jeudi 12 novembre 2009
Francis Joyon aujourd'hui à Maurice
Après avoir quitté cette nuit la zone d'instabilité
dans laquelle il évoluait depuis quelques jours, le trimaran géant
IDEC de Francis Joyon a retrouvé de la vitesse et fait désormais
route au nord à près de 20 noeuds de moyenne en direction
de l'île Maurice, ligne d'arrivée de ce nouveau record océanique
entre Port-Louis en France et Port-Louis, capitale de l'île Maurice.
A 5h00 GMT ce jeudi matin (6h00 en France / 9h00 à l'île
Maurice) le grand trimaran rouge et blanc naviguait par 23° de latitude
sud et ne se trouvait plus qu'à 187 milles nautiques de l'arrivée.
Les conditions de vent (12 à 15 noeuds de sud-est) devrait rester
stables aujourd'hui et permettre au navigateur d'envisager son arrivée
dans une dizaine d'heures. L'ETA (Estimate Time of Arrival) se situe donc
ce jeudi 12 novembre entre 19h00 et 21h00 à Maurice, soit entre
16h00 et 18h00 heure française.
Francis Joyon à quelques milles de l'arrivée
A moins de 40 milles de l'arrivée en ce début d'après-midi,
Francis Joyon envisage de doubler la pointe sud de l'île Maurice
avant 16 heures françaises, soit 19h00 à Maurice. Il ne
lui restera plus ensuite qu'une vingtaine de milles de navigation côtière
sous le vent de l'île avant d'arriver sur Port Louis, où
un chronométreur du World Sailing Speed Record Council (WSSRC)
enregistrera le temps de sa traversée depuis Port Louis en Bretagne
que le trimaran géant IDEC a quitté le 17 octobre dernier.
26 jours et quelques heures plus tard, après avoir ingéré
plus de 10 300 milles d'océans Atlantique et Indien, soit pas loin
d'un demi tour du monde, Francis Joyon se réjouit de bientôt
poser sac et pied à terre : "Les marins sont toujours pressés
de partir, mais ont grand hâte d'arriver." L'océan Indien
a en effet tout fait pour retenir Francis le plus longtemps possible en
ses eaux tourmentées, balayées ces dernières semaines
par d'instables et inconstantes zones de hautes pressions. Il aura fallu
la force et la détermination bien connues de l'homme de Locmariaquer
pour s'extraire du Grand Sud et rejoindre dès ce soir l'île
Maurice.
Francis Joyon établit un premier temps
de référence entre la France et l'île Maurice
Parti le samedi 17 octobre de Port Louis en France (Morbihan), à
l'assaut des 8000 milles théoriques de ce nouveau record entre
la France et l'île Maurice (océan Indien) Francis Joyon est
arrivé ce jeudi 12 novembre à 19 heures, 03 minutes et 29
secondes, heure de l'île Maurice, soit 16 heures, 03 minutes et
45 secondes en heure française. Il a bouclé sa navigation
de 10304 milles nautiques en 26 jours 4 heures 13 minutes et 29 secondes,
à la vitesse moyenne de 16,40 noeuds*, soit dans le droit fil de
sa prévision de départ qui était, pour mémoire,
« autour de 25 jours ». Retour sur la chronologie et les grands
moments de cette nouvelle aventure océanique - cette Route des
Indes nouvelle formule - et ce premier temps de référence
signé par le marin trinitain et son maxi trimaran IDEC.
mercredi 11 novembre 2009
Point de repos pour Francis Joyon
C'est un 11 novembre de labeur et de peine que vit Francis
Joyon à la barre de son trimaran géant IDEC, dans sa tentative
pour rallier le plus vite possible Port Louis sur l'île Maurice.
De mauvais grains orageux en zones de calme insoupçonnées,
Joyon en arrive à perdre foi en ses fichiers météo,
"trop douteux dans cette partie de l'océan Indien". C'est
donc "à l'ancienne", à la façon des marins
d'autrefois qui s'aventuraient en ces lieux en route vers les Indes, que
le skipper d'IDEC trace sa route, à petite vitesse dans 5 noeuds
de vent, appliqué à privilégier le cap et le gain
sur la route d'une destination finale située désormais à
moins de 400 milles de ses étraves. 400 milles ! une misère
au regard du formidable potentiel de son multicoque qui, voici quelques
jours encore, tutoyait les 600 milles avalés en 24 heures. Mais
face à un "tout petit filet d'air venu du Nord Ouest",
Francis s'est blindé de patience, conscient qu'il doit encore tabler
sur une bonne trentaine d'heures d'effort et d'improvisation avant de
rallier les rivages enchanteur de l'île Maurice.
"Un endroit paradisiaque, c'est pour moi un endroit où
il y a du vent !". A l'évocation des plages bordées
de palmiers, Francis Joyon préfère à l'évidence
et en ce début de 26ème jour de navigation solitaire, ses
rêves de vent puissant, portant, capable de redonner à son
trimaran géant toute sa vélocité. Son voyage au coeur
de l'océan Indien débuté après le passage
sous l'Afrique du Sud voici près d'une semaine, est scandé
par une succession d'allures toutes moins favorables les unes que les
autres. Grains orageux, franche pétole, ne l'auront cédé
qu'à des séquences de vents et de mers contraires, qui ont
soumis l'homme et la machine à la terrible épreuve d'un
multicoque sans pression dans ses voiles et que malmène la houle.
