Lionel Lemonchois et ses neuf hommes déquipage : « Le Pot-au-Noir ou Zone de Convergence Inter-Tropicale est provoquée par lopposition des alizés de lhémisphère Nord (secteur Nord-Est) et ceux de lhémisphère Sud (secteur Sud-Est). Cette zone est synonyme de vents instables, avec une alternance de calmes et de violents grains. Dans une situation standard, le Pot-au-Noir se trouve être plus étendu à lEst et donc bien souvent très difficilement franchissable près des côtes africaines. Mais parfois, un flux de mousson, qui génère des vents de Sud-Ouest, peut se former et venir troubler le scénario originel. On observe ce phénomène lorsque le continent africain chauffe suffisamment pour créer une dépression thermique qui dévie les alizés de Sud Est de lhémisphère Sud. Et cest justement le cas en ce moment au large des côtes de la Guinée, du Sierra Leone ou encore de la Côte dIvoire. » Les dernières prévisions permettent toujours despérer un retour du maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild dans lhémisphère Nord, pour la journée du jeudi 11 septembre. 08/09/2008 - 13:15 - Parti de Hong-Kong depuis 25 jours, Gitana 13 a franchi en fin de matinée le méridien de Greenwich et navigue de nouveau dans des longitudes Ouest. Pointant à 400 milles de lîle de Sainte-Hélène et naviguant par le travers de lAngola, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild poursuivait sa route, toujours accompagné dun alizé de Sud-Est compris entre 10 et 15 nuds. Un flux qui devrait néanmoins se renforcer dans les prochaines heures. Dici là, Lionel Lemonchois et ses hommes en profitent pour « recharger les batteries » avant le grand sprint final. « La mer est plate et le vent souffle entre 10 et 15 nuds. Gitana 13 marche entre 15 et 20 nuds sous gennaker. En ce moment, cest tout droit, il ny pas de manuvres et pour une fois ça ne mouille pas sur le pont ! Les garçons en profitent pour papoter sous les casquettes ou saccorder du temps libre » confiait Dominic Vittet lors du coup de fil matinal quotidien. Si certains sisolent pour lire ou se lancent dans des lessives, dautres en profitent pour vérifier et entretenir les éléments mécaniques du maxi-catamaran. Cest le cas dOlivier Wroczynski et David Boileau qui ont passé leur dimanche dans la cale moteur. Objectif de lopération : nettoyer les démarreurs et retendre les courroies. Une chose est sûre, la période de calme que connaissent actuellement Lionel Lemonchois et ses hommes est appréciée de tous. Car dici quelques jours, ils savent bien que le rythme sera tout autre à bord du maxi-catamaran de 33 mètres : « Cette période de récupération est importante et léquipage sait en profiter pleinement. La partie Equateur / Pot-au-Noir pourra savérer délicate ou tout du moins exigeante pour léquipage : beaucoup de manuvres, du stress et peu de repos » ajoutait le navigateur embarqué. Côté « environnement », Dominic nous dressait une description peu habituelle dun ciel classique dalizé : « Le ciel est très voilé depuis que nous avons commencé notre remontée de lAtlantique. Les garçons ne cachent pas leur impatience de retrouver un peu de chaleur, car pour lheure, il fait encore froid. La nuit, pantalons de ciré, polaires et vestes légères demeurent indispensables. Hier, nous avons pu observer des albatros dans notre sillage, ce qui est assez incroyable à ces latitudes ! Mais il ne faut pas oublier que dans lhémisphère Sud, nous sommes en hiver actuellement.» 06/09/2008 - 10:59 - Toutes voiles dehors, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild profite désormais de belles glissades, accompagné par le flux de Sud-Est si caractéristique de lhémisphère Sud. Calés dans cette veine de vent, Lionel Lemonchois et ses hommes poursuivent leur remontée vers léquateur et réfléchissent dores et déjà à la négociation du fameux Pot-au-Noir. Un choix de passage qui déterminera la route empruntée par Gitana 13 dans les prochains jours. Hier, le maxi-catamaran de 33 mètres est venu flirter le long des rivages namibiens ; loccasion pour les neuf hommes déquipage dadmirer le désert et les paysages magiques de ce pays méconnu. Mais plus que la contemplation, les hommes de Gitana 13 étaient venus chercher une accélération de lalizé, observée à la côte : « Le vent a grimpé jusquà 35 nuds et Gitana 13 était alors sous petit gennaker avec un ris dans la grand voile. Depuis nous sommes repassés dans un régime dalizé plus classique : compris entre 15 et 20 nuds et toute la toile est sur le pont. La mer sest largement calmée mais nous avons toujours une petite ondulation, qui nous rappelle que les dépressions australes circulent non loin dans le Sud » expliquait Dominic Vittet. Tandis que les équipiers ont profité du grand beau temps et des conditions de navigation clémentes pour réaliser un grand ménage à bord de Gitana 13 - lessivage des coursives à la javel, rangement assidu des espaces de vie, organisation des vivres pour le reste du voyage -, Lionel Lemonchois sest quant à lui attelé à la réparation de la poutre avant tribord. Une opération que nous décrivait le navigateur embarqué, tout en saluant les talents techniques de leur capitaine : « Lionel sait tout faire de ses dix doigts il est perfectionniste et a une véritable passion pour le bricolage. Il a construit deux 6,50 (bateaux de la Mini-Transat) de ses propres mains et fut préparateur de nombre de navigateurs ou navigatrices (Isabelle Autissier, Catherine Chabaud ). Assisté de David pour la préparation du matériel, Lionel a stratifié la peau extérieure de la coque tribord, à laide de bande de carbone et de résine, afin détanchéifier la fissure. Il sagit de la première partie de la réparation, car dans les prochains jours, lorsque leau infiltrée se sera évacuée, il procédera à la réparation intérieure de la plaie.» A cette époque de lannée, lhiver sévit
dans lhémisphère Sud, contrairement à lhémisphère
Nord qui quitte doucement lété
Si cela a compliqué
la tâche des marins du Gitana Team dans le contournement de lAfrique
du Sud, cest aujourdhui un avantage. En effet, l'alizé
de Sud-Est qui se prolonge au delà de l'équateur à
cette saison, permettra de propulser Gitana 13 à vive allure jusqu'en
bordure du Pot-au-Noir, situé vers 4 degré Nord et encore
distant ce matin de 2 400 milles. 05/09/2008 - 11:21 - Gitana 13 a attaqué la remontée de lAtlantique après avoir doublé, le légendaire cap de Bonne Espérance. voir les cartes ci-dessous Peu véloce dans les dernière heures, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild peine, ce matin, à sextirper des griffes dune zone de vents faibles. Mais quimporte, car bientôt, Lionel Lemonchois et ses hommes le savent, ce sont les alizés de Sud-Est qui soffriront à eux : un tapis roulant jusquaux portes de léquateur. On parle généralement du calme avant la tempête pour Gitana 13 ladage serait à inverser ! Les éléments déchaînés de la pointe sud-africaine ont laissé place à des vents évanescents et à une mer assagie, tandis que le maxi-catamaran de 33 mètres longe les côtes africaines en direction de léquateur. Une situation due à des résidus de la dorsale de lAnticyclone de Sainte-Hélène : « nous avons été rattrapés par une zone de calmes vers 2h du matin. Cela nentrait pas vraiment dans notre programme mais nous faisons avec. Dehors, la mer est lisse malgré quelques résidus de houle, et lanémomètre ne dépasse guère les 5 noeuds ! Nous navons pas beaucoup avancé cette nuit, encerclés par les tentacules de cette molle (zone de vents très faibles, ndlr)» concédait le