Bertrand Quentin
   

Nationalité : Française
Lieu de résidence : Saint Philibert (56)
Date de naissance : 18 février 1960
Situation de famille :

profession : skipper

 

 

prend le départ de la Route du Rhum 2010

 

Mise à jour : 2 novembre 2010
 

31 janvier 2010

remise à l'eau à Hennebont de l'ancien trimaran d'Eric Tabarly, direction Lorient en vue de la préparation de la Route du Rhum 2010 qui doit prendre le départ de Saint-Malo le 31 octobre

 

l'histoire de ce bateau "Paul Ricard"

Baptême de son bateau

c'est l'ancien bateau d'Eric Tabarly

   
 

PALMARÈS :

2010 :
Abandon dans la Route du Rhum sur maladie

Portrait :

Professionnel du nautisme, il assure lui même la préparation de son bateau .
Son expérience technique, sa ténacité sont deux facteurs importants pour mener un voilier
comme Côte d'or II.

Il connait bien les contraintes du multicoque. Il est motivé depuis des années pour

La Route du Rhum.
Une volonté inébranlable d'être au départ

 
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Le 31 janvier 2010
Bertrand Quentin, un amateur éclairé, remet en état «Côte d'OrII», le dernier trimaran de Tabarly. Ce Trinitain veut le mener dans la prochaine Route du Rhum - La Banque Postale. Un come-back inattendu pour ce voilier de légende.

Un trimaran rouge, vierge de toute inscription, dans un champ au bord du Blavet à Hennebont, cela intrigue forcément les promeneurs. Seuls les branchés course au large ont reconnu «Côte d'OrII », le dernier trimaran d'Eric Tabarly. Bertrand Quentin, un Trinitain passionné, veut amener ce trimaran de légende sur la ligne de départ de la prochaine Route du Rhum. Depuis son chavirage dans La Baule - Dakar en 1988 où il était mené par Eric et Patrick Tabarly, ce trimaran a connu bien des vicissitudes.

Un trimaran de légende

Dépouillé par des pêcheurs espagnols qui avaient fait main-basse sur l'épave, il a été ensuite racheté par Miguel Subtil, un Portugais, qui l'a remis en état, ramené à Lorient mais n'a jamais eu les moyens de le restaurer complètement. «Miguel reste le propriétaire du bateau mais en échange d'une remise en état, il me permet de courir le Rhum. Justement, c'est une course dont j'ai rêvée depuis qu'elle existe. Quand j'ai appris qu'elle était à nouveau ouverte aux grands bateaux, j'ai foncé», explique Bertrand Quentin. Professionnel du nautisme dans l'entretien et la réparation de voiliers, ce Trinitain n'est pas un professionnel de la course au large. Mais il a beaucoup navigué en compétition et aussi convoyé des trimarans de croisière. Depuis le printemps 2009, avec deux amis, Jean-François Chevalier, qui sera le co-skipper et Thomas Landa, il s'est attelé à la remise à niveau de ce trimaran. «C'était un vrai jeu de piste pour retrouver les éléments éparpillés: la bôme d'un côté, la dérive perdue et retrouvée. Il fallait reconstituer le puzzle. On a vérifié les coques, les bras. L'électronique est à refaire. Comme c'est le bateau de Tabarly, je ne veux rien modifier. Je veux le laisser dans son jus». Le challenge est titanesque mais l'objectif du Rhum décuple la motivation de ce trio.

Coups de main

Et cette belle histoire suscite quelques coups de main. Les professeurs et les élèves du Lycée des métiers du nautisme Emile James à Etel, très motivés, apportent leur contribution. Récemment, ils ont installé le moteur fixe, les trampolines et vont réviser tous les winchs. Pour réarmer ce trimaran foiler (1), Bertrand Quentin a récupéré l'ancien mât de «Poulain» d'Olivier de Kersauson. Pour la garde robe, il a racheté des voiles à Francis Joyon, lui aussi, habitué à faire des moyens du bord à ses débuts et emballé par ce projet. En course au large comme ailleurs, le nerf de la guerre, c'est l'argent. «J'ai investi de l'argent personnel et je partirai coûte que coûte. Il faut que je réunisse 300.000 euros, c'est un budget modeste pour le Rhum. Ce bateau mythique devrait susciter l'intérêt des médias et j'espère qu'il intéressera un partenaire». Pour l'heure, malgré une météo hivernale peu propice, il n'a pas ménagé sa peine pour finir peintures et antifouling. Et vendredi après-midi, l'oiseau du large, posé depuis cinq ans à Hennebont, a été mis à l'eau et convoyé jusqu'à Lorient près de la Cité de la Voile. «C'est une première étape. On attend avec impatience la première sortie. Ce trimaran à foils est de l'ancienne génération, mais il a atteint 34 noeuds en vitesse de pointe. On sera prudent». Dans la Route du Rhum - La Banque Postale, «l'objectif sera de le mener de l'autre côté de l'Atlantique, de prendre du plaisir et d'en donner aussi», conclut Bertrand Quentin, qui veut partager cette belle histoire.