Francis, sous sa doucereuse bonhomie coutumière, n'aura cessé
de livrer bataille, s'appuyant plus sur son sens marin, sur ses qualités
analytiques de la situation ambiante que sur de scientifiques synthèses
météo, s'est démené comme le diable de marin
que l'on admire en lui, pour s'extraire des calmes de l'Indien, et progresser
depuis deux jours, à vitesse certes réduite, mais directement
vers l'île Maurice. Une nouvelle période transitoire s'avance,
qui doit marquer le passage entre régime de faibles vents de secteur
Nord Ouest, à un semblant d'alizé d'Est à Nord Est.
"La dernière difficulté" espère Francis,
qui bataillera de nouveau pour faire fructifier en vitesse sur la route
le flux venu de tribord et qui devrait tenir jusqu'à l'arrivée.
"Encore une bonne trentaine d'heures de navigation" estimait-il
ce matin. L'océan Indien s'est donc paré de bien inaccoutumés
atours pour accueilir Francis Joyon ; "Je m'attendais à une
fin de parcours difficile car inconnue" avoue t'il, "mais ce
manque permanent de vent régulier en force comme en direction aura
été la grande surprise de ce voyage". Un périple
qui se compte déjà en une dizaine de milliers de milles
effectivement parcourus, alors que la distance orthodromique n'en annonçait
que ... 7 900. Deux chiffres qui traduisent la complexité de la
route, et l'énergie dépensée par Francis Joyon pour
mener IDEC à bon port...
mardi 10 novembre 2009
L'île Maurice se prépare a accueillir
Francis Joyon
La première tentative de record océanique en solitaire entre
la France et l'île Maurice va trouver dans quelques jours son épilogue.
Le maxi-trimaran IDEC de Francis Joyon progresse ce matin en route direct
vers Maurice après avoir été ralenti ces jours derniers
par des vents peu favorables. Le grand trimaran rouge est désormais
attendu à Port Louis entre jeudi et vendredi et les autorités
mauriciennes se préparent déjà à l'arrivée
du recordman du tour du monde en solitaire.
Une conférence de presse a été donnée hier
au siège de la MTPA (Mauritius Tourism Promotion Authority) en
présence d'une douzaine de journalistes français qui ont
fait le déplacement et des principaux médias mauriciens.
Robert Desvaux, président de la MTPA a présenté le
dispositif d'accueil mis en place pour l'arrivée de Francis Joyon
et du trimaran IDEC qui, à l'issu de son record, viendra s'amarrer
au Caudan. En présence de Christophe Houdet représentant
l'équipe technique de Francis Joyon, de Jean-Edgar Merle chargé
par le WSSRC (World Sailing Speed Record Council) du pointage de l'arrivée
du bateau et de Philippe d'Arifat (Directeur du Caudan), Robert Desvaux
a rappelé l'engagement de l'île Maurice aux côté
des grands événements à caractère sportifs
et nautiques. Après le Sea Kayak Tour, Surf Ski World Cup, la Semaine
Look, ... Le groupe Naïade (hôtel Beau Rivage) sont en effet
très actifs dans l'accueil et la promotion de ce genre d'événements
dont le Record France - IIe Maurice trouve actuellement son prolongement.
Robert Desvaux : "Historiquement Maurice était sur la route
des Indes. L'exploit que Francis Joyon est en train d'accomplir nous permet
de renouer avec l'histoire et de permettre à Maurice de se positionner
à nouveau sur la carte mondiale des grands traversées océaniques.
Le public Mauricien va prendre la mesure de cet exploit et je suis sur
qu'il sera en grand nombre pour venir accueillir Francis Joyon et son
grand trimaran au Caudan. Grâce à ce nouveau record océanique,
la meilleure île du monde (Best Island Destination) pourrait bien
devenir la meilleure destination voile au monde".
Le Record France / île Maurice au Championnat du Monde des Records
Dès que le premier temps de référence de ce nouveau
parcours entre Port-Louis (France) et Port-Louis (Maurice) sera validé
par l'organisme international d'homologation des records océaniques
(WSSRC), il fera son entrée officielle au sein du Championnat du
Monde des Records Océaniques qui établit chaque année
une hiérarchie des performances et attribue le titre de meilleur
skipper de record océanique de l'année (www.grands-records.com).