navigateur embarqué ce matin. Mais ce calme météorologique na pas pour autant été synonyme dune baisse de régime à bord de Gitana 13. En effet, ce petit temps a réclamé, de la part de nos dix marins, une attention de tous les instants. Régler le bateau au mieux pour exploiter les moindres risées et espérer ainsi se libérer et trouver la sortie, telle était la motivation des hommes de Lionel Lemonchois : « Sur le pont, lactivité a été assez intense toute la nuit. Les idées reçues pourraient laisser penser : pas de vent, pas defforts mais cest tout linverse. Le peu de vent nous autorise certes à une ambiance décontractée mais sollicite énormément les organismes : déplacements des voiles pour équilibrer les poids, réglages fins, manuvres (empannages, envoi du gennaker) ; quart de veille et quart de stand by se côtoient fréquemment sur le pont » expliquait celui que lon surnomme Mino. Le skipper de Gitana 13 na pour lheure pu débuter la réparation de lavarie survenue mardi dernier ; une fissure de 80 cm au niveau de la poutre avant tribord : « Malgré les calmes, Lionel na pas encore pu démarrer sa réparation. Car panser la plaie de notre navire nécessite de la tranquillité, mais également quelques degrés de plus. Une chaleur indispensable pour que la résine prenne. En attendant que nous gagnions suffisamment au Nord et que lensemble des conditions soient réunis, Lionel élabore son scénario et prépare tous les détails de lintervention » racontait le navigateur embarqué. Les prémices dun flux de secteur Est Sud-Est commençant à souffler, ce matin, dans les voiles du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild, la sortie ne devrait plus être très loin. Dès lors, Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers tâcheront de gagner au maximum dans le Nord, afin de trouver les alizés établis de Sud-Est, synonymes dautoroute vers léquateur. 04/09/2008 - 15:31 - Partis de Hong-Kong le 14 août dernier pour établir un nouveau temps de référence sur la Route du Thé (Hong-Kong / Londres), le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild a franchi le cap de Bonne Espérance ce jeudi matin, peu avant 8 heures (heure française).(voir photo) Une bien belle manière pour Lionel Lemonchois et ses hommes de célébrer leur trois semaines de mer. Contraints de patienter plus de 36 heures à labri de la Baie dAlgoa (sur la côte sud-est de la pointe africaine), pour laisser passer une forte tempête, les dix marins ont par la suite dû composer avec des éléments déchaînés pour rejoindre le cap. Pointant aujourdhui à 6 000 milles du but, Gitana 13 signe son retour dans lAtlantique ; un océan quil avait quitté le 8 février dernier en doublant le cap Horn en direction de San Francisco. « Nous avons passé Bonne Espérance ce jeudi matin au lever du jour, en passant à moins de trois milles du phare de Cape Point ! » tels étaient les premiers mots de Lionel Lemonchois. Mais plus que le franchissement du fameux promontoire, la réjouissance du skipper de Gitana 13 vient du fait que les conditions hostiles séloignent : « Nous sommes désormais sous grand voile haute et gennaker, et même si le vent nest pas très fort environ 10 noeuds , cest un bonheur pour léquipage de retrouver des sensations de glisse. Depuis notre passage à la longitude de la Réunion, les conditions de navigation ont été difficiles. Mais, une nouvelle fois, léquipage et le bateau ont su faire face. Tout cela est derrière nous maintenant ! Le ciel est bleu et les quarts se sont lancés dans un grand ménage du navire.» Rappelons tout de même que le maxi-catamaran sort blessé de son « duel » avec les mers du Sud. En effet, mardi en fin daprès-midi, alors que Gitana 13 se trouve en plein front dépressionnaire au sud de la pointe africaine, Lionel Lemonchois avertit son équipe à terre dune avarie à bord du maxi-catamaran de 33 mètres. Dans le choc des vagues, une fissure est apparue au niveau de la poutre avant tribord : « Alors que nous allions vers le front, que lon savait virulent, le vent est monté graduellement. Léquipage, qui avait tout à fait anticipé ce forcissement, avait parfaitement adapté la voilure pour que Gitana 13 souffre le moins possible. Nous avons eu jusquà 55 nuds au plus fort du système. Mais plus que la force du vent, cest la mer qui nous a posé problème. Elle na cessé de grossir pour atteindre 6 à 7 mètres de creux. Comme nous naviguions face au courant, la mer était abrupte et assez cassante. Dans une vague, plus forte que les autres, Gitana 13 est retombé lourdement. Ca a été le choc de trop ! Lors de limpact, il faisait nuit noire, la mer était encore très formée et nous ne pouvions rien faire de plus. Nous avons donc décidé de nous mettre à la cape pour la nuit, afin de pouvoir inspecter lavarie au lever du jour. Il sagit dune fissure de plus de 80 cm à lavant de la poutre avant tribord. Celle-ci ne semble pas porter préjudice à la structure du bateau et nous navons constaté aucun élargissement de la fissure. Nous disposons du matériel nécessaire à bord pour réparer. Il nous faut uniquement attendre des conditions plus clémentes.» Pour le Gitana Team, le cap de Bonne Espérance est aujourdhui bien nommé. Fini le près, la mer qui cogne une semaine de portant se profile désormais devant les étraves du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild. Lespoir renaît et léquipage de Lionel Lemonchois attaque cette quatrième semaine de navigation avec un moral au beau fixe ! 03/09/2008 - 11:07 - Ce mercredi matin, alors que léquipage du maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild attaque son vingtième jour de mer, le cap des Aiguilles est encore à 90 milles de ses étraves. Malgré les prévisions données hier, Gitana 13 accuse un léger retard dans sa progression. La conséquence dune journée difficile tant pour les hommes que pour le matériel. Aux prises avec un nouveau front dépressionnaire Gitana 13 a souffert, et Lionel Lemonchois et ses hommes déplorent une avarie au niveau de la poutre avant tribord. On peut dire que lentrée dans lAtlantique Sud se mérite ! Joint par son équipe à terre, Lionel Lemonchois revenait sur les circonstances de lavarie, survenue hier après-midi à bord de Gitana 13: « Alors que nous allions vers le front, que lon savait virulent, le vent est monté graduellement. Léquipage, qui avait tout à fait anticipé ce forcissement, avait parfaitement adapté la voilure pour que Gitana 13 souffre le moins possible. Nous avons eu jusquà 55 nuds au plus fort du système. Mais plus que la force du vent, cest la mer qui nous a posé problème. Elle na cessé de grossir pour atteindre 6 à 7 mètres de creux. Comme nous naviguions face au courant, la mer était abrupte et assez cassante. Dans une vague, plus forte que les autres, Gitana 13 est retombé lourdement. Ca a été le choc de trop ! » concédait le skipper de Gitana 13, avant de poursuivre : « Il faisait nuit noire, la mer était encore très formée et nous ne pouvions rien faire de plus. Nous avons donc décidé de nous mettre à la cape pour la nuit, afin de pouvoir inspecter lavarie au lever du jour. Il sagit dune fissure de plus de 60 cm à lavant de la poutre avant tribord. Mais daprès nos premiers éléments elle ne porte pas préjudice à la structure du bateau. Nous continuons cependant les investigations avec léquipe du Gitana Team à terre. » Depuis 6h (heure française), le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild sest remis en route en direction du Cap, tout en restant vigilant et en adoptant une voilure réduite. Les nombreuses compétences en composites réunies à bord de Gitana 13 et le matériel embarqué devraient permettre à léquipage de réparer lavarie de façon autonome. Une opération qui devra cependant patienter jusquà larrivée de conditions plus clémentes. Le point positif de ce début de journée est que les conditions de navigation et la vie à bord de léquipage sont se nettement améliorées depuis quelques heures. Le vent souffle désormais entre 15 et 22 nuds et la mer sest largement dégonflée, devenant ainsi bien plus praticable. 