Principe de l'extraction du cristallin et implantation d'un cristallin
artificiel : L'intervention est réalisée en milieu chirurgical
stérile et sous microscope Vous serez allongé sur le dos.
Une petite incision étanche de 3 mm permet de glisser une sonde
à ultrasons ou laser qui va liquéfier le noyau du cristallin
et l'aspirer. L'enveloppe du cristallin (la capsule) est laissée
en place, afin de pouvoir placer la lentille dans l'oeil. (Il est exceptionnel
de procéder à l'extraction totale du cristallin). Le cristallin
est remplacé par une lentille synthétique qui peut se plier
et passer par la petite incision, puis placée derrière la
pupille dans le sac capsulaire. La mise en place de la lentille vous permettra
d'éviter le port de verres correcteurs épais, voire de vous
passer de lunettes. L'incision de l'il est ensuite éventuellement
suturée, mais le plus souvent, les sutures sont inutiles car l'incision
est auto-étanche et très petite.
Cliquer sur la photo pour tous
les détails de la méthode
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- 13h30 je signe les formulaires d'usage, comme quoi je ne m'oppose
pas à l'intervention.
- 13h35 on me donne deux pilules antibiotiques, (en prévention)
et on me glisse une petite pilule sous la paupière pour dilater
la pupille.
- 13h45 salle 13, je me mets nu et j'enfile la blouse verte à
fermeture dans le dos. S'en suit une longue attente car il y a des urgences.
- 15h45 je quitte enfin la petite pièce où je me suis
mis en "tenue".
- 15h50 changement de brancard avant de pénétrer dans
la grande salle de réveil et d'anesthésie.
- Un infirmier me pose une perfusion, puis pendant qu'il prépare
tout le matériel d'anesthésie, le médecin anesthésiste
vient me poser les questions d'usage sur mon utilisation de mes heures
précédent son travail.
- On me pose des électrodes pour un électrocardiogramme
pendant l'opération.
- 16h00 environ, mon chirugien vient me faire un petit coucou, (j'ai
du mal à le reconnaître avec sa tenue bleu-verte et son
bonnet). Il donne le feu vert pour l'anesthésie.
- 16h05 nettoyage du tour de l'oeil et pose de quelques gouttes d'anesthésiant
dans l'oeil, suivi très vite de l'injection d'un tranquilisant
dans la "perf".
- 16h10 Une piqure dans la paupière inférieure et une
deuxième piqûre dans la paupière supérieur.
(plus impressionnant que douloureux) ; on me pose ensuite un masque
sur l'oeil avec des scratchs autour de la tête.
- Environ 10 minutes après, je sens ma joue s'engourdir, suivi
de ma machoire supérieure. Lorsque le fond de ma gorge est engourdi,
il va être temps de partir.
- 16h30 on me transporte vers la salle d'opération où
une infirmière et une assistante s'affèrent ; au premier
coup d'oeil, beaucoup de matériel et surtout un très gros
microscope (photo 1) et des appareils électroniques.
- Pendant que le chirrugien se lave les mains (photo 2).
- Elles me recouvrent de la doudoune car il fait toujours froid dans
une salle d'opération.
- Branchement des électrodes pour l'électrocardiogramme,
branchement du tensiomètre et du doigtier pour suivre les constantes,
pose d'une coiffe.
- 16h35 le Docteur Smadja entre les bras en l'air, l'infirmière
lui passe une nouvelle blouse verte, lui attache le masque et lui enfile
les gants.
- L'assistante me positionne sous le microscope et m'attache la tête
à la table avec des scratchs.
- Pendant que le chirurgien désinfecte à nouveau la zone
de l'oeil à grand renfort de liquide et autre produit avant de
mettre en place un premier petit champ opératoire, il me fait
un brin de conversation : "Ça va ? oui" "Vous
ne devrez plus bouger, ni parler, sauf si vous sentez quelque chose
! Ok" "Vous ne verrez plus rien car nous allons mettre
un drap au-dessus de vous, mais n'ayez pas peur, vous pourrez respirer."
(en effet, il y a en travers du champ opératoire une barre plus
rigide que le chirurgien préforme de façon à ne
pas me coller la figure) (photo 3).