lundi 9 novembre 2009
Les journées les plus lentes de ma carrière
de marin
D'une voix comme à l'accoutumée étonnamment posée,
calme, doucereuse presque, Francis Joyon se laissait volontiers aller
ce matin à un petit aveu, qui en dit long sur le sombre week-end
cauchemardesque enduré par le skipper d'IDEC ; "Ce sont les
deux journées les plus lentes de ma vie en multicoque de course,
je crois..." Pris au coeur de l'anticyclone qui barre son chemin
vers l'île Maurice, Francis a en effet vu durant de longues heures
le centre déventé du système accompagner sa tentative
d'évasion vers le nord, et lui imposer un train misérablement
léthargique. "Une journée à oublier", durant
laquelle le trimaran géant, grand croqueur d'océan, n'aura
guère parcouru plus d'une soixantaine de milles. "J'avais
connu une journée quasi similaire lors de mon premier tour du monde
à bord d'IDEC 1" confessait-il, "mais deux longues journées
sans pression dans les voiles, et sur une forte houle, jamais."
dimanche 8 novembre 2009
A la recherche du moindre souffle
Les temps sont durs pour Francis Joyon, à 1300 milles de l'arrivée
à l'île Maurice. La zone de hautes pressions tant redoutée
avant le week-end a enflé sur sa route et pose quelques soucis
au skipper du maxi trimaran IDEC.
Entre le cap de Bonne Espérance et les îles Kerguelen, par
40°48 Sud et 49°44 Est, les Quarantièmes sont tout sauf
rugissants : de la houle et pas de vent du tout
Conséquence
: les vitesses d'IDEC ont chuté à moins de 4 noeuds depuis
hier et Francis Joyon est contraint de beaucoup zigzaguer pour tenter
d'exploiter le moindre souffle.
Ce dimanche devrait encore être très difficile, avec des
conditions malheureusement approchantes, une amélioration est espérée
pour demain lundi.
vendredi 6 novembre 2009
Joyon amorce sa remontée de l'Indien
Francis Joyon semble avoir interrompu sa longue descente tout schuss au
coeur des grandes latitudes australes de l'océan Indien, et amorcé
cette nuit un semblant de virage à gauche, pour entamer la remontée
vers Madagascar et l'île Maurice, terme de son grand voyage. Ce
n'est pas encore le virement de bord franc et clair espéré,
la faute à cet anticyclone qui paresse loin devant les étraves
du géant IDEC, et dont l'influence bloque depuis trois jours maintenant
toute possibilité de faire cap au Nord Est. Contraint de serrer
le vent sur une mer formée, Francis sait avoir mis à rude
épreuve la robuste plate-forme de son trimaran. Une condition sine
qua non pour échapper au plus fort du coup de vent venu de l'ouest,
et qui l'a chassé en droite ligne vers les Kerguelen.
jeudi 5 novembre 2009
A fond, et à 70° de la route
C'est une nouvelle journée bien délicate qui s'avance pour
Francis Joyon et son trimaran géant IDEC. A l'impossibilité
de mettre le clignotant à gauche et d'entamer une remontée
de l'océan Indien vers l'île Maurice, s'ajoute en effet la
menace de vents soutenus contenus dans le front actif en passe de rattraper
le grand voilier. Avec ces vents de plus 35 noeuds venus du secteur Nord
Nord Est, la navigation du multicoque, rapide au demeurant, avec des valeurs
de plus de 20 noeuds enregistrées depuis le début de matinée,
va devenir de plus en plus inconfortable, humide, et terriblement chaotique.
mercredi 4 novembre 2009
Francis Joyon a franchi le cap de Bonne Espérance
Au 18ème jour de sa tentative de record entre la France et l'Ile
Maurice, le skipper du maxi trimaran IDEC a franchi la longitude du Cap
de Bonne Espérance, à 03 h 24 min (heure française),
soit 17 jours 14 h 34 minutes après son départ de Port Louis.
Alors que la longitude du Cap de Bonne Espérance (18°29?51?E)
vient d'être franchi, Francis Joyon et son fidèle maxi trimaran
IDEC doivent maintenant remonter dans l'océan Indien, vers l'île
Maurice. Des horizons peu fréquentés s'offrent à
présent aux étraves d'IDEC, et force est de constater qu'ils
recèlent moult difficultés stratégiques avant de
rejoindre la ligne d'arrivée devant la ville de Port Louis à
l'Ile Maurice.
lundi 2 novembre 2009
Francis Joyon en bordure des Quarantièmes
rugissants
Francis Joyon a repris ce week-end, et après un ralentissement
significatif lors de la traversée des zones anticycloniques dites
de Saint Hélène, le rythme qui était le sien voici
deux ans lors de l'établissement de son fabuleux record au tour
du monde. A 25 noeuds de moyenne par 24 heures, et des accélérations
instantanées à plus de 30 noeuds, on pourrait croire Francis
en quête d'un autre record, celui de la plus longue distance parcourue
en 24 heures.
Mais paradoxe de ces extraordinaires multicoques, IDEC va actuellement
plus vite que la dépression qui le propulse en bordure des 40èmes
rugissants ; "Dès que j'accélère, je la dépasse"
explique Francis, "Et tombe dans la partie la moins active de la
dépression... Elle avance à 27 noeuds environ, et c'est
insuffisant pour que je demeure au moins 24 heures dans le filon idéal
de vent, en angle et en force, qui me permettrait sur cette mer à
la belle houle bien allongée, de titiller le record". Francis
a donc remisé pour l'heure cette ambition à une date ultérieure.