02/09/2008 - 10:03 - Après 48 heures darrêt forcé dans la baie de Algoa, devant la ville de Port Elizabeth, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild sest remis en route hier, peu avant 18h30, pour sa tentative de record de la Route du Thé. Direction le cap des Aiguilles et le cap de Bonne Espérance, à la pointe Sud de lAfrique. Des passages qui sannoncent musclés, malgré la période daccalmie dont profitent pour lheure Lionel Lemonchois et ses équipiers. Après 19 jours de mer, Gitana 13 pointe à mi-parcours. Hier à 21h20 locale, 18h20 heure de Paris, cest au soleil couchant que les hommes de Gitana 13 ont hissé la grand voile et déroulé le solent pour reprendre le large. Le plus fort de la tempête, qui a balayé la pointe sud-africaine tout au long du week-end, étant passé, il nétait pas question pour Lionel Lemonchois et ses hommes de perdre une minute de plus dans leur tentative de record entre Hong-Kong et Londres. Malgré tout, sur le pont, lappréhension est palpable tant durant deux jours les marins ont vu les flots se déchaîner à seulement quelques milles sous leur vent. Témoin de cela, létat de la plateforme du maxi-catamaran : « Le temps de notre halte à Port Elizabeth, Gitana 13 sétait entièrement couvert de sel. Tout était blanc sur le pont du bateau : filets, winchs, écoutes Hier, nous avons dû nettoyer à leau douce certains roulements (chariots de grand voile), ainsi que les écoutes qui étaient totalement raides » expliquait Dominic Vittet. Il y a des rites que lon respecte à bord de Gitana 13 Ainsi, histoire de détendre latmosphère avant de reprendre la mer, Léo (Léopold Lucet) et Zolive (Olivier Wroczynski) se sont affairés aux fourneaux, afin de préparer le premier repas commun de léquipage : « Nous essayons de faire un repas particulier pour les grandes occasions. Et notre re-départ de Port Elisabeth en était un ! Nous avons donc ouvert les plats spécialement préparés pour nous par léquipe du Chalet du Mont dArbois* et livrés à Hong-Kong peu avant notre départ : un cassoulet de confit de canard, rebaptisé de la baie de Port Elisabeth ! Un plaisir indescriptible pour léquipage, après plus de 15 jours de plats lyophilisés » nous précisait Léopold Lucet. Ce premier repas pris en commun par lensemble des équipiers était un moment de convivialité cher à leurs yeux, avant le contournement, annoncé difficile, de la pointe africaine. Ce matin, au large de lAfrique du Sud, le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild profitait dun léger flux dOuest, inférieur à 10 nuds, pour tirer des bords dans un résidu de houle de plus de deux mètres. Des conditions très contrastées de celles observées ces derniers jours. Mais cette relative tranquillité ne sera bientôt plus quun souvenir : avec larrivée dune nouvelle perturbation dans le Sud de leur route, lambiance va se transformer pour Lionel Lemonchois et ses hommes. Dans laprès-midi, ce sont des vents de Sud-Ouest compris entre 30 et 35 nuds, avec des rafales pouvant atteindre les 40/45 nuds, qui sont attendus. Le passage de front lèvera également une mer plus formée : « On ne sattend pas à une partie de plaisir et les prochaines 24 heures ne vont pas être très confortables à bord de Gitana 13 » soulignait le navigateur embarqué. Condamné à tirer des bords de près jusquà la baie de Cap Town, soit encore plus de 260 milles, léquipage de Gitana 13 devra prendre son mal en patience avant douvrir les voiles et de filer vers léquateur. Selon les dernières prévisions de Sylvain Mondon, le maxi-catamaran devrait laisser le cap des Aiguilles à tribord en milieu de nuit prochaine. Lionel Lemonchois et ses neuf hommes déquipage feront ainsi leur retour dans lOcéan Atlantique, après plus de sept mois dabsence. 01/09/2008 - 10:06 - La tempête qui est passée ce week-end sur la pointe de l'Afrique du sud a tenu toutes ses promesses ! Si à terre les rafales de vent n'ont pas dépassé 55 nuds, en mer, le vent a été plus violent. En effet, dans le sud immédiat de Port Elizabeth le vent moyen a atteint 55 nuds et les rafales ont approché 80 nuds. Heureusement, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild a pu atteindre la baie d'Algoa devant port Elizabeth, samedi soir moins d'une heure avant l'arrivée du front froid, pour être un peu moins exposé à ces conditions extrêmes. Avec son talent de narrateur, Dominic Vittet nous décrivait les conditions de vie et de navigation depuis leur abri : « Depuis samedi soir, nous faisons des aller-retour sous mât seul, en restant au plus près de la côte. Dans la journée dhier lanémomètre du bord a enregistré une rafale à 67 nuds, mais Port Elisabeth était vraiment le bon choix, car ici nous sommes très bien abrités. La houle a fait son apparition hier soir dans le fond de la baie, mais rien de dramatique. Par contre, à un ou deux milles sous notre vent, la mer est formée et on aperçoit les crêtes des vagues qui déferlent.» Cet arrêt nest pas sans rappeler celui de cinq jours imposé à léquipage de Gitana 13 au cap Horn, en janvier dernier durant la Route de lOr. Mais à une grande différence près : « Nous sommes à labri et le bateau ne souffre pas donc léquipage arrive à se décontracter. Et puis ce nest pas du tout la même ambiance que lors de notre stand by à la Terre de Feu. En janvier, nos jours darrêt étaient également synonymes dun isolement total alors quici nous sommes vraiment au pied de la ville et de nombreux pétroliers, cargos et bateaux de commerce ont trouvé refuge tout comme nous. Cest assez singulier comme situation ! » Léquipage du maxi-catamaran profite de ce « temps mort » pour se reposer. En effet, Gitana 13 naviguant actuellement sous mât seul, les manuvres de changement de bord se résument à la rotation du mât et aux déplacements des chariots de grand voile ; une tâche facilement exécutable pour les trois hommes de quart : « Le bateau est très évolutif sous mât seul et le quart de veille suffit amplement sur le pont. Du coup, le temps de cet arrêt, nous avons même supprimé les quarts de stand by, pour que les garçons puissent profiter de plage de sommeil de 6 heures daffilée » expliquait le skipper de Gitana 13. Car des forces, il en faudra pour attaquer le contournement de la pointe sud africaine, comme nous le confiait Lionel Lemonchois : « Plus de 300 milles séparent notre abri du cap de Bonne Espérance. Nous devrons tirer des bords au près, dans un vent encore soutenu et une mer qui restera formée. Il faudra se faire un peu mal pour rejoindre lAtlantique. » Léquipage du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild doit trouver le bon créneau pour reprendre sa route ; un timing sur lequel travaille Sylvain Mondon : « ce lundi, le vent est sensiblement moins fort, les derniers grains sont passés et les rafales se sont estompés durant la nuit. Mais il convient d'être patient avant de s'engager pour franchir le Cap des Aiguilles et celui de Bonne Espérance, car la mer reste très formée ce matin avec des creux atteignant encore 7 à 8 mètres dans la bande côtière des 5 milles et dépassant les 10 mètres à 30 milles au large. Cette grande et puissante houle devient plus abrupte lorsqu'elle rencontre le courant des aiguilles le long de la côte sud-est de l'Afrique du Sud. Il faut tout de même noter que cette région est connue pour ses "vagues scélérates". Aussi la prudence restera de mise pour Lionel Lemonchois et son équipage qui ne pourront quitter la baie de Port Elizabeth qu'après une accalmie significative de la houle le long des côtes. » Cette accalmie est, pour lheure, attendue dans la soirée. 