Bertrand Castelnerac
   
Bertrand Castelnerac

Nationalité Française
Vit à Kervignac (56)
Né le 16 décembre 1979

Profession : skipper

prend le départ de Normandy Channel Race 2014 avec Sébastien Rogues

 

Mise à jour : 30 mai 2014
 
   
 

PALMARÈS :

2014 :
1er du grand prix Guyader
1er de Normandy Channel Race avec Sébastien Rogues

2013 :
Vice champion du Championnat de France de Course au large en équipage
1er du Spi Ouest France (en M34)
1er du /GP Douarnenez (en M34)
2ème de la Normandy Sailing Week (en M34)
2ème du Tour de France à la Voile
1er du Trophée SNSM (Class40, GDF SUEZ)
1er de la Rolex Fastnet /(Class40, GDF SUEZ)

2012 :
8ème du mondial Class 40 La Rochelle

2011 :
13ème du mondial Class 40 Bénodet
4ème du record SNSM

2009 :
- 19ème de la Transat 6.5 (après une escale technique de 24h)
- Vainqueur de la Mini Med
- 6ème de la Mini Pavois
- 6ème de la Mini Fastnet
- entraineur des équipages étudiants et armateur pour le Tour de France à la Voile

2008 :
- 22ème de la Transat AG2R avec E.Riou
- 3ème du Trophée Marie-Agnès Peron
- 4ème de la mini Fastnet
- 2ème de la Mini Med
- 3ème de la Mini Barcelona
- 6ème du Tour de France à la Voile

2007 :
- 12ème de la Transat 6.50 Charentes Maritimes / Bahia
- 3ème du Tour de France à la Voile

2006 :
- 11ème du Trophée Marie-Agnès Peron en mini 6.50
- 13ème de la Mini Fastnet
- 17ème des Sables/Les Açores/Les Sables

2005 :
- 4ème du Tour de France à la Voile

2004 :
- 4ème du Tour de France à la Voile

2003 :
- 11ème du Championnat d'Europe de First Class 8
- 7ème du Championnat de France Espoir en First Class 8
- 1er du Grand Prix du Crouesty en First Class 8
- 1er à la Coupe de BZH en First Class 8
- 2nd amateur du Tour de France à la Voile

2002 :
- 2nd du Tour de France à la Voile

1997- 2001
- Régates cotières classique du Challenge Atlantique ( Spi Ouest et Autres)
- Navigations hauturières en Sigma 38 ( Irlande, Espagne, Angleterre, ...)
- 3ème de la French Cooper Snipe
- 1er du régional BZH en Mini J
- 7ème au National en Mini

 

Portrait :

« Titulaire d’une maîtrise d’information et de communication, je suis actuellement coureur voile professionnel : ces deux composantes de ma vie sont autant profession que passion. Après 7 Tour de France à la Voile dont 3 podiums et 2 transatlantiques en course, j’avance sur cette voie maritime à la manière de l’homme qui porte sur lui la clé d’un trésor qu’il cherche à l’autre bout du monde.

Je ne suis pas l’athlète qui court sans relâche vers le trophée devant le révéler aux yeux du grand public et de ses pairs. Je suis juste quelqu'un qui suit sa bonne étoile en toute confiance pour qu’elle le mène un jour vers la pleine satisfaction du travail accompli. Depuis que j’ai commencé la course en solitaire voilà 3 ans, je pense que je suis irrattrapable. Sur l’eau par mes adversaires bientôt je l’espère et à terre c’est déjà bien trop tard. Mon rôle est de traverser les océans en tant que marchand de rêves à destination du 21ème siècle. »

« J’ai un nom qui fleure bon la noblesse. On raconte, qu’Henri IV venait passer ses vacances au château de la ville de Nérac (Lot et Garonne) et qu’un membre de ma famille, une gentille soubrette, aurait fauté avec le Roi de France !» Et il rigole franchement Bertrand Castelnerac satisfait de sa sortie. Sa « noblesse », Bertrand n’en a cure quand il arrive au Brésil en 2007, en T- shirt et short crades, les mains craquelées, barbu, les cheveux marinés au sel de mer, mais les yeux ébahis par la beauté de la Baie de Tous les Saints à Salvador de Bahia, ce qui lui importe c'est ce qui se présente devant lui. Même s'il y pense depuis longtemps, cette transat, Castelnerac n’y pense pas depuis sa plus tendre enfance, comme beaucoup. Lui, sa jeunesse s’est passée en grande partie en Côte d’Ivoire : « Mon père est ingénieur naval dans la marine marchande. Voilà pourquoi, j’ai grandi en Afrique. » Car s’il est au bord de l’Atlantique, à cette époque Bertrand passe davantage son temps sur une planche de surf. Même quand il débarque avec sa famille s’installer à Marseille, puis plus tard en Bretagne.

« J’aimais et j’aime toujours les vagues. A 17 ans, je surfais tout en faisant quelques régates. Puis, j’ai découvert le mini. »

Il retrouve sur ces petites embarcations, le plaisir de surfer, la joie d’un sport individuel. En 2006, il remet au goût du jour un vieux Pogo 1 de 1999 et se donne comme objectif de disputer la course, l’année suivante. Il réussit son pari et termine à une très belle 12e place après avoir joué les premiers rôles durant une grande partie de la première étape. « J’ai pris tellement de plaisir qu’aussitôt à quai, je me suis dit que je repartirai un jour. J’ai instantanément chassé les quelques mauvais moments pour ne plus me rappeler que des bons. » Sa compagne, Luce Molinier une « ministe » convaincue, lui prête son bateau. Elle l’encourage. L’aide du mieux possible : « Sans elle, j’aurais sans doute baissé les bras. Elle m’a intégré à son projet et le sponsor a suivi. »

Bertrand a aussi un partenaire le Stade-Français. Oui, vous lisez bien. Le Stade Français ancien champion de France de rugby, le Stade Français et ses équipes de football, d’escrime et… de voile ce qui est moins connu. « Et pourtant il y a Antoine Koch, Sydney Gavinet, Eymerick Devigan, bien d'autres... et moi. » Cela ne suffit pas à faire de Castelnerac un skipper sans souci financier. Longtemps il a même hésité à se relancer dans l’aventure de la transat « Après celle de 2007, j’ai mis un an à rembourser mes dettes. » Quand on aime on ne compte pas, c’est bien connu. Mais la voile, même en mini, reste une maîtresse qui coûte cher : « Socialement, affectivement, matériellement je me mets dans le rouge » confie Bertrand. Mais il y revient pourtant. Il se souvient qu’à Madère en 2007, avant de s’élancer vers Bahia, il avait eu une boule au creux de l’estomac : « J’allais faire un grand bond dans l’inconnu… les pieds dans le vide. Là, je connais. Je sais où je vais. » A 29 ans, Bertrand Castelnerac, qui a obtenu une maîtrise en information et communication mais se dit navigateur, avoue avec simplicité : « Je pars pour me faire encore plus plaisir qu’en 2007. Sincèrement, je me fous du résultat. Le tout est, qu’au Brésil, le bateau et l’homme soient en bon état. »

Difficile de se mettre moins de pression sur les épaules…

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