Il profite à plein d'une longue glissade vers la longitude du cap
de Bonne Espérance qu'il espère atteindre demain mardi en
soirée. Débutera alors la grande inconnue de ce parcour
s original et chargé de poésie et d'histoire vers l'océan
Indien et l'île Maurice.
Demain, le cap de Bonne Espérance
Joyon se concentre sur la bonne marche d'IDEC et sur cette trajectoire
limpide et rectiligne qu'il trace en bordure des 40èmes, plein
Est vers le sud du continent Africain. Il estime à une trentaine
d'heures encore la durée de cet extraordinaire moment de glisse
parfaite, sur une mer bien ordonnée, dans un vent de Nord-Nord
Ouest très régulier en force comme en direction, avant de
croiser les 18°29 minutes et 51 secondes de longitude Est du fameux
cap de Bonne Espérance. "J'ai même eu un peu de lumière
ce matin !" s'amuse t-il. Le Grand Sud a étendu son linceul
gris sur l'horizon d'IDEC. Joyon s'en accommode, la tête pleine
des contes et légendes des grands sillonneurs d'océans des
siècles passés et qui ont comme lui, cinglé un jour
vers les rivages chargés de promesses de la Réunion, des
Indes ou de l'île Maurice. "Les albatros sont bien présents
dans ces contrées" raconte-t-il, tout à l'enchantement
de sa course. "Chaque soir, ils viennent me rendre visite, planant
un moment à hauteur d'IDEC, pour mieux disparaître ensuite,
comme par enchantement."
Un dernier tiers compliqué
"A l'inverse d'une tentative au tour du monde, je ne ressens point
cette épée de Damoclès que constituent la menace
de casse et la nécessité de durer. Je sais ma tentative
relativement courte comparé au tour du monde, et je me surprends
à solliciter IDEC tout près de son plein potentiel."
Joyon reste Joyon. Un bateau à voile entre les mains, et il ne
peut s'empêcher de titiller les limites, et navigue en permanence
au meilleur de ce que les éléments lui offrent, tirant la
quintessence de son voilier. En permanence entre 25 et 27 noeuds de vitesse
instantanée, il tutoie les 590 milles parcourus quotidiennement
et se projette naturellement dans la très complexe navigation qui
l'attend, lorsque viendra l'heure de quitter les latitudes du Grand Sud
pour remonter le long des côtes orientales de l'Afrique. "Deux
grandes options semblent se dessiner" esquisse-t-il, "soit
deux immenses bords de près au large de l'Afrique, soit une tentative
à la côte, sur une mer très dure et dans des vents
instables... " On le voit, cette longue route habillée
de rêves est aussi pavée des pires conditions de navigation
pour un multicoque de records. Francis Joyon, parti en découvreur
va véritablement, une fois passé le cap de Bonne Espérance,
endosser l'habit du déchiffreur d'océan...
mercredi 29 octobre 2009
Ca ressemble furieusement à un début
de tour du monde
Francis Joyon poursuit sa descente de l'Atlantique Sud à haute
vitesse, en signant une 11e journée de mer à 500 milles
parcourus. Sa quête de l'île Maurice va connaître un
tournant important dans les deux jours qui viennent : après les
vents faibles d'une zone de transition, IDEC tentera d'aller chercher
une dépression australe qui propulserait le trimaran vers le cap
de Bonne Espérance. Mais pour l'heure, la vie n'est pas de tout
repos à bord du maxi trimaran IDEC qui cogne dans la mer, à
plus de 20 noeuds au près. Une allure qui sollicite énormément
le bateau qui connaît sa première avarie - et le skipper.
Le moral est toujours au beau fixe mais la tension est réelle,
comme en témoigne cet entretien avec Francis, réalisé
ce mercredi matin par téléphon e satellite.
Francis, c'est toujours la samba brésilienne à bord
d'IDEC, au près ?
Oui ! Cela fait trois jours maintenant que je fais ce grand bord de
près au large du Brésil. Je suis passé à moins
de 300 milles des côtes. Je fais route vers Tristan da Cunha, encore
distant de 1400 milles, et ce n'est pas impossible que je passe à
vue de cet archipel volcanique. Cela ne m'est jamais arrivé et
ça me ferait plaisir car cet endroit a une belle histoire : suite
à des tas de problèmes dont des éruptions
le gouvernement britannique avait rapatrié ses occupants
mais très vite tous ont préféré retourner
sur leur caillou volcanique plutôt que céder aux sirènes
du confort des îles anglaises. Je trouve que c'est une jolie histoire.
Quelles sont tes conditions de navigation en ce moment ?
Le vent a tourné à l'est avec un peu de nord
dedans, ce qui me permet d'infléchir mon cap légèrement
au sud-est (et donc de se rapprocher de la route directe, ndr). Mais c'est
assez instable, le bateau passe allègrement de 23 à 14 noeuds
comme tout à l'heure
et il est très sollicité.