30/08/2008 - 10:29 - Dans un peu moins de 24 heures, la tempête, qui balaye déjà la pointe Sud-Ouest de lAfrique, atteindra la côte Est. Parti de Hong-Kong il y 15 jours pour tenter daccrocher la Route du Thé (Hong-Kong / Londres) à son tableau de chasse, cest à cette situation que devra faire face le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild dès demain. Ce samedi matin, Gitana 13 profitait encore dun flux de nord puissant, soufflant aux alentours de 35 nuds, pour progresser rapidement vers les côtes sud-africaines, où lattend son abri. La tempête qui approche occupe toutes les conversations : « depuis 48 heures, nous alternons entre un flux de Nord et un flux de Sud, et cette alternance a tendance à lever une mer formée et hachée. La journée dhier a été vraiment pénible pour léquipage ; les conditions de mer exécrables et les nombreuses manuvres ont sérieusement sollicité les organismes. Heureusement, aujourdhui ça va mieux et les équipiers en profitent pour dormir et recharger les batteries en prévision de la suite peu évidente qui nous attend.» Dominic Vittet, nous avait prévenu
il y a quelques jours de cela : « nous pourrons fréquemment
changer notre fusil dépaule pour tenter daborder au
mieux cette tempête ». Et, en effet, Lionel Lemonchois et
ses hommes ont une nouvelle fois révisé leurs plans. Après
avoir mis le cap un peu plus au Nord, Gitana 13 a infléchi sa route
vers Port Elisabeth. A moins de 24 heures du fort coup de vent annoncé, les marins du Gitana Team continuent de préparer leur monture: « Pour linstant, les quarts fonctionnent toujours normalement mais nous préparons et rangeons la plateforme en prévision des vents annoncés pour la journée de demain dimanche - et celle de lundi. Nous avons par exemple amarré les gennaker à larrière sous les filets » expliquait Dominic Vittet. A bord du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild, les hommes sont prêts. La perspective dessuyer un tel coup de vent nest forcément pas une réjouissance, mais tous savaient quelle pourrait faire partie du scénario au passage de Bonne Espérance et ils sy adaptent. Port Elizabeth 29/08/2008 - 12:25 - En cette fin de semaine, léquipage de Gitana 13 se prépare à affronter la tempête, qui balayera la pointe sud-africaine ce week-end. Appréhension et impatience se mélangent à bord du maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild. Privilégiant la sécurité de ses hommes avant toute chose, Lionel Lemonchois a choisi de mettre le cap un peu plus nord que prévu pour tenter de minimiser les effets et les conséquences de ce fort coup de vent. voir les cartes ci-dessous Glissant sous Madagascar, en direction des côtes est africaines, les marins du Gitana Team ont connu une nuit orageuse, sous les grains. Afin de sadapter aux fluctuations du vent, les hommes de Lionel Lemonchois ont fait défiler toute la garde-robe la nuit dernière : du grand au petit gennaker, en passant par le solent et la trinquette, puis à lORC, qui est désormais à poste alors que la grand voile est arisée rien na été oublié ! Des changements incessants, synonymes de manuvres à répétition pour léquipage : « Le quart de stand by a été très souvent sollicité et il nétait pas rare que nous soyons au grand complet sur le pont. Il sagit de la nuit la plus mouvementée, en termes de manuvres, depuis notre départ de Hong-Kong » confiait Dominic Vittet, ce matin. Le bruit de fond audible lors de notre conversation téléphonique du jour témoignait encore de la rudesse des éléments : « Le vent souffle aux alentours des 38 nuds et nous commençons à ressentir les effets de la houle de Sud-Ouest. La descente de Nord annoncée est bien active et nous devrions conserver ces conditions jusquen milieu daprès-midi. Nous sommes au reaching (vent de travers, ndlr), ce qui nous permet davancer à des vitesses correctes, mais la mer nest pas très « glissable ». Cest déjà un peu « casse-bateau » ajoutait le navigateur embarqué. « Ce nest pas facile de se faire une idée claire de ce qui nous attend » hier, le skipper de Gitana 13 confirmait les inquiétudes météorologiques de ces derniers jours. Une très grosse dépression se présentant ce week-end aux portes de lOcéan Indien, les dix marins du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild sont, en effet, contraints de contrarier leurs plans pour sabriter : « nous ne parviendrons pas à atteindre Port Elisabeth avant que le fort vent de Sud-Ouest ne rentre, du coup, nous avons décidé de grimper un peu plus Nord, à environ 150 milles de Port Elisabeth entre le cap Morgan et le pointe St John. Cette zone devrait être plus abritée.» Nous laurons compris, à bord de Gitana 13 beaucoup de questions restent aujourdhui sans réponses et la cogitation va bon train : « La mer nous permettra t-elle de rester à la cape ? Si tel nest pas le cas, jusquà où devrons-nous remonter dans le Nord pour préserver le matériel ? " Lionel Lemonchois et ses neuf hommes déquipage savent que les jours qui les attendent ne vont pas être une partie de plaisir, mais ils peuvent néanmoins sappuyer sur la fiabilité de leur monture, éprouvée à plusieurs reprises cette année, que ce soit lors de la Route de lOr, sur la traversée du Pacifique Nord ou encore durant la tournée asiatique du maxi-catamaran. 28/08/2008 - 16:44 - Partis de Hong-Kong le 14 août dernier pour établir un nouveau temps de référence sur la très sélective Route du Thé (Hong-Kong / Londres, via Bonne Espérance), le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild approche des côtes dAfrique du Sud. Après une progression très rapide entre le détroit de la Sonde et lîle Rodrigues, les dix marins se frottent - depuis quelques jours - aux caprices de lOcéan Indien. A lapproche du cap de Bonne Espérance, tous les esprits sont tournés vers le fameux promontoire. Mais à ce jour, ce dernier ne semble pas vouloir ouvrir ses portes à Gitana 13. voir les cartes ci-dessous La partie nord de lOcéan Indien a procuré un maximum de plaisir aux dévoreurs de milles que sont les équipiers de Gitana 13. Grâce au puissant alizé de Sud-Est, qui souffle en cette saison, le maxi-catamaran de 33 mètres armé par le Baron Benjamin de Rothschild a parcouru près de 3 000 milles, sur un seul bord, en quatre jours. Le tout à une vitesse moyenne proche des 26 nuds ! Mais voilà, depuis le début de semaine, les marins du Gitana Team savent que leur avenir se jouera sur un tout autre ton : « Les conditions sont toujours bonnes pour linstant et nous en profitons pour faire route vers Port Elisabeth, à la pointe Sud-est de lAfrique. Compte tenu de notre tableau de marche, nous devrions rejoindre les abords de cette ville samedi, 30 août, dans la matinée. Nous avons choisi Port Elisabeth, car lobjectif est désormais de chercher un abri pour Gitana 13 et son équipage ! Une très grosse dépression va balayer la pointe africaine ce week-end, et il ne fera pas bon de traîner dehors » concédait Lionel Lemonchois. En effet, depuis plusieurs jours, les