Pierre Corriveaud
  
Pierre Corriveaud

 

Brestois de 29 ans

 

 

 

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Portrait :

«La mer ? J'ai baigné dedans depuis tout petit.» Il ne cache ni sa joie, ni sa chance Pierre Corriveaud, Brestois de 29 ans qui savait ramper sur le pont d'un bateau avant de savoir marcher sur un trottoir. «Mes parents faisaient de la voile et ma mère régatait, les vacances c'était toujours de la voile et encore de la voile ».
Pas d'overdose, pas de rejet, bien au contraire : c'est une passion que va générer l'engouement familial. «J'ai fait du dériveur, de la planche à voile en compétition, j'avais un bon niveau mais du côté des études c'était une autre histoire... » A force de guetter la météo au travers des fenêtres des salles de classe, Pierre a quelque peu perdu le fil de ce qui se déroulait à l'intérieur. A 17 ans, il rend son cartable et part à Bordeaux pour passer un brevet d'éducateur sportif option voile. «A 19 ans, je suis entré à l'UCPA, dans leurs grands centres de vacances français, j'étais moniteur de voile, six mois par an. Le reste du temps, l'hiver, j'étais chez mes parents qui avaient déménagé à Toulouse ».L'oisiveté ne sied pas au jeune Corriveaud, six mois loin de la mer, c'est trop long. «J'ai trouvé un boulot dans un chantier à Rochefort, fait des essais techniques pour un monocoque de 25 mètres, convoyé quelques bateaux... » Bref, les vacances sont bien occupées. A 21 ans, Pierre retourne sur le banc des écoliers pour se perfectionner, il passe son BEES 2ème degré à l'Ecole Nationale de Voile (ENV), ça lui prend deux ans en alternance, l'été étant toujours consacré à remplir son bas de laine dans les centres de vacances de l'UCPA.

Le brevet de 2ème degré en poche, Pierre encadre désormais les entraînements de haut niveau alors qu'à l'UCPA, mine de rien, il grimpe les échelons et devient responsable des activités sportives en 1994. Cette promotion lui permet de voyager, Cuba, le Maroc, les Antilles... La belle vie...
Trop paisible, trop lisse sûrement, alors Pierre monte une petite société avec un ami à l'Aber Wrac'h. Ils louent des bateaux, organisent des croisières et des entraînements à la régate. « C'était suffisant pour faire vivre l'un d'entre nous, mais pas les deux. J'ai recommencé les convoyages l'été et l'hiver je continuais de travailler à l'UCPA. En Octobre 2001, alors que je m'apprêtais à repartir pour Cuba, Yves Pouillaude m'a téléphoné. J'avais adressé un CV à l'armement en juin, je n'y croyais pas trop, mais j'en rêvais... »