Tellement sollicité que le palan de l'écoute de grand voile
a lâché.
Le palan de grand voile a cassé ?
Oui, c'est bien ça, le lashing (fixation textile, ndr) qui
le maintient s'est rompu. Il y a tellement de tension partout sur le bateau
à cette allure
cela a fait une grosse explosion qui m'a fait
sauter au plafond. A ce moment-là j'étais dans mon siège
de veille. J'ai heureusement pu réparer assez facilement, cela
ne m'a pas posé trop de problèmes.
On imagine que dans ces conditions, la tension n'est pas seulement
dans les écoutes, mais aussi dans la tête du marin ?
Je suis un peu sur les nerfs car il faut vraiment surveiller
le bateau en permanence, à cette allure et avec ce vent instable.
Le bateau ne fait après tout que 16 mètres de large et il
lève la patte très vite. Donc il faut être vigilant
chaque seconde pour choquer et reborder les voiles dès que la coque
au vent monte trop haut
c'est très sollicitant à la
fois pour le matériel et pour le bonhomme, effectivement. Disons
que je ne serai pas fâché d'arriver dans des vents portants,
ça fera du bien !
Côté météo, le scénario envisagé
se confirme ?
Oui, je vais devoir poursuivre ce près océanique encore
au moins un ou deux jours, puis il y aura une zone de transition qui ne
sera pas facile à négocier avec des vents faibles, au nord
de Tristan da Cunha. Ensuite, le but est de rattraper une dépression
australe au sud de cet archipel, avec des vents de 30 à 40 noeuds
qui devraient me propulser vers le cap de Bonne Espérance. Donc
oui, le scénario se confirme et il faut féliciter Jean-Yves
Bernot (son routeur, ndr) pour ça : même loin dans l'Atlantique
Sud il arrive à faire des bulletins précis et efficaces.
Comme quoi la météo a bien progressé (rires) !
Une dépression avec des vents de 40 noeuds
si l'on
comprend bien tu vas chercher ce que le plaisancier du dimanche fuit comme
la peste ?
C'est la seule manière efficace de faire de la route rapidement
et dans le bon sens. En tous cas, ça ressemble furieusement à
un début de tour du monde, tout ça !
dimanche 25 octobre 2009
Francis Joyon a franchi l'équateur
Au huitième jour de sa tentative de record entre la France et l'Ile
Maurice, le skipper du maxi trimaran IDEC a franchi l'équateur
ce dimanche, à 16h57 heure française, soit 8 jours 05 h
07 minutes après son départ de Port Louis.
Joyon et son fidèle maxi trimaran IDEC sont donc parfaitement dans
les temps prévu au départ pour ce nouveau record entre la
France et l'ile Maurice, dans le sillage des grands découvreurs
de la route des Indes. Grâce à des journées à
450 et 500 milles bien placées entre les zones de transition météo
qu'il a du affronter depuis le départ, le marin morbihannais peut
ainsi envisager sereinement l'avenir. Les premières difficultés
sont surmontées. La prochaine de taille est la négociation
de l'anticyclone de Sainte-Hélène. On le sait, de la position
de cet anticyclone dépend la route possible pour gagner le cap
de Bonne-Espérance, avant de pouvoir remonter dans l'océan
Indien, vers l'île Maurice.
IDEC pourra-t-il « couper le fromage » ou bien au contraire
être obligé de faire un cap très à l'ouest
avant de pouvoir contourner cette célèbre zone de hautes
pressions ? C'est toute la question à laquelle tentent en ce moment
même de répondre Francis Joyon et son routeur à terre,
Jean-Yves Bernot.
vendredi 23 octobre 2009
IDEC a empanné vers le pot au noir
Francis Joyon est un métronome : comme prévu il
a franchi le Cap Vert cette nuit, en passant à l'est de l'Archipel,
côté continent africain. L'alizé d'est-nord-est lui
a permis de tenir des moyennes supérieures à 20 noeuds et
il a pu engranger une journée de nouveau largement supérieure
à 400 milles parcourus. Tant et si bien que vers 3h du matin heure
française, le pilote du maxi trimaran IDEC a empanné au
large de Dakar pour faire désormais un cap clairement orienté
au sud-ouest. Et désormais franchement au-dessus de la route directe
donc.
L'équateur dimanche ?
Pourquoi ce « virage »? L'explication est simple, c'est
Francis Joyon qui la livrait lui-même hier au téléphone
satellite : « il vaut mieux franchir le pot au noir entre 25
et 27 degrés ouest, où la zone de convergence intertropicale
est beaucoup moins épaisse et moins active qu'à l'est. »
Voilà donc pourquoi le grand trimaran rouge a mis le clignotant
à droite, pour s'en aller chercher ce « way point »
(point de passage) où les affres du pot - calmes qui alternent
avec des vents violents, grains etc.. - sont moins sévères.
Francis devrait attaquer cette zone dès demain samedi et prévoit
d'ores et déjà un passage de l'équateur dans la foulée,
probablement dimanche.