- "Vous allez fixer la lumière et essayez de ne plus bouger,
même pas les pieds."
- Je croyais ne rien voir, c'est complètement faux : l'oeil droit,
évidemment ne voit que le drap, mais l'oeil gauche en plus de
la lumière, distingue pas mal d'ombres et entre autre les écarteurs
que le chirurgien vient de mettre en place.
- Je ne vois pas le bistouri, mais je le sens un peu : ouille! le chirurgien
arrête et demande à l'infirmière de lui apporter
de la xylocaïne, (il s'est passé pas mal de temps depuis
les piqûres et l'anesthésie est en train de finir).
- Il pose quelques gouttes et attend un peu avant de reprendre (photo
4). "Si vous sentez quelque chose couler, me dit-il, ce n'est
pas grave, c'est de l'eau pour garder le milieu humide"
- Après quelques secondes, il reprend les incisions, cette fois
je ne les sens pas.
- Chose étonnante, la machine pour briser et extraire le cristallin
parle, en indiquant au chirurgien ce qu'elle fait, et en français
s'il vous plaît ! Pendant un petit quart d'heure, le chirurgien
fait ronronner sa machine puis passe à la phase aspiration et
nettoyage. On entend des drôles de gargouillis (photo 5).
- Le cristallin enlevé, la lumière est toujours vive mais
ce que je peux voir est très flou.
- La place (capsule) est nette, il peut introduire la prothèse
en acrylique, une espèce de lentille (photo 6).
- Étonnant cette phase : dès que la lentille est en place,
la lumière se fait plus vive et un bref instant je distingue
le bout des instruments très net.
- Rinçage, extinction du microscope : "Ça c'est très
bien passé". Retrait du champ opératoire, on me place
un pansement sur l'oeil : "Je viendrai vous le retirer dans une
demi-heure".
- L'infirmière me débranche, sauf la perf, déplace
la table et la redresse pour que je sois assis, "vous serez plus
confortable en attendant le brancardier"
- Ce dernier n'arrivant pas, l'infirmière prend sur elle de me
ramener en salle de réveil.
- Il est 17h05, prise de tension, ajustement de la perf et surveillance
d'un petit quart d'heure.
- 17h20 un brancardier vient cette fois me récuper, changement
de brancard dans le couloir et direction salle 13, au même étage.
- 17h30 une infirmière vient m'apporter une petite collation
(un jus d'orange, un Flamby caramel, une madeleine et une compote
de pommes : un peu juste, je suis à jeun depuis 7h00 ce matin),
elle me débranche la perfusion qui est terminée et me
dit que le chirurgien va passer, "vous pouvez vous habiller".
- 18h00 le chirurgien passe en effet, me demande : "comment ça
va, tout s'est très bien passé". Il enlève
le pansement et met en place une coquille transparente en m'expliquant
les dernières consignes, sans oublier son chèque de dépassement
d'honoraires.
- 18h45 Maryvonne arrive, nous pouvons partir.
- 19h45 Un petit coucou à la webcam (photo 7), il ne
reste plus qu'à voir l'ophtalmo demain après-midi pour
faire le bilan et les premières mesures.
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Photo 1
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Photo 2
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Photo 3
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Photo 4
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Photo 5
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Photo 6
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Photo 7
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Quelques variantes par rapport à 2004 :
1) l'anesthésie est encore plus superficielle, plus de piqures
dans les paupières, mais de simples gouttes (qui pique un peu au
début),
- avantage, pas de salle de réveil, mais une simple prise de tension
et le retrait du goutte à goutte. par une infirmière dans
le boxe d'accueil.
- inconvénient, on sent beaucoup plus les instruments, évidemment
sans avoir mal et pour ceux qui serait impressionable, on voit beaucoup
plus de choses.
2) La machine ne parle plus, mais fait un petit bruit en fonction de
la fréquence utilisée par le chirurgien.
Sinon pour le reste, à part la collation, c'est copie-coforme.
Arrivée à 7h30 pour les papiers et la préparation,
il est 10h35 et j'attends Maryvonne, (elle est à Paris pour une
visite du Musée Carnavalet avec la Fac d'Evry) à la cafétaria.
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