prévisions au large du cap de Bonne Espérance se dégradent : située sur la route des grandes tempêtes australes, la pointe africaine peut se faire violente. Selon les dernières estimations de Sylvain Mondon, prévisionniste pour la sécurité en mer chez Météo France et routeur du Gitana Team, la dépression attendue pourrait générer des vents moyens compris entre 45 et 50 nuds, et soulever une mer très forte, avec des creux de 8 à 10 mètres à la côte. Devant de tels chiffres, pas question despérer passer ! Patienter pour pouvoir poursuivre sa route dans des conditions de sécurité optimales : une problématique déjà rencontrée par léquipage de Gitana 13, en février dernier, lors de la Route de lOr. On se rappelle que Lionel Lemonchois et ses hommes avaient dû stopper leur progression et attendre, cinq jours à labri de la Terre de Feu, que les conditions météorologiques se calment au cap Horn. Le règlement du WSSRC - organe qui régit et valide les records - interdit tour arrêt à quai au maxi-catamaran. Ainsi, pour rester en course et espérer poursuivre leur tentative de record, une fois le coup de vent passé, les dix marins doivent trouver une alternative : « Nous avons également choisi Port Elisabeth car cela ne nous éloigne pas trop du cap des Aiguilles et du cap de Bonne Espérance, situés à environ 300 milles. Les vents, lors du passage de front, nous obligeront certainement à grimper un peu dans le Nord. Mais le but sera bien évidemment de faire le moins de milles possible, afin dêtre idéalement positionné pour reprendre notre route au plus vite » expliquait Lionel. 27/08/2008 - 10:09 - La journée dhier, avec ses 191 milles parcourus, a porté un coup au moral des troupes de Gitana 13. Touchés mais pas battus, les hommes de Lionel Lemonchois ont su prendre leur mal en patience pour sextirper des bulles de calmes dressées sur leur route. Reparti de plus belle, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild poursuit son « chemin de croix » vers le cap de Bonne Espérance. Mais la reprise de lactivité ne signifie pas pour autant que le ciel séclaircit devant les étraves de Gitana 13. Dominic Vittet, le plus prompt à décrocher le combiné du téléphone iridium ce matin, revenait sur le ralentissement subi par le maxi-catamaran hier : « Nous sommes contents davoir retrouvé du vent après cette longue période de pétole tout à fait inattendue et désolante. Ces vents instables et erratiques peuvent faire partie du jeu dans les grains de lalizé, même si bien sûr on espère ne jamais les croiser». En mer, il est indispensable de sadapter et dadapter sa stratégie aux évolutions des conditions météorologiques. Cest pourquoi Lionel Lemonchois et son équipage ont changé leur fusil dépaule, en privilégiant une route un peu plus Nord que prévue pour rejoindre les côtes africaines : « Initialement nous souhaitions suivre la route directe vers le Sud et le Cap de Bonne Espérance mais les dernières prévisions de vent augurent des vents dOuest à Sud-Ouest au Sud lorthodromie (la route directe, ndlr) et des calmes sur la route. Compte tenu de ces observations, le passage Nord nous paraît désormais le plus avantageux pour conserver des vents favorables » expliquait le navigateur embarqué. Mais bien plus que cette approche des côtes africaines, ce qui préoccupe aujourdhui les stratèges du bord est le passage du cap de Bonne Espérance ; la pointe sud africaine, ne semble, en effet, pas vouloir ouvrir ses portes : « Franchir Bonne Espérance dEst en Ouest est lune des grandes difficultés de notre parcours. Et bien avant le départ, nous savions que ce pourrait être un moment délicat à gérer. Depuis 48 heures, la météo nous donne raison puisque la situation se dégrade. Une grosse dépression se présente entre le 31 août et le 1er septembre et pour linstant, elle nous empêche de passer ! » Pour trouver les solutions à cette situation, les échanges sont fréquents entre Sylvain Mondon, le routeur à terre du Gitana Team, et Dominic Vittet : analyse des cartes de vents et des cartes de vagues, actualisation et ajustement de la stratégie Les deux hommes unissent « leurs forces » pour déterminer le meilleur créneau dentrée dans lAtlantique Sud. En attendant, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild doit poursuivre sa progression dans lOuest. Pointant ce matin à 1 200 milles des côtes de lAfrique du Sud, Lionel Lemonchois et ses hommes visent toujours la ville de Port Elisabeth, à la pointe sud-est : « Notre problématique est aujourdhui de chercher à descendre au maximum dans le Sud, sans descendre trop loin par rapport à la tempête qui sannonce. Notre choix se porte pour linstant sur Port Elisabeth, que nous devrions atteindre samedi 30 août » ajoutait Dominic Vittet. En ce 13ème jour de mer, Gitana 13 a repris ses bonnes habitudes et file à plus de 20 nuds de moyenne. Une cadence que le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothcshild devrait pourvoir tenir jusquà la nuit prochaine. Car en passant dans le Sud de Madagascar à plus de 250 milles de la pointe le vent devrait commencer à mollir tout en refusant. 26/08/2008 - 09:09 - La première moitié de lOcéan Indien et son puissant alizé de Sud-Est se sont montrés particulièrement coopératifs avec le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild. Mais comme nous lannonçait Lionel Lemonchois hier, les complications commencent. Alors que Gitana 13 croise ce mardi matin non loin de la longitude de lîle Maurice, lalizé est en bout de course et sessouffle. Devant les étraves du géant des mers se présente une situation météorologique complexe, dans laquelle il faudra savoir être opportuniste et sadapter sans cesse pour rejoindre le bien nommé cap de Bonne Espérance. Après quatre jours passés sur un même bord, à aligner les milles à plus de 26 nuds de moyenne, le rythme se fait plus saccadé pour Lionel Lemonchois et ses neuf hommes déquipage, contraints de composer avec linstabilité météorologique: « Depuis hier après-midi, nous avons pu constater un changement des conditions. Le vent sest fait plus capricieux tant en force quen direction. Nous avons eu des grains une bonne partie de la nuit et depuis deux heures nous bataillons pour nous sortir dune grosse bulle de calmes, qui sest formée dans notre nord-est » nous indiquait Dominic Vittet peu avant 8 heures. Pour léquipage de Gitana 13, la conséquence de cette nouvelle donne est immédiate. Lactivité a repris sur le pont du navire et elle bat son plein : « Nous avons bien plus manuvré ces dernières 24 heures quen quatre jours. Linstabilité nous oblige à modifier régulièrement la configuration de voilure : rouler le petit gennaker, prendre un ris, le larguer, envoyer le grand gennaker, le rouler, envoyer le Solent Ce matin, nous en sommes déjà à deux empannages ; ça tricote pas mal ! En revanche, les manuvres sont souvent inversement proportionnelles à la vitesse. Nous avons actuellement 5 nuds de vent et Gitana 13 avance sensiblement à la même vitesse.» Les hommes de Gitana 13 le savent : la route qui les mène jusquau cap de Bonne Espérance est semée dembûches et les conditions de glisse sont désormais à reléguer au passé. De plus, les dernières prévisions de passage du cap ne sont pas optimistes : « Aujourdhui, les fichiers nous indiquent quen nous présentant le 30 août à Port Elisabeth (à la pointe sud-est de lAfrique), nous ne passons pas ! » lâchait le navigateur embarqué, avant de conclure : « Mais ici, la distribution dimprévus est permanente. Les choses peuvent évoluer très rapidement et dici notre arrivée le long des côtes africaines, la porte peut souvrir». A bord du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild, philosophie, patience et opportunisme seront les trois mots clés des jours à venir. 