Cela donnera un temps de passage à l'équateur de l'ordre
de sept jours et demi
soit très exactement ce qu'avait annoncé
Francis Joyon avant son départ de Port Louis, samedi dernier. Un
métronome, vous dit-on
Repères :
La Mauricienne, record en solitaire France-Ile Maurice
Départ : Port Louis (Bretagne)
Arrivée : Port Louis (Ile Maurice)
Distance orthodromique : 8 000 milles
Francis Joyon a bord du maxi trimaran IDEC est parti voilà 6 jours,
le samedi 17 octobre 2009 à 12h50'16''. A 11h30 ce vendredi, IDEC
naviguait à une vitesse moyenne de 22 noeuds par 13°07 Nord
et 22°24 ouest, à 5920 milles de l'arrivée à
l'île Maurice.
mercredi 21 octobre 2009
Francis Joyon est ralenti par un anticyclone
au sud des Canaries, archipel qu'il a franchi par l'ouest en début
de nuit dernière. Mais demain jeudi, voire dès cette nuit,
le pilote d'IDEC devrait retrouver un alizé bien établi.
la moyenne d'IDEC a chuté de 25 à 15 noeuds, alors que le
maxi trimaran rouge évolue ce mercredi après-midi à
240 milles dans le sud-ouest de l'archipel des Canaries. En cause : une
bulle anticyclonique qui se déplace vers l'est et contraint Joyon
à opter pour une descente en escalier vers le sud. Son routeur
Jean-Yves Bernot explique : « Francis doit faire tantôt de
l'ouest tantôt du sud pour 'descendre' et ainsi passer sous l'anticyclone
avant de retrouver un alizé bien établi et de pouvoir de
nouveau accélérer ».
L'équateur ce week-end ?
Dans ces conditions, la quatrième journée de ce nouveau
record entre France et Ile Maurice qui s'est achevée ce
mercredi midi - n'a évidemment pas été des plus rapides
: 373 milles parcourus, contre 500 milles la veille et respectivement
442 et 338 milles lors des deux premiers jours de course. Rien d'alarmant
non plus : à 413 milles de moyenne par jour soit 17,2 noeuds depuis
le départ, Joyon est toujours parfaitement dans les temps pour
ne pas avoir à utiliser l'intégralité des 25 jours
de vivres qu'il a prévu pour tenir jusqu'à l'île Maurice.
« Francis devrait toucher l'alizé dès demain jeudi
», estime Jean-Yves Bernot qui table toujours sur un passage de
l'équateur ce week-end. Soit là encore dans le timing d'
« environ une semaine » qu'envisageait le skipper d'IDEC avant
son départ de Port-Louis samedi dernier.
mardi 20 octobre 2009
Et une journée à
500 milles, une !
C'est à peu de choses près la distance sur la route directe
parcourue par Francis Joyon entre hier midi et la même heure ce
mardi. Tout va bien pour le pilote du trimaran IDEC qui déboule
à 24 noeuds entre Madère et les Canaries.
Trois jours de course et IDEC est déjà au large du Maroc,
entre Madère et Canaries. A des vitesses plus que respectables
qui lui ont permis d'engranger une première journée à
500 milles. Comme l'espérait Francis Joyon hier, les dernières
24 heures ont été en effet particulièrement favorables,
avec des moyennes ne descendant jamais sous les vingt noeuds. A 13h00
aujourd'hui mardi, Francis Joyon déboulait même à
près de 25 noeuds, déjà entre Madère et les
Canaries. « Tout se passe bien pour Francis pour le moment »,
résume Jean-Yves Bernot, son routeur, « normalement, il devrait
réussir à se glisser sous le petit anticylone qui nous embêtait
depuis hier. Il aura bien 5 à 6 heures de vents faibles demain
mercredi mais ensuite, l'alizé d'est nord-est est bien établi.
Cela devrait lui permettre de descendre assez rapidement vers le sud,
au moins jusqu'au Cap Vert ».
Alizés en place jusqu'au Cap Vert
Cet alizé sera même soutenu si l'on en croit le météorologue
préféré de Francis Joyon, à savoir «
entre 15 et 20 noeuds d'est-nord-est ». D'ici-là, le skipper
du maxi trimaran IDEC devra donc naviguer en bordure de l'anticyclone
sans s'en approcher trop près sous peine de ralentissement,
évidemment. Cette petite incertitude persistant, il est encore
trop tôt pour estimer une heure de passage à l'équateur,
que Francis avant le départ espérait couper
en « sept à huit jours ».
Dans un message à son équipe à terre ce matin, Francis
confirmait en tous points l'avis de Jean-Yves Bernot, estimant lui aussi
avoir désormais de bonnes chances de « passer sous la bulle
». Ce serait une excellente nouvelle pour l'entame de la première
partie de ce nouveau record entre la France et l'Ile Maurice. Cette «
Route des Indes » que Joyon redécouvre en ce moment, dans
le sillage des grands explorateurs.
samedi 17 octobre 2009
Top départ pour Francis Joyon !
