Bertrand Castelnerac
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Nationalité Française Profession : skipper prend le départ de Normandy Channel Race 2014 avec Sébastien Rogues
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Mise à jour : 30 mai 2014
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PALMARÈS : 2014 : 2013 : 2012 : 2011 : 2009 : 2008 : 2007 : 2006 : 2005 : 2004 : 2003 : 2002 : 1997- 2001
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Portrait : « Titulaire dune maîtrise dinformation et de communication, je suis actuellement coureur voile professionnel : ces deux composantes de ma vie sont autant profession que passion. Après 7 Tour de France à la Voile dont 3 podiums et 2 transatlantiques en course, javance sur cette voie maritime à la manière de lhomme qui porte sur lui la clé dun trésor quil cherche à lautre bout du monde. Je ne suis pas lathlète qui court sans relâche vers le trophée devant le révéler aux yeux du grand public et de ses pairs. Je suis juste quelqu'un qui suit sa bonne étoile en toute confiance pour quelle le mène un jour vers la pleine satisfaction du travail accompli. Depuis que jai commencé la course en solitaire voilà 3 ans, je pense que je suis irrattrapable. Sur leau par mes adversaires bientôt je lespère et à terre cest déjà bien trop tard. Mon rôle est de traverser les océans en tant que marchand de rêves à destination du 21ème siècle. » |
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« Jai un nom qui fleure bon la noblesse.
On raconte, quHenri IV venait passer ses vacances au château
de la ville de Nérac (Lot et Garonne) et quun membre de ma
famille, une gentille soubrette, aurait fauté avec le Roi de France
!» Et il rigole franchement Bertrand Castelnerac satisfait de sa sortie.
Sa « noblesse », Bertrand nen a cure quand il arrive au
Brésil en 2007, en T- shirt et short crades, les mains craquelées,
barbu, les cheveux marinés au sel de mer, mais les yeux ébahis
par la beauté de la Baie de Tous les Saints à Salvador de
Bahia, ce qui lui importe c'est ce qui se présente devant lui. Même
s'il y pense depuis longtemps, cette transat, Castelnerac ny pense
pas depuis sa plus tendre enfance, comme beaucoup. Lui, sa jeunesse sest
passée en grande partie en Côte dIvoire : « Mon
père est ingénieur naval dans la marine marchande. Voilà
pourquoi, jai grandi en Afrique. » Car sil est au bord
de lAtlantique, à cette époque Bertrand passe davantage
son temps sur une planche de surf. Même quand il débarque avec
sa famille sinstaller à Marseille, puis plus tard en Bretagne.
« Jaimais et jaime toujours les vagues. A 17 ans, je surfais tout en faisant quelques régates. Puis, jai découvert le mini. » Il retrouve sur ces petites embarcations, le plaisir de surfer, la joie dun sport individuel. En 2006, il remet au goût du jour un vieux Pogo 1 de 1999 et se donne comme objectif de disputer la course, lannée suivante. Il réussit son pari et termine à une très belle 12e place après avoir joué les premiers rôles durant une grande partie de la première étape. « Jai pris tellement de plaisir quaussitôt à quai, je me suis dit que je repartirai un jour. Jai instantanément chassé les quelques mauvais moments pour ne plus me rappeler que des bons. » Sa compagne, Luce Molinier une « ministe » convaincue, lui prête son bateau. Elle lencourage. Laide du mieux possible : « Sans elle, jaurais sans doute baissé les bras. Elle ma intégré à son projet et le sponsor a suivi. » Bertrand a aussi un partenaire le Stade-Français. Oui, vous lisez bien. Le Stade Français ancien champion de France de rugby, le Stade Français et ses équipes de football, descrime et de voile ce qui est moins connu. « Et pourtant il y a Antoine Koch, Sydney Gavinet, Eymerick Devigan, bien d'autres... et moi. » Cela ne suffit pas à faire de Castelnerac un skipper sans souci financier. Longtemps il a même hésité à se relancer dans laventure de la transat « Après celle de 2007, jai mis un an à rembourser mes dettes. » Quand on aime on ne compte pas, cest bien connu. Mais la voile, même en mini, reste une maîtresse qui coûte cher : « Socialement, affectivement, matériellement je me mets dans le rouge » confie Bertrand. Mais il y revient pourtant. Il se souvient quà Madère en 2007, avant de sélancer vers Bahia, il avait eu une boule au creux de lestomac : « Jallais faire un grand bond dans linconnu les pieds dans le vide. Là, je connais. Je sais où je vais. » A 29 ans, Bertrand Castelnerac, qui a obtenu une maîtrise en information et communication mais se dit navigateur, avoue avec simplicité : « Je pars pour me faire encore plus plaisir quen 2007. Sincèrement, je me fous du résultat. Le tout est, quau Brésil, le bateau et lhomme soient en bon état. » Difficile de se mettre moins de pression sur les épaules |
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