25/08/2008 - 09:32 - Depuis son entrée dans lOcéan Indien, jeudi dernier, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild affole les chronos et avale les milles avec une certaine aisance. Mais si la première moitié de lIndien sest faite sur un mode express 2 500 milles parcourus en quatre jours les milles qui séparent encore Gitana 13 du cap de Bonne Espérance donneront bien plus de fil à retordre à Lionel Lemonchois et à ses neuf équipiers. Voilà déjà onze jours que les marins du Gitana Team ont appareillé de Hong-Kong pour tenter de battre lun des plus vieux records : la Route du Thé. Avec plus de 4 600 milles parcourus à la vitesse moyenne de 17,94 nuds, le skipper de Gitana 13 et ses hommes tiennent le bon tempo. Mais après quatre journées de répit en termes danalyse météo, le routeur du Gitana Team reprend du service, avec un changement de régime annoncé : « Gitana 13 navigue toujours en bordure d'un puissant anticyclone, situé sur les îles Kerguelen, produisant des alizés d'Est à Sud-Est fluctuant entre 15 et 25 nuds. C'est au sud de La Réunion que Lionel Lemonchois et son équipage s'apprêtent à quitter progressivement ces conditions de navigation très favorables. En effet, en progressant vers le sud-ouest le vent mollit à 10-15 nuds et revient au secteur Nord-Est, ce qui ne permet plus une progression directe et rapide vers l'Afrique. Plusieurs empannages risquent d'être nécessaires dans les deux prochains jours pour quitter cette zone. Mais avant de rejoindre le flux perturbé des latitudes tempérées, il faudra encore franchir une zone transitoire au sud de Madagascar en milieu de semaine. Cette difficulté sera compliquée à gérer, puisqu'il s'agit d'un col barométrique (vents faibles), dont la position est encore très incertaine » expliquait Sylvain Mondon. Nous laurons compris, la situation météorologique qui se profile devant les étraves du maxi-catamaran de 33 mètres, est loin des allures portantes et des vitesses élevées auxquelles nous avaient habitué les hommes de Gitana 13 ces derniers jours. A bord, la vie suit son cours et les dix marins se préparent à cette zone quils savaient délicate. Il y a quelques jours, en effet, Lionel Lemonchois osait un comparatif entre le passage du cap de Bonne Espérance et celui du cap Horn, réalisé en janvier dernier : « Bonne Espérance cest un peu le Horn de notre Route du Thé. La difficulté sera je lespère moindre mais lapproche et le contournement de la pointe sud africaine à proprement dit peuvent nous ralentir et nous faire perdre de précieuses heures.» Ce matin, au pointage de 9h, Gitana 13 naviguait à la longitude de Rodrigues et pointait à 450 milles de la longitude de lîle de la Réunion. Dores et déjà, léquipage de Lionel Lemonchois ressentait les prémices dun vent plus perturbé. 23/08/2008 - 11:10 - Sous gennaker dans une houle plus organisée, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild poursuit sa traversée de lOcéan Indien dest en ouest. A 27 nuds de moyenne depuis 24 heures, Gitana 13 avale les milles en soffrant des journées de plus de 650 milles. Un scénario idéal qui requiert néanmoins une grande concentration à la barre. voir la carte ci-dessous La mer, qui malmenait léquipage de Gitana 13 depuis son entrée dans lOcéan Indien il y a 48 heures -, sest rangée de leur côté : « Ca mouille beaucoup moins sur le pont ! Depuis quelques heures, ça a adonné (le vent tourne dans un sens favorable à la marche du bateau, ndlr), nous avons envoyé le gennaker (grande voile davant, ndlr) et nous accompagnons désormais la houle de Sud-Est. La mer est bien mieux formée quhier, plus onduleuse, ce qui rend la navigation plus confortable » A bord du maxi-catamaran de 33 mètres, lorganisation est
minutieusement huilée. Les dix marins sont répartis en trois
quarts de trois équipiers, qui se relaient tous les trois sur le
pont ; un dispositif auquel sajoute Dominic
Vittet. Le navigateur embarqué, en charge de lanalyse
météo et de la bonne marche du bateau, bénéficie
effectivement dun statut à part, puisquil est hors
quart. Il y a toujours un quart en permanence sur le pont, le suivant
en stand by prêt à aider les marins dastreinte si besoin
et le troisième au repos complet. Depuis 48 heures, les manuvres se font rares sur le pont - à lexception de lenvoi du gennaker la nuit dernière. Mais loin dêtre désuvrés, les dix hommes déquipage en profitent pour consacrer du temps à lentretien courant du maxi-catamaran : « Nous faisons un tour complet du bateau deux fois par jour, le plus souvent au lever du soleil et en fin de journée. Ces contrôles réguliers nous permettent de veiller quotidiennement à létat de forme du matériel, ce qui est essentiel dans un record dune telle longueur » précisait Olivier Wroczynski, avant dajouter : « Je suis personnellement préposé à tout ce qui concerne lénergie, leau, lélectricité et la mécanique moteur du bord. Le début de record ma demandé pas mal de travail car la chaleur et lhumidité que nous avons connu en quittant Hong-Kong nont pas facilité le bon fonctionnement de toutes nos machines. Mais depuis la baisse des températures, tout est rentré dans lordre.» Ce matin, le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild pointait à 1 500 milles de la longitude de lîle Maurice. Pour Lionel Lemonchois et ses équipiers lobjectif reste inchangé : essayer de profiter de lalizé de Sud-Est, qui souffle pour linstant, afin de poursuivre leur progression dans lOuest et de se positionner au mieux pour leur « atterrissage » sur le Cap de Bonne Espérance. Dès demain, trois choix de routes se proposeront néanmoins aux hommes de Gitana 13. Il sera alors lheure daffiner la stratégie ! 22/08/2008 - 10:28 - Après une semaine marquée par les croisements incessants des bateaux de pêche et autres embarcations typiques de la région, Gitana 13 file seul dans lOcéan Indien. Le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild, poussé par un alizé puissant de Sud-Est, allonge enfin la foulée pour aligner les milles. Un scénario qui nest pas pour déplaire à Lionel Lemonchois et à ses neuf équipiers. En 24 heures, le changement de décor est total à bord du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild : « Le vent souffle aux alentours des 25 nuds et Gitana 13 marche entre 25 et 30 nuds, avec des pointes à 35-36 nuds. Ces conditions sont idéales pour aller vite, mais elles sont plutôt inconfortables pour léquipage. Le bateau est chahuté par une houle de Sud-Est, qui nous vient probablement du Grand Sud, et des creux de 3 à 4 mètres » expliquait Dominic Vittet. Mais ce manque de confort est largement compensé par le plaisir de réaliser de très belles journées de navigation. Avec 650 milles parcourus en 24 heures, Gitana 13 témoigne une nouvelle fois de son formidable potentiel dans ces conditions musclées : « Le bateau sexprime pleinement depuis que nous avons franchi le détroit de la Sonde. LOcéan Indien est un espace de liberté et de vitesse, et malgré la mer, nous arrivons à tenir des moyennes élevées. Il faut que nous profitions de cette période pour aligner les milles car cela ne devrait pas durer très longtemps » Côté vie à bord, ce nouveau rythme se traduit par une nouvelle organisation pour Lionel Lemonchois et ses neuf hommes déquipage : « Les trois équipiers de quart sont en cirés de la tête au pied. Après une semaine de short, qui ne nécessite absolument pas de préparation avant de monter sur le pont, cela peut paraître futile mais ca change notre organisation. De la même façon, lors de notre descente en Mer de Chine, il nétait pas rare que le quart de stand by soit sur le pont avec les hommes de quart, uniquement pour discuter ou pour profiter des courants dair. Aujourdhui, nous sommes dans une ambiance plus confinée : Gitana 13 prend des paquets de mer et les quarts ne trainent plus sur le pont. Nous sommes désormais calés sur un rythme océanique, plus conforme à notre joli navire » concluait le navigateur embarqué. En conservant une telle cadence, Gitana 13 pourrait atteindre la longitude de lîle Maurice dici 3 à 4 jours. 