C'est parti pour Francis Joyon. Le pilote d'IDEC a élancé
son maxi trimaran à l'assaut des 9 000 milles d'océan entre
Port Louis, à la sortie de la rade de Lorient et le Port Louis
de l'île Maurice. Francis Joyon a coupé la ligne de départ
ce samedi 17 octobre à 12 h 50 minutes et 16 secondes (heure française),
sous un grand soleil. Arrivée à l'île Maurice estimée
dans plus ou moins 25 jours.
Beau temps, belle mer ce samedi midi devant la petite mer de Gâvres,
à quelques encablûres de l'entrée de la rade de Lorient.
Mer quasi plate, flux de nord-est gentillet d'une douzaine de noeuds
et pourtant c'est bien le moment choisi par Francis Joyon pour repartir
titiller les éléments à bord du maxi-trimaran IDEC.
A 12h50'16'', le représentant officiel du WSSRC - l'organisme qui
gère et valide les records à la voile a déclenché
le chronomètre. Sous grand gennaker, IDEC a entamé sa cavalcade
: c'est reparti pour Joyon et son grand multicoque rouge, à la
conquête d'un record totalement inédit entre la France et
l'Ile Maurice, dans le sillage des grands découvreurs de la Route
des Indes.
Un demi-tour du monde
Au total, le parcours représente un peu plus de 9000 milles sur
la route théorique, « soit sans doute plus de 10 000 effectivement
à parcourir », précise Francis Joyon. Plus complet
qu'une transatlantique, ce nouveau record représente donc l'équivalent
d'un demi tour du monde. Et parce que « c'est toujours aussi passionnant
de naviguer sur ce bateau », Francis Joyon va tenter d'établir
un premier temps de référence sur ce nouveau parcours qui
pour résumer consiste à faire le tour complet
du continent Africain. « La première difficulté
c'est le départ » explique Francis, « le stand-by est
court car on doit arriver à l'Ile Maurice le plus tôt possible,
avant la formation des cyclones et cette fenêtre est la première
exploitable. Ensuite, il n'y avait rien d'envisageable avant dix à
douze jours et donc je serais parti trop tard.»
Sans être idéale la fenêtre est loin d'être mauvaise
puisqu'elle devrait permettre à IDEC d'atteindre l'équateur
en sept jours et demi.
Transition météo dès demain
Ce matin, avant de quitter le ponton de La Trinité-sur-Mer, Francis
annonçait avoir embarqué 25 jours de vivres. Ne pas croire
donc que ce chrono se fera le pied sur le frein
Il faudra aller
vite, voire très vite, puisque les moyennes ont été
estimées sur la base, très élevée, de celles
du tour du monde. Il faudra donc enchaîner des journées à
400, 500 milles et plus, seul à bord de « la flêche
rouge », ce beau multicoque de 30 mètres avec lequel Francis
Joyon avait réussi l'exploit hallucinant de boucler un tour de
la planète en solitaire en 57 jours
vendredi 16 octobre 2009
Francis Joyon vient d'annoncer qu'une fenêtre
météo favorable se présente et qu'il va
s'élancer demain Samedi 17 octobre de Port-Louis vers l'île
Maurice. Le maxi trimaran IDEC va tenter d'établir un premier temps
de référence sur les 9 000 milles de ce nouveau record entre
la France et l'Ile Maurice, sur les traces des grands découvreurs
qui partaient jadis ouvrir la route des Indes.
Cette fois c'est décidé : Joyon repart. A bord du maxi trimaran
IDEC avec lequel il a pulvérisé le record du tour du monde
en solitaire, il va quitter les pontons de la Trinité-sur-Mer demain
matin samedi (vers 10h) pour se rendre sur la ligne de départ face
à la petite mer de Gavres, devant Port Louis. Il devrait franchir
cette ligne vers 12h30/13h00 et s'élancer pour 9 000 milles autour
du continent africain afin de gagner... un autre Port Louis, celui de
l'île Maurice.
Pas de chrono à battre cette fois et pour cause, ce nouveau record
a été imaginé par Francis Joyon lui-même. Un
de ses attraits non négligeables est de présenter une alternative
entre les sprints que sont les transatlantiques et les tours du monde.
Une course de demi-fond, en somme.
Environ 25 jours de mer
Interrogé ce vendredi matin au téléphone, Francis
Joyon qui sera à nouveau routé par Jean-Yves Bernot
- explique : « j'ai décidé de prendre cette fenêtre
car un train de dépressions arrive de l'Ouest, donc autant l'utiliser
dans le bon sens. L'idée est de profiter dès samedi de ce
qui restera du vent d'est-nord-est, (15 à 20 noeuds) pour franchir
vite le golfe de Gascogne et ensuite pouvoir profiter du vent d'Ouest
afin de descendre le plus rapidement possible vers l'équateur que
je pense atteindre en 7 jours et demi environ, ce qui n'est pas si mal.
Bien sûr, il y aura une transition un peu délicate dimanche
soir ou lundi matin, au près dans du sud-ouest en attendant la
bascule à l'ouest qui permettra d'accélérer de nouveau.
Sans être totalement idéale, la fenêtre est bonne.
C'est en tous cas la meilleure du mois d'octobre qui était la seule
période de tir possible, car il faut arriver à l'île
Maurice tôt en novembre, avant la formation des cyclones ».
A bord de son maxi trimaran IDEC francis prévoit de mettre près
de 25 jours pour boucler le parcours. L'absence de chrono à battre
ne perturbe aucunement Joyon qui répond dans un éclat de
rire : « temps à battre ou pas, quand je suis en mer j'ai
tendance à faire marcher IDEC, même un peu trop parfois !
» L'envie est toujours-là, donc : « ça
me fait réellement plaisir de repartir sur l'eau, oui, et on va
découvrir ce que c'est que remonter l'Indien, je ne l'ai jamais
fait
ça peut s'avérer amusant ». «
Amusant » par exemple de faire le tour du cap de Bonne Espérance,
où il est fréquent que le courant des Aiguilles lève
une mer dantesque
mardi 13 octobre 2009
Francis Joyon en attente d'une fenêtre
favorable
Francis Joyon commence à regarder de très près
les fenêtres météo potentielles pour prendre le départ
du nouveau record entre la France et l'Ile Maurice. Aucune configuration
météorologique réellement favorable ne s'est présentée
pour le moment et il n'y en a pas en vue cette semaine - mais Francis
et son fidèle routeur Jean-Yves Bernot sont de plus en plus attentifs,
sachant que ce mois d'octobre serait idéal, puisque « trop
tôt on s'expose aux tempêtes tropicales, trop tard on entre
dans le cycle de formation des cyclones dans l'Indien ». Affaire
à suivre à partir de la semaine prochaine donc, pour partir
à bord du maxi trimaran IDEC défricher ces 9000 milles autour
du continent africain. En éclaireur.
jeudi 1er octobre 2009
Francis Joyon en stand-by
Mardi 29 septembre 2009
Francis Joyon inaugure une nouvelle route maritime. Un nouveau record
entre la France et l'Ile Maurice, sur les traces des grands découvreurs
qui partaient jadis ouvrir la route des Indes. De Port-Louis (France)
à Port-Louis (Île Maurice), Francis Joyon établira,
à bord de son maxi-trimaran IDEC, le premier temps de référence
d'un record qui s'annonce d'ores et déjà d'une grande subtilité.
Cette nouvelle tentative s'inscrit dans la logique d'un programme
intermédiaire entre records autour du monde et traversées
de l'Atlantique. Initier cette nouvelle route, c'est aussi proposer un
programme de demi-fond entre les sprints océaniques et les marathons
autour de la planète. Condition impérative pour partir :
programmer un départ dans la première quinzaine d'octobre.
Plus tôt, les régimes d'alizés de l'Atlantique Nord
peuvent être perturbés par l'émergence de tempêtes
tropicales. Au delà de cette période, l'arrivée peut
être menacée par le début de la saison cyclonique
dans le nord de l'océan Indien.
Sur la route des Indes
Pour Francis Joyon, le pari est doublement excitant : l'inauguration de
cette nouvelle route va lui permettre de découvrir de nouveaux
paysages maritimes, de sortir des sentiers battus de records éprouvées
Une option, somme toute, totalement conforme à la nature de l'actuel
détenteur du record du tour du monde à la voile en solitaire.
Il reprendra le sillage des Bartolomeo Diaz, Vasco de Gama, ou bien encore
Robert Surcouf qui connut son baptême du feu devant l'Île
de France devenu par la suite l'Île Maurice. Le record que tentera
d'établir le skipper du maxi-trimaran IDEC, compte tenu de son
intérêt sportif, météorologique et de la charge
historique qu'il représente, sera homologué par le WSSRC
et rentrera dans la liste des 20 parcours comptant pour le Championnat
du Monde des Records Océaniques.
Un parcours d'une grande subtilité
Après une descente de l'Atlantique conforme à tous les débuts
de tour du monde, il faudra ensuite négocier le passage de la pointe
sud de l'Afrique qui sera sûrement un des moments clés de
la traversée : prendre très au large du Cap des Aiguilles
pour éviter les hauts-fonds et le fort courant contraire le long
du plateau continental ou bien négocier une navigation côtière
en s'abritant du courant dans les baies sera un des premiers choix. Enfin,
la remontée sur l'île Maurice s'annonce elle aussi complexe
dans une zone qui comporte encore plusieurs zones d'ombre en termes de
météo.
En inaugurant cette nouvelle route, Francis Joyon espère créer
derrière lui une émulation nouvelle pour que solitaires
et équipages soient nombreux à vouloir le déposséder
de son bien. Un record est fait pour être battu, même si avec
Francis Joyon, les marches sont parfois hautes à franchir
A retenir :
Nom du record : La Mauricienne, record France-Ile Maurice
Début du stand by : 1er octobre 2009
Ligne de départ : Port Louis (Bretagne)
Ligne d'arrivée : Port Louis (Ile Maurice)
Nombre de milles : 9 000 milles
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