21/08/2008 - 11:00 - Le créneau de départ choisi par léquipage de Gitana 13, pour sélancer sur le record de la Route du Thé, était le bon. Parti de Hong-Kong jeudi 14 août à 9h5532 (heure française), juste après l'influence de la tempête tropicale « Kammuri » et avant que le Typhon « Nuri » narrive, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild réalise un premier chrono au détroit de la Sonde ; et ce malgré des conditions peu propices à la performance. Franchi la nuit dernière, moins dune semaine après leur envol, ce détroit marque lentrée de Lionel Lemonchois et ses neuf hommes déquipage dans lOcéan Indien. Le détroit de Sonde, qui sépare les îles indonésiennes de Sumatra et de Java, est désormais dans le sillage de Gitana 13. La nuit dernière, peu après 3 heures du matin (heure française), le maxi-catamaran de 33 mètres a glissé ses étraves dans cette passe étroite de 12 milles de large : « Cette première partie de parcours était la plus délicate à gérer et nous nous en sortons plutôt bien. Avant notre départ de Hong-Kong, les prévisions les plus optimistes nous donnaient un temps de 8 jours pour atteindre le détroit de la Sonde. Au final, nous parcourons les quelques 2 000 milles de cette première partie en 6 jours 16 heures. Cest une belle satisfaction, dautant que la météo ne nous a pas été très favorable ; des journées de près interminables et un passage de léquateur un peu longuet » résumait Lionel Lemonchois ce matin. Cette entrée dans lOcéan Indien marque un changement de régime pour les marins du Gitana Team. Après une semaine passée sur des mers fermées Mer de Chine et Mer de Java -, à tirer des bords de près, Gitana 13 glisse désormais au portant sur un Océan Indien plus vallonné. Profitant des alizés de Sud-Est bien établis, les dix marins vont enfin pouvoir exprimer tout le potentiel du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild : « Lalizé de Sud-Est est bel et bien au rendez-vous ! Il souffle entre 22 et 25 nuds, ce qui nous permet de mener Gitana 13 à des vitesses proches des 25-30 nuds. La mer se forme progressivement et lambiance se fait plus humide sur le pont du navire. Les marins de quart ont troqué leur tee-shirt contre un ciré plus adapté à ces nouvelles conditions de navigation. Tout semble être réuni pour que notre traversée jusquà lîle de la Réunion se fasse à un rythme soutenu les grands surfs nous attendent !» se réjouissait le skipper de Gitana 13. 20/08/2008 - 10:00 - Le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild navigue depuis la nuit dernière dans des latitudes Sud. Après une cinquième journée de mer de faible de rendement, Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers ont franchi léquateur peu avant 2 heures du matin (heure française). Ce passage dans lhémisphère Sud, combiné à létablissement de lalizé de Sud-Est, marque un nouveau départ dans la tentative de record entre Hong-Kong et Londres. Ce mercredi matin, le Détroit de la Sonde nétait plus quà 200 milles des étraves de Gitana 13. Léquipage du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild a pris son mal en patience avant de toucher lalizé salvateur de Sud-Est, un flux synonyme dune nette accélération. En effet, Lionel Lemonchois et ses hommes ont dû sextirper dune zone de vents faibles, qui leur barrait la route : « La nuit dernière, nous avons enfin touché lalizé de Sud-Est, après une journée que je qualifierais de pénible. Nous avions choisi de franchir le Pot-au-Noir, qui sétendait entre Bornéo et Singapour, côté indonésien. Nous avons toujours eu du vent mais de gros nuages, assez caractéristiques de cette zone, bloquaient létablissement de lalizé et lheure de notre délivrance Il a fallu être patient ! » confiait Dominic Vittet, depuis la table à cartes du navire de 33 mètres. Mais cette patience a été récompensée puisque Gitana 13 file désormais, au bon plein, à plus de 20 nuds en direction de la Mer de Java. Pour y parvenir, il empruntera le détroit de Gaspar ; une passe étroite qui sépare les îles indonésiennes de Bangka et de Belintung : « Nous nous régalons enfin ! Lalizé de Sud-Est est au rendez-vous et nous pousse à une vitesse enfin digne de Gitana 13 vers le Détroit de Gaspar. Cest un passage assez étroit 2 milles de large et peu profond, mais les conditions actuelles nous permettent demprunter ce chemin, qui va tout de même bien réduire notre route vers le Détroit de la Sonde» expliquait le navigateur embarqué. La journée qui sannonce consistera dans la traversée de la Mer de Java ; une zone réputée pour ses nombreuses plateformes de forage d'extraction de pétrole et de gaz, ainsi que pour les bateaux de pêches qui y croisent. Ceci, ajouté à la proximité des côtes demandera une bonne dose de vigilance aux dix marins du maxi-catamaran. Enfin, il ne faut pas oublier que léquipage de Gitana 13 devra négocier ce passage en partie de nuit ; Lionel Lemonchois et ses hommes comptant en effet 5 heures davance sur nous. 19/08/2008 - 10:03 - Parti de Hong-Kong jeudi dernier pour sattaquer au septième et dernier record de sa campagne 2008 La Route du Thé -, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild croise ce mardi 19 août au large de lîle de Bornéo, dans le Sud-Est Asiatique. Hier, Lionel Lemonchois et ses hommes se préparaient à traverser une zone de vents faibles, mais les mystères de la météo leur ont réservé un autre scénario. Selon les dernières prévisions, Gitana 13 naviguera dans lhémisphère sud dès demain. Poursuivant sa descente vers la Mer de Java et le détroit de la Sonde, Gitana 13 croisait la nuit dernière non loin de lîle de Natuna, lîle principale de larchipel indonésien du même nom. Un passage stratégique, qui a nécessité un choix de route à bord du maxi-catamaran : « Après de longues hésitations, nous avons choisi de contourner lîle de Natuna par lEst. Cette décision nous a permis dabattre (séloigner du lit du vent, ndlr) un peu et de débrider le bateau. Pour la première fois depuis notre départ de Hong-Kong, nous nétions plus au près, ce qui a été très apprécié par lensemble de léquipage. Cétait une nuit merveilleuse : mer plate, pleine lune et un bateau enfin plus véloce» soulignait Dominic Vittet. Première terre visible depuis Hong-Kong, Natuna a offert un spectacle de toute beauté aux dix marins du bord : « Nous sommes passés à moins de 7 milles de lîle et nous avons par conséquent pu admirer le relief. Notamment un volcan, situé aux bords de la côte Est, que nous avons découvert progressivement au travers des nuages.» Mais outre la beauté des lieux, Natuna a su réserver une bien belle surprise aux hommes du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild. En effet, le flux de mousson (vent de secteur Sud-Ouest) a été dévié par le relief de lîle, ce qui occasionné durant près de 6 heures un vent de Nord-Ouest soutenu. Un changement de direction inattendu, mais dont léquipage de Gitana 13 a su profiter pleinement pour gagner de précieuses heures dans leur tentative de record. 18/08/2008 - 10:26 - Lionel Lemonchois et ses hommes entament leur 5ème jour de mer sur leur tentative de record entre Hong-Kong et Londres. Avec moins de 1000 milles parcourus sur la route depuis leur départ, jeudi dernier, le début de cette Route du Thé est conforme aux prévisions du skipper de Gitana 13. Lionel Lemonchois savait ô combien ces premiers jours de navigation ne seraient pas les plus productifs en termes de gain sur la route. Mais fort heureusement, la tendance ne devrait pas tarder à sinverser avec larrivée dans les alizés de Sud-Est Premier week-end de mer pour léquipage de Gitana 13 et premières heures pénibles à bord du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild : « Les 36 dernières heures ont été un peu rudes. Nous avons dû tirer des bords face à une mer courte et cassante. Ces bords de près dans 20 à 25 nuds de vent ne sont jamais une partie de plaisir. Dautant plus à bord de Gitana 13, qui déteste par-dessus tout cette allure ! Puis, outre laspect « confort » qui est mis à mal, ces conditions ne sont vraiment pas propices à de belles journées en termes de navigation. Nous sommes, en effet, contraints de réduire la voilure au maximum afin que le bateau naille pas trop vite, sous peine de tout casser » précisait Dominic Vittet. Mais en ce lundi 18 août au matin, les éléments semblaient de nouveau sourire aux marins du Gitana Team : « Depuis quelques heures, la navigation devient plus plaisante. Nous sommes tribord amure et nous nous éloignons des côtes vietnamiennes en prenant la direction de lîle de Natuna, dans le nord-ouest de Bornéo. Nous faisons enfin du gain sur la route, ce qui est bon pour le moral de léquipage. Côté « vie à bord », ce calme retrouvé nous permet de nous déplacer plus sereinement, mais aussi de rattraper quelques heures de sommeil perdues dans la mer chaotique » soulignait le navigateur embarqué avant dajouter : « les températures sont toujours assez élevées et la tenue de rigueur demeure le short, mais les nombreux nuages qui parsèment le ciel rendent la vie plus agréable pour linstant ! » A compter de la nuit prochaine, les dix marins de Gitana 13 devront négocier une zone de transition : il sagit du passage entre le flux de mousson (vent de Sud-Ouest) et les alizés de Sud-Est. Léquipage du maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild devra alors composer durant plus de 24 heures avec une zone de vents faibles. Dans cet exercice délicat, il pourra compter sur la lucidité et le savoir-faire de Sylvain Mondon, le routeur à terre du Gitana Team. Quelques chiffres Gitana 13 a quitté Hong-Kong le jeudi 14 août à
9h5532 (heure française) 16/08/2008 - 10:21 - La cadence a légèrement accéléré à bord du maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild. Partis de Hong-Kong jeudi matin pour tenter détablir un nouveau temps de référence entre la cité asiatique et Londres, Lionel Lemonchois et ses neuf hommes déquipage progressent toujours au près en Mer de Chine, à quelques 200 milles des côtes vietnamiennes. Depuis son départ de Hong-Kong jeudi, léquipage de Gitana 13 a parcouru près de 570 milles, mais un peu moins de 500 milles sur la route directe ; un léger différentiel dû aux bords tirés par le maxi-catamaran de 33 mètres, notamment dans la journée dhier : «Nous sommes toujours au près, tribord amure, et nous devrions virer une nouvelle fois de bord dans la matinée. Nous avons viré quatre fois depuis hier, pour accompagner les oscillations du vent. On ne chôme pas sur le pont, même si les conditions de mer particulièrement clémentes, rendent les manuvres assez simples » expliquait Ronan Le Goff. 14/08/2008 - 09:26 - Alors que les Jeux Olympiques dété battent leur plein en Chine, Lionel Lemonchois et ses neuf hommes déquipage ont fait leurs adieux à lAsie. Le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild a coupé la ligne de départ de la Route du Thé Hong-Kong / Londres ce jeudi 14 août à 9h55'32'', heure française (15h55'32'' heure locale). Sur ce parcours long de plus de 14 000 milles, les marins du Gitana Team visent un temps dune quarantaine de jours pour rallier lEurope et la cité londonienne. Lire la suite et la photo 13/08/2008 - 12:40 - En stand by à Hong-Kong pour sélancer sur la Route du Thé, léquipage de Gitana 13 pourrait « entrer en scène » dès demain, jeudi 14 août. En effet, le bateau étant fin prêt et les équipiers arrivés sur le sol chinois, il ne manquait plus quune fenêtre météorologique favorable à lenvol du maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild. Celle-ci semble souvrir Remis à leau la semaine dernière, Gitana 13 patiente sagement dans la marina de Sai Kung, située dans le Nord-Est de Hong-Kong, dans lattente du bon créneau météorologique. Ainsi, depuis plusieurs jours, Lionel Lemonchois, Dominic Vittet le navigateur embarqué et Sylvain Mondon (Météo France) scrutent les prévisions en Mer de Chine pour ajuster la « fenêtre de tir ». Les scénarii observés semblant se confirmer, cest demain que le maxi-catamaran de 33 mètres et ses dix hommes déquipage devraient faire leurs adieux à lAsie. Cap sur Londres, avec plus de 15 000 milles à glisser sous les étraves de Gitana 13. Rappelons que les marins du Gitana Team sapprêtent à sélancer sur le septième et dernier chrono de leur campagne 2008 ; une succession de records couronnée jusqualors de succès, avec notamment les nouveaux temps de référence sur la Route de lOr (New York San Francisco, via le Cap Horn) ou encore sur la traversée du Pacifique Nord, entre San Francisco et Yokohama. Lheure choisie par le skipper de Gitana 13 pour larguer les amarres reste cependant à déterminer. Equipage de Gitana 13 sur la Route du Thé |
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Carte générale
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Le 25 septembre 2008 ils sont arrivés
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Le 1er septembre 2008 ce mettre à l'abri dans la baie de Port Elizabeth
pendant 2 jours |
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Le 2 septembre 2008 Pas facile de passer le Cap des Aiguilles et de Bonne Espérance dans ces conditions
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Le 17 septembre 2008 comment négocier la dernière ligne droite |
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Le 25 septembre 2008 la route parcourue comparée au précédent record (*)
(*) Philippe Monnet était seul à bord |
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Le 14 août 2008 Départ de Hong-Kong |
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© Gitana S.A. | |||
L'océan indien
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© Gitana S.A. | |||
3 septembre 2008 la tempête se calme, mais il reste des creux impressionnants |
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© Gitana S.A. | |||
Le 4 septembre 2008 8h du matin Gitana passe le Cap de Bonne Espérance (à gauche) le Cap le plus haut est Cap Point (à côté du hauban) |
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© Gitana S.A. | |||
Le 25 septembre 2008 Arrivée à Londres |
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© Gitana S.A. | |||
Dernières manoeuvres Lionel Lemonchois à la barre et Léopold Lucet |
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© Gitana S.A. (Photos: Yvan Zedda). | |||